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Gallimard
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Conférences d'introduction à la psychanalyse
Sigmund Freud
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 1 Septembre 2001
- 9782070731084
Au cours des années 1915-1917 Freud prononce à l'Université de Vienne vingt-huit conférences destinées à un public «profane» afin d'introduire ses auditeurs à la «jeune science» qu'est la psychanalyse. Il y déploie un rare talent de pédagogue, avançant pas à pas, anticipant les objections (les contradicteurs d'hier sont encore ceux d'aujourd'hui), recourant à des images concrètes qui rendent les développements théoriques plus accessibles. Sa démarche est progressive. Elle n'est pas celle d'un maître d'école, soucieux d'endoctriner. Elle est celle d'un éveilleur. Les Conférences d'introduction, qui connurent à travers le monde un immense succès, paraissent souffrir aujourd'hui d'un relatif discrédit : «Élémentaire, bon pour les lycéens !» prétendent ceux qui croient tout connaître de la psychanalyse. Rien de plus faux. N'est-il pas nécessaire à chacun - psychanalystes inclus - d'être encore et encore introduit à la psychanalyse, bref de demeurer «profane» face à une terre étrangère que personne ne saurait s'approprier ? Cette traduction nouvelle, qui s'imposait, invite à lire Freud pour la première fois. Mieux encore : à entendre sa voix.
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Correspondance / Journal d'une année (1912-1913) : (1912-1936)
Lou Andréas-Salomé, Sigmund Freud
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 9 Décembre 1970
- 9782070270033
Cette Correspondance commence avec l'arrivée à Vienne, en 1912, de Lou Andreas-Salomé, venue s'initier à la psychanalyse ; elle se poursuit pendant un quart de siècle, jusqu'à sa mort. On trouvera, avec cette correspondance, le Journal qu'a tenu Lou pendant l'année décisive où la rencontre avec Freud fait tourner son destin. Ce document, réfracté par une sensibilité extraordinairement réceptive et marqué de la présence de Rilke, est aussi un précieux témoignage sur un moment capital de l'histoire de la psychanalyse ; pour la première fois, nous pénétrons dans le cercle de Freud. Le Journal - un cahier de cuir rouge - commence par ces mots d'écolière : «Aujourd'hui, ouverture des cours de Freud.» Mais cette écolière de cinquante ans, avide de se «consacrer, dans tous les sens du mot, à la cause», et qui a le privilège d'assister aux fameuses réunions du mercredi, se révèle vite, comme le lui dit Freud, non sans humour, une «compreneuse» par excellence. Chaque nouvel apport du maître, chaque contribution des pionniers - Ferenczi, Tausk - et des dissidents, plus tard les malades qu'elle traitera, sont, pour son intelligence inventive et baroque, l'occasion, sans cesse inspirée, de se saisir de tout ce qui lui apporte la découverte de ce nouveau monde qu'elle a pressenti longtemps avant de s'y accomplir.
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Éros aux mille et un visages : La sexualité humaine en quête de solutions
Joyce Mcdougall
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 24 Septembre 1996
- 9782070745791
Nos vies seraient assurément plus simples - mais aussi plus pauvres - si notre sexualité était comme chez l'animal réductible à un instinct préformé qui connaît son objet, sa finalité, ses modes de satisfaction. Comme nous serions plus assurés si notre sexe anatomique garantissait notre identité sexuelle. Or le polymorphisme et la persistance de la sexualité infantile antérieure à la maturation des organes génitaux, la bisexualité psychique, les conflits d'identification, l'existence de cet énigmatique X nommé libido, capable de migrer là où on l'attend le moins, compliquent sérieusement le tableau. Éros ne nous laisse pas en paix, au point que Joyce McDougall peut ouvrir son livre avec cette affirmation : «La sexualité humaine est essentiellement traumatique.» Ce sont les multiples visages d'Éros que l'auteur scrute avec le talent qu'on lui connaît, renouvelant, entre autres, au cours de son exploration, nos vues sur la féminité et l'homosexualité féminine, sur les perversions et l'addiction, ou encore sur les diverses formes des éclosions psychosomatiques. L'étendue et la fraîcheur de l'expérience clinique, ici largement convoquée, font du lecteur un compagnon de ce que Joyce McDougall aime appeler le «voyage psychanalytique.»
