Design, architecture, photographie... Il est impossible de restreindre le travail de Charlotte Perriand à un seul domaine d'expression. Au-delà d'une recherche esthétique, c'est une réflexion politique qu'elle développe dans l'ensemble de ses travaux en cherchant à rendre accessible au plus grand nombre un véritable art de vivre.Laure Adler livre ici le portrait d'une femme libre, engagée et visionnaire, illustré par de nombreuses photographies issues des archives de la créatrice.
Cette peintre étatsunienne méconnue en France a développé une oeuvre picturale très originale focalisée sur le monde végétal et les fleurs en particulier. Un nouvel engouement pour son travail se fait jour, pour preuve le succès incroyable de l'exposition temporaire que le Centre Pompidou lui a consacré en 2021. Dans la lignée de son remarqué "Apprendre à voir" (5 800 ventes - lauréat de la première édition du Prix de l'essai EcoloObs décerné ce 9 mai), l'historienne de l'art et naturaliste Estelle Zhong Mengual explique comment et pourquoi ces oeuvres nous donnent à voir les fleurs comme on ne les avait jamais vues et renouvellent profondément notre rapport à elles et, plus largement, au monde vivant.
Georgia O'Keeffe est l'une des plus grandes figures de l'art nord-américain du XXe siècle, amazone de l'art contemporain, artiste ho rs normes. Pour Estelle Zhong Mengual, Georgia O'Keeffe, qui peint les fleurs comme si elle zoomait avec un appareil photo, nous invite à changer de focale, et à faire l'expérience de la beauté du monde du point de vue d'une abeille ou d'un colibri.
"Je veux dessiner le dedans que je sens tellement, la vie fait tant d'effets !" Anouk Grinberg dévisage. Elle observe son entourage et dessine. A travers ses dessins surgissent des émotions enfouies, faisant du s pectateur le témoin de son propre étonnement.
Cet ouvrage est le premier consacré à l'oeuvre plastique d'Anouk Grinberg. Réunissant près de 200 oeuvres, encres, pastels, gouaches, broderies..., il révèle l'univers à la fois puissant, sensible, poétique et complexe d'une artiste aux multiples talents.
«Cru. Parfois, sur la grille, seul un tableau respire, c'est Un atelier aux Batignolles de Fantin-Latour, et c'est fou de le voir ainsi, sans l'ennoblissement de la salle d'exposition, sans la mise en scène, l'éclairage, la distance, sans les voisins adéquats. La réalité de la toile y est plus puissante, sa surface plus présente, sa matière plus tangible. Comme si l'oeuvre était nue. Tout me paraît plus concret dans les réserves. Âpre et cru.»Maylis de KerangalInvités par le musée d'Orsay à revisiter ses collections, Maylis de Kerangal et Jean-Philippe Delhomme ont eu l'occasion d'arpenter les réserves de l'institution, lieu secret où sont conservées les oeuvres quand elles ne sont pas visibles du public.De leurs visites communes est né ce livre où les peintures de Jean-Philippe Delhomme font écho à un texte inédit de Maylis de Kerangal, témoignages de leurs impressions devant ces oeuvres en attente.
Le Rituel d'anniversaire (livre II) traduit un parti-pris d'inventaire qui rend hommage à C. Boltanski et A. Messager.
Un panorama des plus belles oeuvres architecturales réalisées par des femmes, du début du XXe siècle à nos jours.
« Diriez-vous de moi que je suis une diva si j'étais un homme ? » avait dit Zaha Hadid, bousculant plus d'un siècle de sexisme en architecture. Un siècle au cours duquel les femmes se sont vues refuser l'accès aux écoles d'architecture, voire aux diplômes alors qu'elles avaient suivis les cours. Aujourd'hui encore, elles ne représentent que 10 % des plus hauts postes dans les agences d'architecture. En réponse à ce contexte, cet ouvrage rend un hommage essentiel aux créations architecturales des femmes architectes. Avec plus de 150 réalisations couvrant plus d'une centaine d'années, cet ouvrage est un véritable manifeste. C'est un témoignage photo graphique de l'extraordinaire contribution des femmes au métier d'architecte.
Cinq siècles de créativité féminine révélés par plus de 400 oeuvres d'arts fascinantes réunies dans un ouvrage de référence.
