Publié à l'occasion de son exposition « Le grand atlas de la désorientation », le présent ouvrage reproduit l'intégralité des dessins de Tatiana Trouvé. En parallèle à ses sculptures et à ses installations, cet ensemble d'oeuvres, qui s'étend sur trois décennies, donne à voir un monde flottant où la figure humaine se signale par son absence mêlée aux traces de son passage : lieux incertains et intranquilles, scènes traversées par les effets de la mémoire et de l'oubli, travail en écho à celui du rêve et de l'inconscient. Dans un va-et-vient incessant entre intérieur et extérieur, la notion d'architecture tient ici un rôle fondamental.
Dans ce récit autobiographique, Julia Gat raconte une jeunesse affranchie des bancs de l'école traditionnelle. À travers une archive familiale centrée sur ses frères et soeurs, son écriture photographique s'affirme.
Un album unique sur les plus grandes artistes de l'ère moderne !
Elles s'appellent Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka, Gerda Wegener, Kiki de Montparnasse,... Elles sont peintres, photographes, sculptrices, cinéastes. Elles témoignent d'une nouvelle modernité où les femmes peuvent enfin diriger un atelier, peindre des corps nus et même... porter un pantalon !
Issues de la première génération de femmes à pouvoir intégrer les écoles d'art, dans les pas de Berthe Morisot ou de Rosa Bonheur, les artistes des Années folles et des décennies qui leur succèderont deviennent de véritables modèles d'anticipation ayant permis l'évolution de certains des plus grands courants d'avant-garde. Un album exceptionnel, à l'iconographie riche et variée, qui redonne leur place à des femmes d'une incroyable audace, sans qui l'art d'aujourd'hui n'existerait pas !
Personnalité fascinante, Rosa Bonheur (1822-1899) est l'artiste des paradoxes. Créatrice hors norme encore trop méconnue, elle fut pourtant la meilleure artiste animalière de son temps et sut imposer, dans ce XIX? siècle très corseté, sa liberté et son indépendance.Sans anthropomorphisme ni sentimentalisme, ses peintures et dessins insufflent la vie aux animaux qu'elle observait inlassablement. Plus que jamais, au XXI? siècle, regarder l'art de Rosa Bonheur nous permet une nouvelle rencontre avec le vivant, et nous aide à mieux habiter le monde.Réalisé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste, cet ouvrage polyphonique accueille de nombreux spécialistes à la croisée de divers champs disciplinaires afin de donner à voir toute la richesse et la modernité de Rosa Bonheur.
Présentation de l'oeuvre d'Eva Jospin qui, depuis 2008, prend la forêt pour sujet. Elle a ainsi réalisé des architectures, des grottes, des reliefs, des folies, des rocailles et des jardins. Elle prépare ces paysages grâce à des dessins à l'encre et au crayon de papier.
Née en 1975 à Paris, Eva Jospin est sortie diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2002.
Avant d'entreprendre ses sculptures, Eva Jospin réalise des dessins assez libres, parfois augmentés de calques, qu'elle transforme en dessins techniques qui servent à la fabrication de ses projets. Elle crée d'autres dessins qui sont des oeuvres à part entière. Ils sont peu connus mais représentent en quelque sorte une matrice de ses recherches.
Cet ensemble est exposé au Cabinet des dessins des Beaux-Arts de Paris du 11 mai 2022 au 3 juillet 2022.
Elles se sont distinguées par leur bravoure, leurs mérites exceptionnels ou leurs aventures hors normes. Elles sont les figures mythiques de chefs-d'oeuvre littéraires ou cinématographiques. Elles sont sombres ou vertueuses, controversées ou adulées.
Ce sont toutes des héroïnes, à leur manière.
Elles s'appellent Salomé, Olympe de Gouges, Yseult, Juliette, Jeanne d'Arc, Rosa Parks, Simone Weil, George Sand...
Première rétrospective parisienne et seconde exposition solo en France pour cette artiste praguoise. Née Marie Cermínová (1902-1980), l'artiste prend très tôt le nom de Toyen, dérivé du français « citoyen » et rejoint le groupe d'avant-garde praguois « Devetsil ». Ce dernier prône le poétisme, un accord entre la peinture et la poésie, qui sera la clef de toute son oeuvre. Après la seconde guerre mondiale, Toyen se fixe à Paris où elle se joint aux surréalistes français. Proche d'André Breton et Benjamin Péret elle appartient à cette catégorie d'artistes que Breton qualifiait de « calqueur de rêves ». Ses oeuvres, aussi poétiques que provocantes, oscillent entre le réel et l'imaginaire, le séduisant et le cryptique...
Beaux Arts Éditions évoque l'oeuvre originale et forte de Toyen, sa personnalité engagée, « rebelle » et rêveuse, son histoire entre la Tchécoslovaquie et la France, ses collaborations et montrera à la fois ses peintures et dessins mais aussi son vaste travail d'illustration, ses collaborations cruciales avec les surréalistes (de Prague à Paris), ses oeuvres érotiques et oniriques pour embrasser tout son oeuvre. Une artiste majeure qu'il était temps de remettre sur le devant de la scène !
L'oeuvre de Frida Kahlo (1907-1954) est peu abondante. Elle ne se compose que de cent quarante-trois peintures, de format généralement réduit, dont deux tiers d'autoportraits. Ce narcissisme frappant est en lien étroit avec sa biographie, avec son pays et son époque, avec ses dons naturels complètement excentriques. Il n'est pas étonnant que les grands «énigmatiques» du XVIe siècle, Jérôme Bosch et Bruegel l'Ancien, figurent parmi ses peintres de prédilection:Frida Kahlo ne montre jamais ses blessures directement, qu'elles soient corporelles - celles qui ont été provoquées par les accidents et les maladies - ou psychologiques. Sa langue symbolique est faite de clés subtiles; elle est riche de métaphores puisées au fonds de presque toutes les cultures du monde. Les mythes fondateurs aztèques, les mythologies extrême-orientales et antiques et les croyances populaires catholiques se mêlent au folklore mexicain et à la pensée de son époque, avec Marx et Freud. Exotiques et explosives, significatives et vitales dans leur discours artistique, les images de Frida Kahlo sont le miroir d'une âme complexe et souvent effrayante:«Ma vérité intérieure», avait-elle coutume de dire.
Pour chacun, un objet est devenu central et obsessionnel, le lien avec l'avant, la permanence de l'après. Au travers de témoignages recueillis auprès de personnes ayant subi la même agression, Louise Deschamps oeuvre, grâce aux collages fait à partir des photographies de ces objets, pour espérer oublier et vivre sans. Enfin !
Entre 1978 et 1981, Sophie Calle explore clandestinement l'hôtel du Palais d'Orsay, alors désaffecté. Elle choisit la chambre 501 comme point d'ancrage et, sans méthode préétablie, photographie les lieux abandonnés depuis cinq ans. Au fil de ses incursions, elle collecte des objets : numéros de chambres, fiches des clients, messages adressés à un certain "Oddo"...
40 ans plus tard, la chambre 501 a disparu : un ascenseur a pris sa place. Sur l'invitation de Donatien Grau, conservateur au Musée d'Orsay, Sophie Calle retourne explorer les lieux pendant le temps suspendu du confinement. Elle traque ici les fantômes du Palais d'Orsay avec l'archéologue Jean-Paul Demoule, qui livre ici deux interprétations de cette archive, l'une scientifique et l'autre, imaginaire.
Le livre Vivantes ! prolonge une série d'expositions organisées à l'initiative du Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, désireux d'interroger la présence des artistes femmes au sein de sa collection d'art contemporain tout en ouvrant cette question à d'autres époques. De la Vénus de Brassempouy à Louise Bourgeois, des «mauvaises filles» aux skjaldmös (vierges guerrières, dans la Scandinavie médiévale), ou encore de Joséphine Baker à Rosa Bonheur, cet ouvrage dresse un état des lieux sensible et critique. Il pointe le chemin parcouru et celui qu'il reste à arpenter pour permettre aux femmes d'exister au même rang que celui des hommes dans le domaine de la création et le champ des représentations.
Celles et ceux qui n'ont pas connu l'inceste le comprendront.
Celles et ceux qui en ont été victimes le reconnaîtront.
