Ce court ouvrage est composé pour l'essentiel d'une importante conférence récemment donnée par Spivak en Bulgarie. De manière extrêmement claire et vivante, Spivak revient pour les expliciter sur les notions qui ont fait sa renommée, dont celle de « subalterne », et aborde notamment le rôle de la langue maternelle et les rapports entre langage et sentiment d'identité nationale.
Deux autres textes viennent compléter celui-ci, qui ouvrent sur les préoccupations actuelles de Spivak, et en particulier la place des intellectuels dans le travail de terrain en matière de droits de l'homme et d'éducation des enfants défavorisés.
" Quand ma fille est né, je suis restée là.
Je ne savais pas quoi faire. Je n'avais aucun bon sens. Elle était étendue, agitant les bras, essayant de téter ses doigts. Elle s'est mise à pleurer. J'étais assise et je la regardais, je la regardais et je la regardais encore ". Nisa a 50 ans. Elle vit avec les siens - les Kung San - en Afrique du Sud-Ouest, dans le désert du Kalahari. Malicieuse, douée d'une formidable liberté de ton et de pensée, elle raconte à une jeune anthropologue son expérience de femme.
Et ce qu'elle lui dit de l'amour, de la sexualité, de la vie de couple, des relations entre les hommes et les femmes, mais aussi du deuil, de la maternité, ou encore de la vieillesse vaut tous les guides de développement personnel. Un document exceptionnel.