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JEAN-BAPTISTE COURSAUD
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« Elle » fait bon vivre en Égalie. La présidente Rut Brame travaille nuit et jour à la bonne marche de l'État, quand son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Il y règne d'ailleurs une effervescence toute particulière : à quinze ans, leur fils Pétronius s'apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants.
Mais l'adolescent, grand et maigre, loin des critères de beauté, s'insurge contre sa condition d'homme-objet. Dans l'impossibilité de prendre son indépendance, il crée presque malgré lui un mouvement qui s'apprête à renverser le pouvoir matriarcal en place. L'avenir de la cité radieuse est amené à changer...
Pour le meilleur et pour le pire.
Avec Les Filles d'Égalie, Gerd Brantenberg signe une utopie féministe et résolument provocatrice. Elle renverse littéralement les codes de la société patriarcale : les femmes ont tous les pouvoirs, et la langue s'en ressent. Le féminin, omniprésent, l'emporte systématiquement sur le masculin, faisant apparaître de nouveaux mots qui soulignent avec une ironie mordante l'oppression invisible qui règne sur les femmes d'aujourd'hui. Brûlant d'actualité et débordant d'humour, Les Filles d'Égalie, le grand roman féministe norvégien du XXe siècle. -
Quelques instants pour l'éternité
Kjersti Anfinnsen
- Mercure de France
- Bibliotheque Etrangere
- 3 Octobre 2024
- 9782715262874
À soixante-dix ans et plus, même à quatre-vingts ans et un peu plus, peut-on encore jouir des petits plaisirs de la vie - et même des grands ? Oui, nous répond fermement Birgitte, célèbre chirurgienne cardiaque qui, après une vie professionnelle bien remplie dans sa Norvège natale puis aux États-Unis, a choisi de prendre sa retraite à Paris.
Dans la paisible rue des Thermopyles du XIVe arrondissement, elle nous fait partager ses bons moments : les savoureux petits déjeuners au café du coin et les parties de canasta avec le patron, les séances avec son joyeux coiffeur à domicile, un fameux dîner chez Lipp - et puis, comme il n'est jamais trop tard, la tendre idylle via un site de rencontre avec Javiér, architecte sud-américain de son âge, qui la trouve « mignonne » (elle rêvait depuis toujours qu'un homme la trouve « mignonne »).
Alors, même si tard, le début d'une belle histoire ? Eh bien oui, pleine des délices d'un amour partagé. Des instants si précieux avant le bout de la route... -
Au 13 Forêt Primaire, avec une vue spectaculaire sur la mer, Froeude vit en compagnie de son frère aîné Serge oeudippe et de sa jeune soeur, Eva. C'est lui qui fait office de chef de famille quand leur père, August Augustus Vulgaris, capitaine au long cours et musicien à ses heures au sein du quartet Ramoule, navigue sur son voilier. Partie depuis bien longtemps, leur mère se contente d'envoyer une carte postale par an, depuis le couvent italien où elle a pris les ordres.
Un jour, Vulgaris revient avec une belle-mère pour les enfants : la décoiffante Demona des Javus, qui possède un diplôme d'acupunctrice obtenu par correspondance, une moto Triumph bleu pétrole et un appétit carnassier. Et qui, surtout, s'est juré de ne jamais rire.
Très vite, elle bouleverse la maisonnée, met la famille au pas, impose ses sautes d'humeurs et son franc-parler. Fasciné par son effroyable belle-mère, Froeude prend néanmoins plaisir au chamboulement de cette nouvelle existence. Après une désastreuse réunion de parents d'élèves, Demona touche le fond. Terrorisé à l'idée qu'elle l'abandonne à son tour, Froeude décide qu'il sera le premier à la délier de son serment : il va la faire rire, rire aux éclats. -
Lamento est une histoire d'engouement sauvage.
Une complainte hypnotique sur le fait de tomber amoureux.
Mais pour ne pas rester qu'un feu de paille, comment transformer le coup de foudre en un amour durable, en un amour quotidien ?
Vingt ans après la fin de son mariage, une femme écrit pour sa fille l'histoire d'amour dont elle est le fruit, et lui adresse son Lamento, la lamentation sublime d'un désir qui refuse la domestication, d'un coup de foudre trop pétri d'absolu pour résister aux déceptions du temps.
Nous lisons ce roman dans un état proche de la transe et oublions pendant quelques heures le monde qui nous entoure. La transformation de l'amour a rarement été décrite de manière aussi impitoyablement brutale et en même temps aussi lyriquement belle que dans Lamento.
Madame Nielsen est une artiste totale, romancière, performeuse, compositrice, chanteuse multigenrée. Née sous le nom de Claus Beck-Nielsen en 1963 à Aarhus, au Danemark, elle est morte sous cette identité en 2001, et a organisé ses obsèques, pour renaître sous les traits de Madame Nielsen en 2013. Elle a été nominée trois fois pour le Prix de littérature du Conseil nordique, son oeuvre littéraire est traduite en neuf langues.
Pionnière du biographisme performatif et de l'autofiction scandinave, elle nous entraine, dans son sublime Lamento, avec l'absolu et l'audace qui la caractérisent, dans un jeu ouvertement mensonger avec la réalité en imaginant ce que c'était que d'être mariée à l'homme qu'elle était. -
Dans une forêt aux alentours de Stockholm, la narratrice, surnommée Inni par son petit frère, est violée, étranglée, dépecée et jetée aux quatre coins d'un terrain. Les arbres, la lumière, le bruit de l'eau, du sang qui s'écoule, la peur, la douleur forment la constellation des sensations d'Inni. Cette scène terrifiante, lancinante, nous est martelée pour être diffractée à l'infini, revécue jusqu'à épuisement.Avant de sombrer dans l'oubli, Inni visite ou revisite les lieux et les visages qui ont peuplé son quotidien. Héroïnomane et prostituée, elle retrouve parents, enfants, amours passées et présentes, jusqu'à cette nuit fatidique où elle montera dans la voiture de son dernier client.Malgré la noirceur du propos, Sara Stridsberg éblouit par la beauté et la poésie de sa prose. Dans les interstices de l'horreur se révèlent des moments de grâce et de lumière purs.
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Liv a trente-cinq ans.
Elle est pasteure dans une ville du grand nord de la norvège. c'est vers ce paysage immense, buriné par le temps et t'eau noire de la mer, que liv a choisi de fuir t'allemagne après la disparition d'une amie proche. or, un an plus tard, tout recommence : la mort brutale, ta douleur, le sentiment de culpabilité. pour exercer son métier et se réconcilier avec son passé, liv écoute et déchiffre les silences et les cris de détresse des personnages qui l'entourent, repliés sur leurs douleurs lancinantes, dans l'attente violente d'un drame imminent.
Souvenirs et questions se bousculent, et dans la mêlée éclairée par le timide soleil printanier, liv cherche un sens, un point d'entente