Publié pour la première fois en 1994 et régulièrement réédité et enrichi depuis, «Des histoires vraies» revient cette année pour la huitième fois augmenté de trois récits inédits. Sophie Calle continue à nous raconter ses histoires, dans un langage précis et sobre, avec le souci du mot juste. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques ou cruelles, ces histoires vraies, toutes accompagnées d'une image, livrent dans un work in progress les fragments d'une vie.
Née au Etats-Unis en 1874 et morte à Paris en 1946, Gertrude Stein est une poétesse, dramaturge et féministe américaine. Elle passa la majeure partie de sa vie à Paris. Elle a grandement soutenu l'art moderne et a contribué à la diffusion du cubisme, notamment l'oeuvre de Picasso, Matisse et Cézanne. Avec son frère Léo, elle devint l'une des plus grandes collectionneuses de la jeune génération de l'Ecole de Paris.
Qui était Germaine Richier née dans un monde étranger à l'art, pour qui l'art est devenu le centre de son monde ? Qui était cette artiste inclassable qui a tracé sa route envers et contre tout ? Laurence Durieu, petite nièce de l'artiste nous propose une biographie inédite, accompagnée d'un choix de textes des auteurs de son époque, lesquels ont célébré cette herbe folle qui a poussé dans la grande tradition de la sculpture.
Il faut voir La Feuille, La Vierge folle, Le Grain ou La Forêt, quatre sculptures qui, de la terrasse du musée Picasso dominent la baie d'Antibes depuis 1963, pour comprendre que cette oeuvre nous parle de la nature et des hommes, et que de cette conjugaison naissent des êtres hybrides qui font de Richier l'une des plus grande sculpteure du XXe siècle.
Roman d'apprentissage et hommage rempli de tendresse, Vivre avec Picasso raconte le quotidien de l'artiste vu par sa compagne, Françoise Gilot. À son contact, elle découvre l'excentricité du peintre un brin manipulateur, ses facéties et ses instants de gravité. À la fois mentor et amant, elle narre sa vie à l'ombre de l'enfant terrible de la peinture.
Avec un relief extraordinaire et un humour sans pareil le mythe et la réalité de Picasso s'exposent dans ce portrait intime, brossant au passage quelques uns des grands hommes de son époque, de Matisse à Chaplin.
L'artiste mexicaine Frida Kahlo fascinait ses contemporains par ses tenues et inspire encore aujourd'hui de nombreux couturiers et créateurs de mode. Qu'elle porte les exubérants costumes traditionnels indigènes, qu'elle se travestisse en homme ou qu'elle arbore fièrement son corset orthopédique en guise de bustier, peu de peintres ont, comme elle, mis en scène leur garde-robe. Mais, pour cette artiste féministe et engagée, les vêtements sont plus qu'un simple atour : ils sont une seconde peau qui mue au fil de sa vie et nous révèlent ses choix identitaires et idéologiques. Nouvelle édition luxe et augmentée à l'occasion de l'exposition dédiée à la garde-robe de Frida Kahlo au Musée Galliera de la mode à Paris.
Anna Klumpke (1846-1942) arrive dans la vie de Rosa Bonheur (1822-1899) en 1889. Elle sert alors d'interprète - Anna Klumpke est américaine - à un admirateur new-yorkais de passage en France. Rosa Bonheur est une peintre si connue aux États-Unis que son tableau Le Marché aux chevaux est accroché au Metropolitan Museum, et l'on offre aux enfants une poupée à son effigie.
Neuf ans après cette première rencontre, A. Klumpke est de retour au château de By, demeure de Rosa. Entre les deux femmes, une profonde affinité se fait jour. Venue pour quelques semaines, Anna finit par rester. Admirative, enthousiaste et attentive, Anna ne doute pas un instant que le monde puisse être fasciné par le témoignage de Rosa Bonheur. Elle en fera une oeuvre littéraire et historique. Tout au long de leurs entretiens, Rosa Bonheur évoque ses origines, sa formation tout autant que sa vie personnelle dont ses années communes avec Nathalie Micas. Il est ici question du féminisme, des droits des femmes, du statut des femmes peintres aussi bien en France qu'outre-Atlantique. Elle évoque la reconnaissance officielle - elle est la première artiste femme à être faite Chevalière de la Légion d'honneur -, le succès de ses toiles sur le marché de l'art lui offrant une indépendance financière.
Il est ici question des personnalités de l'époque qu'elle côtoie et apprécie comme Buffalo Bill, le duc d'Aumale, l'impératrice Eugénie et bien d'autres encore.
Ce livre brosse ainsi le tableau d'une artiste à redécouvrir et dont l'oeuvre s'étend quasiment sur tout le XIXe siècle. Natacha Henry assure l'édition révisée de ces entretiens.
Appétit d'ogre, rire tapageur, sensualité brûlante... Maria Casarès naît et grandit en Galice, fuit Franco en 1936, alors âgée de 14 ans, et arrive à Paris, 148 rue de Vaugirard. Vite, elle veut apprendre cette impitoyable langue française, devenir actrice, s'exprimer, danser, aimer. Bientôt, elle conquiert la France avec son talent, et Albert Camus avec son charme et sa verve. Leur amour unique et tourmenté est longtemps resté dans l'ombre, mais il s'est épanoui dans une correspondance fascinante.Dans un récit qui dit la flamme d'une grande artiste, Anne Plantagenet raconte avec force et sensibilité le destin de cette femme libre:les combats, les planches, les caméras, la gloire - et la tragédie.
Frida. L'artiste-peintre qu'on ne nomme que par son prénom est aussi chatoyante, dans ses robes traditionnelles colorées, que son langage est effronté. Mais elle est aussi sensible, abîmée et malade.Un accident de bus à 18 ans la plongea dans une souffrance physique constante. Depuis, Frida Kahlo ne cessa de vivre dans un «conflit entre une Frida morte et une Frida vivante», une dualité excessivement humaine que nous présente Hayden Herrera dans cette biographie intime et documentée.Jeune élève rebelle de l'École nationale préparatoire de Mexico, puis militante communiste, elle côtoya très tôt les muralistes et les artistes révolutionnaires. Elle créa un art singulier, comme un miroir de sa vie, qui suscita l'admiration de Pablo Picasso, Juan Miró ou encore Wassily Kandinsky.Nous découvrons aussi à travers de nombreuses lettres et extraits de son journal intime qu'elle fut l'amie de Nelson Rockefeller, de Tina Modotti ou encore d'André Breton et qu'elle vécut ses drames amoureux avec Trotski ou Nickolas Muray sous l'ombre maritale, irremplaçable et mythique de Diego Rivera.Près de soixante-dix ans après sa disparition, l'histoire de cette femme à l'humour et à l'imagination débordants reste aussi extraordinaire, aussi bouleversante que sa légende et que son univers pictural.
Käthe Kollwitz a su développer une écriture et un style éminemment personnels. D'une modernité intemporelle et d'une portée universelle, son langage pénétrant nous bouleverse encore aujourd'hui.
Cette monographie présente un panorama de ses travaux, en lien avec des citations de son journal intime, des commentaires de ses contemhuporains et des hommages plus actuels.
Avec plus de 200 reproductions réparties en chapitres thématiques, et une introduction retraçant le parcours de l'artiste, le catalogue présenté propose les oeuvres les plus significatives de Käthe Kollwitz, ainsi qu'un choix de dessins et de rares épreuves d'état issus de la collection Kollwitz de Cologne, la plus importante au monde.
Camille Claudel est née le 8 décembre 1864, il y a cent cinquante ans. Cet anniversaire a suscité une ambitieuse exposition à La Piscine de Roubaix du 8 novembre 2014 au 8 février 2015. Cette artiste attachante, au destin tragique, méritait une nouvelle réflexion sur son oeuvre, dirigée par deux grands spécialistes auteurs de son catalogue raisonné : Bruno Gaudichon et Anne Rivière. Avec de prestigieux prêts, consentis par d'importantes collections publiques et privées, françaises et internationales et notamment grâce à un partenariat exceptionnel avec le musée Rodin et les musées de Nogent et Poitiers, l'exposition regroupe un ensemble remarquable d'oeuvres. Le parcours suit un chemin moins traditionnel que celui qui est généralement proposé. Les commissaires ont mis en évidence un certain nombre de points forts dans l'inspiration et le travail de Camille Claudel, qui rythment le déroulé en séquences thématiques et chronologiques. Le circuit dans l'oeuvre de Camille Claudel est accompagné par un second niveau, construit avec d'autres artistes qui, à la même époque, ont partagé les mêmes sujets, la même manière et les mêmes inspirations. Le japonisme, l'Art nouveau, le naturalisme, l'expression de la chorégraphie sont développés pour mieux situer Camille Claudel dans les grands enjeux esthétiques de sa génération. L'exposition réunit plus de cent cinquante oeuvres de Camille Claudel, de Rodin et d'artistes comme Alfred Boucher, Jules Desbois, Bernhard Hoetger, pour dresser un tableau le plus exhaustif possible de cette étonnante artiste, de son milieu et de son temps.
Des mendiantes, des folles, des criminelles, des orphelines, des filles de joie, des sorcières, toutes les indigentes que l'on voulait soustraire au regard de la société sont enfermées à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière de Louis XIV jusqu'à Charcot qui y élaborera ses théories sur l'hystérie des femmes. Condamnées au pire : travailler et prier du matin au soir, entassées dans des dortoirs insalubres, violées, fouettées, attachées, traitées comme des bêtes sauvages, marquées au fer rouge, pour les plus récalcitrantes, mariées de force pour aller peupler les colonies, visitées le dimanche derrière les grilles par des familles en goguette, lamentables figurantes de nuits libertines organisées par les mères supérieures où se presse le tout-Paris. Invitée à créer des sculptures pour la chapelle Saint-Louis de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, Mâkhi Xenakis s'immerge dans ces archives de l'Assistance publique pour laisser venir à elle l'esprit des lieux. Elle en exhume des manuscrits totalement inédits, bouleversants, qui bruissent encore des cris de ces femmes enfermées là Quand la plasticienne pense ciment, tiges filetées, pigments, inévitablement surgissent les mots. Travaillés comme une matière brute, qu'il faut élaborer, agencer, tordre pour qu'ils expriment l'indicible de cet univers carcéral oublié. Dans cette nouvelle édition, Mâkhi Xenakis, nous fait redécouvrir cette oeuvre à travers des photographies inédites.
Yayoi Kusama est mondialement connue pour son travail d'avant-garde sur des thèmes comme l'infini, l'image de soi, la sexualité et la répétition. Repérée sur la scène artistique new-yorkaise des années 1960, elle crée des oeuvres alliant psychédélisme, culture pop et répétition de motifs, sous forme d'installations et de séries de peintures. Cette nouvelle édition de la monographie parue en 2000, qui reste l'une des études les plus exhaustives de son oeuvre, est enrichie d'un texte de Catherine Taft et d'une série de nouveaux poèmes de l'artiste.
- Akira Tatehata est un poète et critique d'art, lauréat, en 2005, du prix Takami Jun Award for Literature.
Laura Hoptman est conservatrice au Museum of Modern Art de New York.
Udo Kultermann, ex-conservateur de musée et historien de l'art, a enseigné à la Washington University de Saint Louis.
Catherine Taft est directrice adjointe du LAXART de Los Angeles.
En 2016, Kusama a été élue par le Time Magazine l'une des cent personnalités les plus influentes du monde et par Art Magazine l'artiste la plus appréciée internationalement, au regard du nombre de visiteurs de ses expositions dans le monde.
- Des expositions récentes organisées en Corée du Sud, Chine, Russie, Argentine, France, Espagne, Angleterre, Amérique du Nord, Norvège, Suède et au Danemark, Japon, Brésil, Mexique, Chili.
- Une popularité qui l'a amenée à travailler pour des marques telles Coca-Cola, BMW et Louis Vuitton.
- En 2017-2018, une grande exposition organisée aux États-Unis sur l'évolution de ses Infinity Mirror Rooms, notamment au Hirschhorn Museum and Sculpture Garden, au Seattle Art Museum, au Broad Museum de Los Angeles, à l'Art Gallery de l'Ontario et au Cleveland Museum of Art.
Jeune Américaine expatriée en France, Mary Louise Reynolds (1891-1950), entraînée dans le cercle des surréalistes, devient une artiste reconnue à la pointe de l'avant-garde et s'engage dans la Résistance en 1941.
Veuve de guerre, la belle Mary débarque dans le Paris des années folles qui swingue au son du jazz et ferraille autour de Dada et du surréalisme. Du Dôme à Saint-Germain-des-Près, du Jockey à l'emblématique Boeuf sur le toit, Mary règne sur les nuits de la capitale et se lie avec Henri-Pierre Roché, Constantin Brancusi, Man Ray, Peggy Guggenheim, Jean Cocteau, André Breton et, surtout, le séduisant Marcel Duchamp dont elle s'éprend. Friande d'esthétisme, l'époque la conduit à la reliure d'art et ses réalisations, recherchées par une clientèle exigeante, rivalisent d'audace et d'humour.
