«Patience, mes filles! Munyal! Telle est la seule valeur du mariage et de la vie.» Au nord du Cameroun, au sein des riches familles peules et musulmanes, la patience est la vertu cardinale enseignée aux futures épouses. Malheur à celle qui osera contredire la volonté d'Allah! Entre les murs des concessions, où règnent rivalité polygame et violences conjugales, la société camerounaise condamne ces femmes au silence.Mais c'est aussi là que les destins s'entrelacent. Ramla, arrachée à son premier amour; Safira, confrontée à l'arrivée d'une deuxième épouse; Hindou, mariée de force à son cousin:chacune rêve de s'affranchir de sa condition. Jusqu'où iront-elles pour se libérer?
Il s'appelle Antoine. Elle se fait appeler L. Il est assistant parlementaire, elle est hackeuse. Ils ont tous les deux choisi de consacrer leur vie à un engagement politique, officiellement ou clandestinement, et vont se rencontrer autour d'une question : comment continuer le combat quand l'ennemi semble trop puissant pour être défait ?Dans ce grand roman de l'engagement, Alice Zeniter met en scène une génération face à un monde violent, qui cherche, avec une contagieuse obstination, à en redessiner les contours, et s'empare audacieusement de nos existences ultracontemporaines pour interroger ce que signifie, aujourd'hui, faire de la politique.
Deux voix, deux visages, deux récits. À travers la lumière de leurs journaux intimes, Édouard et Élise se racontent et se répondent. Ils avaient le même âge quand ils se sont rencontrés, quand ils se sont aimés. Ils se retrouvent trente-trois ans plus tard.Quel est cet amour si fort, si puissant qu'il peut renaître de la déchirure?
« Raconter Vivian Maier, c'est raconter la vie d'une invisible, d'une effacée. Une photographe de génie qui n'a pas vu la plupart de ses propres photos. » Disparue dans la solitude et l'anonymat, Vivian Maier, Américaine d'origine française, a arpenté inlassablement les rues de New York et de Chicago pour photographier, avec une profonde sensibilité, les plus démunis, les marginaux, ceux qui, comme elle, ont été oubliés par le rêve américain.
Dix ans après sa mort, Gaëlle Josse nous livre le roman d'une vie, un portrait d'une rare empathie, d'une rare acuité sur ce destin troublant, hors norme, dont la gloire est désormais aussi éclatante que sa vie fut obscure.
« Je ne vois pas pourquoi l'amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s'aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'en foutre, une fois pour toutes, de l'amour. » Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l'identité se pose celle de l'autre et de l'amour sous toutes ses formes, de l'amour maternel aux variations amoureuses. Pour être libre, faut-il accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu'à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin?
Paris, de nos jours.
« Je traversais la rue... Vincent passait sur le trottoir d'en face. Je me suis arrêtée au milieu du carrefour. J'étais là, figée. Le coeur battant. Je regardais son dos qui s'éloignait.
Torse large, hanches étroites, il avait une stature impressionnante. J'aurais pu courir, le rattraper. Il a tourné au coin de la rue. Je suis restée debout, les jambes coupées. Les yeux fixés sur la direction qu'il avait prise. Je tremblais. Je n'arrivais plus à respirer. J'ai pris mon téléphone dans mon sac, j'ai appelé une amie. »
Appétit d'ogre, rire tapageur, sensualité brûlante... Maria Casarès naît et grandit en Galice, fuit Franco en 1936, alors âgée de 14 ans, et arrive à Paris, 148 rue de Vaugirard. Vite, elle veut apprendre cette impitoyable langue française, devenir actrice, s'exprimer, danser, aimer. Bientôt, elle conquiert la France avec son talent, et Albert Camus avec son charme et sa verve. Leur amour unique et tourmenté est longtemps resté dans l'ombre, mais il s'est épanoui dans une correspondance fascinante.Dans un récit qui dit la flamme d'une grande artiste, Anne Plantagenet raconte avec force et sensibilité le destin de cette femme libre:les combats, les planches, les caméras, la gloire - et la tragédie.
