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CELINE LEROY
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Un divorce forcément douloureux, une grande maison victorienne troquée contre un appartement en haut d'une colline dans le nord de Londres, deux filles à élever et des factures qui s'accumulent... Deborah Levy a cinquante ans quand elle décide de tout reconstruire, avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d'écrivain. L'occasion pour elle de revenir sur le drame pourtant banal d'une femme qui s'est jetée à corps perdu dans la quête du foyer parfait, un univers qui s'est révélé répondre aux besoins de tous sauf d'elle-même. Cette histoire ne lui appartient pas à elle seule, c'est l'histoire de chaque femme confrontée à l'impasse d'une existence gouvernée par les normes et la violence sournoise de la société, en somme de toute femme en quête d'une vie à soi.
Ce livre éblouissant d'intelligence et de clarté, d'esprit et d'humour, pas tant récit que manifeste, ouvre un espace où le passé et le présent coexistent et résonnent dans le fracas incessant d'une destinée. Le Coût de la vie tente de répondre à cette question : que cela signifie-t-il pour une femme de vivre avec des valeurs, avec sens, avec liberté, avec plaisir, avec désir ? Marguerite Duras nous dit qu'une écrivaine doit être plus forte que ce qu'elle écrit. Deborah Levy offre en partage cette expérience. Le livre phénomène partagé comme un trésor par ses lecteurs, et salué par le prix Femina étranger. -
Ce que je ne veux pas savoir
Deborah Levy
- Editions du sous sol
- Feuilleton
- 20 Août 2020
- 9782364684508
Deborah Levy revient sur sa vie. Elle fuit à Majorque pour réfléchir et se retrouver, et pense à l'Afrique du Sud, ce pays qu'elle a quitté, à son enfance, à l'apartheid, à son père - militant de l'ANC emprisonné -, aux oiseaux en cage, et à l'Angleterre, son pays d'adoption. À cette adolescente qu'elle fut, griffonnant son exil sur des serviettes en papier. Telle la marquise Cabrera se délectant du «chocolat magique», elle est devenue écrivaine en lisant Marguerite Duras et Virginia Woolf. En flirtant, sensuelle, avec les mots, qui nous conduisent parfois dans des lieux qu'on ne veut pas revoir. Ce dessin toujours inédit que forme le chemin d'une existence.
Ce que je ne veux pas savoir est une oeuvre littéraire d'une clarté éblouissante et d'un profond secours. Avec esprit et calme, Deborah Levy revient sur ce territoire qu'il faut conquérir pour écrire. Un livre talisman sur la féminité, la dépression, et la littérature comme une opération à coeur ouvert.
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Nous avions quitté Deborah Levy gravissant sur son vélo électrique les collines de Londres et écrivant dans une cabane au fond d'un jardin. Nous la retrouvons, plus impertinente et drôle que jamais, prête à réinventer une nouvelle page de sa vie. Tandis que ses filles prennent leur envol, elle nous emmène aux quatre coins du monde, de New York aux îles Saroniques en passant par Mumbai, Paris ou Berlin, tissant une méditation exaltante et follement intime sur le sens d'une maison et les fantômes qui la hantent.
Entremêlant le passé et le présent, le personnel et le politique, la philosophie et l'histoire littéraire, convoquant Marguerite Duras ou Céline Sciamma, elle interroge avec acidité et humour le sens de la féminité et de la propriété.
Par l'inventaire de ses biens, réels ou imaginaires, elle nous questionne sur notre propre compréhension du patrimoine et de la possession, et sur notre façon de considérer la valeur de la vie intellectuelle et personnelle d'une femme.
Pour être romancière, une femme a besoin d'une chambre à soi, nous disait Virginia Woolf. Deborah Levy complète ce tableau par l'étude d'une demeure pour soi.
Avec État des lieux, qui fait suite à Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie, prix Femina étranger en 2020, Deborah Levy clôt son projet d'«autobiographie en mouvement», ou comment écrire une vie sans mode d'emploi. -
Une famille décimée par une tornade. Une petite fille dont c'est le premier souvenir, embarquée par son grand frère militant de la cause animale dans une équipée sauvage entre l'Oklahoma et la Californie. Une course-poursuite époustouflante de réalisme sensoriel et d'intelligence narrative. Implacable pilote de grand-huit, Abby Geni ("Farallon Islands") est de retour. Accrochez-vous.