Alors que la France est à la merci des nazis, Mary entre dès mars 1941 dans la Résistance aux côtés de Gabrièle Picabia. Mais le réseau est donné : Mary échappe de peu à la Gestapo et, après une folle épopée, regagne clandestinement les États-Unis. Rentrée à Paris après-guerre, elle dirige une revue d'art, avant de s'éteindre, frappée par la maladie, veillée par Duchamp. Christine Oddo nous restitue dans un style alerte et limpide cette histoire d'amour et d'art.
Vingt ans après la première exposition qu'elle lui a consacrée, la Fondation Cartier pour l'art contemporain invite à nouveau l'artiste américaine Sarah Sze à créer une exposition immersive dialoguant avec les espaces transparents du bâtiment de Jean Nouvel. Internationalement reconnue pour son oeuvre défiant les frontières entre peinture, installation et architecture, Sarah Sze assemble des objets du quotidien et des images en mouvement dans des installations sculpturales d'une étonnante délicatesse et complexité. Présentant de nombreuses vues de l'exposition, le catalogue publié par la Fondation Cartier retrace la création des deux oeuvres conçues spécialement par Sarah Sze pour l'exposition, composées d'objets, de lumières, de sons, de vidéos et d'images fixes. Un texte de Bruno Latour, une conversation entre Jean Nouvel et Sarah Sze ainsi qu'un texte de la commissaire de l'exposition explorent les références qui se trouvent au coeur du travail de l'artiste et analysent sa préoccupation pour la prolifération des images qui transforment notre relation aux objets, à l'espace et au temps. L'exposition est présentée du 18 octobre 2020 au 15 mars 2021.
Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. À travers ses oeuvres, l'artiste propose des expériences sensorielles fondées sur l'observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l'englobent. Apres des études de communication, elle entre à l'école des Beaux-Arts de Mons. De nature processuelle et conceptuelle, son approche s'intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien et à leur transformation au contact d'environnements naturels et architecturaux. Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière. Chacun de ses projets s'ancre dans l'observation d'infimes détails à travers lesquels des objets et des situations d'apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l'équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulpturen Park de Cologne, de la Cranford Collection (Londres), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle de Hambourg, du Mudam (Luxembourg), de plusieurs Frac (Picardie, Lorraine, Bretagne, Pays de la Loire, Alsace, La Réunion) ou encore du M HKA (Anvers). Après Bertrand Lavier et Anri Sala, Edith Dekyndt s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, reproduites ici sous la forme d'un leporello. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées. L'artiste puise dans cette histoire pour créer des images qui seraient «?phénomènes d'apparition, de résurgence, dans le mouvement?». Dans ce cycle, l'artiste provoque et interroge l'apparition de l'oeuvre, cette suspension entre deux natures (de l'objet à l'oeuvre d'art), le «?déjà fait?» (ready-made) et l'inachevé. À celle de nature morte, l'artiste préfère l'expression anglaise still life, action provisoirement arrêtée, ralentie, calmée, mais laissant le tableau vivant et ses composantes toujours actives. Elle se passionne pour la transformation des éléments, la variation des couleurs, les inflexions de la lumière, l'action du temps... Edith Dekyndt assemble et accroche ces objets du quotidien ou ces fragments d'objets, cassés, tombés, ramassés, récupérés, réparés.
Cet ouvrage simple et didactique explique en quinze questions l'art de Berthe Morisot (1841-1895) la première impressionniste. Son art a été admirée par les plus grands peintres (Monet, Renoir, Degas) et écrivains (Mallarmé, Valéry) de son temps, qui étaient aussi ses amis proches. « Nul ne représente l'impressionnisme avec un talent plus raffiné, avec plus d'autorité que Mme Morisot. » écrira le critique d'art Gustave Geffroy.
« Les exquises harmonies », la palette lumineuse et la facture vive de ses peintures qui fixent « les chatoiements, les lueurs produites sur les choses et l'air qui les enveloppe », la touche libre de ses pastels, ont permis à Berthe Morisot de retranscrire sa vie familiale et amicale au plus près. Le texte de Marianne Mathieu retrace le parcours de cette artiste qui était à la fois l'un des modèles favoris de Manet, une femme dévouée à son oeuvre, et une peintre « secrète » qui ne s'est jamais déclarée comme telle, malgré la reconnaissance de ses pairs.
Quinze textes concis et documentés mettent en évidence l'importance de l'art de Berthe Morisot et la manière unique dont il fut entrelacé à sa vie, une vie consacrée à « fixer quelque chose de ce qui passe ».
Catherine Panchout avait déjà photographié les ateliers des grandes artistes «pionnières» du XXe siècle.Elle a poursuivi ce travail avec les artistes de ce début du XXIe siècle.À travers les vues des ateliers, la documentation des activités, les portraits de vingt-cinq artistes majeures, elle nous livre une vision prenante de la diversité et de la vitalité de l'art aujourd'hui.Yves Michaud, philosophe et critique d'art, a rédigé les textes qui accompagnent ses photographies et permettent de situer chaque artiste.Les «Authentiques» ?Oui, par leur engagement, par leur peu d'intérêt pour les postures, pour la diversité de leurs choix.Et ce sont toutes... des artistes femmes dans un monde de l'art dont la mise à jour «gendrée» a bien avancé - et à laquelle ce livre contribue.Avec : Lydie Arickx, Élisabeth Ballet, Rina Banerjee, Valérie Belin, Carole Benzaken, Béatrice Casadesus, Hélène Delprat, Valérie Favre, Gloria Friedmann, Monique Frydman, Claire-Jeanne Jezequel, Marina Karella, Laurie Karp, Catherine Lopes-Curval, Federica Matta, Gabriela Morawetz, Shirin Neshat, Françoise Pétrovitch, Alexandra Roussopoulos, Michaële -Andrea Schatt, Kiki Smith, Barbara Thaden, Agnès Thurnauer, Tatiana Trouvé, Sophia Vari.
Présentation de sculptures, peintures et objets rituels que l'exploratrice a rapportés de ses différents séjours au Tibet, où elle fut, en 1924, la première femme européenne à avoir séjourné
Toute l'oeuvre d'Elsa Sahal est marquée par un décalage singulier entre la céramique, une technique très ancienne souvent associée à l'artisanat, et un propos contemporain, incarné et vivant, que seule la céramique et sa matérialité spécifique lui permettent d'exprimer. Apparue sur la scène artistique à la fin des années 90, Elsa Sahal s'est tournée dès sa formation vers ce médium, en perfectionnant sa technique dans l'atelier de Georges Jeanclos, à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dont elle est diplômée.
Au fil du temps, ella a développé un vocabulaire personnel oscillant entre une figuration inquiétante et une abstraction joyeuse, mettant en place un répertoire biomorphique étrange, un langage par lequel le corps et la féminité, sans cesse interrogés, se déploient à travers des organes et orifices isolés, ou encore des motifs viscéraux soulignés par des couleurs fortes et par l'émail recouvrant le grès.
Cette oeuvre à part occupe une place importante sur la scène artistique contemporaine. Exposée par la Fondation Ricard en 2008, soutenue et suivie, dès 1999, par la galerie Claudine Papillon, Elsa Sahal a notamment reçu le Prix MAIF pour la sculpture (2008) et le prix de la sculpture contemporaine, Fondation Francesco Messina, Casabeltrame, en Italie (2007).
La vie et l'oeuvre de la Princesse de Polignac, qui consacra sa fortune aux arts, aux sciences et aux lettres, et dont l'influence sur le monde musical et littéraire du XXe siècle est incommensurable.
Américaine de naissance, Winnaretta Singer (1865-1943) était millionnaire à l'âge de dix-huit ans, héritière d'une part conséquente de la fortune des machines à coudre Singer. Son mariage en 1893 avec le prince Edmond de Polignac, compositeur aristocrate, lui a ouvert les portes de l'élite de la société française. Après le décès de son mari en 1901, Winnaretta a mis sa fortune au service des arts, des sciences et des lettres.
Son domaine de prédilection était la musique. Elle a subventionné de nombreux artistes (N. Boulanger, C. Haskil, A. Rubinstein, V. Horowitz...) mais aussi de grandes formations artistiques (les Ballets russes, l'Opéra de Paris, l'Orchestre symphonique de Paris...). Passionnée par la musique moderne, elle a commandé de nouvelles oeuvres à des compositeurs alors inconnus, pour qu'elles soient jouées dans son salon musical. La liste des oeuvres créés pour elle est aussi longue qu'extraordinaire : Renard de Stravinsky, Socrate de Satie, El Retablo de Maese Pedro de Falla et le concerto pour deux pianos de Poulenc figurent parmi les titres les plus connus.
