Dans les dernières années de sa vie, sollicitée par un public de plus en plus fervent, Anaïs Nin a été amenée à donner des conférences, à répondre à des interviews, à écrire des articles de critiques (art, littérature, cinéma) et aussi des notes de voyage. Le présent volume, classé par elle de son vivant, rassemble l'essentiel de ces activités. La première partie, « Femmes et hommes », expose ce que l'écrivaine pensait de l'érotisme féminin, de l'homme, du féminisme. La deuxième, « Livres, musique, films », témoigne de la diversité de ses intérêts (Ingmar Bergman, Edgar Varèse, D. H. Lawrence...) et de l'unité en même temps que de l'acuité de son jugement. Enfin, « Lieux enchantés » nous emmène avec elle à Fez, Bali ou Nouméa.
Un recueil dans lequel l'auteure du célèbre Journal et d'une oeuvre romanesque dense se révèle également être une passionnante essayiste.
« J'ai toujours senti cet élan en moi, comparable à celui des plantes pour grandir. Nous possédons tous cet élan, mais il arrive qu'il se brise. Nous avons tous nos empêchements, nos découragements, nos traumatismes. Il s'agit seulement de savoir à quel point nous désirons nous battre afin de surmonter les obstacles. » Dans cette série d'entretiens et de lectures prononcées par Anaïs Nin devant des étudiants entre 1966 et 1973, l'écrivaine nous livre, à la fin de sa vie, une réflexion très personnelle sur divers sujets : la recherche de l'identité, la magie de l'art, la femme et le féminisme... Plus qu'un ouvrage thématique, c'est une synthèse de sa pensée que nous offrent ces textes, empreints d'un constant optimiste, et qui constituent une véritable porte d'entrée privilégiée pour découvrir celle qui marqua son époque par des ouvrages incontournables.
Établi et présenté par Evelyn J. Hinz.
Voici le septième et dernier tome du célèbre Journal dont Henry Miller disait qu'il « prendra place entre Les Confessions de saint Augustin, Abélard, Jean-Jacques Rousseau et Proust. »Ultime étape d'une vie exceptionnelle, d'un itinéraire psychologique et sentimental qui a fait d'Anaïs Nin, en même temps qu'un exemple de femme libérée, l'un des auteurs dont l'oeuvre aura incontestablement marqué son époque, ce volume offre aussi de merveilleux voyages au sens propre du mot. La gloire vaut à Anaïs Nin de multiples invitations à l'étranger : le Journal est traduit partout. Et c'est un ravissement, à la fois enchanteur et instructif, que d'aller au Japon, au Cambodge, en Thaïlande, à Tahiti et au Maroc en sa compagnie, pour aboutir à Bali où, se sachant condamnée, elle écrit : « J'ai fait un voeu : permettez-moi de croire, comme les Balinais, que la mort est un envol vers une autre vie, une heureuse métamorphose, une libération de notre esprit telle qu'il peut enfin rejoindre toutes les autres vies. »Anaïs Nin est née à Paris en 1903. Elle est morte à Los Angeles en janvier 1977.
Tout au long du XIXe et du XXe siècle, la guerre, les bouleversements politiques et les désastres naturels - particulièrement les grandes inondations de 1856 et de 1910 à Paris - ont provoqué l'inquiétude grandissante des Français. La déforestation, l'urbanisation et l'industrialisation agitèrent l'opinion dès le règne de Napoléon Ier, suscitant de nombreuses interventions de l'État (l'administration des Eaux et Forêts) ou de la société civile.
Non seulement les naturalistes et les scientifiques mais aussi les politiques, les ingénieurs, les écrivains et les artistes se passionnèrent pour la cause environnementale. Le triomphe de la peinture « au grand air » et de l'impressionnisme au temps des chemins de fer et de l'industrialisation n'est pas un hasard... Et que dire du projet de « verdir Paris » et les grandes villes, cher au Second Empire ?
L'expansion coloniale fut elle aussi propice au développement de la conscience environementale notamment en l'Algérie, qui devint un laboratoire en ce domaine. Et c'est au tout début du XXe siècle que la France mit en place un arsenal juridique visant à protéger l'environnement (création de parcs naturels, de réserves, etc.). C'est elle qui, la première, appela la communauté internationale à coopérer sur le sujet.
Avant cet ouvrage fondateur, il n'existait pas d'étude synthétique du « souci de la nature » propre à la France. Personne jusqu'à présent n'a si finement étudié l'arsenal intellectuel et juridique déployé à la fois dans l'Hexagone et dans son empire colonial.