Littérature
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Ode à l'amitié amoureuse et inoubliable instantané du New York des années 60-70, ce récit d'initiation poétique retrace l'ascension de deux jeunes artistes.
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Je me suis jusqu'à maintenant principalement racontée par des images, des films que j'ai mis en scène, des peintures, des dessins...
Aujourd'hui, les mots sortent. Ils s'organisent et me montrent le chemin. Je détricote mon histoire et la redécouvre.
J'ai protégé si longtemps ceux qui m'ont abusée... Au fur et à mesure que je nomme, ma vérité reprend le pouvoir.
Mes limites deviennent plus claires : on ne peut plus les enfreindre.
Je me réveille avec cette sensation étrange que plus rien ne sera pareil après.
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«J'ai peint tête en l'air, le regard fixé sur ces déploiements, et vécu une apothéose quand les roses et les mauves ont fait leur entrée en scène. Mes gestes à l'unisson de ce déluge chromatique. Zébras, taches, morsures, les couleurs pures et la lumière en lutte.» Comme tous les hivers depuis trente ans, Anna part seule plusieurs semaines peindre les paysages des îles Lofoten, capter leurs subtiles variations de lumières. Cette épouse d'un célèbre architecte se soustrait chaque année à la bonne société suédoise pour répondre à l'impérieux appel de ces terres arctiques. L'âge venant, elle espère réaliser le tableau exceptionnel qui lui vaudra enfin la reconnaissance de ses pairs. Inspirée par l'oeuvre d'Anna Boberg (1864-1935), Sophie Van der Linden se glisse dans son intériorité, sonde ses attentes et ses ambitions, ravive ses souvenirs. D'une plume impressionniste, elle évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception.
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«Le Directeur contemple la cour en silence et il me paraît impossible qu'un tel homme, si posé et réfléchi, puisse être amoral.» Gabrielle commence son premier job dans le monde de l'art. Elle dérive avec ravissement dans les galeries labyrinthiques de la fondation qui vient de la recruter, à Paris. La disparition de sa collègue Cécilia, qui ne vient plus au bureau et ne répond plus aux messages, transforme l'atmosphère de légèreté et d'insouciance dans laquelle elle était plongée. Au milieu des oeuvres d'une beauté saisissante, Gabrielle découvre la troublante ambivalence de ses collègues et du Directeur de la Fondation, si amusants et snobs. Ce roman construit avec la grâce et la précision d'un château de cartes convoque images et symboles, peintures et légendes pour dépeindre les rapports de pouvoir dans le monde du travail et leur insidieuse invasion mentale.
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"Je n'ai pas de carrière à relancer, pas d'image à protéger, pas de standing à conserver. Ma fille affirme qu'elle va très bien, mes parents sont enterrés, mes ex remariés, je peux vaquer, j'ai tout mon temps. Je suis une liberté ambulante." Léonore, cinquante-huit ans, accepte une offre de départ volontaire et se retrouve en préretraite, bien décidée à ne pas vivre au rabais et à envisager tous les possibles désormais ouverts. Un hasard suivi d'une impulsion mènent ses pas dans un village d'Isère, où elle tombe sous le charme d'un terrain menacé par divers projets municipaux ou associatifs. La voilà prête à le défendre, au risque de bousculer la communauté dont elle est l'étrangère. Ce roman plein de fantaisie, de tendresse et de gravité est une ode à la fin de la jeunesse qui serait le début d'une vraie liberté. Face au bruit permanent, à l'absurde logique de vitesse et d'accumulation de notre monde, il invite à redécouvrir les vertus du calme, du silence, du vide - et à cultiver la fraîcheur de l'âme.
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«Le bourg e'tait perdu au fond d'une valle'e d'altitude accessible par une route unique et sinueuse. D'apre`s la vue par satellite, la clinique ressemblait a` un village dans le village, avec ses petites maisons blanches aux toits rouges agence'es en rond. Un de'cor de boule a` neige, qui ne demandait qu'a` e^tre saisi et retourne'. Un paysage de conte, dont elle faisait de'sormais partie.» Brillante journaliste, Charlie Archambault est aussi mythomane. Un scandale e'clate quand son reportage le plus ce'le`bre se re've`le largement falsifie'. A` la recherche d'une contre'e ou` e'chapper a` l'opprobre, Charlie repense a` l'e'trange bourgade du Haut-Valais ou` son auteur favori, le Suisse Robert Walser, a passe' vingt-trois ans coupe' du monde, au sein d'une clinique psychiatrique. La`-bas, Charlie fait l'expe'rience de la liberte' ultime : ne plus subir la pression de «devenir quelqu'un», se contenter d'e^tre. Porte'e par un souffle nouveau, elle fonde une entreprise qui aide des a^mes en peine a` s'e'vaporer sans laisser de trace. Un premier roman a` l'imagination de'coiffante, une he'roine hors du commun.
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«J'ai fait un rêve formidable. Je naviguais sur une rivière, dans un bateau aux rames de bois. Assoiffée, je me suis penchée par-dessus l'embarcation. J'ai formé une petite coupe avec mes mains pour recueillir de l'eau et, quand je les ai remontées à la surface, elles étaient remplies d'argent. La rivière m'en offrait une source intarissable. J'ai avalé ces billets. De pleines poignées. Ça me bourrait de bonheur.» Anna rêve de devenir quelqu'un. Pourtant, le jour où sa conseillère Pôle emploi lui annonce que ses études de philosophie ne valent rien sur le marché du travail, elle accepte un emploi alimentaire sur le plateau d'une émission télé. Comme son copain Lulu, smicard lui aussi, elle se met à défier fièrement la société de consommation. Tout change quand Lulu se met subitement à vomir des billets de banque à une cadence soutenue. Pendant qu'il expulse de sa trachée de quoi lui acheter des sacs de luxe et un appartement à moulures, Anna s'interroge : doit-elle s'alarmer pour la santé de Lulu ou plutôt s'assurer que le flux précieux ne tarisse jamais ? Jusqu'où est-elle prête à aller pour gagner sa place parmi l'élite ? Avec ce premier roman à l'humour décapant, Emma Tholozan brosse le portrait cru, et infiniment singulier, d'une génération privée d'idéal.
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Cosmonaute, Jaume Roiq Stevens accomplit diverses missions dans une station spatiale en orbite autour de la Terre, quand soudain l'évacuation est ordonnée depuis la base en raison d'un incendie. Refusant d'obéir, il demeure seul à bord pendant quelques mois, le temps d'observer une série d'étranges phénomènes terrestres, mais le silence radio persistant le force à rentrer. De retour à la base, bien des surprises l'attendent:la Floride apparaît désertée de tous ses habitants, dont les vêtements gisent abandonnés, comme après une inexplicable catastrophe. Les animaux, eux, semblent avoir retrouvé leur liberté. Stevens doit se rendre à l'évidence:l'espèce humaine a disparu. Fou de désespoir et comme possédé par une sorte d'ivresse schizophrénique, il entreprend alors, des plaines d'Asie centrale à la Chine, en passant par l'Inde, l'Alto Parana et l'Afrique, un voyage hallucinant dans l'espace mais aussi le temps et la culture de tous ces mondes disparus. Mêlant suspense et poésie, cette odyssée du dernier homme sur la Terre emprunte avec une étonnante puissance verbale à la technologie contemporaine comme aux plus anciennes sagas de l'humanité.
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Le peuple m'a suffisamment comblée en m'appelant Pimpaccia et impia et putain de pape et suceuse d'Innocent et vamp, vampiria et femme à sceptre et Didi un chasse-mouches, il m'a assez conchiée pour que je puisse lever une armée de Pasquins tout en merde et remplir d'un bout à l'autre le pont Saint-Ange et couper ainsi cette ville de hâbleurs de la bulle vide du Saint-Siège désormais vide d'où l'on veut me chasser.
Olimpia Maidalchini (1592-1657) fut l'égérie du pape Innocent X, son beau-frère, à tel point qu'on disait au milieu du XVIIe siècle, que l'Église catholique était gouvernée par une papesse.
Ce livre, portrait en diptyque de la « grande prostituée » qui lança, dit-on, une terrible malédiction sur Rome, nous donne à entendre sa voie avant de retracer son histoire.
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En vacances, Simone ! Cahier d'exercices féministes
Titiou Lecoq, Charline Vanhoenacker, Zoé Thouron
- Denoel
- Documents Denoel
- 10 Mai 2023
- 9782207169551
Obtenez votre master en féminisme.Après des mois de grisaille à se coltiner des «Ça va bien se passer, madame», l'été est le moment idéal pour démonter le sexisme tout en se marrant et en se cultivant à travers un parcours d'exercices cérébraux, de niveau débutant à expert, toutes disciplines confondues. Vous apprendrez à féminiser les insultes, à remettre à l'honneur les femmes oubliées de l'histoire, à définir la longueur d'une jupe républicaine, à organiser un voyage au Féministan, à dessiner un clito, ou à jouer à «Devine avec qui on n'ira pas dîner !».Lâchez votre jokari, saisissez-vous d'un crayon et venez déconstruire le sexisme avec nous.
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Le voyage de l'humanité ; aux origine de la richesse et des inégalités
Oded Galor
- Denoel
- Documents Denoel
- 14 Septembre 2022
- 9782207165003
Pourquoi l'espèce humaine a-t-elle surpassé toutes les autres? Quelles sont les causes profondes des inégalités entre les peuples et comment les surmonter?Depuis l'aube des temps, le niveau de vie de l'humanité, proche de la survie, n'a guère varié. Mais, au cours des deux derniers siècles, l'humanité a connu une amélioration spectaculaire de ses conditions de vie. Comment expliquer cet incroyable essor?Élucider ce «mystère de la croissance» permet de s'attaquer au «mystère des inégalités», aux sources des immenses écarts de richesse entre les peuples aujourd'hui. Les facteurs profonds qui sous-tendent ces inégalités mondiales nous amènent à remonter l'histoire, pour finalement revenir là où tout a commencé:l'exode d'Homo sapiens depuis l'Afrique, il y a des dizaines de milliers d'années.Phénomène éditorial, Le Voyage de l'humanité est traduit dans 30 pays. Véritable Big Idea Book, cet ouvrage lumineux, pluridisciplinaire et profondément original fait la brillante synthèse des connaissances sur le développement de l'espèce humaine.
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«L'aube s'ouvrit sur un ciel de fumée. La ville, entourée de collines qui la regardaient, semblait bien frêle là-dessous, presque prise en étau, et n'avait plus pour horizon que ce ciel anthracite qui, à mesure que se levait un soleil de feu, s'orangeait.»La petite ville de Bas-les-Monts a subi la mobilisation de ses jeunes et vit, depuis, au rythme des avions et sous la menace.L'ennemi est d'une inhabituelle envergure, la ligne de front se déplace au gré des vents : en ce nouvel été caniculaire, ce sont d'effroyables incendies que les appelés combattent. Séparés de leurs familles, Nino, Joseph, le Moineau et les autres découvrent la camaraderie de la troupe et les limites de la docilité. Sous les frondaisons de la forêt suppliciée, le règne animal paie lui aussi un lourd tribut à cette guerre moderne...Ardente et engagée, cette fable confie à la jeunesse la capacité de lucidité, le pouvoir de l'indignation et la volonté d'inventer l'avenir.
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Lettres d'une vie
Olivier Philipponnat, Irène Némirovsky
- Denoel
- Romans Francais
- 13 Octobre 2021
- 9782207160497
Les lettres d'un grand écrivain racontent une vie qui s'écrit en parallèle de son oeuvre. Celles d'Irène Némirovsky esquissent d'abord le portrait d'une jeune fille passionnée qui découvre l'ivresse des premiers flirts et la joie des études à la Sorbonne. Puis se dessine un portrait plus affirmé, celui d'une femme brillante, soucieuse et déterminée, qui deviendra la romancière accomplie du Bal et de David Golder. Ce sont ses échanges avec son «cher Maître», Gaston Chérau, avec ses éditeurs aussi, parmi les plus grands, Bernard Grasset, André Sabatier, Albin Michel, ou encore avec les auteurs de son temps - Henry Bernstein, Jacques-Émile Blanche, Henri de Régnier, Gabriel Marcel, Jacques Chardonne.Il y est question d'écriture, bien sûr, de livres, de cinéma, mais aussi des petits riens du quotidien. À partir de 1938, le ton se fait moins léger, jusqu'en juillet 1942 où la correspondance s'interrompt brusquement suite à l'arrestation tragique d'Irène Némirovsky. Ce sont alors les proches, amis, éditeurs, admirateurs qui prennent la plume, cherchant désespérément à la sauver et à faire vivre ses textes.