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Memorial Drive
Natasha Trethewey
- Editions de l'olivier
- Litterature Etrangere
- 19 Août 2021
- 9782823617320
Le 5 juin 1985, Gwendolyn est assassinée par son ex-mari, Joel, dit « Big Joe ». Plus de trente ans après ce drame qui a changé sa vie, Natasha Trethewey, sa fille, affronte enfin sa part d'ombre en se penchant sur le destin de sa mère. Tout commence par un mariage interdit entre une femme noire et un homme blanc dans le Mississippi. Suivront une rupture, un déménagement puis une seconde union avec un vétéran du Vietnam. À chaque fois, Gwendolyn pense conquérir une liberté nouvelle. Mais la tâche semble impossible. Elle est toujours rattrapée par la violence.
Dans ce récit déchirant, Natasha Trethewey entremêle la trajectoire des femmes de sa famille et celle d'une Amérique meurtrie par le racisme. Elle rend à sa mère, Gwendolyn Ann Turnbough, sa voix, son histoire et sa dignité.
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Ces hommes qui m'expliquent la vie
Rebecca Solnit
- Points
- Points Feministe
- 14 Octobre 2021
- 9782757888254
Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir.
Rebecca Solnit est l'une des intellectuelles américaines contemporaines les plus influentes et originales, capables d'aborder aussi bien les thématiques de l'environnement, de l'histoire de la modernité et du féminisme. Salué par la critique, son essai Ces hommes qui m'expliquent la vie l'a imposée en France comme une figure incontournable.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy
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Trilogie outline : disent-ils, transit, kudos
Rachel Cusk
- Folio
- Folio
- 1 Septembre 2022
- 9782072993190
«Il est intéressant de remarquer que les gens voudraient toujours que vous fassiez ce qu'eux n'oseraient jamais, et avec quel enthousiasme ils vous poussent vers votre propre destruction.»Faye, la narratrice, est une romancière et mère de famille britannique. D'un été caniculaire à Athènes à un festival littéraire en Europe, en passant par son appartement de Londres, son quotidien est fait d'éphémères rencontres, propices à recueillir des confessions. Observatrice singulière, Faye se reconnaît dans ces vies entraperçues, tout en portant sur elles un regard acéré.Avec humour et lucidité, cette trilogie explore la famille et l'enfance, l'art, le destin, l'amour... Interrogeant nos peurs comme nos fantasmes, elle dessine l'émouvant portrait d'une femme qui cherche sa place dans le monde.
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« Voilà qui avait tout pour devenir un roman de Laura Kasischke : un prédicateur et sa cour, ses groupies, une bande d'adolescentes vénéneuses aux tenues immaculées jouissant de leur jeunesse comme d'un trophée qui ne leur sera jamais enlevé. » (Lola Lafon) Au printemps 1903, une communauté religieuse du Michigan éveille la curiosité avec ses maisons victoriennes, son verger luxuriant et son parc d'attractions ouvert à tous. Benjamin Purnell, le charismatique leader, promet la vie éternelle à ses adorateurs, en particulier aux belles jeunes filles. Comment expliquer alors qu'une adolescente ait été enterrée ? Basé sur une histoire vraie, Eden Springs aborde de façon singulière les thèmes chers à l'auteure : l'étrangeté, la sexualité ensorcelante, la frontière ténue entre la vie et la mort.
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Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?
Jeanette Winterson
- Points
- Points
- 5 Septembre 2013
- 9782757835951
Depuis qu'elle a été adoptée par Mrs Winterson, Jeanette a toujours lutté. Contre sa mère et sa morale religieuse stricte, contre ceux qui l'empêchent d'aimer et de vivre comme elle l'entend. Heureusement, elle a rencontré les livres. Et les mots sont devenus ses alliés. Jeanette écrit pour réinventer sa vie, s'extirper du gris, apprendre à aimer et être libre enfin.
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Rêves de garçons
Laura Kasischke
- Christian bourgois
- Litterature Etrangere
- 12 Avril 2007
- 9782267019063
Elles avaient 17 ans et des corps bronzés et parfaits. Elles avaient prévu une joyeuse escapade par une chaude journée d'été. Elles prévoyaient d'aller se baigner dans un beau lac isolé et de rentrer au camp avant que l'on ait remarqué leur départ. Ce qu'elles n'avaient pas prévu, c'est qu'elles
seraient suivies par deux garçons errant dans une gare abandonnée.
