Personnalité fascinante, Rosa Bonheur (1822-1899) est l'artiste des paradoxes. Créatrice hors norme encore trop méconnue, elle fut pourtant la meilleure artiste animalière de son temps et sut imposer, dans ce XIX? siècle très corseté, sa liberté et son indépendance.Sans anthropomorphisme ni sentimentalisme, ses peintures et dessins insufflent la vie aux animaux qu'elle observait inlassablement. Plus que jamais, au XXI? siècle, regarder l'art de Rosa Bonheur nous permet une nouvelle rencontre avec le vivant, et nous aide à mieux habiter le monde.Réalisé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste, cet ouvrage polyphonique accueille de nombreux spécialistes à la croisée de divers champs disciplinaires afin de donner à voir toute la richesse et la modernité de Rosa Bonheur.
Figure majeure d'un art engagé et féministe américain, depuis les luttes pour les droits civiques jusqu'à celles des Black Lives Matter, auteur de très célèbres ouvrages de littérature enfantine, activiste militante, Faith Ringgold a développé une oeuvre qui forme un pont unique entre le riche héritage de la Harlem Renaissance et l'art actuel des jeunes artistes africains-américains. Elle mène, à travers ses relectures de l'histoire de l'art moderne, un véritable dialogue artistique et critique avec la scène artistique parisienne du début du xxe siècle, notamment avec Picasso et ses Demoiselles d'Avignon, qui trouve, au musée Picasso de Paris, un cadre particulièrement emblématique pour cette première exposition en France consacrée à cette artiste new-yorkaise.
Cette exposition et la publication qui l'accompagne tracent et retracent les relations entre l'art et l'activisme de la lutte contre le VIH/sida dans certains contextes, et les généalogies entre des générations d'artistes qui créent des liens affinitaires entre les années 1980 et aujourd'hui.
Façonnée par l'émergence du féminisme de la deuxième vague, la pratique artistique de Miriam Cahn affronte la matérialité du corps et nous confronte à des préoccupations sociopolitiques présentes dans l'actualité. À la fois obsédantes et ambiguës, les oeuvres de Miriam Cahn explorent différents aspects de notre réalité corporelle : abjection, vulnérabilité, ignobilité, et nous incitent à regarder en face des événements dont nous sommes si souvent désireux de détourner le regard. L'artiste dresse ainsi un éventail d'images contemporaines de notre humanité et introduit des réflexions à propos des systèmes de violence, du pouvoir, du nucléaire, du féminisme ou de la sexualité.La publication Miriam Cahn, Ma pensée sérielle accompagne la première grande exposition de cette artiste suisse en France. Il s'agit d'une collection de textes qui, plutôt que d'analyser et d'expliquer son oeuvre, lui laissent la parole ou permettent à d'autres d'y répondre.
De février à mai 2022, la Fondation Cartier pour l'art contemporain consacre une grande exposition à Graciela Iturbide, figure emblématique de la photographie latinoaméricaine. Travaillant principalement en noir et blanc dans son pays natal, le Mexique, Graciela Iturbide s'intéresse à la cohabitation entre traditions ancestrales et rites catholiques, ainsi qu'à la relation de l'homme à la mort. Elle dédie également une part importante de ses photographies aux femmes et à leur place au sein de la société. Ces dernières années, ses prises de vues se sont vidées de toute présence humaine, révélant le lien fort qui l'unit aux choses, à la nature et aux animaux. À travers plus de 200 photographies, l'exposition et le catalogue réalisé à cette occasion présentent des oeuvres iconiques et une importante sélection de photographies inédites de Graciela Iturbide, ainsi qu'une série d'images couleur commandée spécialement par la Fondation Cartier, dévoilant ainsi une oeuvre sensible, poétique et humaniste.
Catalogue officiel de l'exposition Delacroix (1798-1863) au musée du Louvre du 29 mars au 23 juillet 2018.
Depuis l'exposition mémorial de 1963 au musée du Louvre, Eugène Delacroix n'a jamais fait l'objet d'une telle exposition monographique. Organisée en 2018 à Paris par le musée du Louvre, puis à New York par le Metropolitan Museum of Art, cette rétrospective inédite rassemblera près de 200 oeuvres, en majorité des peintures, dont la plupart sont des chefs-d'oeuvre du peintre.
