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Cinq Continents
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Fabienne Verdier : my quest for the ancient arts in post-cultural revolution China
Fabienne Verdier
- Cinq Continents
- 15 Novembre 2024
- 9791254600634
Une artiste brave la Révolution Culturelle pour apprendre les secrets de la peinture chinoise
Était-il vraiment raisonnable de tout laisser tomber du jour au lendemain pour s'aventurer seule dans les profondeurs de la Chine communiste à la recherche des secrets oubliés de l'art chinois ancien ? Fabienne Verdier, brillante étudiante aux Beaux-Arts au début des années 1980, ne s'est même pas posé la question, tant elle brûlait du désir d'apprendre l'art de la peinture et de la calligraphie classiques, que la Révolution Culturelle s'était ingéniée à détruire.
Et lorsque la jeune étrangère perdue au milieu du Sichuan se trouva dans une école d'art dirigée par le Parti, elle était déterminée à prendre son parti de la situation - l'obstacle de la langue, la méfiance des Chinois, l'insupportable absence d'intimité, l'omniprésence de la misère, de la crasse et de la maladie, la nature inquisitoriale du système bureaucratique - et à tirer mentalement un trait sur l'Occident. Elle y eut néanmoins pour maîtres de grands artistes, méprisés et marginalisés par le régime, mais qui l'initièrent aux secrets d'une forme d'art ancestrale.
Cette expérience unique s'est muée en un véritable récit d'aventure, dont l'aboutissement est un passionnant corpus d'oeuvres combinant inspiration extrême-orientale et contemporanéité, comme l'illustre son extraordinaire livre d'artiste L'unique trait de pinceau (Paris, Albin Michel, 2001), dont le présent ouvrage en langue anglaise, à la fois autobiographie et journal de voyage, constitue une version enrichie, notamment par l'ajout de photographies en couleurs ainsi que d'un index complet et d'un glossaire. -
Helen McNicoll : Un voyage impressionniste
Anne-Marie Bouchard, Collectif
- Cinq Continents
- 16 Août 2024
- 9791254600672
Une artiste audacieuse qui a défié les conventions de son époque
Cet ouvrage, réalisé sous la direction d'Anne-Marie Bouchard, accompagne l'exposition "Helen McNicoll. Un voyage impressionniste" du Musée National des Beaux-Arts du Québec, consacrée à cette exceptionnelle artiste canadienne (1879-1915). En un temps où les femmes sont souvent cantonnées dans la sphère domestique, Helen McNicoll se distingue par sa liberté d'esprit et sa passion du voyage. Elle peint de préférence en plein air, de façon à mieux restituer la lumière et l'atmosphère des lieux qu'elle parcourt. Ses sujets de prédilection sont des scènes de la vie quotidienne, où l'accent est souvent mis sur le labeur féminin, dont elle propose une interprétation quelque peu différente de celle de ses contemporains impressionnistes, masculins pour la plupart.
L'exposition présente plus de 60 de ses oeuvres, provenant de différentes collections, dont 25 de celle de Pierre Lassonde. Le catalogue explore, à travers les oeuvres exposées, des sujets tels que l'amitié, le courage, l'indépendance et la liberté des femmes, dans le contexte du mouvement suffragiste britannique au début du XXe siècle. Ce volume offre une occasion précieuse de redécouvrir une artiste qui a su défier les conventions de son époque et a laissé une empreinte indélébile dans le paysage artistique canadien.
Exposition au Musée National des Beaux-Arts du Québec, du 20 juin 2024 au 5 janvier 2025 -
Chore´graphe majeur de la nouvelle vague franc¸aise de la fin des anne´es 80, Philippe Decoufle´
n'a cesse´ de cre´er des univers a` mi-chemin de la danse, du cine´ma et du dessin anime´ vivant.
Chacune de ses productions, depuis Codex premier triomphe international, re´ve`le des mondes
burlesques, fantastiques. Surtout, le cre´ateur s'entoure d'artistes a` la hauteur de son talent pour
magnifier les corps. Le costume de sce`ne reve^t une importance toute particulie`re pour Philippe
Decoufle´, au point d'avoir cre´e´ avec des pointures comme Philippe Guillotel ou Charlie Le
Mindu le plus beau vestiaire de la danse contemporaine.
