Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse. Aucune donnée archéologique ne prouve que, dans les sociétés les plus anciennes, certaines activités leur étaient interdites, qu'elles étaient considérées comme inférieures et subordonnées aux hommes. Cette vision de la préhistoire procède des a priori des fondateurs de cette discipline qui naît au xixe siècle. S'appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l'analyse des idées reçues que véhicule, jusqu'à notre époque, la littérature savante, Marylène Patou-Mathis pose un autre regard sur l'histoire de l'évolution et déconstruit les processus qui ont invisibilisé les femmes à travers les siècles.
Un manifeste féministe pour larguer les amarres.
Pendant qu'Ulysse parcourt le monde et enchaîne les exploits, Pénélope demeure immobile, tisse et détisse son ouvrage, restant au passage fidèle à son époux. Quand l'homme part, la femme attend son retour. Les femmes étant historiquement des êtres captifs, le voyage est l'un des moyens les plus symboliques pour qu'elles s'affranchissent de leur condition. S'inspirant des histoires vraies de la littérature de voyage et de son expérience personnelle, l'autrice dénonce la vision masculine de l'aventure et rappelle les récits flamboyants de célèbres exploratrices. Un essai passionnant qui s'adresse aux femmes qui sont déjà parties et à celles qui n'oseraient pas encore.
Voyageuse au long cours, Lucie Azema a vécu au Liban, en Inde et en Iran. Elle vit désormais entre la France et la Turquie.
Rose Lamy collecte et décortique des centaines d'exemples d'un discours sexiste dans la presse, à la télévision ou à la radio. Ce sexisme ne dit jamais son nom, se loge dans le choix d'un mot ou d'une virgule, participant à la culpabilisation des victimes et à la déresponsabilisation des accusés.
Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d'explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer.
En 2019, Rose Lamy a créé le compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre, décidée à mettre au jour un discours sexiste et antiféministe à l'oeuvre au quotidien dans les médias. Il est suivi aujourd'hui par plus de 215 000 personnes. Défaire le discours sexistedans les médias est son premier livre.
Et si on parlait de sexe comme on parle de pâtes à la carbonara ?
Pour en finir avec les tabous, Maïa Mazaurette nous propose de nous réapproprier le langage du sexe en offrant un abécédaire de la sexualité d'aujourd'hui. Pourquoi un dictionnaire ? C'est simple : en apprenant les mots du sexe, en les définissant, il devient possible de déconstruire nos représentations, et ainsi de faire tomber les injonctions qui pèsent sur la sexualité. Une invitation à réinventer certaines pratiques, à en découvrir d'autres et à questionner nos acquis avec humour et bienveillance.
Quatre générations de femmes, une « folie » familiale qui se décline au féminin pluriel racontée du point de vue d'une jeune narratrice lucide et ironique sur l'état d'une société qui exclut les marginaux. Car Marion aime les femmes mais pas seulement, c'est plus compliqué que ça, le sexe et le genre. Au fil de ses aventures sentimentales et sexuelles, on découvre des identités qui déjouent la binarité des rapports masculin/féminin. Raconter l'enfance, les amitiés, les amours queer et le sexe de façon décomplexée, c'est ce qu'entreprend Marion en voyageant de Paris à San Francisco, dans ce texte qui tient du roman, du manifeste et de la chronique d'un univers alternatif.
Écrivaine, Wendy Delorme a publié notamment Viendra le temps du feu (Cambourakis, 2021), succès critique et public. Membre du collectif d'autriX RER Q, elle pratique aussi l'écriture à plusieurs et a co-écrit le roman L'Evaporée, avec Fanny Chiarello (Cambourakis, 2022). Enseignante-chercheuse à l'université, sa voix littéraire met en récits les enjeux féministes contemporains, depuis le début des années 2000. Quatrième Génération, initialement publié en 2007, est son premier roman.
« Un pamphlet jubilatoire qui se lit d'un trait ».
Libération.
Et si les femmes avaient de bonnes raisons de détester les hommes ?
Et si la colère à l'égard des hommes était en réalité un chemin joyeux et émancipateur dès lors qu'on la laisse s'exprimer ?
Dans ce court essai, Pauline Harmange défend la misandrie comme une manière de faire place à la sororité et à des relations bienveillantes et exigeantes. Un livre féministe et iconoclaste à mettre entre toutes (oui, toutes !) les mains.
« Le féminisme n'a jamais tué personne ». Cette phrase est brandie depuis des décennies par le discours féministe majoritaire. Comme si les féministes cherchaient à rassurer un patriarcat pétri d'angoisse, ou à appuyer l'idée - déjà bien répandue - qu'une femme ne peut pas faire peur, qu'une femme ne peut pas être dangereuse. Mais est-il vrai que le féminisme n'a jamais tué personne ? Elles s'appellent Maria, Noura, Judith, Diana, Christabel. Elles ont fait usage de la violence contre le patriarcat. Elles ont touché au grand tabou. Pour nourrir une réflexion sur la place de la violence dans la lutte contre le patriarcat, Irene nous raconte l'histoire de ces femmes violentes.
Les seins des femmes sont l'objet de fantasmes et d'injonctions sans fin. Formatés et idéalisés, à la fois sexuels et maternels, seraient-ils le siège visible d'une condition féminine objectivée ? Sans doute mais pas seulement. Camille Froidevaux-Metterie a choisi d'explorer l'expérience vécue des femmes en menant l'enquête auprès d'une quarantaine d'entre elles. Au fil des propos, se décline la singularité de chacune, tissée du double fil rouge de l'aliénation et de la libération.
Grands oubliés des luttes féministes, les seins des femmes ne sont pas seulement vecteurs d'assignation mais aussi d'affirmation et d'émancipation.
Villes, médias, politique... Quelle place pour les femmes ?
Encore aujourd'hui, les femmes ne sont pas accueillies avec bienveillance dans la sphère publique. En s'appuyant sur les réflexions des militantes les plus inspirantes de la génération #MeToo, Lauren Bastide décortique avec précision les mécanismes d'exclusion auxquels les femmes sont confrontées. Un manifeste ultra-documenté à mettre entre toutes les mains pour mieux comprendre les nouvelles luttes féministes et antiracistes.
De son infiltration comme « Bunny » dans un club Playboy de New York à son analyse de la pornographie, en passant par l'évident apport du travail fourni par les femmes, ou encore les portraits de Jackie Kennedy et de Marilyn Monroe, Gloria Steinem met en lumière le système patriarcal et l'enfermement qu'il impose aux femmes. En partageant sa conviction que l'on apprend toujours de ses expériences et de celles des autres, Gloria Steinem entraîne les lectrices et les lecteurs à prendre le pouvoir sur leur vie. Galvanisant.
« Je ne suis pas un homme je ne suis pas une femme je ne suis pas hétérosexuel je ne suis pas homosexuel je ne suis pas bisexuel. Je suis un dissident du système sexe-genre. Je suis la multiplicité du cosmos enfermée dans un régime politique et épistémologique binaire... Je n'apporte aucune nouvelle des marges. Je vous offre un morceau d'horizon. » Paul B. Preciado
La bataille de l'intime est en marche.
Maternité et non-désir d'enfant, menstruations et ménopause, apparence et normes esthétiques, sexualité et plaisir... Pour la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, cela ne fait aucun doute : la déferlante #MeToo a intensifié le « tournant génital » du féminisme. Relancées par une nouvelle génération de militantes, les thématiques corporelles deviennent les vecteurs d'une nouvelle émancipation au travers de la lutte contre les mécanismes d'objectivation et d'aliénation. Un essai nécessaire qui invite à réinvestir le corps des femmes de manière assumée et engagée. Déjà un classique.
Pourquoi les hommes se sentent-ils obligés d'expliquer aux femmes ce qu'elles savent déjà ? D'où vient leur certitude de savoir mieux qu'elles ce qu'elles doivent penser, ou faire ?
Peut-être de l'Histoire, qui a constamment relégué les voix des femmes au silence.
Dans ce recueil d'essais où la colère le dispute à l'intelligence et à l'humour, Rebecca Solnit explore une nouvelle façon de penser le féminisme. Et fournit des armes pour les luttes à venir.
Rebecca Solnit est l'une des intellectuelles américaines contemporaines les plus influentes et originales, capables d'aborder aussi bien les thématiques de l'environnement, de l'histoire de la modernité et du féminisme. Salué par la critique, son essai Ces hommes qui m'expliquent la vie l'a imposée en France comme une figure incontournable.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy