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Faits de société / Actualité
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Quatrième de couverture Aujourd'hui, le village est "planétaire", l'adolescent "mondial" et la société de consommation dominée par les marques. Les espaces publicitaires traditionnels qu'elles se sont de tout temps montré promptes à coloniser - panneaux d'affichage, télévision, cinéma, presse écrite - sont désormais devenus trop restreints pour des logos frappés d'expansionnisme galopant.
En plantant leurs drapeaux sur des territoires jusqu'à présent vierges de toute publicité, en substituant au simple objet de consommation une image capable de le faire accé der à la dimension du mythe, les multinationales ne se sont pas contentées de boulever ser les mentalités et le monde du travail, elles ont modifié l'économie de nombreux pays.
Dans cette course au profit, beaucoup sont en effet passés maîtres dans l'art de bafouer les droits de l'homme : l'esclavage moderne existe dans les zones franches industrielles ou dans certains Etats du Tiers-Monde, véritables paradis fiscaux pour sociétés capitalistes. Pendant ce temps, en Occident, les usines ferment les unes après les autres et migrent sous des cieux plus complaisants, les mises à pied massives se succèdent à un rythme effréné, les contrats à temps partiel ou intérimaires remplacent les emplois permanents, les acquis sociaux sont laminés, voire disparaissent. Mais le nombre augmente de ceux qui prônent l'urgence d'une mobilisation vigilante, et qui dénoncent les abus commis par les grandes sociétés. Venant de partout, ils se rencontrent, se regroupent et s'organisent sur l'Internet : ils veulent récupérer l'espace, la rue, la forêt dont on les a privés, ils réclament des emplois et des conditions de travail décents, un partage plus équitable des énormes bénéfices des multinationales, ils refusent d'acheter des produits pour lesquels d'autres, à des milliers de kilomètres de chez eux, paient le tribut de la sueur et parfois du sang.
Ce nouveau militantisme, reflet de la pluralité sociale et ethnique de bon nombre de pays, a déjà gagné des batailles contre les logos mastodontes. Les événements de Seattle ou de Prague l'ont prouvé : il est encore temps de dire non à la tyrannie des marques.
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Les nouveaux empires ; fin de la démocratie ?
Anne Salmon
- Cnrs
- Hors Collection Cnrs
- 13 Janvier 2011
- 9782271071132
En bref Que faire face à l'emprise grandissante du pouvoir économique sur le pouvoir politique ?
Le livre " Devant un phénomène sans précédent dans la zone euro, nous sommes devenus des cobayes dans une bataille entre les marchés internationaux et l'Europe ", déclarait le premier ministre grec Papandréou en février 2010.
Multinationales attaquant les monnaies pour infléchir les politiques économiques, démocraties contraintes de se soumettre aux lubies des marchés, activités intenses de lobbying... Les entreprises et les fonds spéculatifs se sont attribués un rôle inédit en matière de gouvernance mondiale. Dans un contexte marqué par la déstabilisation des espaces politiques fondés sur les Etats-nations et encouragée par le libéralisme, la puissance financière des multinationales échappe de plus en plus au contrôle démocratique.
Le recul du politique et la force grandissante des marchés annoncent-t-elle pour autant le déclin inéluctable des pouvoirs démocratiques ? Rien n'est moins sûr. Mais sur quels leviers s'appuyer pour faire contrepoids et renverser la tendance ? Comment consolider les marges de manoeuvres des démocraties ? Restaurer l'autorité et la légitimité des puissances publiques ?
A rebours des interprétations conformistes, Anne Salmon analyse ces questions essentielles tant sur le plan global (politique internationale, législation des Etats, multinationales) que sur un plan local (fonctionnement des entreprises, actions des salariés).
L'auteur Anne Salmon, philosophe et sociologue, est professeur à l'université Paul Verlaine-Metz.
Arguments - Une contribution majeure au grand débat qui s'annonce pour les présidentielles de 2012.
- Conséquences de la crise financière.
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La marchandise elle-même a changé de statut. Elle n'est plus l'objet, le sujet de l'échange : l'échange en soi devient la marchandise. L'échange et non ses objets, mais ses propres fluctuations hallucinées, évanescentes, sa matière illusoire seront seules troquées, devenues l'étalon.
Mettre en question chaque question. La première d'entre elles étant celle de son escamotage.
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Notre crise est une chance - Pour une éthique de l'argent
Michel Pascal
- Archipel
- 6 Avril 2011
- 9782845923430
La crise financière que nous vivons ne remet pas seulement en cause le système économique mondial : elle invite à repenser le modèle de profit sur lequel reposent nos sociétés occidentales.
Alors que les initiatives d'économies dites « solidaires », « durables » se multiplient (microcrédit, commerce équitable...), la notion de profit altruiste semble une alternative aussi crédible que nécessaire.L'argent est une énergie puissante qu'il faut « réenchanter » : elle contribuera ainsi au bien-être de tous. L'auteur invite le lecteur à modifier son rapport à l'argent : il peut faire le bonheur à condition qu'il ne conditionne pas toutes nos actions.
C'est en ayant conscience de nos vrais besoins, de vraies sources de satisfaction qui ne sont pas matérielles, que l'on peut sortir de notre prison mentale et dépasser la souffrance liée à l'argent - ou au manque d';argent.Michel Pascal propose une méthode méditative, inspirée des Pères du Désert et du bouddhisme, pour développer notre système immunitaire mental, afin de mieux faire face aux crises que nous sommes amenés à rencontrer.
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Le temps du monde fini ; vers l'après-capitalisme
Geneviève Azam
- Les Liens Qui Liberent
- 1 Septembre 2010
- 9782918597193
" Le temps du monde fini commence ", écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n'a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d'un siècle s'est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l'imagination. Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s'effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le " libre " -échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l'illusion scientiste qui repousse à l'infini les limites de la Terre et l'espoir fou de s'affranchir de la matérialité de l'existence. S'inscrire dans le temps du monde fini, c'est s'échapper de l'enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le " bien-vivre " au " toujours plus ", les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l'aspiration à l'universel. Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d'attachement à la Terre au lieu d'arrachement, d'une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d'une liberté retrouvée face à la " raison " économique et à l'asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes.