Que sais-je ?
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Le harcèlement sexuel est une forme de violence sexuelle très répandue que presque toutes les femmes subissent au cours de leur vie, parfois dès leur plus jeune âge.
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Histoire mondiale des féminismes
Florence Rochefort
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 2 Février 2022
- 9782715409590
Depuis les révolutions de la fin du XVIIIe siècle se pose la question des droits, de la citoyenneté et de l'émancipation des femmes. Nés dans un contexte occidental, des féminismes se sont implantés peu à peu sur tous les continents pour libérer la parole et l'action de la moitié de l'humanité, selon des modalités spécifiques de luttes politiques, nationales et anticoloniales.
Le point de vue global inédit de Florence Rochefort permet de saisir ces interactions transnationales et de retracer les grandes caractéristiques des modes de pensée et de mobilisation contre les inégalités entre les sexes, pour les droits et les libertés des femmes, mais aussi pour de nouvelles normes de genre.
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Fléau social mondial, les violences conjugales touchent tous les membres de la cellule familiale, à commencer par les femmes. En France, elles seraient 10 à en subir.
La culpabilité et la honte empêchent souvent les victimes de parler. Comment rompre la loi du silence Le mieux reste encore de recourir à un tiers formé à la clinique des violences conjugales.
Dans cet essai, le docteur Liliane aligand réaffirme qu'il existe des thérapies et des expertises efficaces pour lutter contre ce phénomène qui concerne tous les milieux sociaux. Accompagnement, soutien, prise en charge médicale, sociale et judiciaire... Autant de pistes qui permettent de sortir de la situation d'emprise qui caractérise toute violence conjugale. -
L'emprise est aujourd'hui évoquée dès que l'environnement conjugal ou intrafamilial est le cadre de violences psychologiques. Sollicité au quart de tour, souvent avec excès, cette notion suggère une intention de nuire en recourant à la violence, à de la maltraitance et au mépris de la dignité humaine.
Pour mieux comprendre la relation d'emprise, Anne-Laure Buffet propose, au carrefour de la psychanalyse, de la psychologie, de la sociologie et de la philosophie, d'en définir les acteurs principaux, d'observer comment se construit une telle relation, les raisons pour lesquelles elle s'instaure et les différents contextes dans lesquels elle peut se développer plus favorablement. Quelles spécificités et quelles conséquences pour l'ensemble des protagonistes de cette violence singulière ?
Où l'on verra que l'emprise n'est ni une fatalité ni une condamnation. Une démarche existe pour y mettre un terme qui, après avoir fait cesser cette entreprise d'appropriation, permet de se réparer et de se reconstruire. -
Jamais les ruptures conjugales n'ont été aussi nombreuses, et jamais le couple n'a été autant célébré sur l'autel des valeurs contemporaines. Contradiction? Nullement. C'est justement parce que l'on attend beaucoup du couple qu'il est devenu si difficile à construire. Aujourd'hui, on ne se satisfait plus d'un demi-bonheur. Ce qui hier encore allait de soi est désormais systématiquement mis en question.
Jean-Claude Kaufmann fait le point sur les différents aspects de la vie en couple et nous permet ainsi de connaître les mystères du fonctionnement conjugal à l'heure où, depuis une génération au moins, celui-ci évolue très rapidement. Amour, choix du conjoint, étapes du cycle conjugal, gestion de l'insatisfaction et des attentes réciproques, rôles féminins et masculins: les nouvelles règles de la vie à deux.
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Quand Carol Gilligan a énoncé dans Une voix différente (1982) l'idée que les femmes ont une autre manière de penser la morale que les hommes, elle ne s'est pas contentée d'élargir la division des sexes à la morale. Elle a mis en avant un concept largement occulté et laissé à l'état de friche : le care. En portant l'attention sur ce « prendre soin », ce souci des autres, l'éthique du care pose la question du lien social différemment :
Elle met au coeur de nos relations la vulnérabilité, la dépendance et l'interdépendance.
Elle rend ainsi audible la voix des fragiles et met en garde contre les dérives conjointement marchandes et bureaucratiques de nos sociétés néolibérales.
Fabienne Brugère propose une synthèse des recherches autour de la notion de care et montre en quoi cette philosophie constitue aujourd'hui un véritable projet de société.
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La philosophie morale
Monique Canto-sperber, Ruwen Ogien
- Que Sais-Je ?
- 11 Janvier 2017
- 9782130789451
Que dois-je faire ? Qu'aurais-je dû faire ? N'aurais-je pas mieux fait d'agir autrement ?
Lorsque nous agissons, que nous délibérons sur nos actions, que nous prenons des décisions, nous sommes en quête de justifications, nous cherchons à montrer que notre action était la meilleure chose à faire, sinon la moins mauvaise. Nous nous référons ainsi, plus ou moins explicitement, à des normes et des valeurs communes.
En partant de la multiplicité des termes employés pour désigner notre expérience morale (éthique, morale, déontologie), cet ouvrage expose les principales théories de la philosophie morale et les grandes questions qui la traversent.
Il nous invite à analyser la nature des règles suivies par chacun en société. Il nous propose, enfin, des exemples d'éthique appliquée à des domaines concrets comme la vie professionnelle, le soin médical ou l'activité des entreprises.
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Le point sur la législation française en matière de techniques de procréation, réservées aux couples hétérosexuels et infertiles. L'auteure analyse les conséquences juridiques pour les familles ayant eu recours à la GPA à l'étranger, et réfléchit aux enjeux éthiques et légaux d'un assouplissement des lois.
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« Si la jouissance se divise en dix parties, la femme en a neuf et l'homme une seule. » Ainsi s'exprime Tirésias, que les aventures mythologiques ont successivement conduit à être homme et femme. La négation, le refoulement dont la sexualité féminine a été l'objet à travers les âges et les cultures sont inséparables des représentations dangereuses et démesurées qui l'accompagnent. « Femme tu es la porte du diable », écrit Tertullien.
Ce qu'il est convenu d'appeler la « libération sexuelle » a principalement concerné les femmes. À ce bouleversement des représentations sociales de la sexualité correspond-il une transformation psychique équivalente ?
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Les 100 mots de la sexualité
Jacques André
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 5 Février 2011
- 9782130582861
Réunis autour de Breton et d'Éluard, le groupe des Surréalistes se livra à un " jeu de la vérité " sur les goûts sexuels de chacun, et d'abord sur la position préférée. Réponse " poétique ", à la presque unanimité : le 69 ! On ne saurait mieux signifier ce qui est en jeu dans la multiplication des positions possibles : le coït, l'acte sexuel au sens premier, menace l'humaine sexualité d'être " bêtement " rabattue sur la nature (celle de l'instinct) et sa fonction. La chorégraphie des positions en détourne l'usage, de la reproduction vers la quête du plaisir. Le 69 est au coït ce que la métaphore est au sens propre...
Du plus pastel, " fleur bleue ", au plus criard, " fist fucking ", ces 100 mots de la vie sexuelle sont moins un petit dictionnaire que la revue des mots de la sexualité d'hier et d'aujourd'hui. Cet ouvrage ne s'attache pas tant à définir ce que chacun connaît qu'à interroger le sens (historique, sociologique, religieux, esthétique, psychanalytique...) des faits et gestes de la sexualité humaine. Il arrive aussi que les mots de la sexualité soient des mots sexuels, avec toute leur éventuelle brutalité. Baiser, par exemple, est à la fois la désignation d'un geste (le baiser) et un mot-acte, en lui-même porteur de la violence sexuelle.
Au commencement était " l'abstinence ", à la fin la " zone érogène ".
Jacques André, psychanalyste, est notamment l'auteur du " Que sais-je ? " sur Les 100 mots de la psychanalyse. Il a dirigé l'ouvrage.
Joanne André, Isée Bernateau, Béatrice Childs, Vincent Estellon (Professeur à l'Université Paris-Descartes, l'auteur, dans la collection " Que sais-je ? " d'un ouvrage sur Les états limites), Caroline Hurvy, Françoise Neau, Mathilde Saïet (auteur de Femmes et doudou), Alexandrine Schniewind, Caroline Thompson, Philippe Valon, Sarah Vibert, Mi-Kyung Yi.
