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Qu'avons-nous traversé ces dernières années ? De la révolte des Gilets jaunes à la vie quotidienne en Ukraine sous les bombes, en passant par le grand confinement, la virée en Thaïlande de deux cousins de région parisienne ou la fin tragique d'un éleveur tué par des gendarmes, Florence Aubenas raconte, avec finesse et sensibilité, notre époque, au plus près du réel.
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Un hommage de Diglee aux femmes de sa lignée, empreint de magie et de tendresse.
Ceci est une lettre d'amour de Diglee à sa grand-tante Georgie, femme fantasque, adorée, inspirante. Pour l'écrire, elle a déployé l'arsenal obscur de la mémoire, recoupé les enregistrements, dépecé les archives, interrogé les vivant.es. Un tableau s'est alors dessiné entre elles, mais aussi avec toutes les femmes de leur famille, dressant leurs filiations tacites : leurs failles, leurs souffrances, mais surtout, leurs passions, dans toute leur vérité destructrice. C'est l'histoire des mythologies familiales, de la place douloureuse de la femme et du cheminement vers la résilience. -
L'un des premiers ouvrages de journalisme d'investigation.
Madeleine Riffaud a obtenu son diplôme de sage-femme pendant la guerre. Trente ans plus tard, elle se fait engager incognito comme agent hospitalier pour témoigner de l'envers du décor des hôpitaux de Paris. Devenue Marthe pour l'occasion, elle lave les sols, vide les bassins, veille des mourants anonymes. Puis elle délaisse le carrelage blanc pour le bleu du ciel, à bord d'hélicoptères, intégrant les équipes de réanimateurs. Écrit « en état d'urgence » en 1974 et vendu à des centaines de milliers d'exemplaires, cet ouvrage témoigne d'une situation critique qui reste plus que jamais d'actualité. -
Une histoire de la classe ouvrière immigrée, à travers des portraits de femmes et d'hommes, travailleurs issus de l'immigration, perçus par le regard d'une enfant.
Pour échapper à l'étroitesse de son appartement, Salima explore son quartier, rue du Passage, au coeur d'une communauté d'habitants venus de l'autre côté de la Méditerranée. Pour s'occuper, elle s'est mise en tête de trouver son ange gardien : serait-ce le passeur de cassettes, qui apporte les enregistrements audios du pays ? La doseuse d'épices, cette diva capricieuse ? Ou la caftanière, dont le talent de couturière rachète la mauvaise réputation ? L'enfant rencontre les passeurs et passeuses qui animent son quartier, et dont le travail a permis aux exilés de faire communauté, de survivre et de transmettre savoirs et résistance.
« Poétique et politique, cette plongée imaginaire au coeur d'un quartier défavorisé, où règne la crainte de la misère et la solidarité, se lit d'une traite. » Mademoizelle . -
Les chroniques d'une libraire dans une Égypte féministe et moderne, luttant avec passion pour la liberté intellectuelle.
Dans le tumulte des rues du Caire, se situe Diwan, la première librairie moderne et indépendante d'Égypte. C'est en 2002 que Nadia Wassef, sa soeur et une amie, inexpérimentées mais passionnées, décident de tenter l'impossible et d'ouvrir cette librairie désormais emblématique. Face à la censure, au patriarcat, aux clients exigeants, elles luttent obstinément pour établir leurs idées et révolutionner les institutions culturelles en Égypte. Récit de ce parcours ardent, cet ouvrage brosse un portrait empreint d'humanité d'une Égypte en transformation et résonne comme une déclaration d'amour aux libraires du monde entier. -
Ce livre est né du procès intenté par sa mère et son ex-compagnon pour empêcher Virginie Linhart de publier son précédent ouvrage, L'Effet maternel. Le procès a été gagné, L'Effet maternel a été publié in extenso.
Quatre ans après l'épreuve judiciaire, l'autrice revient sur cette procédure rarissime. Comment peut exister l'écriture biographique si l'entourage en interdit le récit ? Comment écrire sur soi en passant sous silence son enfance, ses parents, ses amours ? Jusqu'où peut-on aller dans la narration personnelle sans blesser l'autre ? Que dit la justice sur l'écriture de soi ? Comment protège-t-elle la liberté de création des auteurs ?
À travers ces questions, l'autrice interroge un enjeu central de la littérature contemporaine : à qui appartient l'histoire ? Et signe ici l'un de ses récits les plus personnels. -
Une lettre d'amour délicate et un grand livre sur le deuil.
Ce livre est le témoignage bouleversant d'une histoire d'amour, à travers lequel Edith Bruck évoque sa dévotion poignante à l'égard de son mari, Nelo Risi, atteint de la maladie d'Alzheimer. Entre journal et autobiographie, l'auteure replonge dans leur histoire, reconstitue le passé - notamment l'oeuvre de son époux, poète et cinéaste, leur vie commune ; elle se remémore également sa propre jeunesse hongroise, sa déportation et son retour des camps. Avec simplicité, elle raconte la vie quotidienne du trio qu'ils forment avec Olga, leur aide à domicile, et la manière dont elles maintiennent en vie cet être cher tout en tentant de préserver sa dignité jusqu'au bout. Un grand livre sur le deuil, délicat et inoubliable.
« Ce livre sur la fin de vie est tout simplement inoubliable. » Le Monde des livres« Ce livre sur la fin de vie est tout simplement inoubliable. » Le Monde des livres -
" Comme moi, plusieurs dizaines de femmes ont cru que l'époque rendait caduque notre condamnation au silence et possible celle de notre agresseur, l'un des hommes les plus connus de France.
Ce n'est pas ce qu'il s'est passé. Nous avons été classées sans suite. Mais nos bulles de solitude ont éclaté. Nous nous sommes rencontrées, racontées, soutenues. Nous avons parlé plus haut, plus nombreuses, unies contre la forteresse de l'impunité ".
H.D.
Hélène Devynck est journaliste et scénariste. Impunité est son premier livre. -
La vie après : Des rescapés se souviennent
Virginie Linhart
- Points
- Points Recit
- 17 Janvier 2025
- 9791041416301
Comment se reconstruire quand tant de proches ont disparu ? Comment vivre après la déportation ?
Petite-fille de rescapés juifs, Virginie Linhart a voulu comprendre ce que ses grands-parents avaient traversé et dont ils ne parlaient jamais. Un silence douloureux régnait autour des drames familiaux. Car, au sentiment que les camps d'extermination sont irracontables se mêlait la certitude de ne pouvoir être entendus. C'est en allant à la rencontre d'autres juifs ayant survécu à l'enfer des camps d'extermination qu'elle a pu poser les questions qui lui ont été si longtemps interdites : comment renouer avec le fil d'une existence interrompue dans une telle violence ? Comment se reconstruire quand tant des vôtres ont disparu ? Comment croire en l'avenir, à l'amour, à la descendance ? Comment vivre après ? Une enquête aux voix multiples qui retrace le douloureux retour des déportés dans une société française concentrée sur la part glorieuse de la Résistance. Un récit d'une grande justesse sur une face cachée de notre histoire collective. -
Dans ce récit d'une grande puissance, Ariane Chemin articule la tragédie de Montreux au passé familial, et montre comment la violence de l'Histoire se répercute sur les générations.
La soeur jumelle. Puis la mère. Puis la petite fille. Puis le fils adolescent, et enfin le père. Le 24 mars 2022, une famille française se jette du septième étage de son balcon, face au lac Léman, à Montreux. « Suicide collectif », concluent presque aussitôt les enquêteurs. Un an plus tard, le dossier est clos. Les autorités ont posé une chape sur le « mystère de Montreux », comme soixante ans plus tôt sur l'assassinat par l'OAS du grand-père des jumelles, l'écrivain Mouloud Feraoun, aux derniers jours de la guerre d'Algérie. Loin du fait divers, Ariane Chemin, reporter au Nouvel Obs, tisse le lien entre ces deux drames et fait surgir des rapprochements troublants, montrant les répercussions violentes et douloureuses de l'Histoire sur l'histoire intime.
Grand reporter au Monde puis au Nouvel Obs, Ariane Chemin a notamment écrit Mariage en douce et À la recherche de Milan Kundera, disponibles chez Points. -
Tombeaux : Autobiographie de ma famille, précédé de L'historien et ses morts
Annette Wieviorka
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- Points Recit
- 17 Janvier 2025
- 9791041420773
Annette Wieviorka retrace la vie de sa famille juive malmenée par les drames de l'histoire : un récit intime en forme de sépultures.
