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Le code du capital : comment la loi fabrique la richesse capitaliste et les inégalités
Katharina Pistor
- Points
- Points Economie
- 8 Novembre 2024
- 9791041416011
Un actif (un terrain, un atelier, une idée, etc.) ne devient une source durable de richesse - un « capital » - que grâce aux droits et protections que lui confère son codage juridique. C'est cette mécanique de fabrique du capital que Katharina Pistor explique ici dans une langue accessible à tous. Une mécanique où le droit s'adapte pour instituer le codage capitaliste de la terre, de l'entreprise, de la connaissance, de la nature. Conçu par et dans l'intérêt de riches acteurs privés, ce droit induit accumulation de richesses, envol des inégalités et crises à répétition, subies par ceux qui ne détiennent pas ou peu de capital. Mais, puisque c'est la loi qui fait le pouvoir du capital, l'auteure esquisse la manière de concevoir un autre code au service de l'intérêt commun.
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La dette publique ; précis d'économie citoyenne
Les économistes atterrés
- Points
- Points Economie
- 2 Février 2024
- 9782757899496
À rebours de toutes les idées reçues sur la dette publique, un petit traité d'éducation citoyenne autant que militant.
Voici un traité d'économie citoyenne qui tombe à pic. Les auteurs déconstruisent les idées reçues les plus tenaces au sujet de la dette publique : elle est un fardeau pour les générations futures ; la France vit au-dessus de ses moyens, etc. Ce faisant, ils produisent un petit manuel sur le budget de l'État, les modalités de son financement, la façon dont la dette publique peut être utilisée comme un instrument de domination. Ils explicitent aussi les moyens qui permettraient aux États d'éviter le retour des cures d'austérité tandis que l'inflation revient : politique budgétaire au coeur de la transition écologique, sortie de la dépendance aux marchés financiers et nouveau rôle de la Banque centrale. Ces propositions, soumises au débat citoyen, entendent faire de la dette publique un instrument au service du bien commun.
Éric Berr (université de Bordeaux), Léo Charles (université Rennes 2), Arthur Jatteau (université de Lille), Jonathan Marie (université Sorbonne Paris Nord) et Alban Pellegris (université Rennes 2) sont membres des Économistes Atterrés. -
Ultime recours : accidents du travail et maladies professionnelles en procès
Delphine Serre
- Raisons D'Agir
- Raisons D'agir
- 4 Octobre 2024
- 9791097084349
La défense des intérêts des travailleurs ne se joue plus seulement dans les rapports de forces directs entre salariés et employeurs. Le droit du travail et le système de protection social définissent un cadre légal pour garantir ces intérêts et c'est de plus en plus devant les instances judiciaires que se joue leur défense. Le monde de la justice n'est pas le monde irénique où se réalise une prise en compte équitable des intérêts, immune aux inégalités sociales parfois immenses entre les partis en présence. Victimes d'accidents ou de maladies dont ils voudraient faire reconnaître l'origine professionnelle, des salariés sont pris dans un jeu où ils sont confrontés aux caisses d'assurance maladie et aux employeurs. Ces derniers, pour leur part, n'hésitent pas à attaquer les caisses toujours trop promptes à leurs yeux à valider l'origine professionnelle des maux du travail. Pour faire apparaître comment la souffrance au travail se voit reconnue par le droit, l'ouvrage s'appuie sur une enquête menée sur six ans dans huit juridictions dans lesquelles toutes les parties juridiques en présence (juges, assesseurs, représentant·es des caisses, avocat·es d'employeurs et de salariés) ont été interrogées en regard de l'analyse fouillée d'une trentaine d'audiences. La justice procède d'une alchimie qui transmute les requêtes profanes des justiciables en attendus qualifiés juridiquement. Mais cette alchimie ne prend pas en compte de la même manière toutes les formes des douleurs du travail, les lésions physiques, les troubles musculosquelettiques ou les dépressions. Et à ce jeu les femmes sont le plus souvent perdantes. Apparaît ainsi comment, à l'insu de ceux qui agissent au nom du droit, les inégalités de classe et de genre façonnent les affaires traitées, les pratiques de jugement et les chances d'obtenir gain de cause.
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On la décrit souvent comme la fidèle et sage compagne de Lénine. Pourtant, N. Kroupskaïa est aussi l'artisane de la plus importante réforme du système éducatif de l'URSS. Cette révolutionnaire de la première heure, fille de la petite noblesse de St Petersbourg et convertie au marxisme dès la fin du XIXe siècle, a fait de la pédagogie en temps de révolution son cheval de bataille. S'inspirant des plus grands pédagogues comme Tolstoï, Dewey, Rousseau ou Pestalozzi, elle s'attache, une fois au pouvoir, à passer de la théorie à la pratique en organisant la scolarisation de tous les enfants et en se lançant dans une vaste campagne d'alphabétisation. Elle n'a cessé de consigner par écrit, ses constats et réflexions sur le sujet ; très peu ont été traduits en français. Associées à un immense projet d'éducation populaire, ses réformes interrogent l'articulation entre la valorisation du travail ouvrier et le développement d'une conscience révolutionnaire. L'autrice pose en filigrane des questions toujours d'actualité : comment organiser sans endoctriner ? Quelle place pour la jeunesse dans le projet révolutionnaire ?
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Merci mais non merci : comment les femmes redessinent la réussite sociale
Céline Alix
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot ; Essais
- 4 Janvier 2023
- 9782228932417
Un nombre croissant de femmes démissionnent de postes prestigieux ; est-ce à dire qu'elles n'ont pas les épaules pour tenir la pression et le rythme ? Céline Alix décortique les raisons qui les poussent à sortir des clous et revisite leur choix autrement qu'à travers le prisme de l'échec. En s'appuyant sur les travaux des sociologues, philosophes et féministes, et sur les témoignages qu'elle a recueillis, elle propose de voir dans le parcours de ces femmes une tentative de modeler une nouvelle forme de réussite sociale, davantage tournée vers le sens, l'éthique, l'efficacité, la sororité et une plus grande perméabilité entre vie professionnelle et personnelle.
