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Editions Du Caid
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Tout est parti de la revue les Cahiers du cinéma que lisait sa grande soeur, de films de Louis Malle et de Jacques Tati vus au festival d'Avignon. Catherine aime les images. Elle commence par étudier la photographie pour se diriger ensuite vers la peinture et la sérigraphie aux Beaux-Arts. Elle aime tous les supports qui permettent de raconter, de s'exprimer et de véhiculer les émotions. Elle travaille pour le cinéma et le théâtre où elle crée des costumes et des décors, met en lumière des visages pour Benno Besson, James Thierrée, Declan Donnellan, Rupert Everett et bien d' autres encore.
A la question "pourquoi écrit-on?" se substitue parfois celle-ci: "pour qui?".
Au début il y a une mère. Qui, face à un diagnostic sans appel et en hommage à la vie, décide une mort lumineuse, plutôt que de sombrer en un naufrage dégradant. Or, à ses côtés, il y a sa fille, qui écoute cette décision et qui comprend que face à l'être cher, les jours, désormais, sembleront trop courts. Mais le décompte rapide qui s'ensuit suscite en elle des images: au creux des regards échangés, des mots murmurés, des gestes protecteurs et de l'attention qu'elles se portent l'une à l'autre, elle esquisse alors une broderie, dédicace à cette mère qui s'en va. Pour apprivoiser la peine, elle la transforme en une série d'impressions fragmentaires du réel, tendres et poétiques, créant un ensemble de sérigraphies qu'elle module en suivant le rythme de l'Adieu, évoquant sa brièveté; ensemble qui donne à entrevoir ce qui se joue à la frontière entre ce qui était et qui bientôt ne sera plus. Catherine Tilmant pose ici encore un regard doux et vrai, sans jamais s'éloigner de l'enfance, sur "Les Choses de la Vie". A contre-pied du deuil et de ses incisions, sa couleur et ses brumes apaisent l'inquiétude, réconfortent les tremblements, tandis que les silences et les blancs appellent la clarté. Elle a choisi pour sa boite à musique des parois tendues qu'elle habille de soies roses, sous lesquelles se devine la pulsation de deux coeurs: à l'infini...". -
La grande maison est un projet photographique qui pose un regard rétrospectif sur la violence intrafamiliale. Il met en images les fragments de mémoire peuplant les cauchemars de l'artiste, pour mieux apprivoiser «la nuit [qui] nous ramène aux souvenirs que nos jours s'efforcent d'oublier». Les photographies en noir et blanc et les textes brefs traquent les ombres muettes et les blessures invisibles de l'enfance dans la maison paternelle : objets et corps, étranges sculptures, deviennent le réceptacle presque abstrait des déchirements intérieurs, mais aussi des souffles de consolation.