Combien d'histoires terrifiantes n'ont pas été racontées autour d'un feu de camp entre deux chamallows grillés ? Voici celle de trois adolescentes à la fin des années soixante-dix, trois pompom girls qui décident de filer en douce de leur camp d'été à bord de la Mustang décapotable de l'une d'elles dans l'espoir de se baigner dans le mystérieux Lac des Amants. Dans leur insouciance, elles sourient à deux garçons croisés en chemin. Cette journée de rêve prend soudain des allures terribles, tout cela parce que Kristy a souri au mauvais moment, au mauvais endroit, aux mauvais garçons.
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Apprendre à voler : (en 10000 leçons faciles)
Barbara Kingsolver
- Rivages
- Litterature Etrangere Rivages
- 12 Octobre 2022
- 9782743657796
Conseils d'amie, secrets de fabrication, souvenirs de voyages ou de chers disparus, la poésie de Barbara Kingsolver nous parle droit au coeur. D'une énergie et d'une vitalité éclatantes, elle est sculptée dans la matière même de la vie et des rencontres. La voix de la grande romancière américaine s'y révèle en toute liberté, généreuse et intime, honnête et parfois fracassante. C'est celle d'une femme de conviction digne, engagée, que la beauté mobilise autant dans la pratique que dans la théorie.
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Dans le sillage des Pensées de Pascal citées en exergue, Bleuets est un objet hybride quelque part entre l'essai, le récit, le poème. Deux cent quarante fragments composent cette méditation poétique, intime et obsessionnelle autour d'une couleur, le bleu. Le deuil, le sentiment amoureux, la mélancolie sont autant de thèmes chers à Maggie Nelson ici abordés dans une maïeutique convoquant l'art et la beauté entre deux digressions introspectives ou savantes, des fantasmes de l'auteure à des approfondissements autour de la pensée de Platon ou de Goethe, en passant par l'oeuvre d'un Warhol ou d'un Klein ou la musique de Leonard Cohen. Laissons-nous séduire par cette déclaration d'amour fou à une couleur, un livre à ranger précieusement entre les Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes et Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman.
"Et si je commençais en disant que je suis tombée amoureuse d'une couleur. Et si je le racontais comme une confession ; et si je déchiquetais ma serviette en papier pendant que nous discutons. C'est venu petit à petit. Par estime, affinité. Jusqu'au jour où (les yeux rivés sur une tasse vide, le fond taché par un excrément brun et délicat enroulé sur lui-même pareil un hippocampe), je ne sais comment, ça a pris un tour personnel."
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Il y a dans la poésie de Laura Kasischke la même mystérieuse beauté, le même génie des images et la même acuité que dans ses nouvelles ou ses romans. C'est ce charme singulier et hypnotique que l'on retrouve ici avec bonheur.
Dans ce recueil, Laura Kasischke travaille - comme on ferait plier une matière rétive - le côté résolument organique de nos vies, leur violence, et leur inquiétante étrangeté. Elle explore la relation que nous entretenons avec les fantômes et les êtres follement aimés. Chacun de ses poèmes est un trésor que nous devons à sa délicatesse de ballerine et sa précision de médecin légiste.
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À la mort de son père, fuyant New York, la narratrice s'installe à La Haye pour devenir interprète à la Cour internationale. Femme anonyme, trilingue, perdue dans cette ville où rien ne dépasse, elle est la recherche d'un chez-soi, d'une stabilité, qu'elle trouve notamment dans son travail qui demande extrême rigueur, neutralité et concentration. Elle semble se contenter de ce quotidien sans éclats. Mais, comme de légers soubresauts, quelques vibrations viennent perturber cette routine. Adriaan, son amant néerlandais, fraîchement séparé de sa femme, ne peut se résoudre à divorcer. Son amie Jana est témoin d'une agression en bas de chez elle qui l'obsède et la narratrice se retrouve au beau milieu d'une crise politique, alors qu'elle doit interpréter pour un ancien président, accusé de crimes de guerre.
Femme silencieuse, à la passion tranquille, qui se laisse porter par le courant, la voici maintenant plongée dans une tempête où se mêlent trahison, amour, chagrin et violence, la forçant à décider de sa propre vie.
