« La vie des femmes est un éternel recommencement. Chaque jour elles doivent prouver la légitimité de leur existence à part entière avec l'autre sexe. Chaque matin elles doivent être à la fois mères, amantes, travailleuses en assumant la charge mentale que nécessite ce détriplement de personnalité. Chaque jour des hommes disent aux femmes : «Ça va mieux aujourd'hui qu'avant, non ? Alors de quoi vous plaignez-vous ?». Les hommes ont raison mais partiellement car, s'il est indéniable que les droits et les acquis des femmes ont fait un bond vertigineux depuis plus d'un siècle en Occident, il n'en reste pas moins que la lutte pour l'égalité femme/homme n'est pas un chemin pavé de roses où les droits les plus fondamentaux sont sanctuarisés et acquis pour toujours.Aujourd'hui l'art n'est plus un interdit lorsqu'on naît de sexe féminin mais ce n'est pas pour autant que les obstacles sont tous levés. Ces femmes ont des destins extraordinaires, la force morale et psychique dont elles ont du faire preuve pour continuer à créer malgré les épreuves force l'admiration comme le constat qu'elles n'ont pas mis leur énergie à se faire connaître mais plutôt à persévérer.»Laure Adler
À l'origine était la femme, plurielle par nature, tour à tour objet d'amour, de fascination et de crainte. De la Vénus de Willendorf, image d'un idéal féminin tout-puissant, à la Mariée de Niki de Saint-Phalle, offrant le regard de la femme artiste sur sa propre destinée, la quête de l'éternel féminin jalonne l'histoire de l'art depuis les temps les plus anciens. Figures mythiques et tutélaires, les héroïnes amoureuses, d'Eve à Rita Hayworth et de Bethsabée à Camille Claudel, se révèlent brutales ou tendres, ambitieuses parfois, mais toujours ensorceleuses : dangereuses pour les autres et pour elles-mêmes. Parcourant cette galerie des amantes fatales, Laure Adler et Élisa Lécosse proposent un décryptage passionnant d'une histoire trop longtemps laissée aux seuls mains et regards des hommes. Explorant les archétypes, les codes de l'histoire de l'art et leur détournement au fil des époques, elles analysent le lent basculement des femmes vers l'autonomie amoureuse et la reconnaissance du corps et du désir.
Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l'écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l'écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de la reconnaissance de leur production écrite.Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles - trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi - les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger.À ces contraintes sociales s'ajouta une pression intérieure, une quête inconditionnelle d'authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide.Cet ouvrage dresse le portrait d'une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan, jusqu'à l'époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan - ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy - en passant par les incontournables soeurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.
«On ne naît pas artiste mais on le devient. Du plus loin qu'on s'en souvienne, l'histoire de l'art a été pensée, écrite, publiée, transmise par des hommes. Et quand on est née femme, être artiste, le prouver, y avoir accès, produire, montrer, continuer à le demeurer est un combat permanent, dangereux, épuisant physiquement, intellectuellement et psychiquement. Le temps semble aujourd'hui propice pour revisiter et regarder autrement les créations de celles qui ont eu le courage de défier les règles pour assouvir leur vocation.»
Cinq siècles de créativité féminine révélés par plus de 400 oeuvres d'arts fascinantes réunies dans un ouvrage de référence.
Cet ouvrage est le plus complet et le plus illustré jamais publié sur les femmes artistes. 400 Femmes artistes reflète une époque où l'art réalisé par les femmes occupe une place plus importante que jamais. Dans les musées, les galeries et sur le marché de l'art, les artistes d'hier et d'aujourd'hui, jusque-là négligées, sont enfin reconnues et appréciées à leur juste valeur. Présentant plus de 400 artistes, chacune à travers une de ses oeuvres clé et un court texte, ce volume essentiel dévoile une histoire parallèle, mais tout aussi fascinante de l'art sur une période caractérisée par une immense diversité d'expressions.
Depuis la préhistoire, avec l'apparition des venus hottentotes, la femme a été le centre et le support de tous les fantasmes. Déesse ou putain, vierge ou sorcière, virago ou odalisque, elle a été mise en scène, allumée, surexposée : son corps, toutes les parties de son corps, et son visage, à travers un regard essentiellement masculin.
