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L'Archipel
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Un destin incandescent.
" Un personnage historique qui incarne l'Histoire de France ", disait d'elle Frédéric Mitterrand le 18 mars 2010, au lendemain de sa réception à l'Académie française, où elle est la sixième femme à porter l'épée.
Libre et véhémente, exigeante et sereine, Simone Veil (née en 1927), ex-ministre de la Santé, à l'origine de la légalisation de l'IVG, reste une combattante en lutte pour la justice et le respect de la personne, la cause des femmes, l'adoption et les droits de l'enfant. Mais aussi pour l'Europe, qu'elle incarne et porte avec passion. Enfin, pour la mémoire, quitte à s'opposer aux suggestions de Nicolas Sarkozy dans ce domaine.
Au-delà de la figure d'exception, elle est avant tout une femme. Son histoire personnelle passe par les extrêmes : Auschwitz, la disparition des siens. Et par la politique, qui dit aussi l'ardeur de vivre, l'amour, les enfants, la culture, l'écriture. La littérature, enfin, qui l'a accompagnée jusqu'à l'Académie française.
Cette intensité, elle la transmet jusque dans son mystère, sa retenue, son engagement et ses doutes. Cette biographie replace Simone Veil au coeur d'un siècle bouleversé et découvre les tranches de vie et les espaces de liberté d'une femme au destin incandescent.
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Le serment de Berne : de la mort solitaire à la mort solidaire
Jean-Luc Romero-Michel
- L'Archipel
- Essais Et Documents
- 5 Octobre 2023
- 9782809848229
D'après tous les sondages, neuf Français sur dix seraient favorables à une loi d'ultime liberté sur la fin de vie. Jean-Luc Romero, président d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, adjoint à la maire de Paris, livre son analyse de la législation et ses préconisations sur ce sujet en pleine actualité.
Ce livre est un cri. Si notre vie nous appartient, il doit absolument en être de même pour notre mort. (Line Renaud) Le 15 juin 2021 à Berne, en Suisse, Jean-Luc Romero-Michel accompagnait pour son dernier voyage Alain Cocq qui, l'année précédente, avait demandé au président Macron, dans une ultime supplique, le droit de mourir dans la sérénité, la dignité et l'amour de ses proches, tant ses souffrances étaient devenues intolérables. En vain.
En quittant Berne, il a pensé au mot fameux de Montaigne : La plus volontaire mort, c'est la plus belle. Il s'est promis de tout faire pour que personne ne soit plus jamais contraint de fuir son pays, tel un paria, pour mettre fin à ses jours. Son serment de Berne .
C'est pour honorer sa parole qu'il livre ce texte engagé sur la fin de vie. Un débat devenu public, depuis qu'en avril 2023 une Convention citoyenne s'est prononcée à 75 % pour l'autorisation de l'euthanasie et du suicide assisté.
Il en rappelle les étapes historiques et les progrès dans le monde, dessinant ainsi les contours de la loi d'ultime liberté qui élèverait notre pays au nombre de ceux qui respectent les choix et les droits élémentaires de leurs concitoyens. -
Un monde au féminin serait-il meilleur ?
Muriel de Saint-sauveur
- L'Archipel
- 12 Octobre 2011
- 9782809805550
A quoi ressemblerait la société si les femmes se voyaient confier la gouvernance du monde ? Comment le réformeraient-elles ? Est-ce que leurs priorités seraient différentes ? Qu'est-ce qui changerait concrètement dans nos vies ?Telles sont les questions posées par Muriel de Saint Sauveur à cent femmes, la plupart chefs d'entreprise, responsables politiques ou culturelles, vivant dans 32 pays différents.Parmi elles, quinze Françaises dont la banquière Gilberte Beaux, l'économiste Sylvie Brunel, Clara Gaymard, présidente de General Electric France, Françoise Gri, présidente de Manpower France, Marie-Jo Zimmermann députée de la Moselle, présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux Droits des femmes et à l'Égalité des chances entre les hommes et les femmes.Même si leurs méthodes et celles des hommes sont parfois convergentes, les femmes ont des priorités différentes : l'économie et la stratégie notamment n'occupent plus la première place.Probablement parce qu'elles sont porteuses de vie, elles entretiennent une relation à leur corps et à l'autre qui diffèrent de celles des hommes.
Elles ont une perception originale du monde, ce qui explique qu'elles proposent une organisation différente de la société.
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Après un quart de siècle consacré à des recherches en neurophysiologie qui lui valent une renommée internationale, Sigmund Freud, en un geste audacieux de rupture, s'engage dans cette étrange autoanalyse qui lui fait inventer la psychanalyse - sur la base d'un examen de ses propres rêves et d'une perception singulière des hystéries et des névroses.
À vocation clinique, la pensée freudienne se fixe pour tâche d'explorer tous les domaines de la condition humaine : érotique, onirique, esthétique, mais aussi anthropologique, esquissant au passage la possibilité d'une psychanalyse politique.
Roger Dadoun présente le « roman intellectuel » de ce savant qui, longtemps seul, regroupa autour de lui une « horde sauvage » et étendit son emprise bien au-delà de son cabinet. Ainsi se donne à voir le médecin, penseur, humaniste, libérateur, théoricien de la sexualité et de la pulsion de mort, chasseur d'illusions, confronté à l'« inquiétante étrangeté » du monde contemporain.
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Découvrir et appréhender la caractérologie.
"Nous sommes tous des caractères" : c'est une donnée incontestable. Les caractères se composent des trois facteurs humains constitutifs de notre vie : Emotivité, Activité, Temps ou Durée. Ils concernent et englobent toute la réalité de l'homme : chacun est plus ou moins émotif, plus ou moins actif, plus ou moins sensible au temps ou à la durée. Ces trois facteurs fondamentaux produisent les huit caractères qui fondent la caractérologie : passionné, colérique, flegmatique, sanguin, sentimental, nerveux, amorphe, apathique.
Toujours utilisés, ces types demeurent pourtant approximatifs, voire discutables. Il importe donc d'envisager la caractérologie dans son ampleur et sa puissance : elle se préoccupe, dans un esprit humaniste, de la qualité et de la vitalité des êtres humains définis comme des individus égaux à la portée universelle.
La caractérologie ne se limite pas à des traits de caractère. Sa fonction fondamentale est, pour tous, de trouver ouverture et liberté.
Prônant la connaissance de soi et la connaissance d'autrui, elle reconnaît chacun comme un être humain, dans sa plénitude et sa valeur essentielle. Construire son caractère, c'est maîtriser son émotivité, son activité, son temps. La caractérologie se donne pour tâche de restituer à chaque individu son être intime et profond, son être social et raisonné. Dans l'ère insensée où nous sommes, une voie caractérielle est tracée, distincte pour chacun, commune pour tous : vitale, minimale, individuelle, universelle, concrète - il n'y en a pas d'autre.