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Arts et spectacles
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Largement plébiscitée par le public, la scène dance électronique demeure peu investie par la critique. D'une ampleur inédite, cette enquête collective se propose d'y remédier.
La culture dance électronique est aujourd'hui une forme musicale majeure. Phénomène mondial, de Berlin à New-York, de Kampala à Shanghaï, il s'agit de l'une des grammaires pop incontournable. L'enjeu de ce livre est de rendre compte de l'imaginaire social que déploie ce continuum musical et subculturel, de ses origines du côté de la Techno de Détroit ou de la House de Chicago, jusqu'à ses reformulations plus contemporaines avec l'EDM mondialisée, en passant par l'évocation de certaines mouvances plus souterraines (Bunker Records, IDM anglaise).
Analysant tant la géographie et l'écosystème des musiques électroniques de danse que leur esthétique graphique, les politiques des identités queers qui s'y jouent et les modes de médiatisation des scènes émergentes, cet ouvrage explore la puissance d'évocation sociale et politique du dancefloor. Il montre en outre comment ce phénomène peut être envisagé au prisme de la critique de la gentrification et des industries culturelles. Se revendiquant de l'héritage des cultural studies et de la critique pop anglo-saxonne, les contributrices et contributeurs de cette enquête se sont en effet toutes et tous donné pour objectif de considérer la « forme dance music » comme un objet critique. -
Revenant sur les origines de cette association, Kévin Bideaux met en évidence les idéologies sous-jacentes aux emplois de cette couleur. Il montre que le rose contribue à une esthétisation du genre et à la répétition de stéréotypes : tour à tour marqueur de beauté et de séduction, de douceur et de naïveté. En marquant le féminin, le rose le rend superficiel et artificiel, et par conséquent l'invisibilise. Associé au masculin, il connote l'efféminement, voire l'homosexualité. En ce sens, le rose est une véritable « technologie de genre », participant constamment à la production de ce dernier.
À l'intersection des études de genre et de l'histoire de l'art, cet ouvrage retrace la longue histoire sociale, artistique, politique et culturelle du rose : de sa rivalité avec le rouge à son association à la fleur, en passant par le rendu des chairs - et donc de la nudité - dans la peinture ; des évolutions de la mode à l'opposition du bleu et du rose, ou aux usages que le cinéma, les dessins animés et les jeux vidéo en ont fait ; de la construction de la préférence pour le rose à sa place dans le marketing, en passant par la relation ambivalente que les mouvements féministes et LGBTQ entretiennent à son égard