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Mercure De France
54 produits trouvés
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Un pays formidable
Shilpi somaya Gowda
- Mercure De France
- Bibliotheque Etrangere
- 2 Mai 2024
- 9782715263109
Partis de Bombay très jeunes, ils croyaient avoir réalisé leur rêve américain : bonnes études dans des universités réputées, brillantes carrières, trois enfants nés aux États-Unis, belle maison dans un «bon quartier» en Californie du Sud ... Et puis un jour, l'incident, le grain de sable qui fait tout déraper. Une bêtise, plutôt une imprudence de leur fils de douze ans. Et Ashok et Priya redeviennent des étrangers, des suspects. La police intervient. Certains amis s'éloignent, certains regards se détournent. On les somme de«rentrer chez eux». Mais où est-ce, désormais, «chez eux» ?
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De sable et de neige
Chantal Thomas
- Mercure De France
- Traits Et Portraits
- 7 Janvier 2021
- 9782715253698
D'un côté, le sable et de l'autre, la neige. C'est avec ces deux couleurs et ces deux éléments que Chantal Thomas nous offre un bouleversant autoportrait, campé entre les plages de son enfance à Arcachon et au Cap ferret et la ville de Kyoto aujourd'hui, sous la neige d'un 31 décembre, ville mélancolique, ville magique. En passant par les semaines à la campagne, avec Louisette, la fille des fermiers, dans la maison d'enfance de son père, Le Petit Palet, près de Saintes.
Les lieux, les temps et les dates se chevauchent, mêlant la joie, la liberté, la cocasserie et les jeux de l'enfance à la gravité et le mystère d'un père silencieux, mutique, qui mourra très jeune, à quarante-trois ans.
Les vagues de l'Océan rythment le récit. La Grande Dune, les excursions au Cap Ferret, le bateau, le petit train, les aiguilles de pin, les huîtres, l'ivresse des mots et du vin, l'amitié, les poupées, le ski, les parties de pêche avec le père, les promenades en bateau deviennent ici des « Mythologies ». Le calme d'un côté, la violence de l'autre. Toute une fresque pour dire la beauté des choses et la puissance de leur silence. Dans l'intimité d'une mémoire, écrite dans une langue faite d'élégance et de grâce pour exprimer des sensations les plus fugitives tout en faisant l'éloge du déplacement. De sable et de neige, ou l'art de vivre dans l'instant.
Les photos d'Allen Weiss en gros-plan couleurs accompagnent délicatement le voyage, ponctué également de photos d'enfance et d'estampes japonaises.
CHANTAL
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La mémoire délavée
Nathacha Appanah
- Mercure De France
- Traits Et Portraits
- 31 Août 2023
- 9782715260269
Ce poignant récit s'ouvre sur un vol d'étourneaux dont le murmure dans une langue secrète fait écho à toutes les migrations et surtout à celle d'aïeux, partis d'un village d'Inde en 1872 pour rejoindre l'île Maurice. C'est alors le début d'une grande traversée de la mémoire, qui fait apparaître autant l'histoire collective des engagés indiens que l'histoire intime de la famille de Nathacha Appanah. Ces coolies venaient remplacer les esclaves noirs et étaient affublés d'un numéro en arrivant à Port-Louis, premier signe d'une terrible déshumanisation dont l'autrice décrit avec précision chaque détail. Mais le centre du livre est un magnifique hommage à son grand-père, dont la beauté et le courage éclairent ces pages, lui qui travaillait comme son propre père dans les champs de canne, respectant les traditions hindoues mais se sentant avant tout mauricien. La grande délicatesse de Nathacha Appanah réside dans sa manière à la fois directe et pudique de raconter ses ancêtres mais aussi ses parents et sa propre enfance comme si la mémoire se délavait de génération en génération et que la responsabilité de l'écrivain était de la sauver, de la protéger. Elle signe ici l'un de ses plus beaux livres, essentiel.
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«J'aime les grilles des demeures entrouvertes, les chambres d'hôtel que l'on découvre la première fois, les lits défaits, et les voiles blancs qui dansent aux fenêtres, gonflés par le vent.» A.S. Dans cet autoportrait qui mêle violence de l'histoire et passion de l'intime, Alexandra Schwartzbrod rassemble les fragments d'une vie et nous éclaire sur son parcours de journaliste, depuis ses débuts au journal Les Échos puis à Libération, où elle est aujourd'hui directrice adjointe de la rédaction. À 20 ans elle s'oriente par hasard vers l'armement, fréquentant un milieu interlope, principalement masculin. À 40 ans, en 2000, elle part à Jérusalem comme correspondante de Libération, pensant vivre un événement historique, la création d'un État palestinien, qui signerait la paix entre Israël et les Palestiniens. Elle assistera plutôt à la deuxième Intifada. Ce conflit reste une tragédie, amplifiée par les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne sur Gaza. Même si la paix semble être aujourd'hui une utopie, Alexandra Schwartzbrod refuse de ne plus y croire. Voici une vie de femme libre, d'amoureuse, de journaliste, de mère, d'écrivaine, une vie où l'engagement a toujours été au rendez-vous. Au centre de ses passions, le journal Libération, l'histoire de toute une génération.
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À bientôt soixante ans, Hüseyin réalise enfin son rêve : au bout de plus de trente ans de travail acharné dans les usines allemandes, il est devenu propriétaire d'un appartement à Istanbul. C'est là qu'il s'installera à la retraite et accueillera pour les vacances ses quatre enfants, qui, eux, souhaitent rester en Allemagne. Mais le soir où il finit de disposer les meubles, il se sent mal, de plus en plus mal, jusqu'à ce qu'un infarctus le foudroie. Et il meurt en articulant un seul nom, « Ciwan ». Qui est donc Ciwan ? Au fil des semaines qui suivent, va peu à peu se révéler un déchirant secret de famille, qui a rongé Hüseyin et sa femme toute leur vie. Que se passe-t-il quand de très vieilles blessures se rouvrent, qui vont affecter les destins si contrastés des quatre enfants, désormais adultes, pris entre le poids des traditions et un désir de liberté ?
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«Jean aimait le contact des tissus, le son du papier des patrons contre sa peau. Il aimait contribuer à la création d'une oeuvre d'art. Il aimait la présence féminine douce et discrète autour de lui. Il adorait l'agitation silencieuse des petites mains et l'atmosphère d'application qui régnait là.» Pour ce beau jeune homme timide, le métier de mannequin cabine est idéal. À la fois au centre et invisible, son corps est à la disposition de la première d'atelier et des cousettes : on l'habille, on le déshabille et même à moitié nu il n'a jamais la sensation d'être regardé... Comment celui qui a quitté son village de Saint-Guilhem-le-Désert dans des circonstances compliquées s'est-il retrouvé dans cette maison de haute couture parisienne ? Il y a du mystère chez lui, un mystère qui charme Ida, la première d'atelier crainte et respectée. Ida vit seule depuis longtemps mais Jean la trouble. Peut-elle encore séduire ? Le monde du luxe réserve bien des surprises. Empreint d'une sensualité sombre, le roman gothique de Jennifer Kerner évoque l'emprise d'une femme de pouvoir sur un jeune homme.
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Né à Lille, de père guadeloupéen et de mère roumaine, Kassem ne sait où se situer et se voit forcé d'endosser des identités qu'il n'a pas choisies. Il rencontre le Dr Ramzi dont il devient l'assistant et le protégé. Le médecin a une réputation sulfureuse. Kassem soupçonne des pratiques douteuses, voire coupables. Mais Ramzi exerce sur lui une fascination dont il ne peut se défendre. Ce Dr Ramzi est-il vraiment un sauveur ? Kassem saura-t-il s'affranchir de lui ? Énigmes et rebondissements sur un rythme haletant nous entraînent dans l'univers de Maryse Condé, sur les pas de son héros au destin à la fois burlesque et pathétique.
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Tache d'effroi l'âme échappée du linge elle cherche un endroit où se poser la tourterelle grise est seule à s'affliger tu déformes le monde pour le rendre conforme à ton incompréhension un mort te tourne le dos cercle vide tes bras autour de ses reins il ne sait plus qui il était mais se souvient d'un peigne en écaille d'un livre ouvert et de ciseaux jamais refermés il n'est pas fétichiste mais absent de lui-même son corps ne lui tient plus compagnie Avec son style de conteuse hors pair, une écriture lumineuse et limpide, Vénus Khoury-Ghata nous offre ici de nouveaux poèmes empreints de nostalgie mais toujours éclairés d'images sensuelles et inattendues, qui font le sel de sa poésie. Car chez elle, l'âme et le sens de la vie demeurent intimement intriqués à l'écriture. Ici, contes, fables ou scènes de la vie ordinaire se métamorphosent en vécu par la magie de la mémoire et de l'imaginaire.
