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Table Ronde
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À Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre. Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n'est pas l'affaire des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l'entreprise familiale décliner, Orsola Rosso décide de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre. Un art qui ne va pas sans celui du commerce. Découvrant le ballet des marchandises dans le port de Venise, Orsola comprend qu'elle devra oeuvrer sans relâche pour atteindre la perfection et déjouer les pièges de la négociation. Et ceux de l'amour, quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l'atelier Rosso... De ce côté de la lagune, le temps s'écoule différemment. Telle une pierre ricochant sur l'eau, le récit traverse, de siècle en siècle, guerres et épidémies, amours et deuils, tandis qu'Orsola façonne ses bijoux. S'ils servent déjà de monnaie d'échange sur le continent africain, ils orneront bientôt le cou d'impératrices, de Vienne à Paris, et feront un jour le bonheur des touristes de la Sérénissime. Tracy Chevalier fait le portrait d'une femme, celui d'une famille et celui d'une ville, aussi intemporelles que le sont les chefs-d'oeuvre de l'île du verre.
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En 1963, à peine arrivée à Saigon, Patricia, jeune Irlando-Américaine, assiste à sa première garden-party où elle rencontre Charlene, mère de trois enfants dont la petite Rainey. Celle-ci est très fière de lui montrer toutes les tenues de sa poupée Barbie, mais il en manque clairement une - un ao dài, que Lily, la fille de maison et couturière hors pair, lui confectionne sur-le-champ. L'idée inspire à Charlene un projet de collecte de fonds qu'elle nomme la Barbie saïgonnaise. Une opportunité pour Patricia de se lier d'amitié avec cette femme charismatique, pilier de la communauté d'épouses américaines où règne une légèreté trompeuse faite de réceptions exotiques et de bonnes oeuvres. Soixante ans plus tard, Patricia, désormais veuve, raconte à Rainey cette période si particulière de sa vie dans une longue lettre aux allures de confession et de réflexion sur le rôle des femmes expatriées pendant la guerre, alors qu'à l'époque son unique préoccupation était de fonder une famille à l'image de celle de son amie. C'est une fois de plus par le détail et l'attention portée à la vie intérieure d'une femme qu'Alice McDermott saisit les enjeux de la mémoire, et accompagne son héroïne dans sa quête d'absolution.
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Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n'a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l'hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents...Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée... Le temps d'une semaine au bord de la mer dans l'Angleterre de l'après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s'élargir...Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy pousse à leur comble les travers de ses personnages dans une fable pleine d'esprit et de sagesse.Ce Festin est un régal !
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« «Tu n'auras jamais de mari avec tes genoux écorchés, tes cheveux en bataille et ta folie des livres», déclarait-elle. Elle ne soupçonnait pas que, la guerre venue, il y aurait pires obstacles que les livres et les écorchures pour empêcher Violet de trouver un mari. » 1932. Violet Speedwell est l'une de ces millions de femmes anglaises restées célibataires depuis que la Première Guerre mondiale a décimé toute une génération de fiancés potentiels.
Méprisées dans les journaux, tolérées par les familles malgré une condescendance exaspérée, elles vivent à une époque où les attentes de la société quant à l'avenir des femmes sont des plus rigides. Des attentes que Violet est sur le point de faire voler en éclats.
En quittant Southampton et sa mère acariâtre pour s'installer à Winchester, où elle continue de travailler comme dactylo pour une compagnie d'assurances, elle espérait trouver de nouveaux amis, une nouvelle vie.
En s'arrêtant dans la cathédrale un jour qu'elle est partie acheter un ruban de machine à écrire, elle découvre un cercle de brodeuses occupées à confectionner des coussins et agenouilloirs.
Violet, qui n'était pas particulièrement douée pour la couture, y trouvera l'amitié, le soutien et la créativité capables de rivaliser avec le dédain et les préjugés.
En toile de fond, la montée du fascisme sur le continent :
Hitler arrive au pouvoir en Allemagne...
Dans ce monde encore hostile aux femmes, Violet n'a d'autre choix que de s'affirmer. Son histoire s'inspire de celle de Louisa Pesel, la fondatrice du cercle des Brodeuses de la cathédrale de Winchester.
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«Alex vida son verre de vin, puis son verre d'eau. L'océan semblait calme, d'un noir plus sombre que le ciel. Ses paumes devinrent moites sous l'effet d'une vague d'angoisse. Soudain, il paraissait illusoire que quoi que ce soit puisse rester caché, qu'elle puisse passer avec succès d'un monde à l'autre.» L'été touche à sa fin à Long Island, et Alex n'est plus la bienvenue. Un faux pas lors d'un dîner et Simon lui paye un billet retour pour New York. Sans ressources, avec pour toute possession un téléphone qui a pris l'eau et ce don qu'elle a d'orienter à sa guise les désirs des autres, Alex décide de s'attarder dans les parages et se met à dériver tel un fantôme entre les avenues bordées de haies, les allées de garage protégées par des grilles et les dunes écrasées de soleil. Elle passe la semaine à errer, d'une rencontre à l'autre, refusant d'en rester là : Simon sera sûrement content de la voir arriver à sa fête du Labor Day. Tendu, volcanique et impossible à lâcher, L'Invitée est une prouesse littéraire envoûtante.
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Au lendemain d'un violent orage, la petite ville de Summersdown, sur le canal de Bristol, semble avoir dévié de son axe. À commencer par la banale chaise de jardin qui, frappée par la foudre et disloquée au point de ressembler à un monstre échevelé, se retrouve par hasard dans l'appentis de Conrad Swann, artiste bohème à la famille recomposée et aux moeurs dissolues. De Conrad, nulle trace depuis la catastrophe. Cet étrange totem serait-il son dernier chef-d'oeuvre, l'Apollon qu'il destinait à un prestigieux prix ? Le cercle intellectuel qui gravitait autour de l'artiste désargenté n'hésite pas à s'emparer de cette création, allant jusqu'à tenter de convaincre la municipalité d'en faire l'acquisition grâce aux deniers publics. Dickie, notaire intègre et mélancolique siégeant à la commission, est la proie toute trouvée de la redoutable Martha, représentante autoproclamée de l'oeuvre de Conrad Swann. Mais tout ce petit monde qui s'entre-déchire semble avoir oublié jusqu'à l'existence de la ribambelle d'enfants vivant sous le toit des Swann, livrés à eux-mêmes, le ventre creux. Cette sombre comédie, grinçante à souhait, a tout le mordant et la sagacité dont Margaret Kennedy a déjà fait preuve.
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À soixante et un ans, Emmanuel Joyce est un dramaturge à succès. Accompagné de sa femme Lillian et de son manager dévoué Jimmy Sullivan, qui partage leur vie nomade, il s'apprête à quitter Londres le temps de repérer une comédienne pour la production de sa dernière pièce à Broadway. Alors qu'aucune candidate ne fait l'affaire, surgit l'idée de confier le rôle à Alberta, sa secrétaire de dix-neuf ans, tout droit sortie du presbytère de son père dans le Dorset. Seulement, il faudra lui apprendre le métier. Ils embarquent pour l'île grecque d'Hydra où Jimmy aura six semaines pour faire répéter l'ingénue, tandis qu'Emmanuel tâchera de renouer avec l'écriture. Lillian, fragilisée par sa maladie de coeur et dévastée par la mort de leur fille survenue plusieurs années auparavant, profitera de cette parenthèse loin des mondanités du théâtre pour tenter d'exorciser ses démons. Pourtant, elle ne sait se défaire de certains tourments : et si Emmanuel s'éprenait de la délicieuse Alberta ? Le temps d'un été brûlant, la dynamique qui lie les quatre exilés prend une tournure inattendue, et la vie de chacun change de cap.
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Et la vague les emporta...
Molly Keane
- La Table Ronde
- La Petite Vermillon
- 18 Janvier 2024
- 9791037110961
Lady Charlotte règne en despote sur le domaine de Garonlea. Son mari, ses quatre filles et son fils Desmond lui obéissent au doigt et à l'oeil. Quand ce dernier décide de prendre pour épouse la merveilleuse Cynthia, belle, drôle, et redoutablement intelligente, Lady Charlotte sent le vent tourner. À juste titre. Cynthia emménage en face du domaine familial et redouble d'efforts pour rendre sa demeure plus accueillante, à grand renfort de parties de chasse et de garden-parties. Avec cette fresque de l'aristocratie anglo-irlandaise, Molly Keane enquête, sans jamais se départir de son regard acéré et malicieux, sur les origines des haines et des jalousies humaines.
