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La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives. Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville... Un roman envoûtant sur la corruption de l'innocence, l'histoire d'un coeur simple sacrifié au bûcher du génie.
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«Les Lettres à un jeune poète sont tout autant des lettres écrites par un jeune poète - Rilke a vingt-sept ans lorsqu'il répond pour la première fois, trente-deux ans lorsqu'il écrit la dernière lettre publiée - à un jeune homme dont la figure précise reste dans l'ombre de sorte qu'il devient, pour ainsi dire, l'éponyme, moins d'un âge, que d'une période de la vie, définie par un type de dilemmes. La force de ces lettres et leur très vaste lectorat tient d'abord à ceci que ce qu'on lit dans les réponses de Rilke prend un tour quasi universel en même temps qu'il y a suffisamment d'indications particulières pour ancrer la personne de Franz Kappus dans une réalité individuelle. C'est que ce dernier traverse ce moment inévitable, mais irréductiblement singulier dans l'expérience, au cours duquel chacun s'efforce de passer vers le monde adulte et de parvenir à être enfin vraiment soi-même:Ne vous laissez pas troubler dans votre solitude par le fait que quelque chose en vous cherche à s'en évader. C'est précisément ce désir qui, pourvu que vous en tiriez parti calmement, à la façon d'un outil, et sans vous laisser dominer par lui, peut vous aider à étendre votre solitude à de vastes domaines [...]. Mais l'apprentissage est toujours une période longue et close... Par la suite, Kappus a voulu, avec beaucoup de justesse et d'exactitude dans la reconnaissance, rendre hommage à celui qui, à ce moment-là, lui a permis d'accomplir ce passage.» Marc B. de Launay.
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Le roman, publié en 1925, raconte la journée d'une femme élégante de Londres, en mêlant impressions présentes et souvenirs, personnages surgis du passé, comme un ancien amour, ou membres de sa famille et de son entourage. Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, le mouvement et l'immobilité. La qualité la plus importante du livre est d'être un roman poétique, porté par la musique d'une phrase chantante et comme ailée. Les impressions y deviennent des aventures. C'est pourquoi c'est peut-être le chef-d'oeuvre de l'auteur - la plus grande romancière anglaise du XXe siècle.
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Un visage appuyé contre le monde et autres poèmes
Hélène Dorion
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 20 Février 2025
- 9782073098153
Ce volume donnera à mieux connaître l'oeuvre vaste d'Hélène Dorion, poète québécoise de haute réputation, en réunissant quatre de ses recueils précédant Mes forêts, tous parus entre 1990 et 2000 : Un visage appuyé contre le monde ; Sans bord, sans bout du monde ; Les murs de la grotte et Fenêtres du temps. Sensible, comme toute la poésie du Québec, à la puissante prégnance du monde naturel, l'oeuvre d'Hélène Dorion explore plus constamment encore, entre inquiétude et ferveur, le lien entre l'intimité et l'universel, faisant leur part aux sentiments amoureux, aux doutes et aux joies existentiels, comme aussi à la traversée des lieux, villes et paysages.
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Une merveilleuse arithmétique de la distance : Poèmes 1987-1992
Audre Lorde
- Gallimard
- L'Imaginaire
- 17 Avril 2025
- 9782073038944
«Noire, lesbienne, mère, guerrière, poétesse», c'est ainsi que se présentait Audre Lorde (1934-1992), grande poétesse militante afro-américaine. Présentée ici dans une édition bilingue, cette Merveilleuse arithmétique de la distance exprime sans fard les différentes facettes d'une femme en mouvement, en quête de libération et de sororité. Parfois sensuels, érotiques, ses mots se font soudain politiques, échos des luttes sociales. Écrit pendant sa lutte contre un cancer du sein, ce recueil posthume est un condensé du souffle lumineux et de la force de la langue de l'autrice. Empreinte de mélancolie et de fureur, sa parole caresse autant qu'elle s'élève, telle une vague furieuse, plurielle et inspirante. Dans le poing brutal du défi l'avenir ne se fait pas attendre. Va te coucher avec nos mots fais-en des rêves choisis ceux que tu veux écris-nous un poème. Cet ouvrage se veut la somme d'un travail collectif : il a été traduit à quatre mains par Providence Garçon et Noémie Grunenwald, et est accompagné des textes lumineux d'Alice Diop, Fatou S., Kiyémis et Mélissa Laveaux.
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« Rien, en Poésie, ne s'achève. Tout est en route, à jamais.
En d'autres temps, d'autres termes, d'autres élans, la Poésie, comme l'amour, se réinvente par-delà toute prescription.
Ne sommes-nous pas, en premier lieu, des créatures éminemment poétiques ?
Venues on ne sait d'où, tendues vers quelle extrémité ? Pétries par le mystère d'un insaisissable destin ? Situées sur un parcours qui ne cesse de déboucher sur l'imaginaire ? Animées d'une existence qui nous maintient - comme l'arbre - entre terre et ciel, entre racines et créations, mémoires et fictions ?
La Poésie demeurera éternellement présente, à l'écoute de l'incommensurable Vie ».
Andrée Chedid.
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Secs, sans cavalier, les mots Et leur galop infatigable Quand Depuis le fond de l'étang, les étoiles Régissent une vie. «Ariel, génie de l'air de La Tempête, de Shakespeare, est aussi le nom du cheval blanc que montait à l'aube dans le Devon, en Angleterre, l'un des plus extraordinaires poètes du XX? siècle, Sylvia Plath, aux derniers mois de sa courte vie. Ariel, borne décisive marquant un avant et un après, parole intense jusqu'à la rage parfois, question de vie ou de mort. Ariel, jusqu'au bout, l'extrémité du dernier souffle.» Valérie Rouzeau.
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L'iris sauvage / meadowlands / averno
Louise Glück
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 16 Novembre 2023
- 9782072944130
Louise Glück compte depuis longtemps parmi les voix majeures de la poésie américaine contemporaine. Elle avait déjà publié douze recueils de poèmes et deux essais sur la poésie lorsqu'elle reçut le prix Nobel de littérature en 2020. Le lecteur découvrira grâce à ce volume rassemblant L'iris sauvage, Meadowlands et Averno, en version bilingue, comment depuis son premier livre, Firstborn, paru en 1968, la poète n'a eu de cesse de réinventer son art à chacun de ses recueils, conçus comme de véritables compositions polyphoniques. Une préface inédite de la traductrice et universitaire spécialiste de Glück en France, Marie Olivier, viendra éclairer cette oeuvre singulière, dont le lyrisme s'apparente à «une traversée et une mise à l'épreuve du corps, celui du texte, mais aussi le nôtre, fait de chair et de sang, [...] traversé par toute la gamme des émotions humaines, dans toute leur simplicité, leur fugacité, et leur profondeur.»
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Je suis un volcan criblé de météores
Etel Adnan
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 23 Novembre 2023
- 9782073042163
Si Etel Adnan, née en 1925 à Beyrouth et morte en 2021 à Paris, a tardivement rencontré une notoriété internationale comme peintre, elle a été dès sa jeunesse et sa vie durant une poétesse prolixe, engagée, aux voix multiples, car nourrie aux nombreuses cultures, langues et traditions dont elle est issue : fille d'un turc et d'une grecque, élevée à Beyrouth et éduquée en Français, elle s'installe longtemps aux États-Unis puis en France, et donc, franco-américano-libanaise, écrit en trois langues. Yves Michaud a composé pour en rendre compte une anthologie qui couvre une période de cinquante ans, de 1947 à 1997, et permet au lecteur de découvrir ce vaste continent poétique où s'énoncent les drames de l'histoire autant qu'une vision cosmique et une spiritualité athée. Vaste, libre et nomade, cette poésie s'affranchit de tout formalisme, de toutes les modes et impose une voix fervente et lucide, sans équivalent dans notre temps.
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«Est-ce le fil du langage qui retient le cerf-volant de ce que nous sommes ou est-ce l'envol du cerf-volant qui donne au fil sa tension particulière ? Reste que quelque chose tient et emporte jusqu'à faire apparaître une forme qui n'est pas plus de l'autre que de moi. Mais sûrement en deçà de ce qui s'expose. Ombre pour ombre.» Annie Le Brun.
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L'araignée pendue à un cil : 33 femmes surréalistes
Collectif
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 21 Novembre 2024
- 9782073022479
N'est-il pas temps, puisque nous fêtons les cent ans du début de l'aventure surréaliste, d'ajuster notre regard pour, derrière la légende dorée, en discerner la part manquante ? Par exemple, sur les portraits de groupe, dans les mémoires, les récits, l'exégèse, où sont les femmes ? Il y en eut pourtant beaucoup dans la galaxie surréaliste, non pas seulement comme objets idéalisés ou érotisés de l'inconscient masculin mais, poètes, peintres, photographes, en tant qu'actrices à part entière du mouvement, sans doute plus discrètes et plus autonomes mais non moins créatives. De Claude Cahun à Leonora Carrington, de Lise Deharme à Leonor Fini, Gisèle Prassinos, Bona de Mandiargues ou Joyce Mansour, pour ne citer que quelques-uns des noms les plus connus, elles ont contribué de façon singulière, par des poèmes, des proses, des aphorismes, des correspondances, à l'invention du surréalisme.
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Le ciel brule/tentative de jalousie
Marina Tsvétaïéva
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 26 Octobre 1999
- 9782070403608
Il est des talents si impétueux que les événements les plus dévastateurs de l'histoire ne peuvent les étouffer. Admirée et aimée par Pasternak, Rilke et Mandelstam, Tsvétaïéva fait l'objet aujourd'hui d'un véritable culte en Russie. Entre révolte et impossible espoir, la singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde en effet toute sa charge libératrice. «Jamais, comme l'affirma Joseph Brodsky, une voix plus passionnée n'a retenti dans la poésie russe du XX? siècle.» L'ensemble présenté ici comporte Le ciel brûle (soit les poèmes de jeunesse datant des années 1910-1923) et Tentative de jalousie, qui réunit tous les grands chants de la maturité (1924-1939). Ce large choix de textes, où se mêlent à l'infini tendresse et paroxysme, donne au lecteur l'image la plus juste possible du lyrisme expressionniste de Tsvétaïéva, dont l'oeuvre tout entière apparaît comme une extraordinaire leçon de vie.
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La Mort de C./Le Puritain passionné
Gabrielle Wittkop
- Gallimard
- L'Imaginaire
- 17 Avril 2025
- 9782073088314
«C. comme "chaos". Tumultueuse sa vie, tumultueuse sa mort. Mais l'histoire de C. et son caractère n'ont eux-mêmes que peu d'importance, la seule chose qui compte étant seulement C. face à sa mort, impliqué dans sa mort, dans une mort qui par hasard est la sienne, seuil, passage, départ.» Journaliste exilé à Bombay, la trentaine, C. est poursuivi par le drame, encore et encore. Vivant, C. semble déjà mort. Dans une rue infâme et sordide ou un bar louche au cours d'une rixe, autour de lui rôde l'infinité des possibles d'une seule et même fin pathétique. La mort de C. établit la radiographie d'un meurtre, vu sous tous les angles. Ce texte est suivi du Puritain passionné, où tigres et souvenirs s'entremêlent. Un texte miroir qui demande : «Qu'est-ce que la vie ?» Héritière revendiquée de Poe, de Bataille et de Sade, Gabrielle Wittkop (1920-2002) enchante par sa virtuosité baroque, sa liberté et son cynisme.
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Un soir d'hiver, Laure se rend chez des amis pour dîner. Une grève monstrueuse paralyse Paris. Dans les bouchons, sa voiture immobilisée, elle rêvasse. Demain elle emménage avec François : une nouvelle vie bien réglée, sécurisante... Dehors l'air est glacial. Laure autorise un auto-stoppeur égaré à monter à ses côtés. Son odeur la saisit, la droiture de son profil, la courbe de son oreille. C'est l'instant d'une rencontre dans une ville figée. Une passion les emporte, le temps d'une nuit, pour vivre et aimer. Dans le silence d'un habitacle, l'anonymat d'un troquet, d'un restaurant, ou à l'abri d'une chambre minable, cette chronique intime prend la forme d'un récit initiatique, qui nous porte vers un conte de fées sensoriel. Ici, les mots, à peine murmurés, disent l'amour fou.
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Oeuvres poétiques / blasons du corps féminin (choix) / rymes, de Pernette du Guillet
Louise Labé
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 22 Avril 1983
- 9782070322381
«Le présent recueil est formé de trois corpus poétiques : les oeuvres des deux femmes-poètes qui illustrent la poésie d'amour à un moment privilégié de la Renaissance lyonnaise (les années 1545-1555), et, en contrepoint, un choix de Blasons du Corps féminin. Le centre de ce livre devrait être, à nos yeux, les Poésies de Louise Labé, le plus court de ces trois corpus ; nous souhaitons montrer comment cette oeuvre brève et fulgurante tranche, par son originalité et son ton, sur cet ensemble, dont l'unité profonde reste pourtant celle d'un discours de l'amour, ou, plus exactement, de la relation des sexes. Nous faisons précéder l'oeuvre de Louise Labé des Rymes de Pernette du Guillet, publiées dix ans auparavant. Ces deux recueils sont donnés dans leur intégralité. Des Blasons du Corps, on ne donnera qu'un choix, sous forme de dossier.» Françoise Charpentier.
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«Il fallut seulement quelques gestes, la mode féminine actuelle prêtant à cette sorte de transformation. Le temps de remplacer sa jupe courte par un pantalon long, et Marion, fille de trente ans, redevint l'éphèbe éternel qu'elle était.» Dans L'ange et les pervers, roman de 1930 d'une belle modernité, nous suivons le parcours de Marion Hervin de Valdeclare, un personnage intersexe. D'abord maintenu·e dans l'ignorance de sa particularité physique, iel se construit tant bien que mal et finit par s'enfuir à Paris. C'est alors sous deux identités différentes, de femme et d'homme, que Marion mène une double vie... Lucie Delarue-Mardrus offre un tableau d'une liberté littéraire remarquable en donnant voix à cet «ange» coupé en deux. Conte, roman d'apprentissage, journal, le livre brouille les frontières entre genres et formes narratives et propose une réflexion novatrice sur la féminité, anticipant le constructivisme du Deuxième sexe de Beauvoir.
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Pour plus de lumière ; anthologie personnelle (1990-2012)
Charles Juliet
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 15 Octobre 2020
- 9782072894350
On ne présente pas Charles Juliet dont les neuf tomes de son Journal traduits dans le monde entier font un des écrivains majeurs de notre temps. Or si cet opus exceptionnel de même que 'des récits comme L'année de l'éveil ou Lambeaux ont fait sa notoriété et sa popularité, il n'en reste pas moins que la poésie est l'alpha et l'oméga de son oeuvre littéraire. C'est là en effet que l'on trouve de la façon la plus condensée, la plus incisive et la plus frappante l'expression de la quête lente et difficile qui est l'objet de tous ses livres, ce chemin de l'obscur vers la clarté fait de dépouillements et de dépassements successifs, de doutes surmontés et d'une volonté hors du commun de construire en soi une humanité délivrée. Chacun de ses très nombreux poèmes écrits au fil des jours, en marchant le plus souvent, est justement comme un pas gagné dans ce chemin de vie. Par ailleurs, comme pour tout le reste de son oeuvre, l'écriture poétique que s'invente Charles Juliet ne doit rien à personne, on peut même dire qu'elle est à rebours de toutes les formes poétiques de son temps, misant sur une nudité et une simplicité radicales, récusant toute intellectualité et tout effet formel. Impossible donc d'ignorer dans notre inventaire des grandes voix poétiques contemporaines ce parcours hors du commun. Charles Juliet a souhaité que soit repris pour la préface, comme ce fut le cas à l'occasion de la parution de Moisson chez POL, le texte La conquête dans l'obscur que Jean-Pierre Siméon a écrit sur son travail poétique. La présente anthologie a été entièrement constituée par le poète lui-même.
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Passage de l'Odéon : Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire à Paris dans l'entre-deux-guerres
Laure Murat
- Gallimard
- L'imaginaire
- 25 Avril 2024
- 9782073062116
«Indiscutablement, c'est un grand bonheur que de rendre à nouveau hommage à Adrienne Monnier et Sylvia Beach, avec lesquelles j'étais, comme on dit au Québec, "tombée en amour" il y a deux décennies. Me réimmerger dans leur monde n'a fait que confirmer ce sentiment inaltéré pour deux libraires intrépides, articulées, drôles, énergiques, sans peur ni reproche. Elles ont été mes héroïnes, elles le demeurent, intactes.» En 1915, Adrienne Monnier inaugure au 7, rue de l'Odéon une librairie-bibliothèque de prêt, La Maison des Amis des Livres, appelée à devenir le rendez-vous favori du Tout-Paris littéraire. En 1921, Sylvia Beach installe en face, au n°12, Shakespeare and Company. L'«Odéonie» va constituer l'un des foyers les plus actifs de la vie culturelle de l'entre-deux-guerres, dont la renommée franchira les frontières de la France avec la parution d'Ulysse de James Joyce, édité en 1922 par Sylvia Beach, puis traduit en français en 1929 grâce à Adrienne Monnier. Un lieu mythique de partage et de rencontres pour Aragon, Gide, Sarraute, Breton, Fargue, Beauvoir, Leduc, Stein, Toklas, Hemingway. Dans un Paris agité de passions et fou de livres, Laure Murat nous entraîne dans un récit vivant, sur les pas de deux libraires hors du commun, sans lesquelles notre paysage littéraire serait aujourd'hui très différent.
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Lily Bart, orpheline ruinée, cherche désespérément à faire un beau mariage pour assurer sa position sociale. Cependant, difficile de naviguer dans les courants traîtres d'un monde fondé sur les apparences. Tiraillée entre son éducation futile et ses idéaux de liberté, d'amour et de grandeur, Lily évolue jusqu'à l'inévitable au milieu des bals somptueux, des dîners extravagants. Détruite par le scandale, minée par des dilemmes moraux, elle devient le symbole d'une vie violentée. À sa sortie en 1905, ce grand roman de moeurs a suscité la controverse mais a rencontré un succès immédiat. Situé dans la haute société new-yorkaise du XIX?, où seule compte la richesse affichée, La maison de liesse explore l'impact des normes sociales sur le destin des femmes. Dans cette nouvelle traduction, Edith Wharton est au sommet de son art, subtilement cynique et bouleversante.
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L'autre moitié du songe m'appartient
Alicia Gallienne
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 16 Septembre 2021
- 9782072950674
«La mort, l'amour, la vie, telle aurait pu être la devise de celle qui adorait la poésie d'Éluard. D'autant que la mort, contrairement à la plupart des poètes qui ne font que l'effleurer, Alicia Gallienne l'a tutoyée en son adolescence, jusqu'à l'affronter l'année de ses vingt ans, au petit matin du 24 décembre 1990. Ses poèmes sont ceux d'une irradiante jeune fille de dix-sept, dix-huit et dix-neuf ans, d'une jeune femme secrète qui aura vécu intensément un destin de comète. Pareil à ces étoiles qui brûlent à des années-lumière, et dont il nous reste le mystérieux souvenir, voici l'écho bouleversant de ses vives ténèbres et de ses fulgurances.» Sophie Nauleau.
