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La Decouverte
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Les lois Veil - Un siècle d'histoire
Bibia Pavard, Florence Rochefort
- La Decouverte
- Poches Sciences
- 16 Mai 2024
- 9782348081699
À l'occasion du cinquantenaire des lois Veil sur la contraception (1974) et l'avortement (1975), le présent ouvrage retrace le long parcours de ces conquêtes, à partir de la fin du XIXe siècle et jusqu'aux très récentes réformes des années 2020. Comment est-on passé des campagnes agressives contre ce qu'on a longtemps nommé un " fléau social " à la prise de conscience des drames de l'avortement clandestin puis à l'acceptation - fragile - du libre choix des femmes ?
Plusieurs conceptions s'affrontent : les arguments moraux, religieux, natalistes et familialistes font face aux préoccupations sociales et aux politiques d'égalité et de liberté. Au courage de Simone Veil vient s'ajouter la pugnacité des mobilisations féministes et de leurs relais politiques qui se battent afin de libéraliser davantage et garantir les conditions d'accès à la contraception et à l'avortement pour toutes. Hier comme aujourd'hui, il s'agit toujours de défendre l'idée même d'un droit fondamental encore largement contesté à travers le monde. -
Trouble dans le genre ; le féminisme et la subversion de l'identité
Judith Butler
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 2 Novembre 2006
- 9782707150189
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d'une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d'une contre-culture, mais bousculer l'hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s'agit pas d'inversion, mais de subversion.
Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d'inventer de nouvelles formations du sujet.
La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité - nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies -
A travers la mort : Mémoires inédits, 1886-1890
Louise Michel
- La Decouverte
- Poches Sciences
- 7 Mars 2024
- 9782348080630
L'histoire des
Mémoires de Louise Michel est étonnante. Le livre qu'elle publie sous ce titre, chez l'éditeur Roy, en 1886 est présenté comme un " premier tome " mais reste sans suite. Où donc était le second ? Longtemps réputé disparu ou fabuleux, le voici retrouvé, dans son intégralité.
Comble d'ironie, Louise Michel l'avait bien fait paraître de son vivant... en soixante-neuf feuilletons, dans un journal socialiste de 1890. Ce volume court sur la période 1886-1890, qui s'ouvre après la mort de la mère, Marianne Michel, et de l'idole, Victor Hugo, pour se refermer en août 1890 (dans le sillage d'un 1er Mai remuant), quand Louise Michel quitte Paris pour Londres.
Dans son écriture acérée, tumultueuse, Louise Michel tisse le présent, le passé et les visions en avant. Qu'est-ce que la mémoire, les mémoires, le moi ? Qu'est-ce que l'écriture et l'action ? Qu'est-ce que traverser la vie et la mort ?
Cette édition de Claude Rétat, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de l'oeuvre de Louise Michel, est étayée par les archives et les manuscrits, enrichie d'un dossier et d'une présentation. -
Dans cet ouvrage, Rose-Marie Lagrave retrace en sociologue et féministe son parcours de ?lle de famille nombreuse, enracinée en milieu rural, que rien ne prédestinait à s'asseoir sur les bancs de la Sorbonne puis à devenir directrice d'études à l'EHESS : une migration sociale faite de multiples aléas et bifurcations, où dominations de classe et de genre s'entremêlent.
Mobilisant un vaste corpus théorique et littéraire, l'autrice ouvre sa malle à archives et la boîte à souvenirs. De ses expériences de boursière à ses engagements au MLF et sa pratique du métier de sociologue, sans oublier les membres de sa famille, elle exhume et interroge les traces des événements et rencontres qui l'ont construite, remettant en cause les récits dominants sur la méritocratie, le mythe d'un " ascenseur social " décollant par la grâce de talents exceptionnels et les stéréotypes sur les transfuges de classe. Parvenue à l'heure des bilans, elle questionne avec la même ténacité la vieillesse et la mort.
Contre les injonctions à " réussir " et à " rester soi ", cette enquête autobiographique invite à imaginer de nouvelles formes d'émancipation par la socioanalyse : se ressaisir, c'est acquérir un pouvoir d'agir permettant de critiquer les hiérarchies sociales et de les transgresser.
Prix de l'Écrit social 2021 -
Se défendre ; une philosophie de la violence
Elsa Dorlin
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 3 Octobre 2019
- 9782348054693
En 1685, le Code noir défendait aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l'État colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent noir au prétexte qu'il était menaçant .
Une ligne de partage oppose historiquement les corps dignes d'être défendus à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce désarmement organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense.
Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l'insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l'autodéfense politique. Sous l'histoire officielle de la légitime défense affleurent des éthiques martiales de soi , pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu'elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler. -
Le genre du capital
Céline Bessière, Sibylle Gollac
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 22 Septembre 2022
- 9782348075803
On sait que le capitalisme au XXIe siècle est synonyme d'inégalités grandissantes entre les classes sociales. Ce que l'on sait moins, c'est que l'inégalité de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi, malgré des droits formellement égaux et la croyance selon laquelle, en accédant au marché du travail, les femmes auraient gagné leur autonomie. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique a?n de consolider leur position sociale d'une génération à la suivante. Fruit de vingt ans de recherches, ce livre analyse comment la société de classes se reproduit grâce à l'appropriation masculine du capital. Les autrices enquêtent sur les calculs, les partages et les con?its qui ont lieu au moment des séparations conjugales et des héritages, avec le concours des professions du droit. Des mères isolées du mouvement des Gilets jaunes au divorce de Jeff Bezos et MacKenzie Scott, des transmissions de petites entreprises à l'héritage de Johnny Hallyday, les mécanismes de contrôle et de distribution du capital varient selon les classes sociales, mais aboutissent toujours à la dépossession des femmes.
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Transfuges de sexe : Passer les frontières du genre
Emmanuel Beaubatie
- La découverte
- Poches Sciences
- 4 Janvier 2024
- 9782348082085
Qui sont les personnes trans' ? À quoi ressemblent leurs vies et leurs vies se ressemblent-elles ? À partir d'une enquête inédite auprès de la population trans', Emmanuel Beaubatie retrace les trajectoires plurielles, complexes, mais malgré tout ordinaires, de celles et ceux qui entreprennent de passer les frontières du genre.
Les changements de sexe ne se déroulent pas qu'à l'hôpital et au tribunal ; ils se jouent aussi en famille, en amour, au guichet, au travail et dans d'innombrables interactions sociales. Femmes ou hommes trans', jeunes ou moins jeunes, précaires ou privilégiés, soutenus par leurs proches ou isolés... toutes ces con?gurations forgent des parcours de transition variés. Elles déterminent les obstacles que les trans' doivent surmonter et les stratégies qu'ils peuvent déployer pour s'en sortir. La transition soulève de nombreux enjeux subjectifs et matériels pour toute personne qui s'y engage. Les parcours des trans' sont souvent réduits à une question d'identité, mais ils représentent aussi et peut-être surtout des expériences de mobilité sociale, faisant des trans' de véritables " transfuges de sexe ".
Naviguer en terrain trans' permet d'explorer la ?uidité et la multiplicité du genre, sans ignorer le poids toujours renouvelé de la domination masculine. Cet ouvrage invite ainsi les lecteurs et lectrices à repenser le genre tel qu'on le connaît - ou plutôt tel qu'on pense le connaître - aujourd'hui. -
Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage.
L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique assuré par les femmes. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance devient un facteur d'émancipation et la fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire. -
Sans ciel ni terre : Paroles orphelines du génocide des Tutsi, 1994-2006
Hélène Dumas
- La Decouverte
- Poches Sciences
- 18 Janvier 2024
- 9782348082047
Dans l'amas des archives de la principale institution chargée de l'histoire et de la mémoire du génocide au Rwanda, plusieurs liasses de fragiles cahiers d'écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d'une centaine d'enfants survivants. Rédigés en 2006 à l'initiative d'une association rwandaise de rescapés, dans une perspective testimoniale et de catharsis psychologique, ces témoignages d'enfants, devenus entre-temps des jeunes hommes et des jeunes femmes, racontent en trois scansions chronologiques souvent subverties ce que fut leur expérience du génocide, de la " vie d'avant " puis de la " vie d'après ". Leurs mots, le cruel réalisme des scènes décrites, la puissance des affects exprimés livrent une entrée incomparable dans les subjectivités survivantes et permettent, aussi, d'investir le discours et la gestuelle meurtrière de ceux qui éradiquèrent à jamais leur monde de l'enfance.
