Pour le centenaire de la naissance de Maria Callas, Jean-Jacques Groleau rend hommage à la femme autant qu'à l'artiste. Ce récit vif et limpide tente de retracer avec un grand réalisme la vie d'une chanteuse entièrement dévouée à son art.
Ce qui passionne Ruth Orkin (1920-1985), c'est le cinéma, c'est l'image-mouvement, c'est le temps. Face à la difficulté de s'établir en tant que femme cinéaste aux États-Unis du début du XXe siècle, elle invente un langage visuel à la croisée de la photographie et du cinéma. Du road movie ("Bicycle Trip", 1939) au roman photo ("American Girl in Italy", 1951) en passant par des nombreux reportages et le montage du célèbre film Little Fugitive (précurseur de la Nouvelle Vague), ses séries emblématiques sont empreintes de théâtralité, de mouvement et de narration. Au-delà de l'image en mouvement et en deçà de l'image fixe, son écriture photographique imbrique constamment ces deux temporalités.
Ruth Orkin (1921-1985) n'a que 17 ans lorsqu'elle enfourche sa bicyclette et inaugure un « bike trip » à travers les Etats-Unis en 1939, de Los Angeles à New York. Sa traversée et son audace assez inhabituelle pour l'époque suscitent la curiosité des gens et de la presse locale qui lui consacre de nombreux reportages. Cette épopée prend les allures pour la jeune femme d'un voyage initiatique au cours duquel elle esquisse les prémices de son écriture photographique. Ses photographies de scènes de rue, de bâtiments découpés par des jeux subtils de lumière, ses images poétiques et touchantes seront montrées pour la pour la première fois en France à l'occasion d'une exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson du 19 septembre 23 au 14 janvier 24.
Publié pour la première fois en 1994 et régulièrement réédité et enrichi depuis, «Des histoires vraies» revient cette année pour la huitième fois augmenté de trois récits inédits. Sophie Calle continue à nous raconter ses histoires, dans un langage précis et sobre, avec le souci du mot juste. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques ou cruelles, ces histoires vraies, toutes accompagnées d'une image, livrent dans un work in progress les fragments d'une vie.
« La vie des femmes est un éternel recommencement. Chaque jour elles doivent prouver la légitimité de leur existence à part entière avec l'autre sexe. Chaque matin elles doivent être à la fois mères, amantes, travailleuses en assumant la charge mentale que nécessite ce détriplement de personnalité. Chaque jour des hommes disent aux femmes : «Ça va mieux aujourd'hui qu'avant, non ? Alors de quoi vous plaignez-vous ?». Les hommes ont raison mais partiellement car, s'il est indéniable que les droits et les acquis des femmes ont fait un bond vertigineux depuis plus d'un siècle en Occident, il n'en reste pas moins que la lutte pour l'égalité femme/homme n'est pas un chemin pavé de roses où les droits les plus fondamentaux sont sanctuarisés et acquis pour toujours.Aujourd'hui l'art n'est plus un interdit lorsqu'on naît de sexe féminin mais ce n'est pas pour autant que les obstacles sont tous levés. Ces femmes ont des destins extraordinaires, la force morale et psychique dont elles ont du faire preuve pour continuer à créer malgré les épreuves force l'admiration comme le constat qu'elles n'ont pas mis leur énergie à se faire connaître mais plutôt à persévérer.»Laure Adler
Dans le contexte des tensions et des soulèvements des dernières semaines qui ont suivi la mort de Mahsa Amini, ce livre rassemble avec une intense vitalité les travaux d'une vingtaine de femmes photographes iraniennes, dont l'expression est régulièrement muselée et les productions sous surveillance. L'intime, les rapports de l'individu à la famille, au couple ou à la société au sens large, la place de la femme dans celle-ci ainsi que les liens complexes de ces femmes artistes à l'histoire de leur pays, à leur mémoire souvent confisquée, aux guerres successives qui ont vu disparaître tant de proches, sont les thèmes qui sous-tendent et hantent leurs images. Un livre impérieux en forme de porte-voix.
Tour à tour décrite comme artiste conceptuelle, photographe, vidéaste et même détective, Sophie Calle a développé une pratique immédiatement reconnaissable, alliant le texte à la photographie pour nourrir une narration qui lui est propre. Elle fait désormais partie des plus grandes artistes du XXIe siècle.