Lors du décès d'une tante sans descendance, Annette Wieviorka réfléchit aux traces laissées par tous les êtres disparus qui constituent sa famille, une famille juive malmenée par l'Histoire. Il y a le côté Wieviorka et le côté Perelman. Wolf, l'intellectuel yiddish précaire, et Chaskiel, le tailleur taiseux. L'un écrit, l'autre coud. Ils sont arrivés de Pologne à Paris au début des années 1920. Leurs femmes, Hawa et Guitele, assument la vie matérielle et celle de leurs enfants.
L'historienne plonge dans les archives, les généalogies, les souvenirs. Par ces vies et ces destins recueillis, on traverse un siècle cabossé, puis tragique : la difficile installation de ces immigrés, les années politiques, la guerre, Auschwitz et son lot de morts, le difficile retour à la vie marqué par un autre drame. Un récit en forme de tombeaux de papier qui font oeuvre de sépultures. -
Le portrait le plus tendre qui existe sur Marilyn par l'un de ses proches amis, le poète Norman Rosten.
Il l'a rencontrée un jour de pluie. Au bras d'un photographe, elle s'était réfugiée chez lui, à Brooklyn, pour échapper à l'orage. Il n'a pas compris tout de suite qui elle était. Ainsi, leur amitié s'inscrira sous le signe de sincérité. Peut-être étaient-ils surtout liés par la poésie. À Norman Rosten, son ami poète, Marilyn donnait ses textes à lire. Et lui tenta de percer le mystère de la star dans ses vers. De 1955 jusqu'au dernier jour de la vie de Marilyn, le 4 août 1962, Norman Rosten et sa femme Hedda furent ses intimes, les témoins de ses petits et grands élans, de ses luttes. Le témoignage le plus pur, le plus authentique - tout simplement le plus beau - existant sur Marilyn.
« Ceux qui veulent se faire une idée sensible de Marilyn pourront désormais lire Marilyn, ombre et lumière » Philippe Lançon, Libération -
« Nous avons entre nos mains le testament des morts. II nous incombe de parler d'eux. »
Allemande et juive, brillante allergologue et pédiatre, Lucie Adelsberger est déportée en 1943 à Auschwitz. Elle est alors affectée à l'infirmerie du camp, avant d'être transférée à Ravensbrück. Dans ses Mémoires, rassemblées après son installation à New York, elle raconte l'ensemble de ses bouleversements : le climat angoissant du Berlin de 1938-1943, sa déportation, sa survie dans l'enfer d'Auschwitz. Par petites touches, elle décrit les méthodes nazies de déshumanisation des Juifs et des autres victimes de la Shoah, les privant de leur liberté, de leur dignité, puis de leur vie. Près de quatre-vingts ans après la libération des camps, son poignant témoignage résonne comme un appel à ne jamais oublier. -
Tombeaux : autobiographie de ma famille
Annette Wieviorka
- Points
- Points Recit
- 15 Septembre 2023
- 9791041412921
Lors du décès d'une tante sans descendance, Annette Wieviorka réfléchit aux traces laissées par tous les êtres disparus qui constituent sa famille, une famille juive malmenée par l'Histoire. Il y a le côté Wieviorka et le côté Perelman. Wolf, l'intellectuel yiddish précaire, et Chaskiel, le tailleur taiseux. L'un écrit, l'autre coud. Ils sont arrivés de Pologne à Paris au début des années 1920. Leurs femmes, Hawa et Guitele, assument la vie matérielle et celle de leurs enfants.
L'historienne plonge dans les archives, les généalogies, les souvenirs. Par ces vies et ces destins recueillis, on traverse un siècle cabossé, puis tragique : la difficile installation de ces immigrés, les années politiques, la guerre, Auschwitz et son lot de morts, le difficile retour à la vie marqué par un autre drame. Un récit en forme de tombeaux de papier qui font oeuvre de sépulture. -
« Tu n'avais qu'à avorter : il n'en voulait pas de cette gosse ! » Ce sont ces mots prononcés par sa mère qui ont conduit la narratrice à raconter leur histoire. Une relation, faite de coups de griffe, de silences mais aussi de beaucoup d'amour. Un admirable récit qui mêle les destins singuliers et collectifs, les dégâts causés par la Shoah, les espoirs nés de Mai 68, les conquêtes féministes des années 1970 et l'ordre moral de nos sociétés contemporaines.