La première partie de cet ouvrage - La femme regardée - va jusqu'au moment où Courbet et Manet vont révolutionner le regard, la seconde - Les femmes qui nous regardent - jusqu'aux années 60 et la troisième - Ces femmes qui se regardent - débute avec les années 1970, quand s'est opérée une révolution majeure pour les femmes artistes qui désormais se représentent elles-mêmes. C'est donc aussi à une histoire de l'évolution du statut de la femme que ce livre convie, comme un voyage au Pays de l'émancipation sexuelle et politique, de Camille Claudel à Louise Bourgeois, et de Frida Kahlo à Cindy Sherman.
"JE SUIS UNE FEMME. TOUT ARTISTE EST UNE FEMME.».
PICASSO.
Très tôt, elle l'avait décidé. Elle serait une héroïne. « George Sand, Jeanne d'Arc, un Napoléon en jupons » ... « L'important était que ce fût difficile, grand, excitant » ... Un triple voeu exaucé - par le Ciel, les étoiles ou le Destin (auxquels elle croit) - et au-delà de toute attente.
L'histoire, celle d'une franco-américaine bien née (vieille noblesse française...) d'une extrême beauté, commence comme un conte de fées pour virer très vite au cauchemar, au film d'horreur, qui va pourtant rebondir encore et encore. A travers ses amours et son oeuvre, féconde, multiforme, poétique, bavarde... qui nous raconte des histoires, son histoire, qui met en scène le couple mythique qu'elle forme avec le sculpteur Tinguely.
Cette « héroïne », rebelle et magnifique, va prendre la carabine « pour faire saigner la peinture », explorer la représentation de la femme : avec ses mariées, ses déesses, ses mères dévorantes et ses fameuses nanas... opulentes, joueuses et colorées.
Sa vie - difficile, grande et excitante - est un roman.
Coline Pierré nous emmène dans une réflexion politique autour des fins de films et de livres. Elle regrette que la plupart des fins soient tragiques et qu'on l'accepte. Elle propose un plaidoyer pour l'imagination avec une défense de l'optimisme, du romantisme et de la littérature féminine. Elle veut que les fins heureuses deviennent des armes politiques et des instruments d'émancipation sociale, en utilisant la démarche féministe et des autres luttes. Parce que l'espoir est profondément de gauche et accompagne chaque lutte émancipatrice, c'est un texte essentiel pour continuer de rêver aux lendemains qui chantent.
Une célébration visuelle de plus de 200 designeuses du début du XXe siècle à nos jours.
Cette magnifique célébration des designs les plus incroyables et les plus marquants produits par des femmes rebat les cartes dans un univers historiquement considéré comme masculin.
Présentant plus de 200 designeuses originaires de plus de 50 pays, Design au féminin retrace l'histoire fascinante et souvent méconnue des femmes qui se sont illustrées dans le domaine du design et met en lumière les objets les plus inestimables du design du siècle dernier.
Quel est le point commun entre Wonder Woman, Fifi Brindacier, Les Demoiselles de Rochefort, Game of Thrones, King Kong théorie et Titanic ?... À première vue, pas grand-chose, et pourtant tous apportent une réponse à l'épineuse question :
« Qu'est-ce qu'une oeuvre féministe ? ».
Voici 100 oeuvres culte - films, séries, romans, essais, peintures, photographies - qui mettent en lumière des personnages et des artistes ayant contribué à changer l'image et la place des femmes dans notre société. Des grands classiques aux plus confidentielles, c'est l'occasion de redécouvrir des créations marquantes éclairant notre héritage culturel sur les questions féministes, les discriminations subies par les femmes et les personnes minorisées, et de mesurer les combats qu'il reste à mener...
Paru en 1971 dans ArtNews, "Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes ? " a fait date dans l'histoire de l'art. Largement reconnue comme la première historienne de l'art féministe, Linda Nochlin démantèle la notion de génie artistique codée par les hommes et dévoile les structures institutionnelles et sociales qui ont tenu les femmes à l'écart des carrières artistiques pendant des siècles.