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Victoire ne savait nommer ses plats et ne semblait pas s'en soucier. Elle était enfermée le plus clair de ses jours dans le temple de sa cuisine, petite case qui s'élevait à l'arrière de la maison, un peu en retrait de la case à eau. Sans parler, tête baissée, absorbée devant son potajé tel l'écrivain devant son ordinateur. Elle ne laissait à personne le soin de hacher un cive ou de presser un citron comme si, en cuisine, aucune tâche n'était humble si on vise à la perfection du plat. Elle goûtait fréquemment, mais, une fois la composition terminée, ne touchait pas. Cuisinière au savoir-faire inoubliable, Victoire Élodie Quidal travaille au service d'Anne-Marie et Boniface Walberg, à La Pointe. Sa virtuosité et son excellence sont recherchées par la bonne société guadeloupéenne qui la réclame dans ses cuisines... Victoire, qui n'a pas été épargnée par le destin, connaîtra-t-elle enfin son heure de gloire ? C'est avec une affection toute particulière que Maryse Condé brosse le portrait attachant de cette femme qui fut aussi sa grand-mère.
Grand format 16.80 €Indisponible
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La cinéaste aborde les thèmes fondateurs de son oeuvre. Elle compose son autoportrait à partir de la figure de sa mère : son passé, la mémoire des camps, son silence et le poids de cette mémoire, sa vieillesse, sa maladie mais surtout sa force de vie, sa résistance et son rire. Le texte est traversé de photographies de l'auteure : chambres, vues prises de ses fenêtres et images de ses films.
Grand format 22.80 €Indisponible
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L'homme sera sexy. Un air désabusé. Un chandail élimé. Un regard bleu perçant. Il ne s'aimera pas, il se rêvera. Et c'est en grand. De Charles à François, en passant par Fidel et Ernesto sans oublier Louis. Grand séducteur. Infidèle. Il aura l'amitié fidèle et la rupture inexistante. Cet homme, jamais nommé, nous le reconnaissons entre les lignes, il s'agit de Régis Debray. Mais comment peindre un homme illustre ? Pour répondre à cette gageure, la narratrice invente une forme et un style inédits. Elle propose un texte à l'incroyable économie narrative, pour dire de manière poétique, allusive, pointilliste toutes les facettes de cet homme. Un exercice d'admiration d'une grande tendresse.
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Une mère inconnue qui ressemble à Liz Taylor, un père tendrement aimé qui se prend pour Musset, un amant marié qui joue avec un revolver, un autre qui apparaît le jour de la mort de Beckett, des amies en Allemagne, en Corse, en Angleterre, dont parfois le souvenir a presque disparu, et un Je tantôt féminin, tantôt masculin, vulnérable ou assassin, apparaissent tour à tour, comme on abat des cartes, dans ce nouveau jeu d'Anne Serre placé sous le signe de Lewis Carroll.
Un autoportrait en trente-trois facettes.
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L'affaire Rachel
O'Donoghue Caroline
- Mercure de France
- Bibliotheque Etrangere
- 11 Janvier 2024
- 9782715262775
En 2010, Rachel et James ont la vingtaine lorsqu'ils se rencontrent dans une librairie de Cork, où ils travaillent tous les deux. La ville, comme le reste de l'Irlande, est durement frappée par le krach boursier. Ils emménagent dans une vieille maison délabrée de Shandon Street, où leur complicité fleurit comme «une orchidée rare». Ils partagent le goût des jeux de mots, des plaisanteries très privées et des nuits folles dans les pubs. Libérée des carcans de sa famille bourgeoise, Rachel rêve de séduire son charismatique professeur de lettres, le Dr Byrne. Elle organise pour lui une signature à la librairie, mais la soirée ne finit pas comme prévu... Caroline O'Donoghue décrit l'ambiance d'une époque avec un humour piquant et livre une ode vibrante à l'amitié qui peut changer le cours d'une vie.
Grand format 24.00 €Indisponible
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Enfants, nous avons souvent de la nourriture, des repas, une approche très différente de celle que nous développerons plus tard. Manger, alors, s'évalue par rapport à jouer. Ce texte propose, dans le désordre, une suite d'«entrées» intitulées : semoule, choux-fleurs, salsifis, seiche, lait, colin, glace au citron... Ces aliments participent d'un jeu entre deux petites filles qui n'aiment que les nourritures blanches. À travers ces fragments, à travers les émotions et anecdotes qui leur sont liées, se racontent aussi, ou d'abord, l'histoire d'une amitié, son caractère aussi secret qu'exclusif, et sa terminaison soudaine, décidée, ailleurs, très loin, dans le monde des grandes personnes.