Surtout connue pour ses travaux en architecture, en urbanisme et en design de mobilier, Charlotte Perriand a pourtant développé, au cours de son oeuvre, une « parenthèse photographique » durant l'entre-deux-guerres. Pratiquée à titre personnel et dans le cadre de ses recherches, la photographie de Charlotte Perriand s'avère prolixe : clichés documentaires, photos brutes, photomontages militants ancrés dans les luttes politiques et sociales de son époque.
Aborder son oeuvre du point de vue de la photographie revisite l'histoire du médium en soi : Charlotte Perriand est de ces « non-photographes » qui annoncent l'avènement de l'image comme langage hégémonique et transversal de communication. Pionnière de la modernité, la photographie est pour Charlotte Perriand une machine à créer, à communiquer, économique, rapide, capable de traduire le regard de « l'homme nouveau », d'appréhender le monde et de l'exprimer ; pour elle, c'est une machine à révéler, à noter et à émouvoir.
Surréaliste, Claude Cahun excelle dans l'autoportrait et le photomontage. Elle y traduit son goût pour le symbolisme et une forme th éâtralisée de la vie. Son autobiographie par l'image fait une large place à l'identité de genre : elle préfère l'indéfinition. « Toute création est création de soi », dit-elle, rebelle à toute identification et considérant que « les étiquettes sont méprisables ».
À l'origine était la femme, plurielle par nature, tour à tour objet d'amour, de fascination et de crainte. De la Vénus de Willendorf, image d'un idéal féminin tout-puissant, à la Mariée de Niki de Saint-Phalle, offrant le regard de la femme artiste sur sa propre destinée, la quête de l'éternel féminin jalonne l'histoire de l'art depuis les temps les plus anciens. Figures mythiques et tutélaires, les héroïnes amoureuses, d'Eve à Rita Hayworth et de Bethsabée à Camille Claudel, se révèlent brutales ou tendres, ambitieuses parfois, mais toujours ensorceleuses : dangereuses pour les autres et pour elles-mêmes. Parcourant cette galerie des amantes fatales, Laure Adler et Élisa Lécosse proposent un décryptage passionnant d'une histoire trop longtemps laissée aux seuls mains et regards des hommes. Explorant les archétypes, les codes de l'histoire de l'art et leur détournement au fil des époques, elles analysent le lent basculement des femmes vers l'autonomie amoureuse et la reconnaissance du corps et du désir.
Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l'ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l'invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l'écueil d'un regard "occidentalo-centré". Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les oeuvres entre elles.
En juin 1954, Agnès Varda ouvre les portes de sa maison rue Daguerre pour présenter, dans sa cour, à même les murs, un choix de portraits, nus, natures mortes.
Sa rue et ses voisins sont des sujets privilégiés, comme Alexander Calder, rencontré grâce à Jean Vilar, ou encore Hans Hartung et Brassaï. Les visiteurs découvrent des images frappantes par leur style, annonciatrices de l'esthétique de toute une carrière.
Transparaissent déjà son humour et son amour des mots ; la personnalisation d'objets du quotidien à travers ce qu'elle nomme ses « drôles de gueules » ; la patate en forme de coeur presque cinquante ans avant son documentaire Les Glaneurs et La Glaneuse ; les premières images de Sète où la photographe discerne des lignes de force, agence les perspectives, joue avec les formes et les textures jusqu'à la limite de l'abstraction.
Agnès Varda nous incite à découvrir ce qu'elle voit de ses « yeux curieux ».
Avec La Pointe-Courte, Agnès Varda produit en 1954 un film radical alternant un style graphique et réaliste qui n'a pas échappé aux cinéphiles avertis de l'époque. Le film arbore une indépendance artistique qui rompt avec les codes du cinéma de son temps au point d'être qualifié de précurseur de la Nouvelle Vague.
Pour préparer son film, la jeune femme entreprend une sélection minutieuse de ses photographies, parmi les quelque 800 vues prises à Sète entre 1949 et 1954. Elle constitue ainsi neuf planches de photographies de références et de repérage qui lui inspirent des scènes, des atmosphères et même des plans fixes du film, qu'elle détaille dans un scénario rédigé avec soin. Il n'est pas ici question de photographies de plateau ou de tournage mais bien de ce qui a préexisté à l'idée du film ou participé à sa conception. Ses sujets et motifs de prédilection sont encore confirmés par la redécouverte de tirages d'époque ou tardifs, reflets de ses préférences et révélateurs d'une vision.