Elle consacre ensuite une longue étude à la figure de l'artiste Rosa Bonheur et sa place dans la société. Rédigé il y a plus de trente ans mais toujours très actuel, ce texte a été publié pour la première fois en français en 1993 au sein du recueil désormais épuisé Femmes, Art et Pouvoir (éd. Jacqueline Chambon). Il fait ici l'objet d'une nouvelle traduction. En français, le titre de l'ouvrage a toujours été traduit au masculin, puisque le recours à l'idée de grandeur dans l'histoire de l'art a systématiquement été formulé par des hommes, sur des hommes.
De fait, le féminin en a été purement et simplement exclu. Pour cette édition, ce livre est accompagné d'un appendice de Linda Nochlin appelé "Trente ans plus tard", où elle commente l'émergence de nouvelles artistes, notamment Joan Mitchell, Louise Bourgeois et Cindy Sherman.
Dans Pour une esthétique de l'émancipation, Isabelle Alfonsi emprunte à la philosophe Geneviève Fraisse le concept de « lignée » et exhume des pratiques artistiques du passé, afin de faire émerger une lecture féministe et queer de l'art contemporain. Ce texte cherche à montrer comment l'écriture de l'Histoire de l'art avec un grand H a minoré l'importance des engagements affectifs des artistes, rendant ainsi inopérante la portée politique de leurs oeuvres. Les pratiques de Claude Cahun ou Michel Journiac sont ainsi replacées dans le contexte du militantisme de défense des droits des homosexuel-le-s de leurs époques respectives. L'histoire du minimalisme états-unien est revisitée à travers ses figures les plus périphériques afin de lire Lynda Benglis et ses productions des années 1970 comme les premières représentations d'un féminisme pro-sexe, comprendre Lucy Lippard à travers le prisme de la formation d'une critique sociale radicale et féministe ou encore de voir l'expression de subjectivités féminines dans les recherches filmiques d'Yvonne Rainer. Isabelle Alfonsi entend ainsi participer à l'écriture d'histoires de l'art plurielles, incarnées et affectives, et met l'accent sur l'importance du contexte social, politique et personnel dans l'interprétation des oeuvres.
La question des modèles vivants pour artistes est un sujet récurrent depuis le début du XIXe siècle, souvent seulement effleuré, avec sous-entendus grivois, puisque des personnes qui posent nues, surtout les femmes, ne peuvent être que de moeurs légères. Au milieu des années vingt du XXe siècle, Montparnasse a supplanté Montmartre, une génération de modèles est en train de disparaître, une autre est apparue, plus diverse et cosmopolite, avec des traits nouveaux, et l'on s'interroge aussi, cubisme et abstraction aidant sur l'avenir même des modèles. Dans le journal de gauche Le Quotidien, la journaliste Denise Moran publie une enquête sur les modèles entre janvier et mai 1926. Cette série d'articles, a le mérite de s'appuyer sur des rencontres réelles, de modèles des deux sexes, et de divers âges. L'enquête, certes parfois rapide et cherchant un certain pittoresque en raison des contraintes de la presse quotidienne de l'époque, offre cependant une bonne vue d'ensemble qui ne pourra qu'intéresser les lecteurs et lectrices d'aujourd'hui, un siècle plus tard. Les textes de Denise Moran sont suivis d'un dossier consacré à l'une des plus étonnantes figures de modèles de l'époque, Carmen Visconti. Aucune recherche sérieuse n'a encore été menée sur ce modèle présent à Montparnasse pendant plus de quarante ans, souvent confondu avec d'autres Carmen, et dont la biographie est pleine de contradictions, mystères et zones d'ombre.
Le parcours de Sophie Taeuber-Arp (1889-1943) au carrefour des avant-gardes, de Dada à la plastique pure, semble à première vue bien connu. Mais, au coeur de la géographie de l'art abstrait international, la singularité de sa dernière période demeure mal connue. Autour de la revue trilingue qu'elle fonde Plastique (1937-1939), trop méconnue en dépit de son importance, se lisent ses espoirs, ses combats, et le réseau hors frontières qui fut le sien, avec Paris pour centre. C'est tout un monde d'échanges, coupés par la guerre, qui reste à redécouvrir. Des archives nouvelles permettent aujourd'hui de (ré)écrire l'histoire de ses ultimes années qui sont les plus riches et en même temps les moins comprises.