Des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville (1992) dont le CNCS conserve les costumes, a` ses
productions pour DCA, sa compagnie, Le Crazy Horse ou Le Cirque du Soleil (Iris), cette
exposition enchante´e explore les milles et une facettes du magicien Decoufle´ . Enrichi d'archives
vide´os et de dessins, de clips et de films, Philippe Decoufle´, Expose´?!, premie`re monographie
muse´ale du genre avec plus de 200 pie`ces, trouvera dans les espaces du Centre national du
costume et de la sce`ne un terrain de jeu ide´al. Surtout l'exposition permet de montrer a` un large
public diffe´rents aspects de la cre´ation et de sa conservation, de de´rouler un re´pertoire vivant. Des
rendez-vous pour le jeune public, des confe´rences ponctueront «Plane`te(s) Decoufle´ !».
Cette exposition s'inscrit par ailleurs dans le cadre des e´ve`nements autour des Jeux Olympiques
de Paris 2024. -
Charlotte Perriand et la photographie ; l'oeil en éventail
Jacques Barsac
- Cinq Continents
- 24 Mars 2011
- 9788874395491
Au cours des années 1930, Charlotte Perriand joint à son activité d'architecte (elle collaborera plusieurs années avec Le Corbusier), de designer et d'urbaniste, celle de photographe, à laquelle elle consacre une part importante de son travail de création. En 1927 elle fait ses premiers pas dans ce domaine qu'elle abandonne en 1940 lorsque la Seconde Guerre mondiale détruit tout espoir en un monde meilleur. Au lendemain de la crise de 1929, les photographies de Charlotte Perriand reflètent magnifiquement le regard nouveau posé sur le monde et la « course vers la nature » qui marqueront les arts plastiques en les renouvelant de manière radicale. À partir de 1933, avec Pierre Jeanneret et Fernand Léger, elle se lance dansune véritable aventure conceptuelle qui prend prétexte d'objets trouvés par hasard dans la nature et qui ont été modelés par le temps : galets, pavés, morceaux de bois rongés par la mer. Pour Charlotte Perriand, la photographie est le « laboratoire secret » de ses recherches plastiques et philosophiques ; elle est une « machine » pour penser. Son oeuvre photographique, expression des principaux thèmes et des grandes questions qui préoccupent l'homme moderne, s'inscrit dans un vaste mouvement des avant-gardes où peintres, architectes et photographes, parfois confondus les uns avec les autres, travaillent côte à côte dans une communauté spirituelle où chaque mode d'expression s'enrichit du regard des autres.
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Les rainbow-paintings de Fabienne Verdier
Corinna Thierolf
- Cinq Continents
- 2 Décembre 2022
- 9791254600207
L'essai passionnant de Corinna Thierolf porte sur le travail artistique de Fabienne Verdier né de son dialogue visuel et spirituel avec le retable d'Issenheim de Matthias Grünewald (1516), conservé au musée Unterlinden de Colmar. Entre 2019 et 2022, l'artiste a donné vie à un ensemble de 78 peintures de grandes dimensions où elle poursuit sa méditation sur la lumière de Grünewald en faisant appel non seulement aux moments significatifs de l'histoire de la science, mais encore aux thèmes fondamentaux de la culture picturale, orientale comme occidentale, manière d'illustrer la force universelle de l'ar t. Le Christ fluctuant, qui vient de se libérer de sa vie terrestre, trouve sa contrepartie dans la lumière évanescente des peintures de l'artiste, dont les cercles reflètent la forme idéale de la sphère, et donc du monde, et peuvent être appelés à juste titre « soleils nocturnes » (Jean Paul). Avec les Rainbow-Paintings, Fabienne Verdier évoque un phénomène naturel, elle raconte le lien entre l'existence et sa disparition, entre la proximité et l'éloignement, l'éternité et l'infini, les mondes visible et invisible. De là surgissent les thèmes de la vie et de la mort, deux pôles qui ne sont pas interprétés dans une optique antagoniste, mais comme un status en perpétuelle évolution. L'artiste montre un tout vital en constante mutation et, par sa force poétique, elle rend le vide habitable.