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La mythomane du Bataclan : Le livre qui a inspiré la série Une amie dévouée
Alexandre Kauffmann
- Points
- Points Récit
- 27 Septembre 2024
- 9791041412358
Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, une certaine «Flo Kitty» se rapproche des rescapés. Elle leur parle de son meilleur ami Greg, blessé au Bataclan. Appréciée de tous, «Flo» devient salariée de la principale association de victimes, Life for Paris. Un mystère demeure : pourquoi personne ne peut jamais rencontrer son ami hospitalisé ? Un jour, une survivante découvre que Flo suit un agenda secret et hors-la-loi. La police est prévenue, une contre-infiltration débute.
Alexandre Kauffmann retrace ici l'enquête policière. Il a aussi plongé dans le passé de Flo Kitty, découvrant que son mensonge avait commencé vingt ans plus tôt.
Alexandre Kauffmann est romancier et reporter indépendant (Le Monde, XXI, Slate...). Il est l'auteur de Surdose (2018) et de Un homme dangereux (2024). -
Edith Bruck a treize ans lorsqu'elle est déportée à Auschwitz au printemps 1944. Elle survit à l'horreur des camps. Livrée à elle-même, la jeune femme expérimente l'errance des survivants car la fin de la guerre n'apporte en aucun cas la restitution du monde d'avant. Pour Edith Bruck, la solution s'impose : la quête de soi passera par l'écriture, fougueuse et vitale. Un récit d'une rare intensité considéré comme une oeuvre de combat, plus que jamais nécessaire.
D'origine hongroise, Edith Bruck est née en 1931. Son oeuvre narrative, autobiographique et poétique, devenue incontournable, est traversée par l'expérience de la Shoah. Accueilli comme un chef d'oeuvre et primé en Italie, LePain perdu est disponible aux Éditions du sous-sol.
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C'est un lac au Canada où, le matin, seules les femmes ont le droit de se baigner. À la faveur de ce rituel, le temps d'un été inoubliable, l'auteure renoue avec une féminité jusqu'ici contrariée.
Est-ce la beauté réparatrice de la nature ? Le lien avec ces femmes bavardant sur les rochers ? Tout ce qui lui faisait fait peur - partager un repas avec des inconnus, nager la tête sous l'eau, dire les choses et mener sa vie - semble désormais possible.
Yaël Cojot-Goldberg est scénariste et réalisatrice. Le Lac magique est son premier récit littéraire. -
« Un texte d'une netteté surprenante, à l'émotion remarquablement tenue. » Le Monde des livres
Quand sa mère décède subitement, Carole Allamand rentre en Suisse pour s'occuper des funérailles. Une longue absence a distendu leurs rapports et plus de dix ans se sont écoulés sans une visite à son domicile. Rien ne l'a préparée à ce qu'elle découvre. Objets et déchets ont envahi tout l'espace, englouti les meubles, retiré aux pièces leur fonctionnalité, confiné sa mère dans moins de cinq mètres carrés. Comment en est-elle arrivée là ? Quelle signification ces choses ont-elles eue pour elle, et pour ces gens qui ne peuvent s'empêcher de les accumuler ? -
Sisyphe est une femme ; la marche du cavalier
Geneviève Brisac
- Points
- Points Récit
- 29 Septembre 2023
- 9782757894569
Un jour, Vladimir Nabokov déclara « J'ai des préjugés contre toutes les femmes écrivains. Elles appartiennent à une autre catégorie ».
Il disait tout haut ce que beaucoup murmurent encore et proclament parfois.
Pour lui clouer le bec, Geneviève Brisac propose une contre-histoire littéraire semblable au mythe de Sisyphe : luttant contre l'oubli qui menace constamment celles qu'elle appelle ses aînées, s'appuyant sur la pensée de Virginia Woolf ou Doris Lessing, elle met à l'honneur, d'Alice Munro à Christa Wolf, ou Natalia Ginzburg, de grandes écrivaines invisibilisées par l'histoire officielle.
Un essai incontournable sur la misogynie, les femmes et l'écriture.