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New York, années 1930 : le petit monde du spectacle et des médias, de la nuit et des scandales, s'agite aux lueurs d'une insouciance hystérique. Dans cette ambiance débridée, plusieurs êtres singuliers se débattent avec leur destinée. Parmi eux, Jefferson Abbott, jeune dramaturge intègre et taciturne de l'Ohio, débarqué dans la Grande Pomme pour monter sa pièce. Sa route croise bientôt celle de Prudence Bly, son amour de jeunesse, devenue vedette de cabaret, qui règne sur le tout-New York avec Jean Nelson, sa grande rivale. Témoignage drôle et acerbe de la frénésie mondaine de l'époque, L'Île joyeuse consacre son auteur comme une des plus grandes satiristes américaines. Dawn Powell offre un tableau résolument moderne, pour 1938, de la communauté homosexuelle de New York, faisant fi d'un puritanisme bien-pensant et défrichant le chemin vers une littérature de moeurs décomplexée.
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Brasserie à la française, le Café Julien, à New York, est dans les années 40 un lieu incontournable. Certains ne font que s'y croiser, d'autres s'y retrouvent régulièrement pour se lamenter et rêver de gloire future en sirotant un brandy. Les uns sont riches, fréquentent le grand monde ; les autres sont miséreux, saisissent la moindre occasion de se faire payer un verre. Tous ont cependant le sentiment d'avoir une histoire commune et, lorsque le Café ne sera plus, ce seront autant de destins qui disparaîtront : «Ceux qui avaient été liés par le Julien se dispersèrent comme des brins de paille lorsque la corde qui retient la botte est coupée, et se souvinrent du nom et du visage de chacun comme des éléments d'un rêve qu'ils ne referaient jamais.»
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«Ce que je redoute le plus, je crois, c'est la mort de l'imagination. Quand le ciel, dehors, se contente d'être rose, et les toits des maisons noirs, cet esprit photographique qui, paradoxalement, dit la vérité, mais la vérité vaine, sur le monde.» Sylvia Plath a vingt-quatre ans lorsqu'elle évoque cette hantise dans un journal dont les pages sont l'écho de ses aspirations contradictoires, tantôt idéales, tantôt futiles. Ce livre propose également neuf nouvelles autobiographiques, qui complètent l'oeuvre en prose de la poétesse américaine mystérieuse et fragile.
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«Combien de fois ne m'a-t-on pas demandé d'éclairer le sens de ce deux ! du verbe se douloir, fréquemment usité au Moyen-Âge et signifiant souffrir, plus au plan moral que physique. Apollinaire l'a fait revivre dans son Guetteur mélancolique, en optant pour cette belle graphie qui donne 2 aussi. J'ai envie de suggérer aux lectrices, aux lecteurs de commencer par la fin, à savoir par la table, qui se trouve être une sorte de comptoir : histoire de dire que j'aime presque autant les chiffres (surtout si je pense à Queneau) que les lettres, il y a tant de bâtons dans nos roues ! Ce petit livre parle d'amitié surtout.» Valérie Rouzeau
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Une absurde cruauté : Témoignage d'une femme au Goulag (1944-1955)
Barbara Skarga
- Table Ronde
- Quai Voltaire
- 26 Octobre 2023
- 9791037113108
Étudiante et membre de la résistance polonaise, Barbara Skarga est arrêtée par le NKVD le 8 septembre 1944. Après plus d'un an d'interrogatoire dans les prisons de Wilno, un tribunal militaire soviétique la condamne à dix ans de camp suivis d'une relégation perpétuelle en Union soviétique. Elle est envoyée dans la région d'Oukhta, aux limites de l'Oural polaire, puis à Balkhach, au Kazakhstan, dans un camp au régime sévère destiné aux politiques. Sa peine purgée, elle travaille dans un kolkhoze de la région de Petropavlovsk jusqu'à ce qu'elle regagne son pays, la Pologne, en décembre 1955. Dans Une absurde cruauté, Barbara Skarga évoque une page d'histoire oubliée, et décrit avec une sobriété remarquable un système dont l'absurdité causa le malheur de millions d'hommes. Publié sous pseudonyme en 1985, Une absurde cruauté a circulé clandestinement en Pologne jusqu'en 1990.