Son salon était, en outre, un lieu de rendez-vous pour les grands visionnaires de la culture française tels que Proust, Cocteau, Monet, et Diaghilev. Colette, grande amie de la maison, y préparait souvent son célèbre vin chaud. Nombre des descriptions de salons musicaux dans l'oeuvre de Proust ont été directement inspirées par les concerts qui avaient lieu chez la princesse de Polignac.
Sylvia Kahan donne vie à cette femme hors normes, dont l'amour pour les arts a eu une influence incommensurable sur le monde musical et littéraire du XXe siècle.
L'Académie de France à Rome - Villa Medici inaugurera le samedi 23 janvier 2010 l'exposition Tumulti de Beatrice Caracciolo, dont le commissariat est assuré par Olivier Berggruen. Cette exposition proposera un parcours à travers l'ensemble de l'oeuvre de Beatrice Caracciolo : dessins au trait, collages, zincs, Water Marks (mers), la série Kosova , ainsi que les Riots de ces dernières années. Les oeuvres, provenant de plusieurs collections privées, occuperont les principaux espaces de la Villa Médicis, les galeries et l'atelier du bosco. L'exposition « L'oeuvre de Beatrice Caracciolo est le résultat d'un processus complexe au cours duquel le support - la feuille de papier - est modifié par l'application de pigments blancs, ocres ou gris, puis trempé dans l'eau, avant d'être recouvert de lignes tracées au crayon gras. L'oeuvre fait ensuite l'objet d'autres manipulations, certains éléments se trouvant effacés. Les lignes qui surgissent ici et là sont nerveuses et mouvementées, rythmiques et chaotiques, d'une fluidité parfois interrompue, comme autant de convulsions du corps et de l'esprit. Dans ses collages, Beatrice Caracciolo laisse percer un parfum de vulnérabilité, lorsque les lignes enchevêtrées sont recouvertes d'éléments bandagés presque translucides. D'autres oeuvres révèlent une force plus directe et imposante, comme dans la série récente des Riots. Mais l'oeuvre n'est jamais pur geste; elle porte en elle la somme de toutes les épreuves et transmutations qui la constitue. L'oeuvre dévoile au travers de gestes spontanés - et cependant méthodiques et réfléchis - des niveaux d'énergie variables qui n'apparaissent dans toute leur clarté qu'au fur et à mesure du contact avec l'image, si bien que celle-ci semble être en flux. L'oeuvre porte la trace d'un processus, où les couches successives témoignent du passage du temps, couches dont l'accumulation est comme une somme d'expériences qui font et défont le temps. Ce qui relie ces oeuvres à d'autres, comme par exemple les sculptures en zinc, c'est la propension de l'artiste à utiliser des matériaux qui conservent la trace du passage du temps: strates successives, parfois à la limite du visible, qui constituent une archéologie de l'intervention artistique. » Olivier Berggruen L'artiste Beatrice Caracciolo a fait ses études aux Etats-Unis à la New York University, à la Columbia University et à la Sarah Laurence University, avant de poursuivre son apprentissage artistique à la New York Studio School . Elle vit et travaille principalement à Paris. Ses oeuvres ont été exposées à partir de 1996 chez Jean-René de Fleurieu à Paris puis chez Gracie Mansion et Charles Cowles à New York et, plus récemment, en Italie au Kaplan's Project no.3 de Naples et à la Nowhere Gallery de Milan. Sa série de dessins, intitulée Life Lines, a été montrée au Savannah Collège of Art and Design , en Géorgie (Etats-Unis) en 2002. Gustav Sobin, Donald Kuspit et Paul Ardenne, entre autres, lui ont consacré des textes importants. Le catalogue L'exposition Tumulti de Beatrice Caracciolo sera accompagnée d'un catalogue publié par les Editions du Regard, avec une préface d'Éric de Chassey et des textes d'Olivier Berggruen, Mario Codognato, Donald Kuspit et Paul Ardenne.
Comment présenter l'artiste et penseur Julien Friedler ? Comme l'inventeur d'une légende ? Comme l'inventeur du Boz ? Comme un penseur contemporain ? Au fil du parcours d'une vie, en quelques pages, il s'agit de découvrir l'élan d'une pensée et ses rebonds.