La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de coeur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.
C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un « charmant petit monstre » qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.
Depuis son retour à Sosúa, en République dominicaine, Ruth se bat aux côtés d'Almah pour les siens et pour la mémoire de sa communauté, alors que les touristes commencent à déferler sur l'île. Passionnée, sa fille Gaya affirme son indépendance et part étudier aux États-Unis, où Arturo et Nathan mènent leurs vies d'artistes.
La tribu Rosenheck-Soteras a fait sienne la maxime de la poétesse Salomé Ureña : « C'est en continuant à nous battre pour créer le pays dont nous rêvons que nous ferons une patrie de la terre qui est sous nos pieds. » Mais l' Histoire, comme toujours, les rattrape : de l'attentat du World Trade Center au terrible séisme de 2010 en Haïti, en passant par les émeutes en République dominicaine... chacun devra tracer son chemin, malgré les obstacles et la folie du monde.
Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth tourne le dos à son île natale, la République Dominicaine. En ligne de mire : New York. Elle en est sûre, bientôt elle sera journaliste comme l'était son père, Wilhelm. Très vite, elle devient une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l'amitié et des amours. Des bouleversements du temps aussi : l'assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre-culture, l'opposition à la guerre du Viêt Nam...
Mais Ruth, qui a laissé les siens dans un pays gangrené par la dictature, se cherche. Dans cette période de doute, elle est entourée par trois femmes fortes et inspirantes. Sa mère Almah en République Dominicaine, sa tante Myriam à New York et sa marraine Svenja en Israël symbolisent son déchirement entre ses racines multiples. Qui est- elle vraiment ? Dominicaine, née de parents juifs autrichiens ? Américaine d'adoption ? Où va-t-elle construire sa vie ?
Fruit des amours d'un dieu et d'une mortelle, Circé la nymphe grandit parmi les divinités de l'Olympe. Mais son caractère étonne. Détonne. On la dit sorcière, parce qu'elle aime changer les choses. Plus humaine que céleste, parce qu'elle est sensible. En l'exilant sur une île déserte, comme le fut jadis Prométhée pour avoir trop aimé les hommes, ses pairs ne lui ont-ils pas plutôt rendu service ? Ici, l'immortelle peut choisir qui elle est. Demi-déesse, certes, mais femme avant tout. Puissante, libre, amoureuse...
Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu'Achille est solaire, puissant, promis par sa déesse de mère à la gloire des immortels. En grandissant côte à côte, l'amitié surgit entre ces deux êtres si dissemblables. Indéfectible.
Quand, à l'appel du roi Agamemnon, les deux jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l'un et la colère de l'autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre... Au risque de faire mentir l'Olympe et ses oracles.
Pourquoi et comment devient-on ethnologue ? Comment les aventures de l'explorateur et les recherches du savant s'intègrent-elles et forment-elles l'expérience propre à l'ethnologue ? C'est à ces questions que l'auteur, philosophe et moraliste autant qu'ethnographe, s'est efforcé de répondre en confrontant ses souvenirs parfois anciens, et se rapportant aussi bien à l'Asie qu'à l'Amérique.
Plus encore qu'un livre de voyage, il s'agit cette fois d'un livre sur le voyage. Sans renoncer aux détails pittoresques offerts par les sociétés indigènes du Brésil central, dont il a partagé l'existence et qui comptent parmi les plus primitives du globe, l'auteur entreprend, au cours d'une autobiographie intellectuelle, de situer celle-ci dans une perspective plus vaste : rapports entre l'Ancien et le Nouveau Monde ; place de l'homme dans la nature ; sens de la civilisation et du progrès.
Claude Lévi-Strauss souhaite ainsi renouer avec la tradition du "voyage philosophique" illustrée par la littérature depuis le XVIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, c'est-à-dire avant qu'une austérité scientifique mal comprise d'une part, le goût impudique du sensationnel de l'autre n'aient fart oublier qu'on court le monde, d'abord, à la recherche de soi.
Reine mène une vie heureuse qu'elle partage entre son fils de dix-sept ans et un métier passionnant.
Une vie parfaite si elle n'était construite sur un mensonge qui, révélé, pourrait bien faire voler son bonheur en éclats...
Faut-il se délivrer du passé pour écrire l'avenir ?
Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d'un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par coeur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l'être par le passé, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte.
Jusqu'à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d'en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d'un visage désormais familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu...
C'est un minuscule tableau de maître. Un oiseau fascinant. Inestimable.