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Mary Ventura et le neuvième royaume
Sylvia Plath
- Table Ronde
- La Nonpareille
- 23 Mai 2019
- 9791037104335
Les lèvres couleur sang, le soleil d'un orange inédit, les roues d'un train qui semblent dire «ta faute, ta faute, ta faute» : voilà quelques exemples des choses que Mary Ventura commence à remarquer, lors de son voyage en train vers le neuvième royaume.
«Mais qu'est-ce que le neuvième royaume?» demande-t-elle à sa voisine, qui semble plus au courant. «C'est le royaume de la volonté pétrifiée. Il n'y a pas de voyage de retour.» L'étrange et sombre récit de Sylvia Plath, celui de l'indépendance, de l'infanticide, écrit à vingt ans - quelques mois avant sa première tentative de suicide -, est aux prises avec la mortalité en mouvement.
Écrit en 1952, alors que Sylvia Plath étudiait au Smith College, Mary Ventura et le neuvième royaume n'avait encore jamais été publié.
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En 1956, Sylvia Plath écrivait à sa mère Aurelia : « J'ai le sentiment d'être en train de développer une sorte de style primitif bien à moi, et que j'aime beaucoup.
Attends de voir... » Tout au long de sa vie, Sylvia Plath a parlé de l'art comme de sa source d'inspiration la plus profonde ; et pourtant, tandis que ses écrits connaissent un succès mondial, ses dessins restent méconnus.
La présente édition rassemble des dessins datés de 1955 à 1957, période durant laquelle elle étudiait à l'Université de Newnham, à Cambridge, boursière du prestigieux programme Fulbright. C'est à cette époque qu'elle rencontre, et épouse en secret, le poète Ted Hughes ; ils partiront en lune de miel à Paris et en Espagne avant de retourner aux États-Unis en juin 1957.
Les dessins à l'encre de Sylvia Plath témoignent de délicieux moments d'observation à cette période de sa vie, et comptent parmi leurs sujets des toits parisiens, des arbres, des églises, et un portrait de Ted Hughes.
Avec une introduction éclairante de sa fille Frieda Hughes, le livre met en lumière ces années clés de l'existence de Sylvia Plath, et inclut des lettres ainsi qu'un passage de son journal où il est question de son art.
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En 2013, Éric Dussert publiait à La Table Ronde 156 portraits d'écrivains oubliés, Une forêt cachée.
Cette fois, il s'intéresse aux femmes de lettres qui, au fil des siècles, ont contribué à l'histoire littéraire sans que leur nom ni leur oeuvre soient forcément parvenus à résister au temps, à la censure, à la diffi- cile progression du droit des femmes et de leur place dans la littérature.
Christine de Pizan, Margaret Cavendish, Fortunée B. Briquet, Charlotte-Adélaïde Dard, Julie Lavergne, Johanna Spyri, Olive Schreiner, Marguerite Au- doux, Myriam Harry, Gabrielle Réval, Marcelle Tinayre, Grazia Deledda, Marie-Louise Pailleron, Colette Yver, Louise Hervieu, Daisy Ashford, Out-el- Kouloub, Freya Stark, Lydia Tchoukovskaïa, Emma Dante... 138 femmes de lettres injustement oubliées se côtoient dans cet ouvrage indispensable.
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Face au monde qui déraille, Valérie Rouzeau fait front : elle érige ardemment un mur de poèmes, seule manière de poursuivre "le dur métier de vivre" . "Tu dois te remettre à l'heure heureuse" , écrit-elle dans Sens averse. Tâche difficile, car tout l'agresse : les acronymes, l'argent des footballeurs, la mort des abeilles ou encore les "happy technologies" . Au fil de ce nouveau recueil, elle glane dans sa mémoire de quoi tenir bon.