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Lectures et portraits
Donald Woods Winnicott
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 15 Mars 2012
- 9782070134359
Entre 1948 et 1969, D.
W. Winnicott a rédigée de multiples critiques de livres, des hommages, des notices nécrologiques, en particulier d'élèves de Freud ou de son traducteur anglais. De cette somme de notes, reclassées selon un rythme nouveau, non chronologique mais thématique, se dégage un portrait en creux extrêmement vivant de Winnicott lui-même, qui se révèle au détour de chaque page. On y découvre aussi à quel point, en Grande-Bretagne, la Seconde guerre mondiale aura marqué la psychanalyse, qu'il s'agisse de l'étude de l'impact psychologique de l'évacuation forcée des enfants des villes vers les campagnes ou de l'accueil dans ce pays de nombreux analystes, autrichiens en particulier, fuyant le nazisme.
Pour faciliter la lecture de l'ouvrage, un appareil critique historique et des notices rédigées par Michel Gribinski viennent éclairer le lecteur sur les auteurs et les personnages évoqués par Winnicott, souvent peu connus en France. Ce recueil alerte, qui allie humour, franc-parler et profondeur de la réflexion, et d'une grande facilité de lecture, touche un lectorat bien au-delà des cercles de l'analyse.
Et certaines positions de Winnicott, comme son rejet, sans appel mais brillamment motivé, des théories comportementalistes, restent d'une remarquable actualité.
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Des histoires chiffonnées ; 1938-2018
Yann Diener
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 13 Juin 2019
- 9782072851186
Au retour d'un voyage à Vienne début 2018 - c'est-à-dire au lendemain du retour de l'extrême droite au pouvoir en Autriche -, Yann Diener écrit un texte intitulé «Vienne, toujours freudienne?» pour la chronique qu'il tient dans Charlie Hebdo. Ce texte l'incite à réunir les chroniques dans lesquelles il traitait déjà du concept de répétition. Comme ces chroniques, les chapitres qui les prolongent ici obéissent à l'exigence d'articuler des concepts de la psychanalyse à des questions politiques, pour pouvoir repérer les plis d'une Histoire chiffonnée. Chiffonnée, comme disait le «petit Hans» à propos de sa girafe ; chiffonnée, comme l'histoire même de ce livre (Yann Diener a en effet pris la suite de la chronique que tenait Elsa Cayat jusqu'à sa mort dans l'attentat du 7 janvier 2015). Mais la connotation négative du mot - qu'est-ce qui te chiffonne? - cède ici la place à une conceptualisation progressive, d'un pli à l'autre.
Le chiffonné, qui n'a pas encore beaucoup attiré l'attention des analystes, est un objet théorique qui vient du champ de la physique autant que du rêve d'un jeune garçon de cinq ans vivant à Vienne au début du XXe siècle.
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Huit études sur la mémoire et ses troubles
Sigmund Freud
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 17 Mai 2010
- 9782070122059
Si Freud n'a pas construit à proprement parler une théorie de la mémoire, c'est sans doute parce que toute son oeuvre, des Études sur l'hystérie à L'homme Moïse, en passant par L'interprétation du rêve et Au-delà du principe de plaisir, ne traite que de la mémoire et de ses défaillances - oublis des noms propres, impressions de « déjà-vu », répétition prenant la place de la remémoration, amnésie infantile..
Comment rendre compte de la complexité de la mémoire humaine, de ses lacunes et de ses troubles, sinon en affirmant l'existence de différents « systèmes mnésiques », autrement dit de plusieurs mémoires ? Comment l'éphémère et l'indestructible peuvent-ils aller de pair ?
Ce volume contient les textes suivants :
- Sur le mécanisme psychique de la propension à l'oubli.
- Un trouble de mémoire surt l'Acropole.
- Sur la fausse reconnaissance (« déjà raconté ») pendant le travail psychanalytique.