Loin des postulats abstraits sur l'" indicible ", ce livre propose une ré?exion sur les conditions rendant audibles les récits terribles d'une telle expérience de déréliction au crépuscule de notre tragique XXe siècle. -
Le contrat sexuel
Carole Pateman
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 1 Septembre 2022
- 9782348075339
Par quel étrange paradoxe le contrat social, censé instituer la liberté et l'égalité civiles, a-t-il maintenu les femmes dans un état de subordination ? Pourquoi, dans le nouvel ordre social, celles-ci n'ont-elles pas accédé, en même temps que les hommes, à la condition d'« individus » émancipés ?
Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage désormais classique, que le passage de l'ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la ?n du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l'envers refoulé du contrat social : le « contrat sexuel », qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes. Il s'agit là moins d'exploitation que de subordination, comme le démontre l'autrice en analysant le contrat de mariage, mais aussi l'ensemble des contrats touchant à la propriété de la per-sonne, de la prostitution à la maternité de substitution, jusqu'à l'esclavage et au salariat. Ainsi s'engage, à partir du féminisme, une critique de la philosophie politique libérale dans son principe même : pour Carole Pateman, un ordre social libre ne peut en aucun cas être de type contractuel. -
La matrice de la race ; généalogie sexuelle et coloniale de la Nation française
Elsa Dorlin
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 26 Novembre 2009
- 9782707159052
La race a une histoire, qui renvoie à l'histoire de la différence sexuelle. Au XVIIe siècle, les discours médicaux conçoivent le corps des femmes comme un corps malade et l'affligent de mille maux : suffocation de la matrice , hystérie , fureur utérine , etc. Le sain et le malsain justifient efficacement l'inégalité des sexes et fonctionnent comme des catégories de pouvoir. Aux Amériques, les premiers naturalistes prennent alors modèle sur la différence sexuelle pour élaborer le concept de race : les Indiens Caraïbes ou les esclaves déportés seraient des populations au tempérament pathogène, efféminé et faible. Ce sont ces articulations entre genre, sexualité et race, et leur rôle central dans la formation de la Nation française qu'analyse Elsa Dorlin, au croisement de la philosophie politique, de l'histoire de la médecine et des études sur le genre. La Nation prend littéralement corps dans le modèle féminin de la mère , blanche et saine, opposée aux figures d'une féminité dégénérée - la sorcière, la vaporeuse, la vivandière hommasse, la nymphomane, la tribade et l'esclave africaine. Il apparaît ainsi que le sexe et la race participent d'une même matrice au moment où la Nation française s'engage dans l'esclavage et la colonisation.
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Ce à quoi nous tenons ; propositions pour une écologie pragmatique
Emilie Hache
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 14 Novembre 2019
- 9782348054792
Avec la crise écologique, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont de soi et que l'on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons qu'elles ne sont plus des ressources inépuisables ni des ressources tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins.
Nous n'en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les animaux, les montagnes, les océans, le climat, etc. implique de nouvelles propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de principes universels fondés a priori, mais elles doivent s'appuyer sur les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n'est pas censé les regarder.
En s'attachant à décrire au plus près ce à quoi nous tenons et non à prescrire ce qu'il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci moral de ses conséquences politiques, Émilie Hache explore de nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il s'agit en effet d'apprendre à élaborer des compromis afin de se donner une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas s'arrêter à la question : " Qui est responsable ? ", mais d'en accepter une autre, bien plus difficile : " Comment répondre ? " -
Depuis l' Iliade jusqu'à Pompée en passant par Alexandre le Grand, les mythiques Amazones ont toujours fasciné les Grecs, puis les Romains : des guerrières qui rivalisaient avec les héros grecs par leur courage et leurs prouesses militaires, mais qui ressemblaient aussi aux Barbares - la légende dit qu'elles se coupaient le sein gauche pour tirer à l'arc et qu'elles se débarrassaient de leurs enfants mâles.
Les Amazones sont-elles un mythe, un fantasme terri?ant inventé par les Grecs et les Romains ? Que peuvent-elles nous apprendre sur la réalité des civilisations avec lesquelles les Grecs étaient en contact ?