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Vibrante icône dont l'anticonformisme délicieusement scandaleux et le mode de vie solaire ont incarné les rêves de plusieurs générations depuis l'après-guerre, Françoise Sagan habite notre imaginaire. Marie-Dominique Lelièvre l'a prise en filature et revisite son mythe.
Menant une enquête littéraire à suspense, elle a eu accès à des archives confidentielles. Elle a rencontré les amis intimes de Sagan, Florence Malraux et Bernard Frank, mais aussi ses secrétaires, sa dernière compagne, son fils, sa banquière, ses médecins, ses éditeurs, sa gouvernante. Elle a visité ses maisons, feuilleté ses livres, consulté ses manuscrits et sa garde-robe, écouté ses disques et même dormi dans son lit... De cet incroyable et bouleversant voyage au pays de Sagan, elle nous ramène une biographie étonnamment vivante, un magnifique récit au lexique fin et inventif, un kaléidoscope foisonnant de documents secrets, de coups de théâtre, d'émotions, de révélations, brossant le portrait en clair-obscur d'une femme fragile et attachante...
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Yves Harteloup est un rejeton déclassé de la grande bourgeoisie, meurtri par la guerre. En vacances sur la côte basque, il retrouve les matins radieux de son enfance et s'éprend de Denise, une femme mariée qui appartient à son milieu d'autrefois. Très vite, Denise l'aime et ne vit que pour lui. Mais à mesure que son amant se révèle mélancolique et fuyant, elle accepte, comme un passe-temps, la compagnie d'un autre homme et perd définitivement celui qu'elle aime. La perte de l'innocence et le goût amer du bonheur dans le Paris des années folles. Le premier roman, jamais réédité, d'Irène Némirovsky, qui n'avait que vingt-trois ans à sa publication, en 1926.
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Frapper n'est pas aimer ; enquête sur la violence conjugale en France
Natacha Henry
- Denoël
- Impacts
- 9 Novembre 2010
- 9782207108710
Chaque année, des milliers de femmes fuient leur domicile en pleine nuit, courent en larmes chez une amie, sont sauvées in extremis par les voisins ou atterrissent aux urgences, victimes de coups, de brûlures, de viol conjugal...
Pour quitter un homme violent, il faut du courage. Du courage, mais aussi des volontaires prêts à tendre la main. Qui ne pensent pas que " si elle reste, c'est qu'elle aime ça ". Car, dans tous les milieux, si elle reste, c'est qu'elle ne sait ni comment partir ni où aller. Surtout si elle a des enfants. Partir c'est échapper aux coups et se libérer des reproches incessants, des mots qui blessent, d'une emprise psychologique qui enferme dans une cage parfois dorée.
Pendant plusieurs mois, Natacha Henry s'est immergée dans un foyer d'accueil pour femmes battues. Frapper n'est pas aimer fait ainsi entendre Fatou, Djamila, Christine et les autres, avec leurs soucis, leurs peurs et leurs éclats de rire. Bien loin d'une descente dans un quotidien misérabiliste, ce livre donne de l'espoir. Il nous fait rencontrer des policiers formés à l'écoute des victimes, des assistantes sociales qui conseillent les plus vulnérables, des médecins qui refusent de croire au " je me suis cognée contre la porte " et des magistrats qui ne sont pas dupes devant la comédie des agresseurs.
Partant du constat que le silence encourage les violences, Natacha Henry a choisi de donner la parole aux acteurs et aux actrices de terrain. Pour que les victimes sachent qu'elles ne sont pas seules.
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Denise epstein est née en 1929, année de parution de david golder, le premier succès littéraire d'irène némirovsky.
Fille surprotégée de la romancière qui la présentait aux journalistes pour éluder les questions ou les photographies, elle est pourtant, ainsi que sa soeur elisabeth âgée de cinq ans, jetée de plein fouet dans la vie, en juillet 42, lorsque les gendarmes français viennent arrêter sa mère dans le village oú la famille a trouvé refuge. quelques mois plus tard, son père, michel epstein, est aussi déporté puis assassiné par les nazis.