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Magali Herrera ; une étincelle de lumière dans ce monde ; a spark of light in this wolrd
Céline Delavaux, Pascale Jeanneret, Sarah Lombardi
- Cinq Continents
- 5 Avril 2024
- 9791254600092
Cette publication monographique dédiée à Magalí Herrera (1914-1992) révèle pour la première
fois l'important ensemble d'oeuvres de cette créatrice originaire d'Uruguay et les très nombreuses
archives personnelles présentes dans les fonds de la Collection de l'Art Brut. Dès 1967, Magalí
Herrera entre en correspondance avec Jean Dubuffet qui intègre ses dessins dans les fonds de
la Compagnie de l'Art Brut à Paris. Durant plusieurs années, ils vont entretenir une relation
épistolaire dans laquelle Herrera s'investit intensément. Pour cette raison, elle confiera le soin à
son mari de faire don de ses dessins et de ses archives personnelles à la Collection de l'Art Brut
après son décès.
Magalí Herrera est née à Rivera, en Uruguay. Descendante d'une famille de notables, elle pratique
en autodidacte la danse, le théâtre, la photographie, et organise des soirées consacrées à la
poésie. Elle est elle-même l'autrice de poèmes et de contes de science-fiction qui demeurent
inédits. Au début des années 1950, elle commence à peindre épisodiquement, puis s'y consacre
exclusivement, créant jour et nuit dans une sorte d'état second.
L'exposition et le catalogue édité à cette occasion présentent une diversité de dessins uniques
qui frappent par leur originalité et leur expressivité, ainsi que des photographies prises lors des
voyages de Magalí Herrera, notamment en Chine au cours des années 1970. Ses compositions
sont réalisées à l'encre de Chine noire, blanche ou de couleur sur du papier blanc, noir ou coloré
qui évoquent des univers utopistes -
Alice Bailly affirme sa vocation artistique tardivement. Née àGenève, elle a 32 ans quand elle monte à Paris. Son talent sera reconnu en 1912, lorsque ses envois aux Salons parisiens seront loués par apollinaire, et surtout en 1913, quand sa première exposition personnelle lui permettra d'afficher son appartenance àune avant-garde internationale. Son art se caractérise par une fantaisie, une exubérance, une volubilité, qui trouvèrent un équivalent plastique dans le cubisme et le futurisme, dont elle ne retiendra pas la discipline mais la libération de la forme et de la couleur nécessaire à l'expression de ses impulsions créatrices. Entre 1917 et 1923, Bailly exécutera une cinquantaine de « tableaux-laine », des fils multicolores lancés en lignées parallèles sur une toile de coton ; pour elle aucune différence de statut, encore moins de valeur artistique, ne les séparait de la peinture.Le livre retrace le parcours exceptionnel de cette artiste qui aimait àrappeler que « l'art n'est pas une affaire de jupon ou de pantalon » : premier séjour à Paris dès 1906 avec un éclaircissement de la palette dans le sens du fauvisme qui va marquer sa peinture jusqu'en 1910 ; évolution dans la direction d'un cubisme coloré, qui lui vaudra d'être classée parmi les orphistes par Apollinaire; intérêt pour le « dynamisme universel » des futuristes; retour forcé àGenève en 1914 qui se traduit par une forme de stylisation; dès 1918, premiers collages et « tableaux-laine » ; deuxième séjour parisien en 1920 marqué par un assourdissement de sa palette; établissement àLausanne en 1923, voyages en Italie et dernières années marquées par la commande d'importantes décorations, dont celle du foyer du Théâtre à Lausanne.