Etudie l'histoire des mouvements artistiques apparus en France depuis 1965 et analyse leurs caractéristiques.
Julia Margaret Cameron s'initie à la photographie. Avec autant de passion que de détermination. Le poulailler est transformé en studio, la cave à charbon en chambre noire. D'abord moquée par une critique qu'on peut soupçonner de misogynie, elle développe une pratique photographique bien éloignée des préoccupations de perfectionnement technique et de réalisme documentaire de ses contemporains. En effet, ses aspirations artistiques et picturales la conduisent à produire des portraits de grand format, des scènes bibliques comme des scènes de genre. Auteur prolixe, elle utilise comme modèle le cercle d'artistes et d'intellectuels qui l'entourent comme ses proches ou sa femme de chambre. Femme émancipée, elle fait de sa passion pour la photographie une activité professionnelle, exposant et commercialisant ses tirages. Photographe précurseur, par son soucis constant de la maîtrise de la lumière et du flou, par l'intensité émotionnelle de ses portraits, Julia Margaret Cameron suscite, dès le début du vingtième siècle, l'admiration d'Alvin Langdon Coburn ou d'Alfred Stieglitz, et inspire très largement le mouvement pictorialiste.
Introduction et chronologie de Pamela Glasson Roberts 62 photographies reproduites en quadrichromie notices biographique et bibliographique
Une vision du désert ou une vision dans le désert, avec, comme en lévitation, une rose et un crâne de bélier... Intrigante, mystérieuse, cette toile de O'Keeffe de 1935 rassemble ses thèmes récurrents : les ossements, les fleurs, l'immensité du désert, du ciel... fantastiques et infinis espaces qui l'auront toujours fascinée.
Cette peinture nous attire vers l'histoire singulière de cette légende, cette icône qui s'est imposée très tôt aux Etats-Unis mais qui reste aujourd'hui encore étrangement méconnue pour ne pas dire inconnue en Europe.
Derrière O'Keeffe, bien cachée, il y a Georgia... Une femme libre, talentueuse, une grande amoureuse aussi, qui un beau jour va quitter New York pour trouver refuge au coeur des terres arides de l'Ouest américain. A Ghost Ranch, « sous le ciel immense » du Nouveau Mexique...
Ce recueil, conçu comme une carte du tendre, une lente progression amoureuse déployant un récit subtil, de poèmes en chefs-d'oeuvre de la peinture, alterne les regards des poètes et des poétesses pour dessiner en creux, tout en finesse, des portrait de femmes, multiples, complexes, nuancés.
Les poèmes de Sappho, Pétrarque, Marie de Brabant, Pierre de Ronsard, Marceline Desbordes-Valmore, Victor Hugo, Louise Colet, Charles Baudelaire, Emily Dickinson, Arthur Rimbaud, Anna de Noailles, Stéphane Mallarmé, Marie Nizet... dialoguent avec les oeuvres de Rosalba Carriera, Titien, Cranach, Rubens, Renoir, Van Gogh, Corot, Burne-Jones, Greuze, Berthe Morisot, Manet, Lehmann...
Guidé par les artistes, hommes et femmes, le lecteur est invité à une promenade littéraire et visuelle. Agencée en thématiques (la maternité, le travail, le rêve/fantasme, l'amour, la création), qui dévoilent les élans et les moment de la vie du femme, et grâce à des rapprochements inattendus entre les oeuvres, cette anthologie subjective renouvelle le plaisir de lire de la poésie et d'observer la peinture, pour mettre en valeur, in fine, une inépuisable source d'inspiration et de fascination.