Adrienne Mayor montre que les Amazones trouvent leur origine dans la réalité historique et met à bas le préjugé selon lequel il n'y aurait jamais eu de femmes guerrières. Les découvertes archéologiques faites dans ces immenses étendues où nomadisaient les Scythes - et donc les Amazones décrites par Hérodote - ont permis d'identi?er les restes de guerrières mortes au combat.
Il n'y a jamais eu de guerrières se mutilant la poitrine ou tuant leurs ?ls, mais il y a eu des tribus scythes où les femmes combattaient à l'égal des hommes. Adrienne Mayor se lance à leur poursuite et nous invite à un fabuleux voyage historique jusqu'aux con?ns de la Chine. -
Penser la violence des femmes
Coline Cardi, Geneviève Pruvost, Collectif
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 8 Juin 2017
- 9782707196422
Tueuses, ogresses, sorcières, pédophiles, hystériques, criminelles, délinquantes, furies, terroristes, kamikazes, cheffes de gang, soldates, policières, révolutionnaires, harpies, émeutières, pétroleuses, viragos, guerrières, Amazones, boxeuses, génocidaires, maricides... Qu'y a-t-il de commun entre toutes ces figures ? Pour le comprendre, il importe d'exhumer, de dénaturaliser, d'historiciser et de politiser la violence des femmes. Telle est l'ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet trop longtemps ignoré des sciences sociales. Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au coeur d'enjeux d'ordre à la fois politique et épistémologique. Penser la violence des femmes, c'est en faire un véritable levier pour considérer autrement la différence des sexes, la violence et, par-delà, l'ordre social.
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Une autre science est possible ! manifeste pour un ralentissement des sciences
Isabelle Stengers, Thierry Drumm
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 9 Novembre 2017
- 9782707197696
Le compromis qui a longtemps assuré aux chercheurs le minimum d'indépendance vitale est mort. L'économie de la connaissance est dépendante des intérêts privés. Un plaidoyer pour la slow science auquel répond, en miroir, et à un siècle de distance, un brillant pamphlet du philosophe William James.
Comme le fast food, la fast science, c'est vite fait, pas bon et pas très digeste ! Une économie spéculative - avec ses bulles et ses krachs - s'est emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des partenaires industriels, participer aux jeux guerriers de l'économie compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c'est la formule de l'excellence. Mais comment poser publiquement la question d'un désastre lorsque l'on ne veut pas que le public perde confiance en sa science ? Les mots d'ordre comme Sauvons la recherche font consensus, alors qu'ils ne posent surtout pas la bonne question : Mais de quoi faut-il la sauver ?
Ce livre montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le cerveau pensant, rationnel, de l'humanité , refuser que leur expertise serve à faire taire l'inquiétude de l'opinion, à propager la croyance en un progrès scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de société. Et qu'ils auraient avantage à nouer des liens avec un public potentiellement intelligent et curieux, c'est-à-dire aussi à produire des savoirs dignes de cette ambition. -
Les Africaines ; histoire des femmes d'Afrique noire du XIXe au XXe siècle
Catherine Coquery-vidrovitch
- La Decouverte
- Poche Sciences Humaines
- 17 Janvier 2013
- 9782707175458
De la veille de la colonisation à nos jours, la condition féminine en Afrique subsaharienne a connu d'extraordinaires mutations, à des rythmes différents d'un point à l'autre du continent, du Sénégal à l'Afrique du Sud et du Kénya au Congo. Dans ce monde où modes de vie anciens et nouveaux se côtoient et se mêlent, la vie, le rôle et les activités des femmes offrent un éventail de situations extrêmement diversifiées. En un siècle, tout y a changé, à commencer par le déplacement, à un rythme accéléré, des femmes de la campagne vers les villes.
De leurs tâches quotidiennes à leurs activités économiques, de leur éducation à leur sexualité, de leur influence sociale à leur rôle politique, de leur affectivité à leur créativité, tout contribue à faire des femmes africaines un des moteurs de leurs sociétés. Connaître leur histoire, c'est comprendre le rôle essentiel qu'elles ont joué dans l'histoire du continent, mais aussi, par l'espoir dont elles sont porteuses, les possibilités d'évolution des sociétés africaines.
Publiée initialement en 1994, cette vaste fresque historique et sociale est signée de l'une des meilleures spécialistes de l'histoire du continent.