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Sur le ton de la confidence, Françoise Dolto, avec des mots simples et audacieux, ose aborder ce sujet tabou à notre époque: la mort. Comment en parler avec ceux qui vont mourir, avec ceux qui n'ont plus envie de vivre, avec ceux qui ont perdu un être cher ?
Comment parler de la mort avec les enfants ?
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Je ne sais pas quand je me suis dit pour la première fois mon père est fou, quand j'ai adopté ce mot de folie, ce mot emphatique, vague, inquiétant et légèrement exaltant, qui ne nommait rien, en fait, rien d'autre que mon angoisse, cette terreur infantile, cette panique où je basculais avec lui et que toute ma vie d'adulte s'employait à recouvrir, un appel de lui et tout cela, le jardin, le soir d'été, la mer proche, volait en éclats, me laissant seule avec lui dans ce monde morcelé et muet qui était peut-être le réel même. Personne est le portrait, en vingt-six angles et au centre absent, en vingt-six autres et au moi échappé, d'un mélancolique. Lettre après lettre, ce roman-abécédaire recompose la figure d'un disparu qui, de son vivant déjà, était étranger au monde et à lui-même. De «A» comme «Antonin Artaud» à «Z» comme «Zelig» en passant par «B» comme «Bond (James Bond)» ou «S» comme «SDF», défilent les doubles qu'il abritait, les rôles dans lesquels il se projetait. Personne, comme le nom de l'absence, personne comme l'identité d'un homme qui, pour n'avoir jamais fait bloc avec lui-même, a laissé place à tous les autres en lui, personne comme le masque, aussi, persona, que portent les vivants quand ils prêtent voix aux morts et la littérature quand elle prend le visage de la folie.
Grand format 15.20 €Indisponible
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En 1956, Karim, adolescent, quitte l'Algérie pour la France, où il change de prénom. Ana, elle, fuit Malaga et l'Espagne franquiste en 1962 pour venir faire des ménages à Paris. Lorsqu'ils se rencontrent, chacun reconnaît en l'autre l'exilé qu'il est lui-même : ils se marient et fondent une famille. Ana sera concierge, Karim devenu Paul travaillera dans un atelier de confection, avant de devenir employé de banque. Ils auront deux enfants, la narratrice et son frère. Au moment où son père disparaît, la narratrice constate que, hormis les grandes lignes, elle ignore presque tout de l'histoire de ses parents. Convoquant ses souvenirs d'enfance, interrogeant les témoins de l'époque encore présents, elle va arpenter sa mémoire comme les rues du XI? arrondissement de Paris, où elle a vécu, pour découvrir leur vérité, peut-être leurs secrets... En explorant ce passé familial, Nathalie Hadj part à la recherche de sa propre histoire, de sa double culture, et tisse avec émotion le fil d'un récit des origines. L'impossible retour est son premier roman.
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Nouvelle édition en 2019
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Un bungalow colonial au mobilier banal, très usé, très pauvre. Autour, la plaine de Kam, dans le Haut-Cambodge. Cinq personnages. La mère s'assied sur un siège bas, les autres se groupent autour d'elle. Ils parlent de la mère. De son passé. De sa vie. De l'amour par elle provoqué. La mère restera immobile, lointaine, comme séparée de sa propre histoire. Tout ce qui pourrait être dit ici l'est directement par ses enfants Joseph et Suzanne, par le Caporal et Mr Jo qui l'ont aimée. La mère - objet du récit - n'aura jamais la parole sur elle-même, ni sur sa vie d'enseignante en Indochine, de pianiste à l'Eden Cinéma au temps du cinéma muet, ni sur son existence ingrate, ardue, d'après l'Eden Cinéma. «Elle était dure, la mère. Terrible. Invivable. Pleine d'amour. Mère de tous. Mère de tout. Criante. Hurlante. Dure...»
Grand format 10.05 €Indisponible
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Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga
Vénus Khoury-Ghata
- Mercure De France
- Bleue
- 3 Janvier 2019
- 9782715249059
Vénus Khoury-Ghata s'est passionnée pour Marina Tsvétaïeva, immense poétesse russe qui voua toute sa vie aux mots et à la poésie.
Habitée par sa vocation, mais hantée par les drames familiaux (la perte d'un enfant, son mari Serge Effron longtemps éloigné et qu'elle a même cru mort), ballottée par les aléas de l'histoire (la révolution d'Octobre), Marina Tsvétaïeva incarne une femme forte, une mère courage qui lutte contre le destin qui s'acharne sur elle. Malgré la dureté de la vie quotidienne et les exils successifs sa foi en la poésie restera totale.