« Pénélope, tu n'es pas ici par hasard. Tu veux vivre quelque chose, ton coeur brûle, ta tête t'assaille de réflexions, mais tu refuses d'aller plus loin, tu refuses de plonger. Tu restes spectatrice et tu rumines. C'est ça, ton grand voyage ? Tu sais, chaque individu a un rôle à jouer. Chaque personne peut utiliser la force de son esprit pour devenir acteur de son existence et du monde qui l'entoure. » Ceci est une odyssée. Un périple au coeur de nos doutes, de nos errances, de nos tempêtes. Pénélope ne sait plus quel chemin de vie emprunter. Les questions existentielles la bousculent. Qui suis-je ? Où vais-je ? Quel sens donner à mes choix ? En quittant son amour, son travail et sa ville natale pour rejoindre la Grèce, elle part en voyage à travers elle-même, mais aussi à travers l'histoire de la philosophie.
Entre Lorraine et Russie, XIXe siècle.
Pauline Geuble quitte sa Lorraine natale à la fin de l'épopée napoléonienne pour rejoindre Moscou où, simple vendeuse de mode, elle est courtisée par un richissime aristocrate. Ivan Annenkov, fervent admirateur de la France des Lumières, appartient à une société secrète qui rêve de renverser le tsar. Le complot échoue, les décabristes sont déportés en Sibérie. Ivan serait mort dans l'oubli le plus total si Pauline, comme sept autres femmes de condamnés, n'avait décidé de le rejoindre. La petite bande soutient si bien les conjurés qu'ils relèvent la tête et fondent, derrière les murs de leur prison, une minirépublique à la française...
Amours solitaires Autrefois, les amoureux échangeaient des lettres. Aujourd'hui, ils s'envoient des textos. La poésie n'a pas disparu entre-temps. Depuis qu'elle a créé le compte Instagram @ amours_ solitaires. Morgane Ortin a recueilli des milliers de conversations intimes d'amoureux anonymes. Des mots doux, des mots crus, érotiques, drôles, piquants. Elle en a sélectionné 278 pour composer l'histoire d'amour que vous vous apprêtez à lire.
Un jour de juin, Gloria embarque ses filles sans préavis pour la maison alsacienne où, enfant, elle passait ses vacances. Quelle menace fuit-elle ? Pour le savoir, il faudra revenir en arrière, dans les eaux troubles du passé, rencontrer Giovannangeli, qui l'a prise sous son aile à la disparition de son père, lever le voile sur la mort de Samuel, le père de ses enfants, et comprendre enfin le rôle de l'avocat Santini dans cette histoire.
Jusqu'où peut-on protéger ses enfants ? Dans ce roman tendu à l'extrême, Véronique Ovaldé met en scène une mère dont l'inquiétude face au monde se mue en un implacable sang-froid pour l'affronter.
Entre septembre 2019 et février 2020, Sophie Divry s'est entretenue avec les cinq manifestants mutilés de la main lors du mouvement des Gilets jaunes. Ils étaient tous droitiers, ils ont tous perdu la main droite. Il travaillait à l'usine, il amarrait des bateaux, ils étaient plombier, étudiant ou apprenti chaudronnier. Un samedi de manifestation, leur main a été arrachée par une grenade bourrée de TNT, et leur vie n'a plus jamais été la même. Chacun a raconté son histoire à l'auteure, qui en a fait un choeur.
Parce que c'est une seule et même histoire, celle de manifestants démembrés alors qu'ils formaient un même corps.
Celle qui raconte cette histoire, c'est sa fille, Constance. Le père, c'est Jacques, jeune professeur d'italien passionné, qui aime l'opéra, la littérature et les antiquaires. Ce qu'il trouve en fuyant Nice en 1968 pour se mêler à l'effervescence parisienne, c'est la force d'être enfin lui-même, de se laisser aller à son désir pour les hommes. Il est parmi les premiers à mourir du sida au début des années 1990, elle est l'une des premières enfants à vivre en partie avec un couple d'hommes.Over the Rainbow est le roman d'un amour lointain mais toujours fiévreux, l'amour d'une fille grandie qui saisit de quel bois elle est faite:du bois de la liberté, celle d'être soi contre vents et marées.