La raison pour laquelle Theo Decker, 13 ans, s'est retrouvé en possession de ce chef-d'oeuvre de l'art flamand est une longue histoire... Un hasard qui, huit ans après ce jour tragique de pluie et de cendres à New York, l'obsède toujours autant. Des salons huppés de Manhattan aux bas-fonds mafieux d'Amsterdam ou de Las Vegas, Le Chardonneret surveille l'effroyable descente aux enfers de Theo et préside à son étrange destin...
Cet ouvrage a reçu le prix Pulitzer.
Carreaux cassés, brisures de vie, pagaille de couleurs... Cette femme prend la lumière, se dépoussière - comme on s'apprête, sur le tard, à revoir un vieil amant. Celle-là a pris des coups, cette autre les a rendus. Parfois le verre se fait opaque : on y plonge à travers les siècles - esclavage, marronnage, oppression... Ces fragments d'existence, ces moments où tout bascule, ce sont des fenêtres que Christiane Taubira ouvre en grand courant d'air. Il s'y chante le choeur de femmes - libres et désirantes, cultivées et puissantes. Au son des tambouyens, comme un appel à vivre.
Meg, Jo, Beth et Amy sont soeurs et inséparables. Alors que la guerre de Sécession fait rage et que leur père se trouve au front, les filles retroussent leurs manches pour aider leur mère adorée. Entre Meg, l'aînée au coeur d'or, Jo l'écrivaine en herbe aux allures de garçon manqué, Beth la musicienne délicate et l'espiègle et coquette Amy, les discussions sont passionnées. Rythmée par leurs craintes, leurs jeux et leurs rêves, la vie dans leur petite maison du Massachusetts est un vrai tourbillon... Quatre soeurs, quatre facettes de la féminité, quatre filles qui vont s'emparer de leur destin.
Pourquoi la mort s'acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest ?
Une prof assassinée, un éleveur dévoré par ses propres chiens... et un mail énigmatique, peut-être signé par le plus retors des serial killers.
Confronté dans son enquête à un univers terrifiant de perversité, le commandant Servaz va faire l'apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.
Prix 2013 des Bibliothèques et des Médiathèques du Grand Cognac.
1924. Pour la première fois, une femme étrangère réussit à entrer dans Lhassa, capitale interdite du Tibet !
Huit mois auront été nécessaires à Alexandra David-Néel pour relever ce défi extraordianire ! Huit mois d'un long périple à travers les immenses solitudes du « pays des Neiges ». Huit mois d'une vie rude et dangereuse sous l'apparence d'une mendiante tibétaine !
À une époque ou personne ne parle de « raid », et encore moins quand il s'agit d'une femme, c'est un magnifique exploit et une aventure exceptionnelle que nous décrit ici l'auteur ! Elle y ajoute sa propre quête spirituelle, et ce regard fasciné qu'elle porte sur la civilisation tibétaine.
Notre siècle a totalement transformé le statut de l'homme ; celui-ci est désormais un membre d'un ensemble qui le dépasse, et dont il ne peut s'échapper. il vit dans un monde où la technique prend de plus en plus d'importance, et où le politique s'impose sans possibilité d'écart ou de fuite. Ce monde est également celui des pires violences, de la barbarie généralisée. Hannah Arendt commence ici sa réflexion sur l'originalité radicale de notre époque. Elle pose les bases d'une réflexion qui permettra, peut-être, de se donner les moyens d'éviter les dérapages vers la violence aveugle, en comprenant en profondeur la dimension de "l'homme moderne". Un nouvel humanisme ?
« On m'a parfois demandé comment j'avais pu, après les camps, retrouver le désir de vivre. La seule réponse valable à mes yeux est celle-ci : on n'a pas le choix. Cela me paraît valable pour une personne comme pour un pays tout entier. » Simone Veil raconte son enfance, sa déportation et l'importance de cette épreuve dans sa vie.
Voici le voyage d'une ;
Survie grâce à la poésie ;
Voici mes larmes, ma sueur et mon sang ;
De vingt et un ans ;
Voici mon coeur ;
Dans tes mains ;
Voici la blessure ;
L'amour ;
La rupture ;
La guérison ;
- Rupi Kaur -
Amma, Dominique, Yazz, Shirley, Carole, Bummi, LaTisha, Morgan, Hattie, Penelope, Winsome, Grace.
