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Premier Parallele
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Grandir : éloge de l'âge adulte à une époque qui nous infantilise
Susan Neiman
- Premier Parallele
- 29 Août 2024
- 9782850612435
" Sous la plume de Susan Neiman, les questions philosophiques les plus épineuses deviennent soudain lumineuses, portées par un style qui respire l'énergie et l'intelligence. "
Eva Illouz
Notre société est obsédée par la jeunesse. La chose semble partout admise : devenir adulte, c'est se résigner à une vie moins aventureuse et beaucoup plus insignifiante que ce à quoi l'on pensait pouvoir prétendre.
Mais si l'on ne parle jamais de l'âge adulte en termes élogieux, ce n'est peut-être pas pour rien. Car en décrivant la vie comme un long déclin, nous laissons entendre aux plus jeunes qu'ils ne doivent pas en attendre grand-chose - et nous leur apprenons ainsi à ne rien réclamer. Derrière l'idéologie de la jeunesse éternelle se cache une question politique majeure.
Dans cet essai incisif, Susan Neiman, philosophe américaine internationalement reconnue et pour la première fois traduite en franccais, interroge cette culture, la nôtre, qui promeut une adolescence permanente. Et se tourne vers des penseurs tels que Kant, Rousseau et Arendt pour trouver un modèle de maturité qui ne soit pas simple affaire de résignation. Car la véritable maturité implique de trouver le courage de vivre dans un monde incertain sans rien céder au dogme du désespoir. Un adulte, affirme Neiman, transforme le monde de sorte qu'il ressemble davantage à ce qu'il devrait être, sans jamais perdre de vue ce qu'il est vraiment. Et si le fait de prendre de l'âge, loin de rimer avec ennui et renoncement, était en fait un idéal pour notre temps - peut-être même l'idéal le plus subversif que l'on puisse trouver dans une société qui nous encourage à ne pas faire l'effort de penser par nous-mêmes ?
" Un essai majeur " par " une icone intellectuelle "
Madame Figaro
" Susan Neiman parvient à rendre la Critique de la raison pure séduisante."
Philosophie Magazine
" Revigorant et accessible."
Lire
" Ne refusant pas l'usage du " je ", les clins d'oeil au monde contemporain, ni l'humour, cet essai allie l'instructif, l'utile et le plaisant au bénéfice de notre maturité. "
La Croix
" Un ouvrage que tout éducateur devrait lire. "
The Conversation -
Les cellules buissonnières : L'enfant dont la mère n'était pas née et autres folles histoires du micrichimérisme
Lise Barnéoud
- Premier Parallele
- 21 Septembre 2023
- 9782850611865
Il est des livres qui bouleversent votre vision du monde.
Une femme qui accouche de ses neveux ; des cellules d'origine foetale qui battent dans le coeur d'une mère ; des cellules de grand-mères retrouvées dans le sang de nouveau-nés ; autant d'exemples de folles histoires liées au microchimérisme, ce phénomène biologique que nous commençons tout juste à explorer et qui bouleverse la science. Il y a une vingtaine d'années, la découverte du microbiote nous révélait que nous étions à moitié constitués de micro-organismes. Nous réalisons aujourd'hui que même nos cellules humaines ne partagent pas toutes le même ADN. Nous avons tous, en effet, à une échelle plus ou moins importante, des cellules d'autrui en nous. Dans certains cas, ces cellules " étrangères " peuvent venir constituer tout ou partie d'un de nos organes, dont elles participent pleinement au fonctionnement. Pour le meilleur ou pour le pire. Entrelaçant l'enquête scientifique avec le récit de parcours de femmes et d'hommes dont la vie s'est vu bouleversée par ce phénomène,
Les Cellules buissonnières raconte une révolution en cours. C'est ainsi dans les coulisses de la science en train de se faire que nous convie Lise Barnéoud, qui a passé plus d'un an à enquêter, un peu partout dans le monde, auprès de celles et ceux qui défrichent aujourd'hui les nouveaux horizons de la biologie humaine.
" Il est des livres qui bouleversent votre vision du monde. " Olivier Monod,
Libération
" On ne dira jamais assez la beauté des "brèches' dans l'histoire des sciences. De ces moments où l'incongru s'invite à la table des certitudes, où les instruments de mesure font mentir les théories régnantes. (...) Dans Les Cellules buissonnières, l'essai passionnant de Lise Barnéoud, des chercheuses et chercheurs racontent leur rencontre avec une réalité jusqu'alors "impensable". " Olivier Pascal-Moussellard,
Télérama
" Dans Les Cellules buissonnières, la jouranliste Lise Barnéoud raconte comment le microchimérisme vient bousculer les limites de l'individu. "
Le Monde
" Une lecture captivante ! " Mathias Germain,
La Recherche
" Un incroyable voyage à l'intérieur de notre corps, à la découverte de populations cellulaires dont l'existence bouscule les limites de notre être. " Caroline Tourbe,
Le Point
" C'est un champ de recherche qui pourrait absolument tout bouleverser, et renverser nos certitudes acquises depuis longtemps." Emma Derome,
Ça m'intéresse
" Une enquête riche, au contact des principaux acteurs mondiaux de ce champ de recherche insolite. " Hugo Jalinière,
Sciences et Avenir -
Se tenir quelque part sur la Terre : comment parler des lieux qu'on aime
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 23 Mars 2023
- 9782850611797
La terre de son enfance pour l'un, un paysage pour l'autre, un arbre ou les murs d'une maison chargée de souvenirs. Nous portons tous en nous des lieux auxquels nous sommes singulièrement reliés - des lieux qu'on aime. Pour parler de cette géographie intime, nous avons souvent recours au registre de l'identité, des racines, de l'appartenance. À quoi s'oppose l'idée qu'on pourrait être " de nulle part ". Nous rejouons ainsi une alternative bien connue : d'un côté, l'idéal d'une osmose entre les humains et leur lieu de vie ; de l'autre, l'idéal de femmes et d'hommes sans attaches, ayant le monde à disposition. Or, s'il est absolument nécessaire de proscrire un vocabulaire dont se nourrissent les mouvements d'ultradroite, il est tout aussi urgent de reconnaître l'importance, pour chacun, de son lieu de vie. Car mépriser cette relation, c'est nourrir la frustration qui fait le lit des positions politiques extrêmes. Et abstraire la citoyenneté de tout contexte, c'est risquer de toujours plus négliger notre environnement.
Ce livre très personnel, dans lequel Joëlle Zask se penche sur sa propre expérience et enquête sur celle des autres, nous invite en somme à emprunter un double chemin politique et esthétique pour penser une nouvelle manière d'arpenter le monde.
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" Une réflexion profonde et originale. (...) Absolument passionnant. " Ali Baddou,
Le Grand Face-à-face
" Cette théoricienne, pionnière de la démocratie participative (...), s'inspirant autant de Georges Perec que de l'attachement des Corses à leurs îles, plaide dans
Se tenir quelque part sur la Terre, pour revivifier, par les mots, par les gestes ou par l'urbanisme, la fécondité que l'on noue avec les lieux qui nous construisent. "
Clémence Mary
, Libération -
Le pire n'est pas certain
Catherine Larrère, Raphaël Larrère
- Premier Parallele
- Poche
- 19 Octobre 2023
- 9782850611964
La chose est entendue : nous ne vivons plus dans un système climatique stable, la biodiversité s'érode, les océans s'acidifient. En entrant dans l'ère de l'Anthropocène, nous avons perdu le contrôle de notre monde.
La science de l'effondrement, ou collapsologie, affirme que la catastrophe est inévitable et qu'il ne nous reste plus qu'à nous y préparer. Il nous faut accepter la chute, que l'on s'en désespère ou que l'on y trouve une jouissance coupable. Autrement dit, il n'y a pas d'alternative - comme le disait en son temps Margaret Thatcher.
Or il y a une alternative. Il y en a même de très nombreuses, car ailleurs la catastrophe est déjà arrivée et a déjà donné naissance à des mobilisations politiques et écologiques. Le catastrophisme, cette construction récente qui touche les classes moyennes occidentales, c'est un récit du Tout , un récit dépolitisé qui nous encourage à nous prendre en charge de manière privée. Or, c'est en politisant l'écologie et en adoptant un point de vue local que nous verrons se rouvrir les possibilités d'action, dans leur pluralité. C'est ainsi que nous éviterons la catastrophe - car elle est évitable.
Une réhabilitation de la politique contre le défaitisme ambiant.
Philosophie Magazine Un plaidoyer pour l'action politique.
Thomas Snegaroff, France Info Un ouvrage subtil et tranchant ; à lire et à méditer d'urgence en ces temps troublés !
Écologie et politique -
Happycratie ; comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies
Eva Illouz, Edgar Cabanas
- Premier Parallele
- 23 Août 2018
- 9791094841761
Depuis la fin des années 1990, une science du bonheur a fait son apparition : la psychologie positive. Elle s'attache à conférer une légitimité scientifique à une idée fort simple : le bonheur se construirait, s'enseignerait et s'apprendrait. Il suffirait donc de vouloir, et d'écouter les experts, pour devenir heureux. L'industrie du bonheur affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d'elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n'aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ; que les maux des individus importent infiniment plus que les problèmes sociaux ? Et si la dite science du bonheur visait à nous convertir à un modèle individualiste niant toute idée de société ?