Florence Hirigoyen tombe un jour dans une brocante sur une poupée des années 1950 : elle croit reconnaître la silhouette de son père. Elle en achète plusieurs, pour recréer toute sa famille. Patiemment, pendant trois ans, elle ressuscite les décors de son enfance meurtrie. Cette maison de poupée compte autant de pièces que de moments-clés de sa vie. Grâce à ce petit théâtre, elle reconstitue son passé et raconte ce qu'elle porte depuis toujours.
« J'aimerais partager ce voyage extraordinaire que j'ai pu vivre à la fois dans le temps et dans sa pensée, grâce à la lecture de ses manuscrits qui dévoilent comment en quelques années il a réussi à contrôler le chaos de ses émotions grâce à l'élaboration d'une musique et d'une architecture nouvelle. » Mâkhi Xenakis Ce livre, n'est pas une simple biographie consacrée à Iannis Xenakis (1922- 2001), compositeur, mathématicien et architecte, par sa fille Mâkhi. Il s'agit d'abord d'une plongée dans les archives familiales d'où surgissent des documents essentiels à la compréhension du processus d'élaboration de son oeuvre : photographies et portraits de famille, carnets de travail, partitions, plans... L'ouvrage est également scandé par sa parole à travers des extraits de sa correspondance et des nombreux entretiens qu'il a accordés. Ce regard rétrospectif sur son enfance et sa jeunesse, nous éclaire sur les drames familiaux et les traumatismes de l'histoire qui ont façonné une personnalité hors du commun et fondé sa vision créatrice.
Libres, indociles et indépendantes : les Désobéissantes font voler en éclats les préjugés ! Ces histoires féministes d'Europe de l'Est, inspirées de faits et personnages réels, dressent des portraits de femmes qui ont brillé. Comme Vera Atkins, l'espionne qui a participé au débarquement en Normandie en 1944 et a reçu la Légion d'honneur ; ou bien Simona Halep, grande joueuse de tennis, classée numéro 1 mondiale en 2018 ; mais aussi Lizica Codreanu, à l'avant-garde de la danse contemporaine, qui a ouvert l'un des premiers centres de yoga à Paris en 1938 ; et encore Diana Dragomir, astronome-physicienne qui a découvert une planète, merci du peu ! Parmi tant d'autres... À travers des récits pleins de poésie et superbement illustrés par une dizaine d'artistes roumaines, nous est contée une nouvelle vision, plus intime et plus à l'est, de l'histoire de la femme, qu'elle soit artiste, entrepreneuse, exploratrice, qu'elle décide d'écrire ou encore d'escalader l'Everest, toujours en réinventant son destin et sans se soucier de ce que peuvent en penser les hommes, les femmes, la société
En 1948, Jacqueline Duhême a vingt ans. Elle est apprentie dans l'atelier de Matisse. Elle s'y languit de Paul Eluard, qu'elle aime et qui lui écrit peu. Dans ses lettres quotidiennes, elle lui raconte sa vie auprès du maître et les visites d'amis célèbres, comme Chagall, Picasso, Skira et Prévert, déjà. Jacqueline orne les lettres de croquis et de dessins colorés. Chaque enveloppe est un petit tableau.Ce livre reproduit un large choix des lettres, retraçant ainsi l'évolution du sentiment qui, du chagrin amoureux, se mue en une tendre amitié qui n'exclut pas les commandes:Jacqueline demande parfois au poète un conte à illustrer. La beauté et l'espièglerie des dessins de ces lettres nous font assister à la naissance de la célèbre imagière qu'est Jacqueline Duhême.
« Savoir que des sociétés de femmes existent et les découvrir constitue en soi une forme d'espoir. ».
Laure Adler.
«Dans nos sociétés dites modernes, l'égalité des sexes est loin d'être acquise. L'image des femmes reste encore trop souvent associée au «sexe faible». Pourtant, dans certains endroits du monde, il en va autrement. Pendant dix ans, je suis allée à la rencontre de femmes qui structurent la vie économique et sociale de leur communauté, tout en assurant la transmission de la lignée, du nom, du patrimoine et de la culture. Ce livre est une invitation à entrer dans ces dernières «sociétés de femmes» : un voyage à la rencontre de dix communautés aux quatre coins du monde, de la Bretagne à la Chine, ou encore des Comores au Mexique. Si chacune possède ses rituels imprégnés de l'histoire de son pays, elles ont un point commun : les femmes, les mères en sont le centre. Elles sont considérées comme les égales des hommes même si elles ne détiennent pas le pouvoir politique.