Écrit tout en nuances, Intimités est un roman magnifique sur le pouvoir des mots et le sentiment d'appartenance. Katie Kitamura dissèque ces légères mais insistantes perturbations créées par l'Autre, comme une caresse répétée qui, peu à peu, devient une gêne sur notre peau. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy -
Par une nuit de tempête, un afro-américain et son fils sont témoins d'un terrible crime. Un homme a été tabassé à mort. Quelques mètres plus loin, à l'abri : un nourrisson dort paisiblement. Abasourdis, craignant la police, les deux hommes décident de fuir en emportant avec eux la mystérieuse petite fille. Dans cette libre adaptation du Conte d'hiver de Shakespeare, Jeanette Winterson offre une superbe réflexion sur le pouvoir destructeur de la jalousie et de l'avidité.
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La mère de toutes les questions
Rebecca Solnit
- Editions de l'olivier
- Les Feux
- 18 Avril 2019
- 9782823612622
Qui a été historiquement réduit au silence, et pourquoi ? Comment les femmes et les minorités sont-elles parvenues à récupérer, ou non, leur parole ? En quoi un changement politique est-il avant tout un changement de récit ?
Pour répondre à ces questions, Rebecca Solnit balaye un grand nombre de sujets, de l'histoire des droits civiques et de l'esclavage, à la culture du viol dans les campus américains, en passant par la masculinité toxique.
On retrouve ici la vivacité d'esprit de l'auteure, son opiniâtreté à déjouer tout ce qui, dans la culture, dans les institutions, dans la sphère publique, entend amoindrir la parole des femmes, et réduire leur place. Rebecca Solnit y met au jour les normes sous-jacentes contenues dans nos discours.
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Journaliste new yorkaise, Jen Fain raconte les petits et les grands événements de sa vie. Au fil de son récit s'égrènent souvenirs et portraits de ses contemporains : une vieille dame terrorise les passagers d'un avion, les femmes prennent des amants imaginaires... Autant d'instantanés photographiques où vient se réfléchir l'Amérique des années 70 en plein contrecoup de l'euphorie des sixties. Des émotions de pensée capturées, avec virtuosité et lucidité, par Renata Adler.
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Anne Boyer vient d'avoir 41 ans lorsqu'on lui diagnostique un cancer du sein. Poétesse, mère d'une jeune fille de 14 ans, elle doit suivre une chimiothérapie extrêmement lourde et subir une double mammectomie.
Mais plus que le témoignage poignant d'une femme face à la maladie, Celles qui ne meurent pas est un véritable cheminement littéraire, philosophique et politique qui prend racine dans l'Antiquité avec Aelius Aristide, sophiste grec hypocondriaque, et se prolonge avec une réflexion sur la douleur et les traitements médicaux. Puis, au fil des pages, nous plongeons avec Anne Boyer dans la folie de l'information immédiate et quasi-infinie produite par notre monde ultra-connecté, ainsi que dans les affres d'une société capitaliste qui a envahi les systèmes de santé et rationalise à outrance l'intimité des malades. Un modèle qui nourrit toujours plus les inégalités liées au genre, à la couleur de peau, et aux origines sociales.
Celles qui ne meurent pas est le récit d'un esprit cultivé, délicat, confronté à l'épuisement du corps. Il s'agit d'un ouvrage inclassable - entre parcours intime, critique littéraire, pamphlet et échappée poétique - déjà considéré comme un classique de la littérature sur la maladie, au même titre que les oeuvres de Susan Sontag ou de Joan Didion. Celles qui ne meurent pas a été récompensé par le très prestigieux Prix Pulitzer.
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Deuxième volume de la tétralogie de Renee Gladman consacrée à Ravicka, la ville-État irréductiblement étrange qu'elle a inventée, Ravickiens est une réflexion sur l'amitié, l'art et le fonctionnement des sociétés urbaines contemporaines dans une époque de désespoir.
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Chez les Bradshaw, depuis peu, les rôles sont inversés. Thomas a abandonné un métier lucratif pour rester à la maison. Il joue du piano, lit, prend (enfin) son temps. Tonie, sa femme, vient d'accepter un poste important à l'université. Elle est ambitieuse, passionnée... mais perpétuellement insatisfaite. Les Variations Bradshaw raconte une année de leur vie. Une année de guerres conjugales, de conflits intimes et de cruauté au quotidien. Le tout sur fond de Bach.