Cet ouvrage est le plus complet et le plus illustré jamais publié sur les femmes artistes. 400 Femmes artistes reflète une époque où l'art réalisé par les femmes occupe une place plus importante que jamais. Dans les musées, les galeries et sur le marché de l'art, les artistes d'hier et d'aujourd'hui, jusque-là négligées, sont enfin reconnues et appréciées à leur juste valeur. Présentant plus de 400 artistes, chacune à travers une de ses oeuvres clé et un court texte, ce volume essentiel dévoile une histoire parallèle, mais tout aussi fascinante de l'art sur une période caractérisée par une immense diversité d'expressions.
Yayoi Kusama est mondialement connue pour son travail d'avant-garde sur des thèmes comme l'infini, l'image de soi, la sexualité et la répétition. Repérée sur la scène artistique new-yorkaise des années 1960, elle crée des oeuvres alliant psychédélisme, culture pop et répétition de motifs, sous forme d'installations et de séries de peintures. Cette nouvelle édition de la monographie parue en 2000, qui reste l'une des études les plus exhaustives de son oeuvre, est enrichie d'un texte de Catherine Taft et d'une série de nouveaux poèmes de l'artiste.
- Akira Tatehata est un poète et critique d'art, lauréat, en 2005, du prix Takami Jun Award for Literature.
Laura Hoptman est conservatrice au Museum of Modern Art de New York.
Udo Kultermann, ex-conservateur de musée et historien de l'art, a enseigné à la Washington University de Saint Louis.
Catherine Taft est directrice adjointe du LAXART de Los Angeles.
En 2016, Kusama a été élue par le Time Magazine l'une des cent personnalités les plus influentes du monde et par Art Magazine l'artiste la plus appréciée internationalement, au regard du nombre de visiteurs de ses expositions dans le monde.
- Des expositions récentes organisées en Corée du Sud, Chine, Russie, Argentine, France, Espagne, Angleterre, Amérique du Nord, Norvège, Suède et au Danemark, Japon, Brésil, Mexique, Chili.
- Une popularité qui l'a amenée à travailler pour des marques telles Coca-Cola, BMW et Louis Vuitton.
- En 2017-2018, une grande exposition organisée aux États-Unis sur l'évolution de ses Infinity Mirror Rooms, notamment au Hirschhorn Museum and Sculpture Garden, au Seattle Art Museum, au Broad Museum de Los Angeles, à l'Art Gallery de l'Ontario et au Cleveland Museum of Art.
Album officiel de l'exposition Qui a peur des femmes photographes ? 1839 à 1945 du 14 octobre 2015 au 25 janvier 2016, au musée de l'Orangerie pour les années 1839-1914 et au musée d'Orsay pour les années 1914-1945.
De 1939 à sa mort en 1978, Marcel Bascoulard hanta les rues de la ville de Bourges. Autodidacte, clochard hirsute, souvent habillé en femme, ce personnage hors norme est l'auteur d'une oeuvre graphique considérable, d'une très grande virtuosité. Pendant près de quarante ans, avec une technique parfaite, il a représenté avec un parfait réalisme les rues, les places, les monuments de Bourges et de sa périphérie. À la plume, au crayon, au pastel, à la gouache, ses dessins révèlent dans une sorte de vertige un sens aigu du moindre détail, du proche et du lointain, des matériaux et de leur texture, avec une connaissance parfaite de la perspective. Il en émane une intense poésie du lieu, proche de celle d'un Rembrandt ou d'un Dürer. Maître du dessin figuratif, Bascoulard laisse une oeuvre de plusieurs centaines de dessins, ainsi que des oeuvres abstraites, des cartes géographiques et des photographies dans lesquelles il se présente en femme, confectionnant lui-même ses robes.
Son oeuvre est ici rassemblée, accompagnée d'un texte de Patrick Martinat qui reconstitue sa biographie et son cadre de vie. Artiste virtuose et clochard magnifique, Marcel Bascoulard fut un personnage hors norme, à la vie romanesque. Il laisse une oeuvre dessinée très importante. Ce livre est à la fois une biographie détaillée et un livre d'art, riche de plus de 300 reproductions, dessins, photographies et documents pour la plupart inédits.
- Initiatrice des tableaux tirs à la carabine, auteur des sculptures monumentales des Nanas et du jardin des tarots, Niki de Saint-Phalle (1930-2002) traverse les avant gardes de la fin du XXème siècle sans s'inféoder à d'autre mot d'ordre que celui d'exprimer généreusement sa vie et son temps dans un féminisme enjoué.
Cette biographie éclaire le dialogue que la femme et la créatrice entretiennent, contribuant ainsi à rétablir l'artiste à sa juste place - l'une des premières - au sein de l'histoire de l'art de la seconde partie du XXème siècle. Première biographie documentée de l'artiste fondée sur les archives familiales.
Entrée sur la scène de l'art armée d'un fusil destiné à « faire saigner la peinture », Niki de Saint Phalle (1930-2002) a créé une oeuvre protéiforme traversée de façon continue par ce qu'elle a vu et vécu. Cette biographie de référence - la première en langue française qui lui est consacrée - éclaire le dialogue que la femme et la créatrice ont constamment entretenu. Elle révèle le parcours hors du commun de cette artiste autodidacte, élevée en Amérique dans une famille de la vieille aristocratie française, et met en évidence la cohérence de son engagement artistique, depuis ses débuts peu connus de peintre, jusqu'aux animaux de l'Arche de Noé, en passant par les Tableaux-tirs, les Autels, les Mariées, les Nanas, les diverses sculptures monumentales, créées ou non avec son compagnon Jean Tinguely, sans oublier les films et les innombrables dessins, pétris de poésie et d'humour, qu'elle a réalisés. Croisant, pour la première fois et de manière systématique, quantités de sources (témoignages, correspondance, journaux, travaux préparatoires, archives sonores et audiovisuelles, notes, manuscrits) recueillies dans plusieurs pays (Amérique, France, Allemagne, Suisse, Belgique, Italie), cet ouvrage a bénéficié de la confiance de la Fondation Niki de Saint Phalle installée en Californie. Il campe une personnalité exceptionnelle par la forme remarquablement joueuse qu'elle a donnée à son féminisme, par l'énergie qu'elle a déployée, notamment pour construire son Jardin des tarots en Toscane, et l'opulence de son oeuvre, conçue en menant vies privée et professionnelle de concert. A travers le portrait de celle qui fut la seule femme du groupe des Nouveaux réalistes (Klein, César, Arman, Villeglé, etc.), cette biographie dessine celui d'une époque dont les révoltes et les audaces fascinent toujours la jeune génération.
Née à Florence en 1944, diplômée de la faculté d'Architecture, Letizia Galli enseigne le dessin à des enfants avant de s'installer à Milan et y écrit son premier livre pour enfant en 1975. Elle décide par la suite, après son installation à Paris dès 1990, de se consacrer alors à l'illustration d'ouvrages destinés à la jeunesse.
Reconnue au niveau international, elle collabore avec plusieurs éditeurs étrangers et réalise plus de soixante albums qui sont publiés dans le monde entier. Ses thèmes d'inspiration sont variés, notamment l'histoire de l'art. De nombreuses expositions, du Centre Pompidou, à Paris en passant par Moscou, Naples ou encore Londres, lui ont été consacrées.
En 2010 elle fait don au musée de l'illustration jeunesse, de 2.906 dessins originaux venant enrichir le fonds du musée.
Ainsi, sa monographie permet à un large public d'apprécier le parcours de Letizia Galli, de ses débuts, pour la presse et la publicité, à son passage à l'illustration, et nous offre une meilleure connaissance de son travail d'illustratrice citoyenne du monde.
Née au Canada de parents américains, mais vivant en France depuis son plus jeune âge, Kristin McKirdy s'est abreuvée aux sources des différentes cultures auxquelles elle s'est trouvée confrontée. Elle a suivi des études d'histoire de l'art à Paris et de beaux-arts à l'université de Californie, Los Angeles (UCLA). Sa vocation de céramiste fut pour elle le moyen de réaliser une synthèse libre et enrichissante d'influences parfois antagonistes.
Son itinéraire professionnel se vit comme une suite de défis et de questionnements. La connaissance approfondie de l'histoire de sa discipline et la parfaite maîtrise de ses savoir-faire conditionnent à ses yeux l'épanouissement d'une production originale et puissante.