La plus jeune a dix-neuf ans, la plus âgée, quatre-vingt-treize. Elles sont douze femmes puissantes, apôtres du féminisme et de la liberté, chacune à sa manière, d'un bout de siècle à l'autre. Leurs vies s'épaulent, s'opposent et font la ronde. Chacune est en quête, de place, de classe, d'un avenir, d'une identité, du bonheur. Elles sont un choeur, un tableau vibrant et foisonnant, une ode à la différence et à la soif « d'être ensemble ».
Une résidence pour artistes flambant neuve. Un appartement ultramoderne, au 8e étage, avec vue sur tout Paris. Un rêve pour une romancière en quête de tranquillité. Rêve, ou cauchemar ? Depuis qu'elle a emménagé, Clarissa Katsef éprouve un malaise diffus, le sentiment d'être observée. Et le doute s'immisce. Qui se cache derrière CASA? Clarissa a-t-elle raison de se méfier ou cède-t-elle à la paranoïa, victime d'une imagination trop fertile?
Norvège, 1617. Il a suffi d'une nuit, une nuit de tempête et d'horreur.
Depuis que la mer a rendu, cadavre après cadavre, tous les hommes de Vardø, les femmes du village ont pris les choses en main. La pêche. Les travaux domestiques. Mais il était dit, même aux confins du cercle polaire, qu'on ne laisserait jamais les femmes en paix. En vertu du Décret sur la sorcellerie, fraîchement entré en vigueur, il est venu du continent un pasteur étranger : Absalom Cornet, inquisiteur fanatique et chasseur de sorcières. Pour Maren, Kirsten, Ursa et les autres, toutes prisonnières chacune à sa manière, le bûcher est déjà dressé...
Parce qu'il a, une fois de trop, rendu service, Kerma doit faire face à l'institution judiciaire... Mais que peut comprendre l'administration à la jeunesse de Guyane - à ses aspirations, ses racines, son avenir bouché par la crainte du chômage, obéré par un passé colonial toujours bien vivace ? Que comprend-elle de ce pays troublant et troublé, à la croisée des cultures et des intérêts voraces, à ses dimanches de carnaval, à sa nature éblouissante, à sa poésie des quat' jeudis...? Ici, en Guyane, le regard des juges est sans doute la pire des sanctions...
Yamina est née dans un cri. À Msirda, en Algérie colonisée.
À peine adolescente, elle a brandi le drapeau de la Liberté.
Quarante ans plus tard, à Aubervilliers, elle vit dans la discrétion.
Pour cette mère, n'est-ce pas une autre façon de résister ?
Mais la colère, même réprimée, se transmet, l'air de rien...
Fuyant sa Californie natale, bourse en poche, Richard doit son entrée à l'université de Hampden, dans le Vermont, à son opportunisme bien plus qu'à son talent. Prêt à tout pour arriver haut, et vite, le voilà introduit dans la classe du professeur Julian, vouée à l'étude des Anciens, grecs et latins. Bastion de savoir et de snobisme, la petite communauté vit en vase clos, avec deux mots d'ordre : discipline et secret.
Très vite, Richard devine sous le vernis des apparences une tache indélébile, du rouge le plus sombre. Tout ici n'est que vice, secret, trahison, manipulation...
À soixante-quatorze ans, on ne fait pas plus chic que Barry Jedidiah Walker. Élégant, fin-lettré, connaissant son Shakespeare sur le bout des doigts, le dandy caraïbéen porte encore beau - c'est le moins qu'on puisse dire. Alors s'il est toujours « coureur de jupons », après cinquante ans de mariage, Carmel ferme les yeux. Mais elle se trompe. Car Barry, en vérité, n'a jamais séduit une autre femme. Ces soirées clandestines, c'est à Morris qu'il les consacre, son amour de jeunesse, qui le supplie, au crépuscule de leurs vies, qu'ils la terminent ensemble. Parce qu'il n'est jamais trop tard pour se libérer des conventions...
Sous le coup d'une déception amoureuse, Sofia a quitté Paris pour son petit village natal de la côte amalfitaine. Là, la jeune traductrice respire enfin. Attablée à sa place habituelle, sur la terrasse du Mamma Maria, le bonheur est simple comme un espresso au soleil ou une chanson d'Adriano Celentano... Ce caffè, c'est le coeur du village, le rendez-vous des jeunes, des vieux, dans le généreux giron de la patronne, Maria, leur mère à tous. Or ce matin-là, pour la première fois depuis des lustres, il s'est glissé comme une fausse note dans la partition. Le vieux Franco ne s'est pas présenté pour son éternelle partie de scopa... La fin de la dolce vita ?