Si les oeuvres et les activités de Delacroix sont connues, il reste encore beaucoup à comprendre sur la manière dont Delacroix a dirigé sa création. Il travaille un peu plus de quarante années (de 1821 à 1863), mais les peintures qui font sa célébrité ont pour la plupart été produites durant la première décennie. C'est le temps des coups d'éclat au Salon et des audacieuses lithographies romantiques. Souvent cité comme ancêtre des coloristes modernes, Delacroix décrit en réalité un parcours parfois peu compatible avec la seule lecture formaliste de l'histoire de l'art du XIXe siècle.
Le présent projet adopte un point de vue volontairement synthétique et subjectif ; il propose une vision des motivations susceptibles d'avoir inspiré et dirigé l'activité picturale du peintre au fil de sa longue carrière, déclinée en trois grandes périodes. La première décennie est placée sous le signe de la rupture avec le système néoclassique, au profit d'un recentrement sur les possibilités expressives et narratives du médium pictural dans un contexte de crise de la peinture d'histoire traditionnelle ; la seconde partie cherche à évaluer l'impact du grand décor public, principale activité de Delacroix dans les années 1835-1855, dans sa peinture de chevalet où s'observe une tension entre le monumental et le décoratif ; enfin, les dernières années semblent dominées par une forte attraction pour le paysage, tempérée par un effort de synthèse personnelle rétrospective.
Ces clés interprétatives permettent de proposer une classification renouvelée qui dépasse le simple regroupement par genres ainsi que le clivage romantique classique, et ménagent des effets de contrastes. Elles permettent enfin de placer la production picturale de Delacroix en résonnance avec les grands phénomènes artistiques de son temps : le romantisme certes, mais aussi le réalisme, les historicismes, l'éclectisme.
Ce catalogue est une coédition Hazan/Editions du Musée du Louvre.
L'art n'est pas un objet, mais une expérience. Pour le percevoir, il suffit d'ouvrir les yeux. Ainsi, l'art est partout où on le voit.
Aux États-Unis, Georgia O'Keeffe (1887-1986) a acquis un statut quasi-légendaire et demeure la plus célébrée et reconnue des peintres américaines. Cet automne, le Centre Pompidou présentera la première exposition rétrospective française de l'oeuvre de O'Keeffe, réalisée en collaboration avec le Musée Thyssen de Madrid, la Fondation Beyeler de Bâle et le Musée Georgia O'Keeffe de Santa Fe.
Ce hors-série permet de découvrir le château Rosa Bonheur à Thomery qui fut sa demeure et son atelier. En lien avec l'exposition présentée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux puis au musée d'Orsay, ce numéro permet aussi de se plonger dans l'art de la peintre, spécialisée dans la représentation animalière, la plus connue de la fin du XIXe siècle.
Publié à l'occasion de son exposition « Le grand atlas de la désorientation », le présent ouvrage reproduit l'intégralité des dessins de Tatiana Trouvé. En parallèle à ses sculptures et à ses installations, cet ensemble d'oeuvres, qui s'étend sur trois décennies, donne à voir un monde flottant où la figure humaine se signale par son absence mêlée aux traces de son passage : lieux incertains et intranquilles, scènes traversées par les effets de la mémoire et de l'oubli, travail en écho à celui du rêve et de l'inconscient. Dans un va-et-vient incessant entre intérieur et extérieur, la notion d'architecture tient ici un rôle fondamental.
Première rétrospective parisienne et seconde exposition solo en France pour cette artiste praguoise. Née Marie Cermínová (1902-1980), l'artiste prend très tôt le nom de Toyen, dérivé du français « citoyen » et rejoint le groupe d'avant-garde praguois « Devetsil ». Ce dernier prône le poétisme, un accord entre la peinture et la poésie, qui sera la clef de toute son oeuvre. Après la seconde guerre mondiale, Toyen se fixe à Paris où elle se joint aux surréalistes français. Proche d'André Breton et Benjamin Péret elle appartient à cette catégorie d'artistes que Breton qualifiait de « calqueur de rêves ». Ses oeuvres, aussi poétiques que provocantes, oscillent entre le réel et l'imaginaire, le séduisant et le cryptique...
Beaux Arts Éditions évoque l'oeuvre originale et forte de Toyen, sa personnalité engagée, « rebelle » et rêveuse, son histoire entre la Tchécoslovaquie et la France, ses collaborations et montrera à la fois ses peintures et dessins mais aussi son vaste travail d'illustration, ses collaborations cruciales avec les surréalistes (de Prague à Paris), ses oeuvres érotiques et oniriques pour embrasser tout son oeuvre. Une artiste majeure qu'il était temps de remettre sur le devant de la scène !