Se faisant autant archéologues d'un pseudo-savoir que sociologues, Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle « science » et explorent les implications d'un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.
Un livre urgent, accessible et provocateur.
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Affaires de règles : coupe menstruelle, choses publiques et techniques du corps
Franck Cochoy, Claire Dutrait
- Premier Parallele
- Carnets Paralleles
- 9 Mars 2023
- 9782850611766
Avoir ses règles, quoi de plus naturel ? Et pourtant, en gérer le flux, s'accommoder des objets que propose le marché, faire avec les ratés, en parler ou pas... Voilà qui relève de savoir-faire spécifiques. Si l'on se penche sur la question, on découvre en effet tout un monde matériel fait de brevets, de prescriptions, d'appropriations, de gestes, et d'adéquation entre l'image de soi et l'aménagement des espaces de vie.
Affaires de transmission (comment apprendre des gestes qui ne sont pas ouverts aux regards ?), de business (depuis un siècle, les produits menstruels génèrent des revenus colossaux), d'écologie et de controverse (depuis le scandale du choc toxique, dans les années 1970, jusqu'aux inquiétudes concernant la présence de produits chimiques dangereux en passant par l'impact environnemental des protections périodiques), les menstruations sont indissociablement technologiques et psychologiques, sociales et physiologiques, intimes et politiques.
En partant de la coupe menstruelle, en vogue aujourd'hui mais qui existe depuis la fin du xixe siècle, et en s'appuyant sur de solides terrains d'étude (archives publicitaires, brevets, entretiens), les auteurs portent un regard nouveau, dépassionné et passionnant, sur la manière dont nous négocions nos " affaires de règles ". -
La seconde femme : ce que les actrices font à la vieillesse
Murielle Joudet
- Premier Parallele
- 15 Septembre 2022
- 9782850611490
À un moment de nos vies, la jeunesse meurt et une seconde femme entre en scène.
Gena Rowlands dans Opening Night Comment faire avec le temps qui passe quand tout nous rappelle à notre image ? Nicole Kidman, Thelma Ritter, Brigitte Bardot, Meryl Streep, Mae West, Frances McDormand, Isabelle Huppert et Bette Davis. Huit portraits d'actrices, comme autant de manières de composer avec cette seconde femme dont parle Gena Rowlands, qui entre en scène lorsque la jeunesse meurt .
Car face à la puissance pétrifiante du regard masculin, il y a l'inépuisable ingéniosité des femmes, qui s'organisent en espionnes des apparences. Les actrices racontent l'histoire de cette ingéniosité : ce qu'il est possible de faire à l'intérieur d'un espace restreint, codifié. S'y tenir bien sagement ou faire seulement semblant, en pousser les murs, les dynamiter ou finir par le déserter. Comme sur un ring, elles transforment les films en espaces symboliques où se raconte, se commente et se spectacularise la condition du féminin. Où l'on peut raturer, dévier et réécrire le scénario femme .
_________________________________________ Brillantissime.
Mona Chollet J'oublie toujours de dire à quel point cet essai est passionnant.
Sophie Fontanel (...) Son remarquable essai nous rappelle que l'art pense, que l'on peut même penser en cinéma Esprit Une galerie de portraits aussi amoureux qu'acérés. Libération Avec La Seconde Femme - Ce que les actrices font à la vieillesse , (...) c'est à une réflexion passionnante sur le vieillissement, ce que Susan Sontag appelait une crise de l'imagination', que se livre Murielle Joudet . Plan large, France Culture Vieillir, c'est pas pour les chochottes' : la phrase de Bette Davis s'étale sur la couverture du brillant petit essai que la critique de cinéma Murielle Joudet consacre aux actrices. (...) Huit portraits qui racontent le cinéma autant que la condition féminine. ELLE Murielle Joudet décrit avec une grande précision, ainsi qu'avec plusieurs trouvailles géniales, bien plus qu'une simple négociation, mais bien la cohabitation tangible de ces actrices avec leur propre vieillesse, leur inspirante débrouillardise. Les Inrocks Lisant la carrière des actrices comme un livre ouvert sur la question féminine, Murielle Joudet qu'à travers elles, le cinéma offre un vrai savoir sur la vieillesse. Le Monde des Livres De la même manière, La Seconde Femme éclaire la quête passionnée des jeux, des stratégies élaborées par les actrices pour s'emparer, transformer, élargir, exalter les clichés que leur proposent les studios. Transfuge Dans La Seconde Femme. Ce que les actrices font à la vieillesse , l'essayiste déjà autrice de livres sur Gena Rowlands et Isabelle Huppert, renverse un présupposé - la vieillesse annule la présence des femmes à l'écran - et révèle les stratégies forgées par certaines grandes dames du cinéma pour survivre sur pellicule en prenant le contrôle de leur image.
