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Moi aussi je pense donc je suis : Quand les femmes réinventent la philosophie
Elodie Pinel
- Stock
- Les Essais Stock
- 14 Février 2024
- 9782234096592
Simone de Beauvoir, Hannah Arendt, Simone Weil... difficile pour la plupart d'entre nous de citer d'autres noms de femmes philosophes que ceux-là. Sans doute parce que la plupart d'entre elles n'ont pas eu la chance de se voir attribuer le noble statut de « philosophe », tantôt qualifiées de « femme de lettres », ou au mieux de « penseuses » et « intellectuelles ». Et pour les quelques chanceuses qui sont au panthéon des philosophes, on ne connaît bien souvent qu'une infime partie de leur pensée, ou on les réduit à leur pensée féministe.
Ce livre vous invite à changer de point de vue et à reparcourir l'histoire de la pensée à travers celle de femmes qui ont fait oeuvre de philosophe, alors qu'elles étaient soit exclues de l'institution soit empêchées par les hommes. Vous découvriez une pensée riche, originale, des sujets forts, des formes inattendues, novatrices, car il a bien fallu faire preuve de créativité pour faire entendre sa voix.
Pour Elodie Pinel, elle-même professeure de philosophie, il est plus que temps de prendre au sérieux ces femmes philosophes, d'entrer pleinement dans leur oeuvre et de militer pour qu'elles intègrent les programmes scolaires et que leurs idées infusent enfin dans notre société. -
Axel Kahn a été membre du Comité national d'éthique de 1992 à 2004. C'est dire l'importance que la réflexion sur la morale occupe dans la vie et l'oeuvre de ce biologiste dont les prises de position sont bien connues, notamment son refus, pour des raisons éthiques, du clonage thérapeutique.Interrogé par le philosophe Christian Godin, il avance ici plus loin qu'il n'a jamais été sur la nature et les fondements d'une morale sans Dieu, sans transcendance, mais non moins soucieuse de règles et de normes que les morales traditionnelles.
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Avital Ronell, remarquable philosophe américaine dont l'oeuvre commence à être traduite très largement à l'étranger, s'attache ici à comprendre cette étrange passion humaine : le test. Pourquoi sommes-nous si enclins à nous mettre à l'épreuve, à nous y soumettre constamment, nous et nos proches, dans tous les domaines : à faire de l'épreuve, en somme, une catégorie de l'existence à part entière.
Cette histoire-là commence avec les Grecs. En effet, c'est Aristote le premier qui a critiqué le basanos (la torture), que les citoyens de la jeune démocratie athénienne autorisaient sur les esclaves pour leur extorquer la vérité. Le rapport entre vérité et épreuve (ou test) a commencé là et s'est poursuivi dans la pensée chrétienne par l'examen de conscience puis a été repris par la littérature et la philosophie jusqu'à aujourd'hui avec un succès jamais démenti. Une fois encore, Avital Ronell nous entraîne dans une fantastique aventure philosophique, exigeante certes, et rigoureuse, et qui met en lumière une passion humaine inexplorée. Ainsi, le Test Drive découvre et analyse une nouvelle facette de notre monde contemporain et fait un diagnostic qui met en question notre compulsion à être ou nous croire en permanence « testés ». -
Ces entretiens avec Avital Ronell sont destinés à faire découvrir en France une figure tout à fait exceptionnelle de la nouvelle philosophie américaine. Comparée à Judith Butler (publiée chez La Découverte) dont elle est l'amie et la contemporaine, Avital Ronell, disciple et amie proche de Derrida avec qui elle enseignait aux États-Unis, a toujours suscité les passions. Engagée politiquement, elle aime choquer, déplacer les champs de pensée traditionnels, faire surgir des problématiques censurées ou interdites. Ses territoires de prédilection sont : la bêtise, l'addiction, la passion de l'épreuve ou du test, dans le sillage de la philosophie germanique et de la déconstruction française. Dans ce livre, elle parle à découvert de ses luttes, de ses trouvailles, des questions les plus brûlantes de la modernité, mais elle évoque aussi son enfance à Prague puis à Vienne, l'émigration de sa famille aux États-Unis pendant la guerre, la pauvreté, son parcours universitaire brillant, et nous fait partager une passion philosophique à l'état pur.