Ce hors-série qui accompagne l'exposition du Centre Pompidou présente l'oeuvre de Georgia O'Keeffe (1887-1986), la plus reconnue et la plus célébrée des peintres américaines. Il retrace le parcours artistique d'une artiste qui fut l'une des principales représentantes de la première peinture moderniste américaine.
Aux États-Unis, Georgia O'Keeffe (1887-1986) a acquis un statut quasi-légendaire et demeure la plus célébrée et reconnue des peintres américaines. Cet automne, le Centre Pompidou présentera la première exposition rétrospective française de l'oeuvre de O'Keeffe, réalisée en collaboration avec le Musée Thyssen de Madrid, la Fondation Beyeler de Bâle et le Musée Georgia O'Keeffe de Santa Fe.
L'oeuvre de Mona Hatoum, artiste britannique d'origine palestinienne, est internationalement reconnue. La grande exposition que le Centre Pompidou lui consacre à Paris prend la forme d'un panorama. Elle explore les thèmes et les supports de ses créations - performances, vidéos, dessins, photographies, sculptures et installations. Premier musée en France à l'avoir accueillie en 1994, le Centre Pompidou permet aujourd'hui au public de prendre la mesure d'un extraordinaire travail mêlant abstraction et réalisme poétique, engagement et minimalisme, singularité et universalité.
Blonde sous un gratte-ciel, Marilyn joufflue, écolière perdue ou succulente bibliothécaire, glaciale blonde ou carré sombre, clown tragique ou sinistre MILF... Cindy Sherman a endossé tous les rôles. Depuis trente ans, elle n'a cessé de montrer son corps et son visage comme seul motif de son oeuvre. La Fondation Louis Vuitton lui rend un vibrant hommage à travers l'ensemble de ses espaces.
Beaux Arts Éditions s'attachera à rendre compte de toutes les métamorphoses d'une artiste qui se plaît à interroger les stéréotypes sociaux et culturels en reproduisant leurs modes de représentations. Son parcours frappe par sa drôlerie et son extravagance, mêlées à une part plus sombre. Ainsi, nous reviendrons sur la faune artistique new-yorkaise au milieu de laquelle elle émerge, dans un New-York Underground ; puis nous interrogerons sa relation au cinéma et au stéréotype féminin véhiculé par le cinéma et la société ; sur les enjeux féministes de ses images et sur son travail plus récent, notamment à travers son Instagram.
La Casa Encendida à Madrid présente jusqu'au 13 janvier 2013, une grande exposition Louise Bourgeois. Elle regroupe plus de 60 oeuvres, produites par l'artiste dans les dix dernières années de sa vie.
Née à Paris en 1950, l'oeuvre de Najia Mehadji se singularise dès les années 1970 par une abstraction sensible, issue à la fois de la musique contemporaine et d'un travail sur le corps, que l'on retrouve sous la forme de performances intégrant dessin et son. Les années 1980 sont pour elle l'occasion d'un questionnement sur la pratique picturale par l'utilisation de medium inhabituels (gesso, papier transparent sur de grandes toiles brutes...). Les années 1990 marque une rupture dans son style et sa technique : des pastels à l'huile lui permettent de dessiner de longs traits continus sur la toile brute, à l'intérieur de sphères aux couleurs pures, rouges ou jaunes. Ses dernières oeuvres ont trait au cosmos et au végétal, notamment avec le symbole universel de la grenade, contrepoint logique aux formes géométriques de ses débuts. Depuis peu, elle explore aussi la technologie, à l'image de ses réalisations numériques dans lesquelles sont insérés des détails de plaques gravées de Goya sur les désastres de la guerre.
" Tu ne feras aucune image sculptée de rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux là-haut ou sur la terre ici-bas, ou dans les eaux au-dessous de la terre. " Objet d'interprétations fondamentales, cet interdit fondateur, partagé par les trois religions du Livre, fut souvent respecté par les artistes juifs jusqu'à l'aube de la période moderne. A travers des oeuvres de maîtres de l'art moderne tels que Chagall, Freundlich, Kikoïne, Kisling, Lipchitz, Marcoussis, Modigliani, Chana Orloff, Pascin, Pissarro, Soutine, Zadkine ou de l'art contemporain tels que Lucian Freud, Pearlstein, Arikha, Alex Katz, ou Kitaj, Eliane Strosberg, s'appuyant sur sa culture esthétique et philosophique, propose une brillante remise en perspective de la représentation de la figure humaine au regard de l'expérience juive.