Pluriel
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que sait-on des origines et de l'histoire de l'institution du mariage, à la fois si menacée et si endurante oe
la cellule conjugale, cadre consacré, contrôlé par le clergé, ne s'impose qu'après une longue lutte qui culmine au xiième siècle, entre les guerriers et l'eglise.
c'est l'histoire de ce conflit, long et spectaculaire, contre les prérogatives des seigneurs que retrace ce livre, pour déboucher sur un nouvel équilibre : celui de l'amour conjugal et de l'amour courtois.
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Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste, directeur de recherches de l'université à Paris Ouest Nanterre. Il a publié de nombreux ouvrages sur les relations que nous entretenons avec les images, notamment Les Bienfaits des images (Odile Jacob, 2003) et, dans la collection « Pluriel », Comment Hitchcock m'a guéri, que cherchons-nous dans les images ? et L'Intimité surexposée.Le pouvoir d'attraction que les images exercent sur notre psychisme interdit qu'on les réduise à leurs contenus et à leurs significations. Elles se proposent comme des mondes en soi où nous sommes invités à entrer et à interagir, en pensée ou en réalité, et elles sont à chaque fois le moteur de transformations psychiques importantes, aussi bien conscientes qu'inconscientes. Serge Tisseron s'appuie ici sur son expérience clinique pour proposer des nouveaux repères à leur compréhension. Il nous propose ainsi le fondement théorique de ses travaux appliqués ultérieurement à la bande dessinée, la télévision et les jeux vidéo. On comprend à le lire la profondeur de notre ambivalence face aux images : nous les désirons parce qu'elles sont au fondement de la pensée et de la construction identitaire ; mais en même temps, nous les redoutons parce que nous craignons de céder à leur fascination et d'y entrer sans plus pouvoir en sortir.
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Les récents événements en birmanie ont révélé au monde le nom d'aung san suu kyi, âme de la résistance du peuple birman à la dictature et prix nobel de la paix.
D'où tire-t-elle la conviction et la force qui, depuis près de vingt ans, lui permettent de mener avec un héroïsme tranquille le plus inégal des combats contre la junte au pouvoir en birmanie ? elle refuse la provocation, elle refuse la peur, elle refuse la haine. elle s'obstine à réclamer le dialogue. comment a-t-elle réussi à garder cette extraordinaire mesure face aux injures, aux arrestations - elle est depuis douze ans prisonnière dans sa propre maison et est restée plus de deux ans sans nouvelles de son mari et de ses jeunes enfants - et face aux brimades quotidiennes ?.
Avec une clarté et une simplicité admirables, elle l'explique longuement dans ce livre à la fois d'une actualité brûlante et d'une philosophie intemporelle
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Spécialiste de l'histoire des femmes, Yvonne Knibiehler s'est toujours engagée de manière subtile et particulière dans toutes les grandes causes du XXe siècle : le travail des femmes, la maternité, le féminisme, l'éducation, la citoyenneté, la décolonisation...
Souvent à contre-courant de la pensée dominante, elle a montré, en plein combat féministe, que la maternité demeurait un enjeu central de l'identité féminine. Aujourd'hui, alors que de plus en plus de femmes sont incitées à rentrer dans leur foyer, elle dénonce la fatigue des mères. Comme de nombreuses femmes de sa génération, Yvonne Knibielher s'est vu proposer le choix entre vie familiale et vie professionnelle.
Elle fut de ces pionnières qui refusèrent de choisir, récusant tant la relégation des femmes au foyer que la critique de la maternité de nombreuses féministes. " Mon refus inspire tout ce livre. Il relie mon expérience professionnelle à l'histoire collective de plusieurs générations ".
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Le socialisme français, défini comme un courant politique portant haut les valeurs de la réforme, du mouvement et du progrès, est épuisé.
Il existe aujourd'hui, en 2007, sur la scène politique française, une offre politique riche et cohérente à droite et rien d'équivalent à gauche. en 2003, monique canto-sperber proposait, dans les règles de la libertés, de réconcilier libéralisme et socialisme. elle montrait que l'avenir du socialisme en france dépendait de sa capacité d'intégrer les idées libérales, non par contrainte mais par résolution.
Le libéralisme de gauche reprend et précise ces propos, à partir de la nouvelle donne politique créée par les élections présidentielles de 2007 : le libéralisme ne se réduit pas au libéralisme économique ; la pensée libérale est encore une source d'inspiration politique ; les idées libérales peuvent recevoir une interprétation sociale ; une part d'histoire de la gauche est marquée par la persistance d'une orientation libérale.
Cette orientation n'est ni une nécessité malheureuse ni une compromission. elle doit plutôt être revendiquée car elle correspond à une interprétation de la gauche présente dès son origine et qui incarne aujourd'hui son renouveau possible.
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Cherchant à pallier l'incapacité bien française à penser le marché dans ses dimensions morale et politique, Jean-Pierre Dupuy propose une relecture critique de la tradition libérale anglo-saxonne (d'Adam Smith à John Rawls). Cette synthèse passionnante d'un courant de pensée mal connu débouche sur une thèse audacieuse : le mérite du libéralisme est de concevoir la société marchande au plus près de sa décomposition toujours possible en foule panique. La société juste et bonne est alors celle qui contient (aux deux sens du mot) cette menace. De l'incapacité des théories libérales à penser la justice sociale sans s'abîmer dans des paradoxes et des contradictions, l'auteur tire des conclusions et éclaire la crise qui ébranle
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En deux mille ans d'histoire, l'institution du mariage aura accompagné toutes les mutations de la civilisation occidentale. Religieuses ou civiles, forcées ou passionnelles, les noces ont été au centre du droit et de la mystique, de la littérature et de l'art européens. Abordant chroniques, rites et législations, s'appuyant sur des textes anciens comme sur des travaux récents, ce panorama étonnant, nourri de portraits et de récits, servi par une belle écriture, montre que le mariage a été et demeure un miroir fidèle de la société.
Progressivement le mariage devient une institution sociale centrale, non sans conflits entre alliances patrimoniales, dynastiques, diplomatiques ou simplement familiales et choix individuels, entre mariage religieux et mariage civil. Au moment où de nouveaux débats viennent questionner le mariage - l'hypothèse du mariage homosexuel ou d'une simplification de la procédure de divorce -, il importe de faire le bilan de ce que fut le mariage dans son histoire.