Pied à pied, mot à mot, elle oppose sa force fragile à l'âpreté de la vie. "Se laisser porter au fil de l'air de la chanson" , "monter au grenier pour écouter la pluie" , mais aussi se régaler d'un coq au vin, d'un oeuf meurette : autant de consolations qu'elle glisse en douceur entre "les jours où rien ne va" .
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En décembre 2020, Aline Zalko accepte l'invitation qui lui est faite d'animer un atelier dans une école d'art de Fort de France. L'artiste, familière des crayons de couleurs, n'emporte avec elle qu'une boîte d'aquarelles, qui ne la quittera pas.«Qu'est-ce qu'on connaît réellement de la Martinique quand on réside dans l'Hexagone et qu'on n'a jamais pris le temps de se plonger dans son histoire ? Quelques clichés souvent, de rhum planteur, de Kassav et de carte postale. (...) Le livre des dessins d'Aline Zalko n'est pas un carnet de voyage, il est le récit d'une expérience. (...) Ses peintures semblent en elles-mêmes être des îles. Ou des gouttes d'eau qui renferment tous les reflets déformés de la réalité, dont les couleurs s'imprègnent les unes aux autres, indéfiniment. Des lieux magiques, le jardin du Diamant, Macabou, le jardin de Balata, le jardin de Suzie, dans lequel Aline Zalko a exploré chaque fleur et chaque plante comme autant de trésors, la montagne Pelée, Morne Rouge... Des espaces... et des baigneuses nudistes, des visages, des volcans et des arbres, offerts à nous comme un secret à contempler à travers le judas d'une porte.»Claire Berest
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Les soleils de la nuit ; et la nuit comme le jour illumine
Jacqueline Kelen
- Table Ronde
- 3 Avril 2008
- 9782710330356
La nuit n'est pas seulement l'autre versant du jour. Elle figure à la fois l'immensité et l'intimité. Elle déploie tout un monde fait de beauté, de silence, de douceur, mais aussi d'effroi et de maléfices. Tantôt elle procure la paix et le repos, tantôt elle suscite terreurs et délires et se fait annonciatrice de mort. La nuit veille sur l'amour, sur l'espace intérieur, sur la création artistique. Elle invite au recueillement et à la contemplation. Sans doute est-elle le manteau de l'invisible. Au royaume des nuits, on rencontre Schéhérazade, la conteuse de Bagdad, la Belle au bois dormant, Jacob, Joseph ou encore les Rois Mages visités de grands songes, on voit resurgir les amants du Cantique des Cantiques et, sous le ciel étoilé, Roméo et Juliette...
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Alors que Dolly s'apprête dans sa chambre le jour de son mariage, la maisonnée bruisse d'agitation : va-et-vient des domestiques, arrivée des premiers cadeaux, chamailleries des jeunes cousins... Au milieu de tant de fébrilité, un jeune homme, Joseph Patton, guette l'apparition de celle à qui il n'osa pas se déclarer l'été précédent. Que ferait Dolly s'il lui avouait qu'il l'a toujours aimée et la suppliait de s'enfuir avec lui, tandis que tout le monde l'attendrait à l'église oe
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Du rouge aux lèvres ; les haïjins japonaises
Dominique Chipot, Makoto Kemmoku
- Table Ronde
- 15 Mai 2008
- 9782710330080
Le haïku japonais est trop souvent appréhendé au travers des oeuvres de Bashô, Buson, Issa et Shiki. Pourtant, de nombreux maîtres, y compris des femmes, ont influencé chaque génération depuis plus de trois siècles. Cette anthologie bilingue vous fera découvrir des auteurs classiques ou contemporains, des femmes connues dans leur pays comme maîtresses de haïkus ou, pour les plus jeunes, pouvant le devenir. Les femmes tiennent une place importante dans la poésie japonaise, encore aujourd'hui, les auteurs de cet ouvrage ont voulu leur rendre hommage en proposant une large palette de haïkus où transparaissent la richesse du genre et la sensibilité proprement féminine.