À Saint-Flour, Emma est une jeune libraire dynamique, créatrice d'une association de défense de la librairie indépendante, le Cercle des derniers libraires.Victime d'un accident de vélo, Adrien Darcy n'est pas près de se remettre en selle. Mais quand le rédacteur en chef de La Montagne lui propose de mener l'enquête sur de mystérieux meurtres commis sur des libraires, le jeune homme, d'abord réticent, accepte de relever le défi.Premier indice:les trois victimes appartenaient au Cercle des derniers libraires. Qui se cache derrière cette association? Qui lui en veut au point d'en supprimer ses membres? C'est ce que Darcy compte bien découvrir!
Année scolaire 2015-2016, une station balnéaire dans le sud-est de la France. Un concours de mannequins annonce une étape de sa tournée régionale dans cette ville qui ne s'anime d'ordinaire qu'à l'arrivée des touristes en été.
Garance Sollogoub, la fille d'une professeure de danse, est d'ores et déjà donnée favorite. Elle attire l'attention d'une bande d'adolescents plus âgés, les plus populaires, ceux avec lesquels elle a toujours rêvé de traîner. Pour se faire accepter d'eux, elle va devoir consentir à quelques sacrifices. En échange, ils vont lui offrir trois choses : l'ennui, le sentiment d'appartenance et la férocité de la meute. Quelques mois plus tard, Garance disparaît.
Pamina habite en montagne avec son compagnon Nils. Elle se sait entourée par un clan de cerfs qui lui demeurent mystérieux, jusqu'au jour où Léo, un photographe animalier, lui propose de les guetter ensemble. Tandis qu'elle s'initie à la vie du clan, affrontant la neige et le givre avec pour seul équipement un filet de camouflage, une paire de jumelles et des carnets, elle raconte sa peur de la nuit, les futaies sous la lune, la magie de l'inconnu et le plaisir d'attendre, incognito, l'apparition des cerfs. Mais Pamina découvre un monde plus cruel que celui du règne animal, celui des hommes, car un massacre se fomente...
Un roman qui se lit comme un thriller, plein de poésie, de chagrin et de colère, sur la disparition de la beauté dans la nature et les ravages que l'homme y opère.
Tout courait vers le froid, vers la violence, vers la mort. Tout filait vers l'été, vers la paix, vers la vie. Tournant, tournoyant sans fin, le Manège poursuivait sa ronde.Fils d'un musulman d'Égypte et d'une chrétienne libanaise, petit-fils d'un troubadour, Omar-Jo est un enfant heureux. Mais il habite Beyrouth où, en 1987, les hommes se font la guerre.Un beau dimanche ensoleillé, devant la porte de sa maison... l'explosion. Assourdissante, meurtrière, elle lui arrache plus que la vie. Ses parents. Son bras.Pourtant, l'enfant qui quitte le Liban revendique l'espoir et l'imaginaire. À Paris, il rencontre Maxime, le forain au manège usé par le temps et la mélancolie de son propriétaire. Omar-Jo rendra alors toute leur magie aux chevaux de bois, comme il insufflera à Maxime la force nécessaire au rêve et au bonheur, à la jeunesse et à l'amour.
Depuis des années, on entend grogner la révolte sur le Vieux Continent. Quand soudain, un violent orage éclate. Une femme se lève parmi la foule.
Munich, novembre 2023, une manifestation populaire. Aurore Henri se saisit d'un pavé et le lance au visage d'un chef d'État. Derrière son regard bleu magnétique, une volonté d'acier, un espoir fou : guérir les hommes de leurs tendances destructrices, bâtir une société nouvelle où régneraient la paix et l'harmonie.
Diane Ducret nous livre une vision infiniment romanesque d'un Occident qui sombre dans le chaos et trouve son nouveau guide en une femme à l'ambition démesurée.