De Moscou à Elabouga, en passant par Prague, Berlin ou Paris, Vénus Khoury-Ghata accompagne cette irréductible, se glisse à ses côtés dans les moments de gloire et de désespoir. Elle comprend une Marina incandescente et intransigeante dans ses désirs et son amour de la liberté. Vénus Khoury-Ghata fait ainsi revivre tout un monde où l'on croise aussi bien Boris Pasternak, Rainer Maria Rilke, Maximilien Volochine que Anna Akhmatova, Alexandre Blok ou Ossip Mandelstam.
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Le 14 mars 2021 à 15h50, Laura Alcoba longe la rive droite de l'Aven, entre Pont-Aven et le moulin du Hénan, lorsqu'elle voit à la surface de l'eau, entre les branchages et les rochers, le dessin d'un coeur. Le trouble de cette vision presque magique réveille sa mémoire. À l'Aven se superpose l'image du Rio de la Plata, que les premiers navigateurs espagnols avaient nommé la mer Douce, tant le fleuve était vaste. Apparaissent alors, comme dans une promenade hallucinatoire, les moments essentiels de sa vie, ceux qui l'ont construite et ont fait d'elle une des écrivaines les plus talentueuses d'aujourd'hui. Toujours prise entre deux fleuves, deux langues, deux pays. Laura Alcoba n'a rien oublié de son enfance clandestine en Argentine. Ce voyage intérieur en forme d'autoportrait ressemble à un radeau qui conduit dans les points les plus sauvages et parfois les plus douloureux d'une vie.
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Parler juste aux enfants
Françoise Dolto, Danielle-marie Levy
- Mercure De France
- Le Petit Mercure
- 4 Octobre 2018
- 9782715249301
Dans ces entretiens inédits, réalisés entre 1977 et 1988, Françoise Dolto explique, à partir de situations de la vie de tous les jours, l'importance de parler juste aux enfants de leurs perceptions, parce que « mettre des mots sur ce qu'on éprouve, aussi bien dans la tendresse que dans la haine, c'est cela qui est humain ».
Sur tous les thèmes qu'elle aborde dans ces textes - l'éducation sexuelle, les relations entre les enfants les grands- parents, les cadeaux, le sens du sacré ou la communication avec un enfant sourd - Françoise Dolto souligne la nécessité de « parler juste aux enfants car ils sentent juste ». Et quand la vérité est douloureuse pour les parents eux-mêmes, « il faut toujours dire quelque chose qui est sur le chemin de la vérité ».
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Sonia est une mère. Sonia n'est plus qu'une mère. Enfermée dans ce rôle qu'elle a choisi et qu'elle compte incarner à la perfection. Sonia maîtrise tout. Tout, sauf ce qu'elle ne maîtrise plus. Elle n'a plus de corps, même son reflet lui échappe, elle n'a plus de place en elle pour autre chose que ce devoir qu'elle s'impose et qui la piège. Le mieux est l'ennemi du bien, Sonia perd pied. Dans un style vif, plein d'humour, Alma Brami nous entraîne dans un vertige maternel universel et terrifiant.
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Sept pierres pour la femme adultère
Vénus Khoury-Ghata
- Mercure De France
- Bleue
- 10 Mai 2007
- 9782715227804
noor se sent aussi sèche que les feuilles flétries qui collent à ses semelles, que son puits déserté par l'eau.
elle s'alimente le moins possible, ne fait plus de feu pour chasser le froid accumulé sous sa peau, s'attache à ne rien modifier autour d'elle. ils viendront accompagnés d'enfants et de chiens teigneux qui s'en prendront à sa chèvre utile pour le repas traditionnel prévu d'avance. ils mangeront après avoir lancé les sept premières pierres appelées les salvatrices. sept, répète-t-elle en s'aidant de ses doigts.
sept, comme les jours de la semaine, comme les cailloux qui fixent le toit de la réserve. sept pierres pour fêler sa tête comme une grenade mûrie au soleil de l'été. dans un village aux portes du désert, noor attend son châtiment : coupable d'adultère et condamnée par une fatwa, elle doit être lapidée. sur la place, les pierres sont déjà prêtes. noor n'imagine pas pouvoir se soustraire à la justice et aux traditions ancestrales : elle doit payer pour sa faute.
c'est compter sans l'intervention de l'étrangère, une française au service d'une mission humanitaire qui, pour la sauver, déploiera des trésors d'énergie et de volonté... formidable conteuse, vénus khoury-ghata brosse les portraits de femmes au destin tragique, déchirées entre le respect de la tradition, l'aspiration à la liberté et le droit à l'amour et au plaisir.