- Sur les souvenirs-écrans.
- Éphémère destinée.
- Note sur le « bloc-notes magique ».
- Remémoration, répétition et perlaboration.
- Constructions en analyse.
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Paroles d'hommes
Jacques André
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 12 Janvier 2012
- 9782070127849
«Le monde me paraît moins sûr. Pierre a perdu sa tranquillité. Le monde est devenu une terre étrangère. Il se découvre en homme inquiet, lui dont la qualité consistait jusque-là à exercer auprès de ses proches une présence rassurante. Ma mère est morte... il lui arrive de répéter ces mots à haute voix, comme une annonce venue d'ailleurs qui le laisserait incrédule. Sa mère est morte à un âge, un grand âge, où la mort n'est pas un événement. Lors de sa dernière visite, la veille, il l'avait trouvée mal en point. Et pourtant sa surprise avait été totale, un coup sur la tête assené par-derrière. Le téléphone lui apprenant la nouvelle était tombé de ses mains, et lui-même n'avait dû qu'au sofa qui se trouvait là de ne pas s'effondrer plus bas. Pierre n'est pas menacé par l'effondrement, celui que Winnicott décrit dans les configurations borderline. Mais quelque chose en lui s'en approche, une terre sur laquelle on ne sait plus marcher, une perte de substance, quelque chose qui n'arrive pas à se mettre au passé. Le monde est moins sûr.» Jacques André.
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Le normal et le pathologique chez l'enfant : estimations du développement
Anna Freud
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 27 Mars 1968
- 9782070270026
Freud a mis au jour chez l'adulte la névrose infantile. Mais qu'est-ce que la névrose de l'enfant ? Faut-il voir dans tous les troubles, souvent transitoires, de son comportement le signe d'une organisation proprement pathologique ? La psychanalyse a-t-elle quelque chose à nous enseigner sur la formation de la personnalité de tout enfant ? L'observation et le traitement d'enfants perturbés renouvellent-ils notre idée de la normalité ? C'est de ces questions de profane, trop souvent négligées par la psychanalyse, que part l'ouvrage d'Anna Freud. Elle nous montre, en s'appuyant sur son travail de clinicienne poursuivi pendant quarante ans, à quel point les critères établis par une psychopathologie de l'adulte deviennent inadéquats (par exemple, des actes délictueux chez l'enfant ne font pas un déliquant), à quel point aussi le champ des troubles infantiles déborde, en variété et en extension, les catégories traditionnelles de névrose, psychose et perversion. Il faut donc faire intervenir d'autres critères, et Anna Freud, en se référant sans cesse à l'observation directe ou analytique, les trouve principalement dans les «inégalités des lignes de développement». On verra que ce qu'on appelle son point de vue génétique est plus complexe et nuancé que ne le supposent généralement aussi bien disciples que détracteurs.
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Plaidoyer pour une certaine anormalité
Joyce Mcdougall
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 17 Mai 1978
- 9782070299447
A ceux, aujourd'hui nombreux, qui ne voient dans la psychanalyse que la forme moderne de l'effort pour " normaliser " toute expression déviante.
Ce livre apporte une double réponse. d'une part, il existe une " suradaptation " à la réalité dont seule l'expérience analytique révèle la misère psychique sous-jacente. d'autre part, les " déviations " les plus aberrantes témoignent. quand on parvient à en reconstruire le scénario inconscient, d'une créativité remarquable. s'il est rare d'entendre des psychanalystes plaider pour une certaine anormalité.
C'est qu'il est rare aussi d'en rencontrer qui consentent à mettre en question, au-delà même de leur savoir et de leur méthode, leur identité d'analyste. or c'est aux " cas " qui ébranlent celle-ci que s'intéresse plus particulièrement joyce mcdougall : les patients qui, pour être différents du " bon névrosé classique", sont trop rapidement étiquetés comme caractériels, pervers, narcissiques, psychosomatiques.
En fait, pour peu qu'on sache aller au-devant de leur souffrance, ils portent l'analyste aux limites de l'analysable, du représentable, du narrable. c'est sur ce terrain, oú il faut sans cesse inventer pour comprendre, que nous conduit l'auteur, avec une exceptionnelle liberté de pensée et de style.