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Les 100 mots de la maternité
Muriel Flis-trèves
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 26 Mars 2014
- 9782130625711
Grâce aux regards croisés de 14 auteurs, cet ouvrage restitue le devenir maman en 100 mots graves ou légers. Il invite à penser l'expérience de la maternité dans sa diversité.
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Depuis les années 1960, l'éthique semble se structurer en fonction de territoires d'interrogation : la bioéthique et l'éthique médicale se développent pour apporter des réponses aux problèmes liés aux avancées de la biomédecine ; l'éthique de l'environnement s'intéresse à l'avenir de la planète ; l'éthique de la sexualité analyse les nouveaux enjeux moraux liés aux évolutions des moeurs, etc.
Au-delà d'une démultiplication des champs de réflexion, l'éthique appliquée propose une approche philosophique renouvelée, à l'articulation de la théorie morale avec la pratique. Elle entend offrir ainsi des éléments transversaux de réponse, ou tout au moins des instruments d'analyse, pour aborder les grandes questions morales d'aujourd'hui.
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L'IVG
Israël Nisand, Luisa Araujo-attali, Anne-laure Schillinger-decker
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 19 Mai 2012
- 9782130594895
Une génération a passé depuis la légalisation en France de l'interruption volontaire de grossesse et, même si les passions ne se sont guère estompées, l'IVG est devenu un véritable droit des femmes. Pourtant, comme par souci de préserver ce droit de nouvelles polémiques, parler concrètement de l'IVG aujourd'hui semble presque tabou. Sait-on, par exemple, que plus de la moitié des IVG sont aujourd'hui médicamenteuses ? Sait-on qu'une IVG peut être réalisée à domicile ? Sait-on que, chaque année en France, près de 12 000 mineures ont recours à une IVG ?
Accompagner les femmes et les jeunes filles en demande d'IVG est essentiel. Il ne s'agit pas seulement de faire en sorte que l'acte médical se passe au mieux - trop souvent, lorsque " tout se passe bien ", plus rien ne se dit. Accompagner les femmes, c'est surtout veiller à ce qu'elles puissent parler. Et ceci avant, pendant et après l'IVG.
Pour commencer cet accompagnement, cet ouvrage décrit le cadre légal de l'interruption de grossesse et propose ensuite de suivre toutes les étapes du déroulement d'une IVG, du premier rendez-vous à l'après IVG. À l'aide de quelques exemples cliniques, il met en relief les fragilités qui se font jour autour de cet acte.
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Histoire des mères et de la maternité en Occident
Yvonne Knibiehler
- Que Sais-Je ?
- 23 Août 2017
- 9782130798422
Les mères ont-elles une histoire ? Les sciences humaines ne s'y intéressent qu'indirectement pour comprendre les transformations de la famille ou les varia- tions de la fécondité. Peut-être cette histoire est-elle encore sujet de débats :
La fonction maternelle absorbe l'individualité de la femme, et la « production » d'enfants demeure toujours un enjeu de pouvoir.
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Les biobanques
Florence Bellivier, Christine Noiville
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 9 Mars 2009
- 9782130574422
Aujourd'hui, il n'est guère un hôpital, un institut ou centre de recherche, etc... qui ne garde systématiquement tout échantillon « au cas où » l'on en aurait besoin. Mieux, toujours plus nombreux sont les États qui soutiennent la constitution de grandes collections nationales : en Islande, le Parlement a autorisé, en 1998, la création, par l'entreprise privée de Code Genetics, d'une grande structure destinée à rassembler des données de santé sur les quelque 280 000 Islandais qui ne s'y seront pas opposés ; au Royaume-Uni, les promoteurs de la « UK Biobank » espèrent persuader 500 000 personnes contactés par le biais du NHS (National Health Service) de mettre à disposition sang, urines et données médicales diverses (âge, sexe, habitudes alimentaires, antécédents médicaux, arbres généalogiques...).
