Pas de changement politique sans au préalable un changement social. Tel est le but d'une révolution : vivre, plutôt que survivre. Dans cet essai inédit qui résonne avec les colères actuelles, Arendt nous invite à nous organiser nous-mêmes pour nous emparer de l'action politique et ne plus la déléguer aux partis. Retrouver ce qui anima les deux grandes révolutions, la française et l'américaine : un désir passionné, chez les citoyens, de participer aux affaires publiques.
"Il n'y a pas de femmes compositrices !" proclamait en 1920 un maestro britannique. Et Hildegarde de Bingen au Moyen Age ou Maddalena Casulana à la Renaissance ? Et Nannerl Mozart, Fanny Mendelssohn, Clara Schumann ou encore Björk ? Autant d'artistes venues peupler ce livre, aux côtés d'interprètes telles que Martha Argerich, Jacqueline du Pré et Maria Callas, ainsi que de grandes pédagogues comme Nadia Boulanger. Mieux, c'est une jeune musicienne italienne qui manie ici la plume aussi talentueusement que sa baguette de cheffe d'orchestre pour brosser ces seize portraits de consoeurs ayant dû batailler dans un univers masculin, et pour nous fredonner à travers elles une petite histoire de la musique accessible à toutes les oreilles, par-delà les préjugés et les barrières de genre.
Le témoignage historique et indispensable de Sojourner Truth, ancienne esclave et célèbre porte-voix de la cause abolitionniste, devenue par la puissance de son discours l'une des icônes du féminisme intersectionnel aujourd'hui.
Le 29 mai 1851, dans l'Ohio, une femme hors du commun, Sojourner Truth, prononce un discours qui fera d'elle l'une des plus célèbres femmes de son époque et qui est aujourd'hui considéré comme un discours fondateur sur les questions du racisme et du féminisme. Ce discours, ainsi que plusieurs autres de ses interventions orales, sont réunies ici et introduites par l'historien Pap Ndiaye. Née de parents esclaves, abolitionniste afro-américaine et militante du droit de vote des femmes, Sojourner Truth (1797-1883) est inscrite au National Women Hall of Fame.
Penser, c'est apprendre à désobéir, à ne pas se soumettre ou obéir à des idéologies. Ce recueil en grande partie inédit d'essais, interviews, conférences, discours, critiques littéraires, depuis un essai sur le travail et l'action jusqu'à des textes sur la liberté et la condition humaine, en passant par un remarquable "Hannah Arendt par Hannah Arendt", montre ce que penser librement veut dire : sans appuis ou garde-fous, sans les piliers de la religion, de la morale, de la politique ou de la philosophie, interroger sans répit au lieu d'offrir des réponses figées.
Les textes inédits rassemblés ici montrent le rôle central joué par la famille dans le développement émotionnel de l'enfant. Pour Winnicott, l'absence de parents à bousculer, à aimer, de qui être aimé, à haïr et à craindre constitue un terrible handicap car c'est dans ces interactions que l'enfant fait l'apprentissage de la vie en société. Quelles sortes de tensions, positives ou négatives, émanant des parents ou des enfants, parcourent la famille et la rendent plus forte et solide, ou, au contraire, contribuent à la désintégrer ? Quelles sont les conséquences sur la vie familiale de la dépression de l'un ou des deux parents ? Et quels sont les effets de la psychose (que celle-ci soit le fait de l'enfant ou des parents) ? Est-il utile ou opportun de donner des conseils aux parents ? Qu'est-ce que la « maturité au bon âge » ? Dans quelle mesure peut-on dire que « l'enfant crée la famille » ?
Le charisme de Hitler, la responsabilité politique, le nationalisme, la nature du totalitarisme, le fascisme, l'art de terroriser les populations : ce nouveau recueil de la grande philosophe, dont certains textes sont inédits en français, complète «La Philosophie de l'existence» et manifeste, à chaque page, ce qui l'anima toute sa vie : la passion de comprendre.
Ce court ouvrage est composé pour l'essentiel d'une importante conférence récemment donnée par Spivak en Bulgarie. De manière extrêmement claire et vivante, Spivak revient pour les expliciter sur les notions qui ont fait sa renommée, dont celle de « subalterne », et aborde notamment le rôle de la langue maternelle et les rapports entre langage et sentiment d'identité nationale.
Deux autres textes viennent compléter celui-ci, qui ouvrent sur les préoccupations actuelles de Spivak, et en particulier la place des intellectuels dans le travail de terrain en matière de droits de l'homme et d'éducation des enfants défavorisés.
" Quand ma fille est né, je suis restée là.
Je ne savais pas quoi faire. Je n'avais aucun bon sens. Elle était étendue, agitant les bras, essayant de téter ses doigts. Elle s'est mise à pleurer. J'étais assise et je la regardais, je la regardais et je la regardais encore ". Nisa a 50 ans. Elle vit avec les siens - les Kung San - en Afrique du Sud-Ouest, dans le désert du Kalahari. Malicieuse, douée d'une formidable liberté de ton et de pensée, elle raconte à une jeune anthropologue son expérience de femme.
Et ce qu'elle lui dit de l'amour, de la sexualité, de la vie de couple, des relations entre les hommes et les femmes, mais aussi du deuil, de la maternité, ou encore de la vieillesse vaut tous les guides de développement personnel. Un document exceptionnel.