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Après avoir analysé dans le détail la vision du travail défendue par les deux philosophes Hannah Arendt et Simone Weil, Dominique Méda rappelle l'histoire longue du concept de travail et les différentes significations attachées au terme au cours des siècles. Elle rend compte ensuite du rapport qu'entretiennent les Européens à cette valeur, ainsi que des conséquences du discours en vogue sur la révolution technologique sur l'emploi et ses effets « inéluctables ». Dominique Méda envisage l'avenir du travail à la lumière de trois scénarios, celui du « démantèlement du droit du travail », celui de la « révolution technologique » et celui de la « reconversion écologique », dernier modèle compatible avec l'impératif environnemental, mais aussi avec les attentes placées sur le travail et l'emploi. Un recueil d'articles sur l'évolution de notre rapport au travail et la place qu'il occupe dans nos vies, par la grande spécialiste de la question. "Le travail" est le thème au programme des Classes préparatoires scientifiques en 2023.
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Les groupes thématiques et structurants de Réseau Salariat sont en pleine effervescence. Les sécurités sociales sectorielles sont en train de devenir des coins politiques que l'on souhaite enfoncer dans le mode de production capitaliste afin de le subvertir entièrement. Cet ouvrage rend compte du séminaire du groupe culture de Réseau Salariat qui s'est tenu à la Bourse du Travail à Paris d'octobre 2022 à juillet 2023. Depuis trop longtemps les artistes ne sont vu·es qu'à travers par le prisme idéologique de la bourgeoisie, des êtres doués d'un talent divin qui ne peuvent s'abaisser au niveau des travailleur·euses. Les artistes créent, ils/elles ne travaillent pas ! Cette vision, à laquelle trop d'artistes adhèrent malheureusement à des fins de distinction sociale, les confine dans une insécurité matérielle qui les asservit toujours plus à leurs maîtres. Avant-hier valets de cour, hier faire-valoir d'une bourgeoisie triomphante, qu'en est-il aujourd'hui ? Un assujettissement à la rentabilité marchande la plus triviale. Derrière les nababs de la culture qui pérorent dans les hautes sphères du pouvoir, une cohorte de professionnel·les des arts et de la culture essaie de survivre dans un marché capitaliste toujours plus tendu. Leur salut adviendra-t-il en jouant le jeu de la concurrence généralisée ou par la construction d'une classe qui se revendique des travailleur·euses de la culture ? Tels sont les enjeux de notre Sécurité Sociale de la Culture. Mettre en sécurité matérielle le monde de la culture à l'image du régime général de la sécurité sociale de l'après-guerre. Une sécurité sociale gérée par les travailleur·euses de la culture, par les citoyen·nes, et en gardant à l'écart toute ingérence de l'État. Des travailleur·euses des arts et de la culture protégé·es du marché capitaliste par un salaire à la qualification personnelle. Des institutions de la culture conventionnées afin de les protéger des marchés financiers. Un public solvabilisé par une augmentation de salaire sous forme de monnaie marquée... Loin d'être exhaustif, cet ouvrage a le mérite de poser les premières pierres d'une Sécurité Sociale de la Culture qui se réclame de l'autogestion des travailleur·euses de la culture et du public.
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Les entreprises et l'égalité femmes-hommes
Dominique Meurs
- Presses De Sciences Po
- Securiser L'emploi
- 3 Novembre 2023
- 9782724641554
Afin de comprendre pourquoi l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, exigée par le droit, n'est pas encore pleinement effective, Dominique Meurs propose dans cet ouvrage une synthèse des analyses les plus récentes réalisées par des économistes.
Selon le Code du travail, il « incombe à l'employeur de prendre en compte les objectifs en matière d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l'entreprise, et les mesures permettant de les atteindre ».
Afin de comprendre pourquoi cette égalité exigée par le droit n'est pas encore pleinement effective, Dominique Meurs propose dans cet ouvrage une synthèse des analyses les plus récentes réalisées par des économistes. Grâce à des partenariats de recherche avec de grandes entreprises, elle a, en outre, pu observer en situation les inégalités de rémunération et de carrière entre les femmes et les hommes, et explorer certains mécanismes internes qui contribuent à ce « plafond de verre ».
Elle montre que, si le monde professionnel n'est pas seul responsable de la persistance des inégalités, les entreprises, en changeant leurs modes d'organisation, peuvent constituer un puissant levier pour faire évoluer les mentalités vers une égalité accrue entre femmes et hommes dans toute la société. -
Les formes de mobilisations féministe et LGBTQ+ sont plurielles - allant des pratiques individuelles aux actions collectives, de l'activisme virtuel (blogs, réseaux sociaux, forums, etc.) au militantisme de terrain (manifestations, happenings, création d'espaces non mixtes, etc.).
Au-delà de cette grande variété d'actions, d'organisations et de politiques, existe-t-il des similitudes entre ces différents types d'engagements ? Peut-on en déduire des spécificités qui seraient propres aux mobilisations liées aux identités sexuelles et de genre ? Ce sont ces questions, entre autres, que cet ouvrage évoque en filigrane.
Les textes réunis ici permettent d'explorer toute la richesse de ces militantismes et d'en analyser les caractéristiques, de façon interdisciplinaire. L'approche académique y est complétée par des témoignages d'acteurs et d'actrices de terrain