Entre économie de marché et santé publique, les « biobanques », par leur nouveauté et leur ampleur, apparaissent à la fois comme un précieux outil pour la recherche médicale et comme une source de vives inquiétudes. Pour cerner cette réalité aussi décisive pour l'avenir qu'elle est ignorée, cet ouvrage replace les biobanques dans leur contexte historique, scientifique, économique et juridique, interroge leur légitimité éthique et décortique les problèmes qu'elles posent en matière de propriété et d'accès à leur contenu.
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Claude Lévi-Strauss (5e édition)
Catherine Clément
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 1 Août 2011
- 9782130582632
Né au début du XXe siècle dont il a traversé les douleurs, Claude Lévi-Strauss
est universellement considéré comme le plus grand anthropologue de son temps.
Connu comme l'un des fondateurs du structuralisme, il déploie, dans chacun de
ses livres, une méthode rigoureuse, une inlassable curiosité, une émotion
servies par une écriture qui tient de la magie. En suivant le fil d'une pensée
qui force l'intelligence à s'ouvrir, sans négliger les polémiques qui
l'entourèrent, Catherine Clément offre ici un témoignage aussi affectueux
qu'éclairant, aussi libre que précieux. Catherine Clément, ancienne élève de
l'ENS, agrégée de l'Université, philosophe, essayiste et romancière.
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La laïcité est un concept politique : l'État laïque ne privilégie aucune confession, et assure la liberté de conscience et d'expression à chacun. Mais au-delà, la laïcité peut être " séparatrice " et renvoyer les religions dans la stricte sphère privée. Comment, alors que la plupart de nos pays sont multiculturels, concilier le " droit à la différence " et la laïcité telle qu'elle s'est construite en France à partir de la loi de Séparation de l'Église et de l'État de 1905 ?
En observant les expériences françaises et européennes, cet ouvrage décortique les sens de la laïcité, montre comment elle est mise en place selon des modalités différentes suivant les pays, et, par l'analyse des débats qu'elle suscite aujourd'hui, interroge les perspectives de l'idéal laïque contemporain.
Guy Haarscher est professeur à l'Université libre de Bruxelles, au Collège d'Europe, à la Central European University et à la Duke University (États-Unis).
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Le mot de " résilience " rencontre aujourd'hui un succès considérable. Pourtant, si elle constitue pour certains un véritable tournant dans la façon de considérer la psychopathologie, la résilience n'est pour d'autres qu'un habillage neuf pour désigner divers processus connus depuis longtemps : ceux qui permettent de résister à un traumatisme et/ou de se reconstruire après lui.
L'auteur analyse les raisons de l'attrait que la résilience suscite. Il expose son histoire, d'abord américaine, et pointe les divergences autour de ses définitions et de ses usages. Tantôt processus et tantôt trait de personnalité, sorte d'immunologie psychique ou méthode de prévention, la résilience connaît en effet de multiples déclinaisons et recouvre des conceptions variées, voire opposées.
Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste, directeur de recherches à l'Université Paris X Nanterre. Ses recherches personnelles portent sur trois thèmes : les secrets de famille, les relations que nous établissons avec les images et nos rapports aux nouvelles technologies. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont plusieurs best-sellers comme Tintin chez le psychanalyste (1985) et Secrets de famille, mode d'emploi (1996).
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La psychologie du travail est généralement définie comme « l'application de la psychologie au domaine du travail ». Cependant, une telle définition, à l'évidence triviale, ne rend pas compte de la diversité des approches et des champs de recherche participant de la psychologie du travail, et encore moins de la finalité de cette méthode qui a été élaborée dans le contexte singulier de la révolution industrielle et de la naissance de la psychologie scientifique.
Qu'appelle-t-on exactement travail ? Quelle est la signification du travail pour le travailleur ? Comment analyser la psychologie à la fois du personnel et des organisations ? La réponse à ces interrogations devra permettre de mieux cerner la quête de sens que l'activité constitue pour tout être humain.
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Il s'agit ici d'introduire à et dans la « pensée-Lacan », celle des Écrits et du Séminaire par lequel s'accomplit son « retour à Freud » dans une oeuvre à la fois complexe et vivante, caractérisée par un mouvement permanent de recherche et un remaniement inlassable de l'écriture. À partir de la présentation systématique de ses catégories majeures sont restitués le mouvement de sa recherche et le remaniement inlassable de son écriture. Ainsi devient lisible le passage de Freud à Lacan.