Tout en demeurant convaincue que son art devait rester ancré dans ces traditions, elle a appris des artistes céramistes, notamment Adrian Saxe et Kenneth Price, que le temps était venu pour la céramique de s'affranchir de son enfermement dans le monde des arts décoratifs pour s'inscrire dans la grande nébuleuse des arts plastiques.
Étrangère au débat d'arrière-garde qui agite la scène européenne, elle bâtit sa carrière avec une foi et un détachement absolu de qualité indispensable pour transformer toute inquiétude existentielle ou métaphysique en un terreau fertile, aux origines de toute création. Forte et fragile, Kristin McKirdy livre une oeuvre savante et spontanée, rigoureuse et sensible. Jouant avec virtuosité des archétypes universels (vases, coupes, bols, amphores) qui peuplent sa discipline, elle fait naître de ses mains des pièces dont le biomorphisme mesuré est vecteur de sens et d'émotion.
La Cité de la céramique donne carte blanche à Kristin McKirdy pour réaliser un rapprochement historique et esthétique entre son travail et certaines pièces conservées dans les collections nationales.
Une exposition monographique « Kristin McKirdy. Vingt ans de création » présente à la fois les créations de ses quatre années de résidence à Sèvres entre 2008 et 2012 et une sélection de pièces parmi les plus représentatives des vingt dernières années provenant de collections privées.
Parallèlement à l'exposition à Sèvres, les créations réalisées lors de la résidence de Kristin McKirdy seront mises en vente à la galerie parisienne de Sèvres, au Palais-Royal. Les galeries Pierre-Marie Giraud à Bruxelles et Jousse à Paris présenteront aussi des pièces.
Le livre servira de catalogue.
Première monographie consacrée au travail de Matali Crasset, Works retrace les vingt dernières années du parcours d'une des créatrices parmi les plus renommées du milieu du design international. De l'objet à l'architecture, le travail de Matali Crasset interroge à la manière du sociologue, le rôle du design dans la vie quotidienne et redéfinit les modes d'usage, les modes de vie et les intéractions humaines.
Nommée International Interior Designer of the Year par le British Interior Design Awards en 2004, Matali Crasset a reçu le Grand Prix du Design de la Ville de Paris en 1997.
Son travail inclue des réalisations pour le compte de Philippe Starck (avec qui elle collabora durant cinq ans), Established and Sons, Hermès, Swarovski, Authentics, Domeau & Pérès, Alessi, Meta/Mallet, Artemide... dont la critique a salué la singularité. Elle s'est également engagé dans une démarche architecturale en construisant des hôtels insolites à Nice et en Tunisie.
Élevée dans un village du nord de la France, où travail et vie quotidienne étaient intimement liés, Matali Crasset a conservé l'inspiration de ses jeunes années en créant un design aux formes simples et aux couleurs vives qui ont fait sa marque de fabrique dans les domaines du produit industriel, de l'aménagement intérieur, de l'architecture et des installations d'oeuvres.
Riche de quelque 300 croquis et photographies, Matali Crasset Works rend compte par sa mise en page originale de la démarche conceptuelle de la créatrice et met en lumière, projet par projet, les choix de matériaux et les processus créatifs.
Courants à quelque continent lointain et venues s'échouer sur nos rivages [...] Les formes étranges de ces souches noueuses, écorcées, nues, nues d'une obscène nudité, la masse inerte, putride, monstrueuse de ces débris d'embarcation, offrent à Danièle Perré des stimulants de création, le plaisir et le tourment d'inventer à partir du réel ces objets fantastiques, ces puissants ensembles de lignes et de couleurs qu'elle expose aujourd'hui, après des années de silence, de labeur et d'ingrate patience ".
Frank Elgar
Chaque tableau de Nicole Bottet étonne, surprend. Il séduit.
Il suppose une élégance imprévue, un charme soudain, une simplicité harmonieuse. Il propose des variations, des rythmes modifiés, des fugues discrètes, les jeux de l'équilibre et des instabilités, les oscillations, l'espace mouvant, les sillages, les transparences, les traces, les empreintes.
Chaque tableau est une chance, une baraka, une aubaine. Il est une occasion, un sort. A chaque coup de pinceau, l'artiste ose, elle se lance. Elle risque sans cesse. Dans le champ de la création, elle est une aventurière.