Alicia Dujovne Ortiz
Dora Maar
Prisonnière du regard
Dora Maar, Henriette Théodora Markovitch de son vrai nom, est née à Paris en 1907 d'un père croate, architecte, et d'une mère française, catholique fervente. Après une enfance austère passée à Buenos Aires, elle revient à vingt ans dans sa ville natale et s'y impose comme photographe surréaliste. Muse de Man Ray, compagne du cinéaste Louis Chavance puis de Georges Bataille, elle ne tarde pas à faire sien un cercle esthétique qui révolutionne le monde de l'art de l'entre-deux-guerres. Intellectuelle torturée, artiste à la conscience politique extrême, elle deviendra « la femme qui pleure », amante de Picasso livrée aux exigences du génie, que leur rupture rendra folle, cloîtrée dans un mysticisme solitaire jusqu'à sa mort, en 1997. Ses portraits peints par Picasso seront alors vendus aux enchères, et son héritage âprement disputé puisque Dora choisit de tout léguer à l'Église.
De Cocteau à Lacan, c'est toute une époque que dépeint Alicia Dujovne Ortiz. Au détour d'une enquête psychologique passionnante, elle fait défiler dans ces pages une pléiade d'artistes d'avant-garde et de grands esprits, et dresse le portrait d'une femme-image toujours mystérieuse, à laquelle la critique contemporaine attribue enfin le rôle qui lui revient.
Je sens que je suis, que nous sommes, sur un océan, par une nuit très longue, plus longue que la nuit, un intervalle de temps tout noir, et il nous faut écouter la voix d'Ishmael, écouter parler Queequeg, regarder la nuit étoilée tout en lisant, ou avoir quelqu'un lisant tout haut, près de nous, le chef-d'oeuvre de Melville, afin d'entendre l'âme de ce continent s'exprimant dans toute sa grandeur, et toute sa misère, dans ces pages où l'étrange duel entre Achab et Moby Dick se voit renouvelé, pendant que nous regardons depuis le bateau. En pleine tempête.
Quel meilleur endroit pour découvrir des femmes artistes que le musée ? Cependant, en se promenant dans les allées de nos grands musées, on découvre que leurs noms sont très peu présents au bas des cartels qui accompagnent les oeuvres. Absentes en tant que créatrices, elles sont pourtant si présentes en tant que sujets, la plupart du temps nues. Les femmes n'ont-elles jamais créé ? N'ont-elles jamais été suffisamment talentueuses pour être retenues par l'histoire ? Évidemment, non. Les femmes ont tout simplement longtemps été invisibilisées. Heureusement, en l'espace de dix ans, et sous l'impulsion des femmes de tous horizons - commissaires d'expositions, galeristes, critiques, collectionneuses... -, les lignes bougent, permettant aux femmes de prendre enfin toute la place qu'elles méritent.
Ce livre a vocation à mettre en lumière le travail de femmes artistes d'hier et d'aujourd'hui. Des portraits de celles qui ont ouvert la voie (Berthe Morisot, Louise Bourgeois, Georgia O'Keffe , Niki de Saint Phalle...), des conversations avec celles qui créent (Agnès Thurnauer, Prune Nourry, Inès Longevial, Joanna Vasconcelos...) et celles - actrices du monde de l'art - qui les soutiennent.
Recueil de travaux inédits, d'études historiques, et de propositions esthétiques, cette anthologie d'approches théoriques et artistiques féministes en art contemporain affirme la nécessité de penser l'articulation entre art et histoire globale, art et genre, art et corporéités, art et post-colonialité, à partir de références textuelles, visuelles, performatives et conceptuelles.
Avec les contributions de : Marie-Laure Allain Bonilla, Émilie Blanc, Johanna Renard et Elvan Zabunyan.
Dans la lignée des ouvrages précédents de la collection des écrits, cet ouvrage au format poche propose 11 textes sur Georgia O'Keeffe.
Artistes, critiques d'art et écrivains parmi les grands noms de la scène américaine, tous apportent un éclairage différent sur l'oeuvre et l'artiste.
Henry Tyrrell.
Alfred Stieglitz.
Marsden Hartley.
Paul Rosenfeld.
Helen Appleton Read.
Paul Strand.
Henry McBride.
Waldo Frank.
Calvin Tomkins.
Barbara Novak.
Barbara Rose.