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Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède
Selma Lagerlof
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior ; Textes Classiques
- 10 Octobre 2019
- 9782075129480
Tous les animaux de la ferme craignent les mauvais tours de Nils Holgersson... Las de ses méchancetés, un lutin transforme le garçon en une créature pas plus haute qu'une main ! Accroché au cou du grand jars, lepetit Nils rejoint bientôt un vol d'oies sauvages qui l'entraînent dans un extraordinaire voyage à travers la Suède.
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Marina Tsvétaïéva (1892-1941) est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands poètes du XXe siècle. Femme de tous les paradoxes, à la fois russe et universelle, prosaïque et sublime, elle commence très jeune à écrire et à publier. Prise dans la tourmente révolutionnaire après l'écrasement de l'Armée blanche dans laquelle son mari s'est engagé comme officier, elle vit un douloureux exil de dix-sept ans à Berlin, à Prague, puis à Paris. De retour dans son pays natal en 1939, elle se suicide deux ans plus tard.
Il est des talents si impétueux que les événements les plus dévastateurs de l'histoire ne sauraient les étouffer. Réduite à néant par la terreur stalinienne, Marina Tsvétaïéva ne cesse aujourd'hui de revivre et de rayonner. Cette « danseuse de l'âme », ainsi qu'elle se nommait, traverse, subit et transcende les malédictions de l'Histoire comme une comète fracassée. Par sa poésie, fulgurante, rétive et exaltée, elle fraternise d'emblée avec toutes les victimes. La singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde aujourd'hui toute sa charge libératrice.
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Avec l'invention d'une étonnante narration collective, d'un «Nous» choral en hommage à la poétesse Sappho, ce «roman» nous plonge dans la vie intellectuelle du début du XX? siècle aux côtés de figures amies de l'Imaginaire : Natalie Barney, Renée Vivien, Romaine Brooks, Gertrude Stein, Virginia Woolf, Sarah Bernhardt, Isadora Duncan, Lina Poletti, Eleonora Duse, Colette. Rassemblés en bouquet, les fragments présentés ici nous portent à travers l'Histoire et tissent des liens entre les destins d'écrivaines, peintres et artistes qui ont toutes cherché à atteindre leur moi véritable et à résister à l'oppression. Ce livre, sensible au désir lesbien et à celui d'être ensemble, surprend et défie toutes les catégories : il est à la fois biographie, roman, portrait, manifeste, récit expérimental...
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Les planches courbes ; ce qui fut sans lumiere ; de la vie errante
Yves Bonnefoy
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 8 Octobre 2015
- 9782070466559
L'oeuvre poétique d'Yves Bonnefoy, désormais publiée en Poésie/Gallimard, regroupe, sous les intitulés de «Poèmes» et de «L'heure présente», les recueils initiaux et les derniers en date, les livres de la maturité (La Vie errante, Ce qui fut sans lumière et Les Planches courbes) demeurant jusqu'ici en éditions séparées. En rassemblant ces trois titres en un seul volume, c'est tout le parcours d'Yves Bonnefoy qui se trouve ainsi ré-architecturé, révélant ses lignes de force mais aussi ses contrepoints et ses nuances. D'un état du monde «dévasté par le langage», le poète entreprend d'affronter ce désordre extrême à partir de la simplicité des choses afin de modifier le regard qu'on porte sur elles en allant à la rencontre de ce qui, déjà, cherche un affranchissement. Car il y a chez Yves Bonnefoy une ferveur et un courage qui refusent de céder aux modes et à l'avilissement généralisé du langage. Sa parole sait magistralement faire place au sens et au chant qui s'élève. Elle est à la fois affirmée et fragile, inquiète et souveraine.