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Des Femmes
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Antoinette Fouque, une pionnière de la libération des femmes
Julia Pietri
- Des femmes
- Biographie
- 7 Mars 2024
- 9782721013040
Une plongée ludique et instructive dans la pensée et l'action d'Antoinette Fouque (1936-2014), une figure incontournable du Mouvement de libération des femmes en France. Cet ouvrage illustré pétille autant que les idées d'Antoinette Fouque ! De la création de lieux, physiques et symboliques, pour les femmes à l'apport conceptuel de cette grande intellectuelle, Julia Pietri nous embarque pour un voyage à travers la lutte pour les droits des femmes menée par Antoinette Fouque. On y découvre son influence motrice incroyable à mi-chemin entre super-héroïne et femme d'action. Dès octobre 1968, dans la foulée du mouvement de Mai, Antoinette Fouque cofonde le Mouvement de libération des femmes (MLF) au sein duquel elle proposera par la suite une instance de réflexion autour de l'articulation « psychanalyse et politique » qui fait l'originalité de sa pensée au sein du féminisme. Elle lance des journaux engagés, une maison d'édition, des femmes, qui, avec ses premières parutions au printemps 1974, révolutionne un paysage éditorial dont les femmes sont les grandes absentes, grâce à un esprit d'innovation sans pareil et qui la conduira à créer en 1980 la première collection de livres audio pour adultes, la Bibliothèque des voix. D'autres espaces suivront, la librairie des femmes et la galerie des femmes. Sa volonté de mettre en lumière la force créatrice des femmes se traduit également par la publication en 2013, du premier « Dictionnaire universel des créatrices », un ouvrage devenu une base de données de référence. Sa contribution intellectuelle essentielle est également abordée dans cet ouvrage à travers quelques concepts phares de sa pensée, comme la « libido creandi » des femmes ou « la quatrième blessure narcissique ». Enfin, l'ouvrage aborde les conquêtes juridiques et politiques, françaises et internationales, d'Antoinette Fouque et du MLF, l'engagement de toute une vie.
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Pionnière du féminisme oriental, la vie passionnante de May Ziadé, grande poétesse libano-égyptienne.
Ayant grandi entre la Palestine et le Liban, Marie Ziadé immigre finalement au Caire avec sa famille. C'est là qu'elle choisit, avec la complicité de sa mère, son nouveau prénom, May. Née dans une famille d'intellectuels, elle déploie son écriture dans la presse nationale et rédige des biographies pour mettre en lumière des personnalités féminines de talent. Elle contribue à changer la visée des journaux féminins afin que leurs contenus soient plus profonds. La finesse de son style et sa force imaginative la dirigent également vers la poésie et le roman. Figure majeure de la vie culturelle de l'époque, elle se lie d'amitié avec nombre de ses contemporains, et développe une relation amoureuse épistolaire avec le poète Khalil Gibran. Adorée par ses pairs puis reléguée vers l'oubli, May a subi la misogynie de ses cousins qui ont voulu la spolier de son héritage jusqu'à la faire interner en hôpital psychiatrique dont elle est finalement sortie mais à jamais brisée par les deuils et la souffrance.
C'est avec une précision d'orfèvre que Carmen Boustani a rédigé cette biographie. Le portrait extrêmement fourni de May Ziadé dévoile une femme au caractère affirmé et à la sensibilité sans pareille. On y découvre également une fresque vivante et passionnante de la vie culturelle de Beyrouth et du Caire aux XIX? et XX? siècles. -
Constance Pascal (1877-1937) : une pionnière de la psychiatrie française
Felicia Gordon
- Des Femmes
- Biographie
- 25 Mai 2023
- 9782721011886
Constance Pascal a été l'une des premières femmes psychiatres en France, au début du XXe siècle siècle. D'origine roumaine, elle décide très jeune de prendre son destin en main et débute des études de médecine en France. Connue pour ses travaux sur la démence précoce, elle a fondé l'une des premières écoles françaises pour les enfants présentant de graves difficultés d'apprentissage. Sa ténacité lui a aussi permis d'obtenir la direction de plusieurs départements de psychiatrie. Soucieuse d'améliorer les traitements ainsi que le confort de vie de ses patients, elle s'est heurtée toute sa carrière à la misogynie et au mépris de certains de ses supérieurs hiérarchiques. Cela n'a en rien entamé sa détermination. L'analyse d'articles et travaux de Constance Pascal elle-même permet d'appréhender son apport à la psychiatrie avec plus d'acuité. Dans cette biographie fournie, mêlant archives de sources institutionnelles et familiales, Felicia Gordon s'attache également à retracer le parcours intime de cette femme d'exception, à travers sa relation discrète mais constante avec le général Mengin mais aussi celle, toute aussi belle, qui l'unissait à sa fille. Cette biographie n'est pas seulement celle de Constance Pascal. Il s'agit d'une fresque vivante du développement de la psychiatrie en France, de la Belle époque jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale.
On imagine difficilement, n'est-ce-pas, une vie plus laborieusement et plus glorieusement remplie ? Mais ce ne fut pas, certes, sans avoir à lutter contre toutes les routines, les préjugés de tous ordres et surtout contre un misonéisme parfois intransigeant. Les femmes de la génération qui monte ne devront pas oublier au prix de quels efforts, de quels sacrifices, de quelles douleurs parfois leurs aînées auront creusé le sillon.
Elise Emile-Magne à propos de Constance Pascal. -
Rosalind Franklin, la dark lady de l'ADN
Brenda Maddox
- Des Femmes
- Biographie
- 14 Juin 2012
- 9782721006189
Le nom de Rosalind Franklin est peu connu du grand public. Ses travaux sont pourtant à l'origine de l'une des découvertes les plus importantes du XXe siècle : la structure de l'ADN. Mais elle n'en a été créditée ni par ses pairs, à qui elle a fourni, à son insu, une étape décisive dans la révélation de la « double hélice », ni par le jury du prix Nobel qui a récompensé ces derniers en 1962.
Brenda Maddox retrace l'histoire de cette remarquable biologiste moléculaire britannique, en exposant l'injustice dont elle a été victime, mais aussi en soulignant la richesse de « sa vie complexe, féconde et active », bien que prématurément interrompue par son décès d'un cancer en 1958. Elle avait 37 ans. Cette biographie est un hommage, la réhabilitation d'une femme et d'une grande scientifique.
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France Bloch Serazin ; une femme en résistance (1913-1943)
Alain Quella-Villéger
- Des femmes
- Biographie
- 7 Mars 2019
- 9782721007001
Le rôle des femmes dans la Résistance, qui plus est juives et/ou communistes, est longtemps resté un point aveugle de l'historiographie des années 1940-1945. Cette biographie historique vient ainsi réparer un oubli en faisant renaître, à partir d'un travail d'archive rigoureux, la figure emblématique et méconnue de France Bloch-Sérazin, chimiste de premier plan et militante communiste engagée tôt dans la résistante française. France Bloch-Sérazin, « morte pour la France », a été arrêtée à Paris par la police de Vichy et guillotinée par les nazis à Hambourg en février 1943, alors qu'elle n'avait pas trente ans.
Voici donc le portrait d'une femme de combat, au plus près des témoignages et grâce aux lettres inédites, aux rapports de filature, aux interrogatoires de police. Celles et ceux qui l'ont connue gardent le souvenir d'une femme passionnée, symbole de courage, de générosité, de haute valeur humaine. Autour d'elle : son mari Frédo Sérazin, résistant mort pour la France à Saint-Étienne ; son père, l'écrivain Jean-Richard Bloch, tenant d'un milieu intellectuel foisonnant, uni par des valeurs politiques et morales d'engagement ; une famille dispersée par la guerre, de l'Amérique du Sud à l'URSS, des prisons françaises aux camps d'extermination. En toile de fond, c'est aussi un pan central de la résistance communiste parisienne, organisée autour du XIVe arrondissement et de Raymond Losserand, qui nous est révélée et dont le couple France Bloch-Frédo Sérazin incarne l'idéal, l'union de la culture et du prolétariat.
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Daniel Stern, comtesse d'Agoult : de la Restauration à la IIIe République
Marie Octave monod
- Des Femmes
- Biographie
- 13 Octobre 2022
- 9782721009845
Dans cet ouvrage, paru initialement en 1937 aux éditions Plon et enfin réédité grâce à Jean-Noël Jeanneney, Marie Octave Monod s'attache à retracer l'existence de Marie d'Agoult, femme de lettres du XIXe, dont l'histoire a occulté le travail prodigieux. Comme son amie George Sand, elle choisit de publier sous pseudonyme masculin. Marie d'Agoult devient Daniel Stern, pour un lectorat passionné par ses romans mais également ses essais et traités historiques. Dans son ouvrage Histoire de la Révolution de 1848, elle rapporte les événements avec un point de vue personnel et contemporain, une référence encore aujourd'hui très précieuse pour les historiens. Républicaine convaincue, elle tient un salon où se rejoignent de grands intellectuels de l'époque tels que Ledru-Rollin et Lamartine. Marie Octave Monod s'intéresse également à la vie privée de Marie d'Agoult, de sa liaison passionnelle avec le compositeur Franz Liszt, au mépris de ses contemporains comme Victor Hugo en passant par ses célèbres amitiés et son admiration pour Goethe. C'est avec une grande rigueur qu'elle retrace le portrait d'une femme passionnante, au caractère complexe et à l'oeuvre magnifique. La présente édition est enrichie d'une préface de Jean-Noël Jeanneney, historien et petit-fils de la biographe.