Elles ne sont donc pas à la tête... mais au centre.».
Nadia Ferroukhi.
Une célébration visuelle de plus de 200 designeuses du début du XXe siècle à nos jours.
Cette magnifique célébration des designs les plus incroyables et les plus marquants produits par des femmes rebat les cartes dans un univers historiquement considéré comme masculin.
Présentant plus de 200 designeuses originaires de plus de 50 pays, Design au féminin retrace l'histoire fascinante et souvent méconnue des femmes qui se sont illustrées dans le domaine du design et met en lumière les objets les plus inestimables du design du siècle dernier.
Ce journal de l'exposition est tenu par Gaëlle Josse à partir d'un choix de photographies de Vivian Maier (1926-2009) qui se sont révélées des moments clés de sa vie.
Ces séquences évoquent les thèmes chers et récurrents de son travail.
Elle marchait dans la ville munie d'un Rolleiflex. Chaque visage, chaque silhouette prise allait raconter une histoire « comme si chaque vie entrevue devait livrer son secret. » Elle arpentait la ville seule ou accompagnée d'enfants. Elle était très inspirée par les scènes et les portraits d'enfants, ils étaient importants dans son oeuvre et rendaient une impression joyeuse et juste ou encore poignante.
Enfin, les autoportraits de l'artiste constituent certainement la part la plus originale et la plus énigmatique de son travail. Elle jouait avec sa propre identité. Vivian Maier « empoignait la vie qui était partout où elle portait son regard. Elle la saisissait par petites séquences, elle l'observait, elle la suivait. » Une biographie de l'artiste termine ce journal et raconte la suite de son l'histoire... par la découverte de ses photographies.
Redécouvrir Saint Phalle ? C'est partir, avec Gwenaëlle Aubry, explorer un jardin, un ailleurs, où l'adulte annule la distance avec l'enfance, où l'artiste s'exprime de tout son corps, de tout son regard. Cet ailleurs, avec ses sculptures monumentales et miroitantes, se situe à mi-chemin entre Pise et Rome: « Il Giardino dei Tarocchi ». « Le Jardin des Tarots », car la vie est jeu, la vie est pari, elle est une réponse énigmatique et ritualisée aux violences de l'enfance.
Niki de Saint Phalle a été violée par son père à onze ans, pendant « l'été des serpents », et maltraitée par sa mère. De ce saccage inaugural, elle est sortie victorieuse, déterminée à « voler le feu aux hommes » et à « faire la révolte ». Elle a peint à la carabine, créé des Accouchées sanglantes et des Mariées livides, des Nanas bariolées et des Skinnies filiformes, des Black Heroes, des films hallucinés. Avec Jean Tinguely, elle a inventé « 36 000 façons d'être déséquilibrés ». Le Jardin est son Grand oeuvre, son « destin », où rage et rêve se mêlent dans des figures vengeresses mais aussi magiciennes. En les sculptant, elle a rencontré La Force, Le Magicien, Le Soleil, La Papesse, Le Fou, La Mort, Le Monde. Elle a vécu dans L'Impératrice.
Puisque le mystère de la vie est colossal, ses répliques le seront aussi : immenses, à la démesure de l'enfance.
« On dit tomber en enfance» comme tomber amoureux» : mais Saint Phalle n'est pas tombée, elle est montée en enfance. Son lourd legs elle l'a, comme on souffle un métal, transmué en légèreté. » Gwenaëlle Aubry traverse le miroir pour nous montrer cette puissance de vie et de métamorphose à l'oeuvre chez une des plus célèbres artistes du XXe siècle. Elle joue au tarot avec Saint Phalle, rebat ses cartes, rencontre les artisans du Jardin qui, jour après jour, lui en livrent les clefs. Avec eux, elle part à la recherche de l'enfance fugitive : « Je suis venue te chercher, tu vois, un peu en retard mais je suis là, allez viens, n'aie pas peur, on va au Jardin. ».
Une évocation littéraire menée avec une précision qui le dispute à l'émotion. Un portrait magistralement écrit.