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Les premiers psychanalystes Tome 2 : Minutes de la société psychanalytique de Vienne ; 1908-1910
Collectif
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 2 Février 1978
- 9782070297924
En 1908, la première «société psychanalytique» est officiellement fondée, à Vienne. Mais c'est depuis 1902 que quelques hommes ont pris l'habitude, et le goût, de se réunir chaque semaine au domicile de Freud : les fameuses «séances du Mercredi soir». À partir de 1906, le jeune Otto Rank est chargé d'établir le compte rendu détaillé de ces séances : ce sont les Minutes, soigneusement conservées par Freud, puis par Paul Federn. La métaphore, aujourd'hui si usée, de pionniers de la psychanalyse retrouve ici sa saveur, et le mot, aujourd'hui si généreusement distribué, de séminaire, sa raison d'être. Sous la direction ferme et discrète de Freud, un groupe assez hétérogène de médecins, d'éducateurs, d'écrivains s'avance, avec un mélange d'enthousiasme et de réticence, dans un territoire pour eux à peine défriché et aux frontières encore mal définies. Aussi les questions abordées sont-elles très diverses : troubles de la sexualité, étiologie des névroses, inceste ; mais les exposés suivis d'une discussion - à laquelle chaque participant est tenu de contribuer - peuvent aussi porter sur des oeuvres littéraires ou même être l'occasion d'aveux et de souvenirs personnels. C'est véritablement au lieu d'origine de ce qui deviendra le mouvement psychanalytique que nous sommes conviés. Car si, en ce début du siècle, la chose analytique ne pouvait qu'être identifiée à la recherche longtemps menée en solitaire par Freud, la cause, elle, demandait à être non seulement soutenue, mais mise à l'épreuve en chacun des intéressés.
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éloge du visible ; fondements imaginaires de la science
Jean Clair
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 24 Octobre 1996
- 9782070746750
Intelligere et eligere sont proches dans la langue. Choix dans le fouillis du visible, la distinction est compréhension et beauté. Intelligence et élégance ont partie liée. Voir, comprendre, distinguer sont une même chose. Le vieux mot français de mire, pour dire le médecin, atteste encore l'affinité entre l'art de l'artiste, qui produit des choses «admirables», et le savoir du savant, qui regarde et qui garde. La science et l'art prennent soin du monde.Dans ce dialogue entre l'art et la science, la psychanalyse, prise entre le verbe et l'image, joue un rôle majeur. Elle n'est pas seulement contemporaine de Bocklin et de Klinger. Questionnant un corpus iconographique particulier pour valider sa démarche, de Moïse à Léonard de Vinci, se voulant à l'occasion, dans la Traumdeutung, une «science» de l'image, elle est aussi l'héritière du Symbolisme, et peut-être sa prisonnière.Rappelant les privilèges de ce que Goethe appelait Die Welt des Auges, cette suite d'essais se développe comme un plaidoyer pour une science romantique.
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Correspondance : (1907-1925)
Karl Abraham, Sigmund Freud
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 25 Mai 2006
- 9782070742516
Avec cette nouvelle édition d'une correspondance enfin complète, c'est véritablement un nouveau livre qui est proposé au lecteur. L'année 1907, où commence cette Correspondance, est pour Freud une année capitale : elle marque la fin de son isolement, le début de ce qui allait devenir le mouvement psychanalytique. Abraham joue un rôle de premier plan au sein de ce mouvement dont la finalité est double : d'une part, propager la science psychanalytique déjà assurée de ses principes mais qui ne cesse de conquérir de nouveaux domaines - d'où l'importance des publications, de l'enseignement, de la création des sociétés locales ; d'autre part, maintenir la cohésion du groupe tout en favorisant la recherche individuelle, dans un champ qui, plus que tout autre, exclut le critère du «bon sens». Tâche difficile, qui suppose plus d'une révision déchirante et à laquelle excelle Abraham, souvent plus lucide que Freud à reconnaître, chez un Jung ou un Rank, la déviation naissante. Document historique de premier ordre, la Correspondance Freud - Abraham est aussi une discussion scientifique riche, précise, un dialogue psychanalytique, à la fois sérieux et enthousiaste, que suscite une occasion toujours renouvelée : un traitement en cours, une hypothèse théorique, un projet de revue ou même - mais, cette fois, Freud est réticent - un projet de film. En Abraham, Freud sut d'emblée qu'il avait trouvé un disciple qui ne serait pas un fils - soumis ou rebelle - mais un maître à son tour.