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Cet ouvrage était destiné à être remis à Jacques Derrida à l'occasion de son soixante-quinzième anniversaire. Un anniversaire qu'il n'aura pas connu puisqu'il fut arraché à la vie l'année précédente. Les auteurs de cet hommage international sont tous réputés pour leurs travaux personnels et pour leur lecture attentive de l'oeuvre de Derrida. Ayant tous fréquenté à la fois l'homme et l'oeuvre, Derrida aura signifié à leurs yeux une « ligne de vie » les tenant à l'écart des dogmatismes et des préjugés, leur ouvrant un avenir pour la pensée, pour l'écriture, pour la vie. Nous avons donc choisi d'ajouter le texte inédit de Derrida, Penser ce qui vient, où se dessine en vue d'une justice à venir, une révolution dans la pensée même de la révolution. L'oeuvre immense de Derrida, celle déjà publiée et celle aussi importante qui reste à venir, dépasse les frontières entre la philosophie, la littérature, le droit, la psychanalyse, le politique. Jean-Luc Nancy montre que là où Foucault, parlant de la folie, restait posté sur la rive de la raison, Derrida court le risque et la chance d'affoler la raison plutôt que d'arraisonner la folie. Ce faisant, avec la déconstruction des philosophies de la religion, on ne cesse d'examiner comment la théologie est construite comme discours, que ce soit celui de la chrétienté, du judaïsme ou de l'islam. Et comment le « retour du religieux » et de la religion sous sa forme la plus violente entrent en résonance avec les possibilités impressionnantes et les désavantages considérables de la mondialisation, du capital mondial et des nouvelles technologies médiatiques.On verra que tous les textes qui composent ce volume ont le mérite d'explorer la pensée de Derrida tout en la rendant aisément accessible à tout lecteur exigeant qui ne se satisfait pas du « penser-sans-peine » que répandent aujourd'hui les médias.
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Une liaison philosophique ; du thérapeutique entre Descartes et la princesse Elisabeth de Bohême
Yaelle Sibony-malpertu
- Stock
- L'autre Pensee
- 21 Novembre 2012
- 9782234070196
Cet ouvrage analyse la dimension thérapeutique qui sous-tend l'ensemble de la Correspondance entre Descartes et la princesse Élisabeth, fille aînée du roi déchu Frédéric V de Bohême - aussi surnommé « roi d'un hiver ». Sur fond d'exil aux Pays-Bas, l'un pour se libérer de tout carcan social, l'autre à cause de la guerre de trente ans, Descartes et Élisabeth cherchent ensemble quelles réactions avoir face aux événements traumatiques de l'existence et comment se les approprier en tant que sujets. Descartes met en pratique sa théorie du « contentement », et va jusqu'à dévoiler à la princesse les secrets de son équilibre physique et psychique. Quant à Élisabeth, c'est une femme qui a le courage d'affronter ses symptômes en tâchant de les connaître, d'en comprendre le sens et les enjeux profonds. Sa sensibilité la pousse à une exigence intellectuelle accrue, qu'elle satisfait en partie grâce à sa rencontre avec Descartes à qui elle demande de l'aider à se guérir. Descartes lui permet d'accéder à elle-même, explicitant dans ses lettres non plus la notion de dualisme mais celle d'union de l'âme avec le corps, montrant dans quel registre penser le « vrai homme ».
Par leur honnêteté intellectuelle et le lien transférentiel qui s'établit, ils donnent accès à certains mécanismes des passions, abordent la complexité des liens intersubjectifs.
Élisabeth va conduire Descartes à élaborer sa théorie des passions en prenant appui sur le vécu ; leur union épistolaire donnera naissance au traité des Passions de l'âme.