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Une femme dans la guerre, 1970-2005
Christine Spengler
- Des femmes
- Biographie
- 30 Mars 2006
- 9782721005267
Grand reporter de guerre, ayant eu à coeur de témoigner de ce qu'elle estimait être des « causes justes », Christine Spengler a pendant vingt-cinq ans parcouru un monde déchiré par des conflits. La photographe se sent en communion avec le deuil et la douleur du monde, surtout après le suicide de son frère Éric, auquel elle était profondément liée depuis l'enfance, et porte un regard sensible et particulier, celui d'une femme qui, au plus profond du drame, voit la vie continuer malgré tout. Dans cette réédition augmentée de l'ouvrage paru chez Ramsay, Christine Spengler raconte comment une rencontre va transformer son regard sur le monde. C'est alors le temps du retour dans des pays en paix où la guerre a laissé des traces, mais la vie recommence... en même temps que continuent les voyages dans de nouveaux lieux déchirés par les conflits.
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À l'ombre de la famille Freud ; comment ma mère a vécu le XX siècle
Sophie Freud
- Des femmes
- Biographie
- 22 Mai 2008
- 9782721005816
À l'aide de nombreux documents, lettres et témoignages familiaux, c'est à la fois la vie de sa mère et celles de toutes les femmes de sa lignée - sa grand-mère, ses tantes, sa fille - que retrace Sophie Freud dans cette biographie.
« Esti Freud, épouse de Martin, deuxième fils de Sigmund est née à la fin du XIXe siècle dans la bourgeoisie viennoise. Elle a vu très jeune ses désirs contrariés par des interdits familiaux. En 1938, elle fuit l'arrivée des nazis, traverse l'Europe en guerre et se réfugie brièvement en France. Mais ce n'est qu'aux États-Unis, son dernier pays d'accueil, qu'elle trouvera un certain apaisement à travers des études et le succès de sa vie professionnelle en tant qu'orthophoniste. » S. F.
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L'étrange et fulgurant parcours de Simone Weil, née en 1909 dans une famille juive et qui aura la révélation de la foi chrétienne en 1937, brillante normalienne et philosophe qui travaillera en usine, s'engagera aux côtés des Républicains espagnols puis dans les services londoniens du général de Gaulle, avant de se laisser mourir de tuberculose en 1943, à 34 ans, méritait une nouvelle approche. Robert Coles aborde la vie et l'oeuvre de Simone Weil en analyste, avec l'aide, parfois, des interprétations de son amie Anna Freud. Il s'arrête sur les éléments essentiels : le renoncement de cette femme en quête d'absolu à la nourriture et à la « chair misérable », son rejet de la tradition hébraïque et sa préférence pour la tradition hellénique, son attirance pour « les couches méprisées de la hiérarchie sociale »... Il met également en évidence la modernité de sa pensée éthique et politique.
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« Quand elle écrit "Idylle saphique", Liane de Pougy est l'une des reines du demi-monde. Ses perles, ses rivalités avec Caroline Otero, son amitié avec Jean Lorrain, sa distinction, sa minceur remarquable en une époque de beautés opulentes sont fameuses à Paris, Londres, Berlin, Rome. En sa personne, Liane représente les États-Unis d'Europe de la galanterie et pratique des tarifs à la hauteur de sa réputation. Si elle livre son corps aux hommes, c'est son métier, elle n'aime que les femmes, et cela depuis son enfance, quand on la croyait dévotement prosternée à l'église alors qu'elle ne se penchait que pour mieux apercevoir les jambes d'une dame. Au printemps 1899, à Paris, Liane de Pougy va enfin rencontrer son double, Natalie Clifford Barney, une très belle Américaine de vingt-trois ans, blonde, tellement blonde que ses amies l'ont surnommée "Moon-Beam" ("Rayon de lune"). » J. C.
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Mileva Einstein, née Maric en 1875, à Tiltel (aujourd'hui en Serbie), développe dès l'enfance des dons intellectuels extraordinaires. Elle étudie à l'Institut polytechnique de Zurich, où elle rencontre Albert Einstein. Ils se marient en 1903. En 1905, Mileva est auprès d'Einstein et l'aide dans ses travaux. Des biographes d'Einstein s'étonneront de l'extraordinaire fécondité de cette année-là. Pour Desanka Trbuhovi-Gjuric, il s'agit des « fruits d'un travail en commun ». En 1914, il quitte femme et enfants et elle est réduite à donner des leçons de mathématiques et de piano. En novembre 1922, Einstein reçoit le Prix Nobel de physique et se rend à Zurich pour remettre à Mileva le montant intégral du prix : reconnaît-il ainsi ce qu'il lui doit ? Mileva meurt en 1948, après « une vie pleine d'un fantastique oubli de soi, et de tempêtes dont personne ne sut rien ». Pourtant elle est un génie scientifique, d'une force égale à celui d'une Marie Curie, d'une Sophie Germain, d'une Sofia Kovalesvskaïa.