Compositrices : l'histoire oubliée de la musique, comme son titre l'indique, se présente comme un manuel d'histoire de la musique, recoupant volontairement les mêmes périodes que la plupart des ouvrages de références, c'est-à-dire huit grandes parties : Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, époque des absolutismes (baroque), siècle des Lumières (classique), période romantique (XIXe siècle), période moderne (1890-1945), période contemporaine. Ce découpage traditionnel permet au lecteur de se référer à ses connaissances préalables, ou inversement d'arpenter par la suite d'autres ouvrages structurés sur les mêmes bases, dans le but à la fois de favoriser la comparaison des approches et de faciliter un travail intellectuel de complément entre les livres.
D'abord apprentie chez un photographe de quartier, puis laborantine et photographe au magazine Votre beauté, Dolorès Marat, née en 1944, commence, à presque 40 ans au milieu des années 1990, une oeuvre personnelle peuplée d'énigmes et d'ambiances étranges, de figures séduisantes et sensuelles, de scénarios sans issue.
Le flou de bougé est la composante reconnaissable du travail de Dolorès Marat. Elle se hâte de photographier, répondant à son instinct, et ce mouvement précipité se retrouve dans ses images. Le procédé de tirage Fresson, qu'elle privilégie jusqu'à la mort de Michel Fresson (2020) avant de pratiquer le tirage sur un papier japonais artisanal, donne à ses clichés un aspect velouté et des couleurs spectrales. Elle est une photographe de la nuit, de l'illusion, du rêve.
En presque quarante ans, Mylène Farmer a façonné un univers très personnel et insolite dont l'aspect inaccessible a nourri l'imaginaire de ses nombreux admirateurs comme du grand public. Elle a su s'imposer dans le paysage de la culture pop francophone, s'adaptant aux modes tout en préservant ses inspirations propres. Absente des scènes médiatiques, ces rares concerts connus pour leur grande technicité et la paradoxale grande intimité qui y règne, attirent toujours des dizaines de milliers de personnes qui constituent un public loyal habité par une ferveur presque religieuse. Cet ouvrage s'attache à analyser le parcours et la carrière atypiques de la chanteuse, à expliquer son statut d'icône désormais indiscutable, à travers ses oeuvres et ses interventions médiatiques.
En 2004, 340 photographies, datant du début des années 1960, sont retrouvées aux puces de New York. Ces instantanés d'amateurs révèlent un vaste réseau clandestin de travestis entre les États-Unis et le Canada. Ils ont appartenu à la célèbre Susanna, qui accueillait régulièrement des amis travestis dans sa propriété des Catskill (NY). Essentielle à leur pratique du travestisme, la photographie est précieusement conservée par ses adeptes comme preuve de leur « fille intérieure ». Ces clichés retrouvés témoignent aujourd'hui de l'existence et de l'esthétique d'un réseau pionnier dans l'histoire transgenre américaine.
Exposition aux Rencontres d'Arles 2023 (espace Van Gogh) Sortie du film "La Casa Susanna" de Sébastien Lifshitz et Isabelle Bonnet au printemps 2023
Vincent Josse est journaliste à Radio France.
Chaque jour il emprunte le bus 72 à Paris, un trajet qui longe les monuments et les artères parmi les plus prestigieux de la capitale. Un parcours qui lui laisse le temps d'observer les passagers et même de les photographier : « Vieilles dames et vieux messieurs ont une place de choix dans ce qui, au fil des années, ressemble à une série riche d'une centaine d'images. » Ses photographies en couleurs racontent un Paris intemporel où tissus, accessoires et couvre-chefs composent un univers sociologique singulier.
À quoi songent les voyageurs du bus 72 ? Dix auteurs réinventent les vies de ces anonymes à partir des images de Vincent Josse, jouant le jeu de la fiction que suscitent, dans notre imaginaire, les passagers des transports en commun.
Design, architecture, photographie... Il est impossible de restreindre le travail de Charlotte Perriand à un seul domaine d'expression. Au-delà d'une recherche esthétique, c'est une réflexion politique qu'elle développe dans l'ensemble de ses travaux en cherchant à rendre accessible au plus grand nombre un véritable art de vivre. Laure Adler livre ici le portrait d'une femme libre, engagée et visionnaire, illustré par de nombreuses photographies issues des archives de la créatrice.