Paul-Laurent Assoun, psychanalyste, est professeur à l'Université de Paris VII où il dirige l'UFR Sciences humaines et cliniques. Il dirige aux Puf la collection « Philosophie d'aujourd'hui ».
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S'il n'est pas d'humanité sans langage, il n'existe pas non plus d'homme «hors parenté». La parenté est inscrite au coeur de toutes sociétés au point qu'aucune d'entre elles n'a réussi jusqu'à présent à s'en dispenser, même si d'un groupe social à l'autre, d'une époque à l'autre, on observe d'importantes variations. Or justement, dans nos sociétés occidentales, la parenté a subi, ces dernières décennies, d'intenses changements sous l'effet des avancées des sciences médicales et biologiques ou des bouleversements intervenus dans les moeurs familiales et sociales.
Alors que les demandes de compréhension autour de ce qui fait «parenté» n'ont jamais été aussi prégnantes, les mouvements d'acceptation ou de rejets aussi forts, cet ouvrage invite à mieux analyser les natures de cette relation.
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Les 100 mots de l'énergie (2e édition)
Jean-marie Chevalier
- Que sais-je ?
- Que Sais-Je ? Les 100 Mots
- 20 Novembre 2010
- 9782130584506
Réfléchir sur l'énergie, c'est d'abord se pencher sur une histoire des besoins des hommes, aujourd'hui satisfaits à 80% par trois grandes énergies fossiles, non renouvelables et polluantes : le pétrole, le charbon et le gaz naturel.
Au travers de 100 mots, cet ouvrage présente les types de ressources énergétiques, explicite les enjeux économiques et géopolitiques liés à l'énergie, analyse les marchés de l'énergie et identifie les acteurs institutionnels et économiques du secteur. Il permet de mieux mesurer à quel point la gestion du couple énergie/climat est une question stratégique pour notre futur.
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Il n'est pas besoin de rappeler la traditionnelle méfiance des philosophes envers l'art et les artistes.
Ainsi la philosophie de l'art, inaugurée avec maton, commence-t-elle paradoxalement par une condamnation des " beaux-arts " et de la poésie. cependant la philosophie de l'art peut naître lorsque l'expérience esthétique devient problématique. primitif, exotique, populaire, gothique, brut, naïf, l'art se charge lui-même de faire éclater toute définition canonique du beau, contestant les évidences esthétiques héritées du passé.
La philosophie de l'art n'est donc pas dans la tête du philosophe : elle est requise par l'histoire récente de la définition des " beaux-arts ". quelles questions l'art pose-t-il à la philosophie ? quelle énigme, mais aussi quels défis, la figure de l'artiste représente-t-elle pour le philosophe ?.
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La diversité ethnoculturelle n'est pas nouvelle : c'est une donnée de base de l'histoire humaine. La nouveauté réside dans l'idée d'une nécessaire prise en compte par l'État de la diversité culturelle qui caractérise la population. Dans un monde globalisé, le besoin de réévaluer le lien entre liberté individuelle et culture d'appartenance se fait pressant. En valorisant la différence, le multiculturalisme est-il la réponse à ce besoin? Est-il compatible avec le principe d'égalité inscrit au coeur de nos sociétés démocratiques ? Parce qu'il engage les conceptions et les pratiques contemporaines de la citoyenneté, le modèle multiculturaliste d'intégration correspond bien à un véritable changement de paradigme dont il faut apprécier le sens, la portée, la valeur et les risques. Au travers de la question du multiculturalisme, c'est en fait le devenir de l'État démocratique qui est interrogé.
Patrick Savidan est maître de conférences à l'Université Paris IV. Il est également Président de l'Observatoire des inégalités, rédacteur en chef de la revue de philosophie Raison publique et directeur de la collection "Mondes vécus" chez Grasset. Il a codirigé, aux PUF, le Dictionnaire des sciences humaines (2006).