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Ce volume nous fait mieux connaître l'oeuvre et la destinée de Ghitta Carell (1899-1972), photographe d'origine hongroise naturalisée italienne. Née dans une famille juive modeste, Ghitta émigre au début des années 1920, avec ses parents, en Italie, où elle a tôt fait de devenir la plus recherchée des portraitistes. Dans son studio romain viennent poser intellectuels, acteurs, généraux, dirigeants politiques, mais aussi des femmes du monde, des figures de la grande bourgeoisie et de l'aristocratie, voire de familles régnantes. Elle recourt à la technique du banc optique pour ses clichés en noir et blanc, qu'elle retravaille avec maestria et subtilité, de façon à obtenir une image douce et lumineuse. Elle procède par soustraction, ôtant les strates de surface, dépouillant en quelque sorte ses modèles de leur masque afin de leur restituer non seulement leur visage, mais aussi et surtout leur âme. Lorsque Ghitta Carell meurt à Haïfa, en Israël, elle laisse plus de 50 000 plaques, aujourd'hui rassemblées en grande partie dans les archives de la Fondation 3M.
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Samantha Mcewen : London, Paris, New York, works and life from the 1980's to the present
Neal Brown, Samantha McEwen, Hervé Perdriolle, Linda Yablonsky
- Cinq Continents
- 10 Mai 2024
- 9791254600597
Qui est Samantha McEwen ?
Qui est cette artiste anglo-américaine née en 1960 à Londres à propos de laquelle Keith Haring déclare dans l'une de ses interviews : « Arrivé à New York, je passais mon temps à l'école (School of Visual Arts). Tout était nouveau et excitant. J'avais 20 ans. Dans mon cours de dessin, j'ai tout de suite été attiré par une fille qui s'appelait Samantha McEwen ». Samantha se souvient : « Il s'est assis en face moi et il m'a dit : je peux te dessiner ? »
Qui est cette artiste, encore à ce jour méconnue, qui pose également pour Francesco Clemente et Alex Katz ?
Dans les années 1980, Samantha McEwen est l'une des seules femmes à exposer à deux reprises dans la fameuse galerie Tony Shafrazi. Elle participe également à de nombreuses expositions de groupe en compagnie des principaux artistes de cette décennie flamboyante.
On trouve cependant très peu de textes sur son travail, les critiques d'art sont principalement des hommes qui écrivent sur des hommes. Dans les nombreux articles de la presse artistique sur ces expositions, son nom est juste cité et rarement accompagné de quelques lignes. Paradoxe révélateur de cette époque, on retrouve Samantha McEwen en pleine page dans les rubriques modes des grands magazines, comme Interview (le magazine d'Andy Warhol) et le New York Times Magazine.
Fin des années 1980 à New York, la plupart des amis de Samantha disparaissent, emportés par le sida ou la drogue. Samantha McEwen retourne vivre à Londres et commence alors (ou simplement continue) une longue traversée du désert, comme la plupart des femmes artistes de ces générations. Il faut attendre les années 2010 pour voir réapparaître son travail. C'est le cas en 2015 à Londres dans la fameuse exposition de groupe organisée par la Pace Gallery en hommage au grand marchand londonien Robert Fraser. 48 artistes y sont présentés, 45 hommes et 3 femmes.
Ce livre retrace la vie romanesque et l'oeuvre rayonnante de Samantha McEwen du début des années 1980 à nos jours.
Hervé Perdriolle est critique d'art et commissaire d'exposition. Après avoir organisé la première exposition du mouvement français de la Figuration Libre (Blanchard, Boisrond, Combas, Di Rosa, Viollet) à Paris (1981), il a participé aux premières expositions de Jean-Michel Basquiat et Keith Haring au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (1984).
Linda Yablonsky est une journaliste et critique d'art basée à New York, où elle est correspondante pour The Art Newspaper et collabore fréquemment à de nombreuses autres publications ainsi qu'à plusieurs catalogues d'exposition et monographies, dont Keith Haring/Jean-Michel Basquiat : Crossing Lines (Princeton University Press, 2022). Elle est également l'auteur de The Story of Junk : A Novel (Farrar, Straus & Giroux, 1997) et d'une biographie à paraître de l'artiste Jeff Koons.