La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde. Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Déjà «mordue par le démon du cinéma», elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction... Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7? art qu'elle a «aidé à mettre au monde» ; elle se réhabilite. Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
« Sait-on vraiment qui on est ? On est multiple tout au long de sa vie. On se construit sur une espèce de socle social, une origine géographique. Moi, je suis née à Marseille, en 1954, dans une famille "populaire". Je ne suis pas une héritière. Ou plutôt, je suis héritière de la vie des gens qui m'ont précédée, mais qui étaient ouvriers, paysans et immigrés. Je crois que je n'ai pas trahi la jeune fille que j'étais à 18 ans. Je suis une comédienne "connue", comme on dit, avec une identité assez forte dans mon milieu professionnel, et même à l'extérieur ! Et je suis tout autant comédienne que citoyenne. J'adore mon métier - jouer -, mais il y aura toujours dans le choix de mes projets une volonté de donner à voir des images de femmes qui sont très ancrées dans une réalité sociale. » Ariane Ascaride traverse une enfance assez solitaire. Tombée dans le théâtre dès ses 8 ans, elle «monte» à Paris pour tenter l'entrée au Conservatoire, tout en poursuivant des études de sociologie à la Sorbonne. Elle rencontre Robert Guédiguian, son futur mari, dans les réunions syndicales de leur université. En 1981, ils tournent Dernier Été, premier film d'une longue série ensemble, jusqu'à ce jour de 1998 où Ariane reçoit sans y croire le César de la meilleure actrice pour Marius et Jeannette. Ce tournant dans sa carrière lui offrira de multiplier les collaborations au cinéma, à la télévision et au théâtre. En 2019, elle reçoit le prix d'interprétation à la Mostra de Venise pour Gloria Mundi. Enfin, Ariane est attachée à un autre rôle : celui de femme dans la société. On la connaît pour ses interventions indignées face aux injustices sociales, qu'elle combat à l'écran comme à la ville.
Catherine Breillat n'a jamais raconté qu'une seule histoire : la sienne, celle d'une jeune fille interdite d'existence qu'on aura, dès l'enfance, coupée en deux, écartelée entre son cerveau et son sexe, marquée par la honte d'être née femme. Elle est devenue cinéaste à une époque où choisir cette vocation consistait à désobéir à tout le monde.
Depuis son premier film, Une vraie jeune fille (1975), jusqu'à L'Été dernier (2023), elle filme pour reprendre ce qu'on lui a volé, pour explorer ce qu'elle appelle l'« infilmable » : cette inépuisable zone grise du féminin où honte, transgression, volupté, dégoût et quête de soi s'entremêlent jusqu'à se confondre. Son oeuvre formule un lancinant « Connais-toi toi-même », un voyage spirituel qui, pour ses héroïnes, s'articule comme une guerre ouverte avec l'autre sexe.
Parler avec Catherine Breillat et l'écouter, c'est obtenir des réponses qui tiennent autant de la leçon de cinéma que de la survie.
Personnalité fascinante, Rosa Bonheur (1822-1899) est l'artiste des paradoxes. Créatrice hors norme encore trop méconnue, elle fut pourtant la meilleure artiste animalière de son temps et sut imposer, dans ce XIX? siècle très corseté, sa liberté et son indépendance. Sans anthropomorphisme ni sentimentalisme, ses peintures et dessins insufflent la vie aux animaux qu'elle observait inlassablement. Plus que jamais, au XXI? siècle, regarder l'art de Rosa Bonheur nous permet une nouvelle rencontre avec le vivant, et nous aide à mieux habiter le monde. Réalisé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste, cet ouvrage polyphonique accueille de nombreux spécialistes à la croisée de divers champs disciplinaires afin de donner à voir toute la richesse et la modernité de Rosa Bonheur.
Ce journal de l'exposition est tenu par Gaëlle Josse à partir d'un choix de photographies de Vivian Maier (1926-2009) qui se sont révélées des moments clés de sa vie.
Ces séquences évoquent les thèmes chers et récurrents de son travail.
Elle marchait dans la ville munie d'un Rolleiflex. Chaque visage, chaque silhouette prise allait raconter une histoire « comme si chaque vie entrevue devait livrer son secret. » Elle arpentait la ville seule ou accompagnée d'enfants. Elle était très inspirée par les scènes et les portraits d'enfants, ils étaient importants dans son oeuvre et rendaient une impression joyeuse et juste ou encore poignante.
Enfin, les autoportraits de l'artiste constituent certainement la part la plus originale et la plus énigmatique de son travail. Elle jouait avec sa propre identité. Vivian Maier « empoignait la vie qui était partout où elle portait son regard. Elle la saisissait par petites séquences, elle l'observait, elle la suivait. » Une biographie de l'artiste termine ce journal et raconte la suite de son l'histoire... par la découverte de ses photographies.