BibliObs -
De la détente proposée par le Club Med aux cartes sexuelles distribuées dans les rues de Tel Aviv, des techniques de psychologie positive aux films d'horreur, la consommation et les émotions s'intriquent désormais au point de se définir mutuellement. C'est là un trait fondamental, et pourtant jusqu'alors jamais étudié, de notre modernité. Une modernité qui fait de l'individu un être à la fois fondamentalement rationnel et soumis à une intensification sans précédent de ses émotions. Ce paradoxe est rendu possible par le fait que les émotions et les marchandises sont désormais coproduites, jusqu'à générer un type de produits tout à fait inédit et jusqu'à présent jamais étudié : les marchandises émotionnelles.
Cet ouvrage collectif, initié et dirigé par Eva Illouz, montre brillamment comment ces nouvelles marchandises - produites par des industries aussi diverses que celles du tourisme, de la musique, du cinéma, du sexe ou des psychothérapies - entendent transformer et améliorer le moi. Il met ainsi le doigt sur une caractéristique majeure de nos sociétés, interrogeant avec profondeur - en se gardant de tout jugement - l'authenticité de l'individu moderne. Une réflexion fondamentale, qui ouvre un nouveau champ de recherches et jette une lumière éclatante sur nos modes de vie.
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Un livre court et puissant, une exploration intime et charnelle de l'Amérique contemporaine.
Commence par raconter est une tentative visant à nommer la violence. Celle, sexuelle, que son père a infligée à Meg Remy enfant ; mais aussi, en miroir, celle qui parcourt l'histoire des États-Unis. Dans ce texte grinçant et radical, qui invente en permanence sa forme et pulvérise la narration, les souvenirs se mêlent au défilé des images sur petit écran, lucarne ouverte sur la brutalité du monde.
Peu à peu se dessine le portrait d'une femme qui a grandi dans la désillusion du rêve américain, la surconsommation, les attentats, mais aussi avec Sesame Street, Pink Floyd et Ellen DeGeneres - une U.S. girl.
Le premier livre de l'autrice-compositrice Meg Remy, âme du groupe de pop expérimentale U.S. Girls, est un récit puissant, parfois glaçant. On passe de la naïveté de l'enfance à l'honnêteté brutale de l'âge adulte dans un style captivant, émaillé d'humour et d'ironie féroce.
------------------------------ " Les formes narratives de Remy évoquent les examens de conscience hypercritiques de David Foster Wallace. Commence par raconter nous rappelle que le simple fait de raconter son histoire peut changer la vie. " Quill and Quire " Un récit intense et autofictionnel, protéiforme et poétique. " Vogue -
Ma santé, mes données : comment nous semons nos informations les plus précieuses et pourquoi elles sont si convoitées
Coralie Lemke
- Premier Parallele
- 16 Septembre 2021
- 9782850611148
Une carie sur la canine gauche, une coloscopie réalisée au printemps dernier, une anomalie du gène BRCA, responsable de cancers du sein... Nos dossiers médicaux contiennent des informations très intimes. Stockées dans nos montres Fitbit, sur notre carte vitale ou sur les serveurs des hôpitaux, elles sont loin d'y être en sécurité. En Grande-Bretagne, Amazon a accès gratuitement à l'intégralité des données du système national de santé. En France, Microsoft a désormais la main sur nos dossiers médicaux.
Les données de santé s'arrachent à tel point que les hôpitaux sont devenus une cible ordinaire de cyberattaques pour les pirates informatiques. Sur le dark web, les dossiers médicaux se revendent même plus cher que des informations de carte bleue.
En partant chaque fois d'une anecdote personnelle, Coralie Lemke nous entraîne sur la piste des ces données de santé qui valent de l'or. Leur revente peut certes faire avancer la science, mais les citoyens malades n'ont pas de ristourne sur les nouveaux traitements. Les compagnies d'assurances, elles, utilisent ces informations pour moduler leurs tarifs en fonction de la santé du patient.
Il y a dix ans, alors que Google, Facebook, Instagram et d'autres réseaux sociaux prenaient leur essor, personne ne se souciait de leurs conséquences sur notre vie privée. La situation semble se reproduire, aujourd'hui, avec les données de santé. Sommes-nous en train de faire les mêmes erreurs?