Suivent des années de cache, de faux noms et de pensionnats : " la traque ". avec une grande pudeur et un art de la dénégation modeste, denise epstein se livre pour la première fois - en creux du succès de suite française. c'est tout un itinéraire, à la fois exemplaire et reflet du siècle, qui se lit. une enfance choyée et une adolescence laminée par la peur, un âge adulte sans repère, une vie de militante dans les années soixante et soixante-dix, un timide retour vers le judaïsme - qui n'interdit pas, bien sûr, un procès fait à dieu pour ses absences et notamment celle qui l'a privée des siens, même s'ils ne cessent de l'accompagner.
Pour, comme elle, vivre et survivre.
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Dans ce match en dix-neuf rounds se déroulant à partir d'un matin de Noël jusqu'au lendemain soir, qui sont les adversaires ? Un et Deux, faces intérieures de la narratrice elle-même, partagée depuis toujours entre deux tendances contradictoires ; Un est sensuelle, mûre, équilibrée ; Deux, à l'opposé, n'est que doute, peur, culpabilité agressive. Heure par heure, chacune lutte avec l'autre en s'exprimant à tour de rôle, violemment et patiemment, sans craindre de
mélanger tous leurs temps vécus : passé, présent, avenir. -
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Deux petites filles se rencontrent à l'école maternelle, hypnotisées par leur ressemblance:même visage, même chevelure, même regard... Au fil des mois, se noue entre elles une amitié où la haine le dispute à l'amour, Thérèse étourdissant Raquel de ses manigances flamboyantes et perverses... Elles grandissent ensemble jusqu'à leurs dix ans. Sous l'emprise d'un Dieu mystérieux, Raquel tente de composer avec sa rivale et de surmonter certains pièges de son existence:des parents qui divorcent, une mère qui démissionne. Jusqu'au jour où retrouvant Thérèse devenue femme et comédienne, elle l'affronte pour un ultime duel intime... Avec ce roman, Alice Massat met en scène de troublants jeux de masques entre fillettes aiguisant leurs premières armes de femmes au coeur de l'enfance. D'une douce et singulière palette, elle ressuscite des pans entiers de nos enfances oubliées, révélant par l'inquiétante justesse de son regard les minuscules postures et impostures de nos existences.
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rescapée d'une discrète blessure amoureuse, une femme trompe la monotonie solitaire de son existence en rassemblant la nuit ses souvenirs d'un compositeur de musique autrefois aimé en silence ou en participant à des forums de discussion sur internet...
usant d'une subtile polyphonie de pulsions secrètes et d'images, cécile wajsbrot nous plonge (d'une écriture aux douces lignes de fuite) dans l'intime enfer de la création musicale, seul art capable d'exprimer la symbolique des grandes catastrophes contemporaines...
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À trop aimer Il n'y avait aucun doute : Tristan était violemment épris. Elle le rencontre, et c'est un émerveillement. Tristan est un artiste génial qui transforme le rêve en réalité. À ses côtés, la vie devient une grande aire de jeux où l'on récite des poèmes en narguant les passants. Il ne ressemble à personne, mais cette différence a un prix. Le monde est trop étriqué pour lui qui ne supporte aucune règle. Ses jours et ses nuits sont ponctués d'angoisses et de terreur. Seul l'amour semble pouvoir le sauver. Alors elle l'aime éperdument, un amour qui se donne corps et âme, capable de tout absorber, les humeurs de plus en plus sombres, de plus en plus violentes. Jusqu'à quel point ? Au point de s'isoler pour ne plus entendre les insultes, au point de mentir à ses proches, au point de s'habituer à la peur ? Est-ce cela, aimer quelqu'un ? Un premier roman d'une rare justesse sur l'emprise amoureuse.
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Nous sommes des sans famille errant sur l'océan, nous nous lançons dans des mouvements ou des actions, ou simplement dans notre vie, puis les chaînes invisibles se matérialisent, les liens que nous avions eu tant de mal à défaire se refont, tout à coup, notre bateau se trouve lesté et tandis que les vagues gonflent et menacent, nous hésitons entre affronter la tempête et jeter l'ancre, nous ne savons plus où nous sommes, où est le port. Comment vivre avec un père qui perd la mémoire ? Comment supporter la dilution d'un monde qui vous a servi d'origine ? Confrontée à la maladie d'Alzheimer de son père, la narratrice remonte vers les traumatismes familiaux plus anciens, rafle du Vél'd'Hiv, exil, perte de la langue natale... Alors que les tâches quotidiennes menacent de l'engloutir, elle fait l'expérience d'un très profond déracinement où elle puise une acuité salvatrice.