La dernière fois que j'ai déposé mes courses sur un tapis roulant, j'ai eu envie de dire à la caissière : moi, je n'encaisse pas. Je n'accepte pas les normes qui font d'elle et de ses collègues des personnels sans voix, sans juste reconnaissance, sans protections suffisantes. Un des plus grands groupes de distribution a augmenté ses bénéfices de 7 % pendant la crise sanitaire, mais il a fallu quinze jours de grève pour obtenir... 45 centimes de hausse des tickets restaurants. Comment ne pas se révolter ?
C. A.
À partir de l'hypermarché, reflet de l'hyper marché capitaliste et productiviste, Clémentine Autain montre ce qui doit changer, maintenant. L'écosystème ne peut plus supporter le gaspillage et le consumérisme débridé, tandis qu'une part croissante de la population ne parvient pas à joindre les deux bouts.
Au fil d'un récit mêlant le personnel et le politique, elle appelle à une transformation profonde, sociale et écologiste, résultant de la conscience et de l'action collectives. Le temps est venu de rompre le lien entre le plus et le mieux.
Dans cet essai mordant qui se donne de faux airs de flânerie, Valérie Lefebvre-Faucher procède à une minutieuse enquête. Son sujet est sérieux, immense, spirituel même : l'héritage littéraire du marxisme. C'est qu'à force de côtoyer des militants, ses antennes féministes commencent à envoyer des signaux d'alarme.
Quelque chose ne tourne pas rond au royaume marxien : « Vous qui possédez le petit Karl comme un catalogue d'outils fiables, à dégainer dans toutes les situations. Que savez-vous de l'oeuvre d'Eleanor Marx ? De l'influence de Jenny ou de Laura Marx ? Camarades, quelqu'un vous a-t-il parlé d'elles pendant ces nombreuses années d'université ? ».
Une simple promenade qui chamboule tout.