Un homme soumet ses deux filles à toutes les brimades et les humiliations. Les tenir en laisse, les forcer à marcher à quatre pattes, les frapper avec des objets, leur promettre d'abuser d'elles, un jour... Sans que la mère s'interpose jamais. Viol suspendu, inceste latent. Personne ne s'étonnera si l'une d'entre elles, devenue adulte, finit par mordre.Chienne est l'histoire de cette jeune femme en morceaux qui, s'appuyant sur les pouvoirs de la littérature, se bat pour retrouver un corps et une parole.
Lors d'un exposé en cours d'histoire sur les premiers autodafés nazis, Livio, 17 ans, retrace l'incroyable parcours de Magnus Hirschfeld, ce médecin juif allemand qui lutta pour l'égalité hommes-femmes et les droits des homosexuels dès le début du XXe siècle. Homosexuel, c'est précisément le mot que n'arrive pas à prononcer Livio : ni devant son amie Camille, dont il voit bien qu'elle est amoureuse de lui, ni devant ses parents. Magnus Hirschfeld pourrait-il parler pour lui ? Sous le regard interdit des élèves de sa classe, Livio accomplit alors ce qui ressemble à un coming out.
À un siècle de distance, est-il possible que le médecin et le lycéen se heurtent à la même condamnation ?
«Paupières closes coupées au canif, lèvres parfaitement dessinées, l'air imperturbable. Royal même. Au début, elle a cru qu'il lui plaisait, ce petit. Seulement voilà, cinq mois plus tard, elle a changé d'avis. Ça arrive à tout le monde, non? Elle voudrait le rapporter à la maternité.»Que fait cette tache, noire, dans le cou de son bébé? On dirait qu'elle s'étend, pieds, mains, bras, visage. Mais pourquoi sa peau se met-elle à foncer? Ce deuxième enfant ne ressemble pas du tout à celui qu'elle attendait. Aucun doute, il y a un loup quelque part.D'une écriture aussi moderne qu'acérée, Amélie Cordonnier met en scène une femme paniquée à l'idée de ne pas réussir à aimer son enfant, et dont l'affolement devient de plus en plus inquiétant.
Peut-on rassembler ceux que l'histoire a dispersés ? Blanche, rwandaise, vit à Bordeaux après avoir fui le génocide des Tutsi de 1994. Elle a construit sa vie en France, avec son mari et leur fils Stokely. Mais après des années d'exil, quand elle rend visite à sa mère, Immaculata, la mémoire douloureuse refait surface. Celle qui est restée et celle qui est partie pourront-elles se pardonner ? Stokely, lui, pris entre deux pays, veut comprendre d'où il vient. Ode aux femmes persévérantes et à la transmission, ce roman mêle les voix de trois générations qui tentent de renouer des liens brisés et de trouver leur place dans le monde d'aujourd'hui.
« Faut se calmer, essayer d'être ce qu'on est c'est-à-dire pas grand-chose. Mettre tout ça à peu près en ordre, déjà, déjà ce serait pas mal. Tout sera dans le bon ordre à partir de là, et dans le bonheur peut-être un jour. Et puis je vais essayer d'être polie. Précise, logique et claire pour une fois. »
L'île est le sommet émergé d'un vieux volcan sous-marin. Il s'est éteint il y a des millénaires. La lave a bouché l'orifice de sa cheminée. Comme il se trouvait à fleur d'eau, les coraux l'ont vite colonisé.
En 1761, un navire français transportant une cargaison clandestine d'esclaves s'échoue sur une île perdue de l'océan Indien. Blancs et Noirs devront cohabiter pour survivre jusqu'au départ, sur un bateau de fortune, de l'équipage blanc, jurant de revenir. Quinze ans plus tard, il ne reste que huit survivants. Que s'est-il passé sur l'île ? Pourquoi la France les a-t-elle abandonnés ? Comment cet épisode a-t-il ébranlé les consciences au point de déclencher le combat des Lumières pour l'abolition de l'esclavage?
Ce livre est fondé sur des faits réels historiques mis à jour par Max Guérout.