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Les premiers psychanalystes : Minutes de la Société psychanalytique de Vienne-1912-1918
Collectifs
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 24 Novembre 1983
- 9782070700271
En 1908, la première «société psychanalytique» est officiellement fondée, à Vienne. Mais c'est depuis 1902 que quelques hommes ont pris l'habitude, et le goût, de se réunir chaque semaine au domicile de Freud : les fameuses «séances du Mercredi soir». À partir de 1906, le jeune Otto Rank est chargé d'établir le compte rendu détaillé de ces séances : ce sont les Minutes, soigneusement conservées par Freud, puis par Paul Federn. La métaphore, aujourd'hui si usée, de pionniers de la psychanalyse retrouve ici sa saveur, et le mot, aujourd'hui si généreusement distribué, de séminaire, sa raison d'être. Sous la direction ferme et discrète de Freud, un groupe assez hétérogène de médecins, d'éducateurs, d'écrivains s'avance, avec un mélange d'enthousiasme et de réticence, dans un territoire pour eux à peine défriché et aux frontières encore mal définies. Aussi les questions abordées sont-elles très diverses : troubles de la sexualité, étiologie des névroses, inceste ; mais les exposés suivis d'une discussion - à laquelle chaque participant est tenu de contribuer - peuvent aussi porter sur des oeuvres littéraires ou même être l'occasion d'aveux et de souvenirs personnels. C'est véritablement au lieu d'origine de ce qui deviendra le mouvement psychanalytique que nous sommes conviés. Car si, en ce début du siècle, la chose analytique ne pouvait qu'être identifiée à la recherche longtemps menée en solitaire par Freud, la cause, elle, demandait à être non seulement soutenue, mais mise à l'épreuve en chacun des intéressés.
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Les premiers psychanalystes Tome 1 : Minutes de la société psychanalytique de Vienne ; 1906-1908
Collectif
- Gallimard
- Connaissance De L'inconscient
- 6 Mai 1976
- 9782070293681
En 1908, la première «société psychanalytique» est officiellement fondée, à Vienne. Mais c'est depuis 1902 que quelques hommes ont pris l'habitude, et le goût, de se réunir chaque semaine au domicile de Freud : les fameuses «séances du Mercredi soir». À partir de 1906, le jeune Otto Rank est chargé d'établir le compte rendu détaillé de ces séances : ce sont les Minutes, soigneusement conservées par Freud, puis par Paul Federn. La métaphore, aujourd'hui si usée, de pionniers de la psychanalyse retrouve ici sa saveur, et le mot, aujourd'hui si généreusement distribué, de séminaire, sa raison d'être. Sous la direction ferme et discrète de Freud, un groupe assez hétérogène de médecins, d'éducateurs, d'écrivains s'avance, avec un mélange d'enthousiasme et de réticence, dans un territoire pour eux à peine défriché et aux frontières encore mal définies. Aussi les questions abordées sont-elles très diverses : troubles de la sexualité, étiologie des névroses, inceste ; mais les exposés suivis d'une discussion - à laquelle chaque participant est tenu de contribuer - peuvent aussi porter sur des oeuvres littéraires ou même être l'occasion d'aveux et de souvenirs personnels. C'est véritablement au lieu d'origine de ce qui deviendra le mouvement psychanalytique que nous sommes conviés. Car si, en ce début du siècle, la chose analytique ne pouvait qu'être identifiée à la recherche longtemps menée en solitaire par Freud, la cause, elle, demandait à être non seulement soutenue, mais mise à l'épreuve en chacun des intéressés.