Elle tente et décide. Elle essaie et fonce. Elle agit à la bonne occasion, dans le lieu convenable, au moment favorable, par les gestes appropriés, à la belle heure, pour la joie et par la joie.
L'opportunité est irréversible, comme le premier chant du coq à l'aube. L'artiste voyage à l'intérieur de l'inexploré.
Gilbert Lascault
Au cours des années 1930, Charlotte Perriand joint à son activité d'architecte (elle collaborera plusieurs années avec Le Corbusier), de designer et d'urbaniste, celle de photographe, à laquelle elle consacre une part importante de son travail de création. En 1927 elle fait ses premiers pas dans ce domaine qu'elle abandonne en 1940 lorsque la Seconde Guerre mondiale détruit tout espoir en un monde meilleur. Au lendemain de la crise de 1929, les photographies de Charlotte Perriand reflètent magnifiquement le regard nouveau posé sur le monde et la « course vers la nature » qui marqueront les arts plastiques en les renouvelant de manière radicale. À partir de 1933, avec Pierre Jeanneret et Fernand Léger, elle se lance dansune véritable aventure conceptuelle qui prend prétexte d'objets trouvés par hasard dans la nature et qui ont été modelés par le temps : galets, pavés, morceaux de bois rongés par la mer. Pour Charlotte Perriand, la photographie est le « laboratoire secret » de ses recherches plastiques et philosophiques ; elle est une « machine » pour penser. Son oeuvre photographique, expression des principaux thèmes et des grandes questions qui préoccupent l'homme moderne, s'inscrit dans un vaste mouvement des avant-gardes où peintres, architectes et photographes, parfois confondus les uns avec les autres, travaillent côte à côte dans une communauté spirituelle où chaque mode d'expression s'enrichit du regard des autres.
Josette Rispal est sculpteur autodidacte. Par de curieux assemblages de matériaux, elle crée un monde extravagant auquel nous donne accès cet ouvrage.
S'il arrive à la plasticienne de créer avec les matériaux les plus nobles - sculptures en bronze ou masques et fleurs lunaires en verre de Murano - c'est surtout avec des éléments de bric et de broc qu'elle compose : d'un rien faire naître l'enchantement. Ainsi peut-on admirer ses Chiffonnettes, poupées de tissus ornementées de petites trouvailles - plumes, perles, boutons, fleurs artificielles... -, ses Verres non déformés, assemblages de fragments d'objets sauvés d'une mort certaine - bouchon de carafe, grappe de raisin, tête de cheval... -, ou encore ses Vestiges, mannequins richement revêtus de guenilles et breloques les plus folles - masques de carnaval, perruques, corsages et jupons de tulles et de dentelles, bas filés, colliers de ressorts et de coquillages... -, qui se veulent quant à eux une caricature de notre société de consommation.
Avec les années, les techniques et les matériaux se sont multipliés, complexifiés, suscitant une profusion d'oeuvres qui, en prenant place dans son atelier-résidence, forment en soi une gigantesque création : un lieu magique, Le Monde Enchanté de Josette Rispal, que cet ouvrage vous propose de découvrir.
Aucune maladie n'a été plus porteuse d'iconographie que la folie.
Le mot lui-même a toujours été ambivalent, signifiant à la fois absence de sagesse et perte de la raison au sens médical du mot. Les artistes se sont engouffrés dans la brèche en jouant sur les deux tableaux. Des pures allégories de la folie comme La Nef des fous, on a cependant tôt fait d'arriver à des représentations où la pathologie a déjà sa place. C'est néanmoins avec la naissance de la psychiatrie, à l'orée du lux` siècle, que les images de la folie se multiplient : peintures édifiantes, types d'aliénés, scènes de la vie asilaire...
L'asile, voulu comme un instrument de guérison, se transforme en vision d'épouvante à travers les images-reportages de ses cours et de ses dortoirs, de ses médications et de ses appareils de contention. L'iconographie de la folie s'exprime aussi dans les représentations de maladies " vedettes " comme l'hystérie, dans le regard des artistes à diverses époques, dans les figurations d'une antipsychiatrie aussi ancienne que la psychiatrie elle-même.
Enfin, les fous eux-mêmes font oeuvre dans l'expression de l'art brut. Au total, ces images constituent une véritable histoire de la folie, d'une folie qui, rapidement débarrassée de ses oripeaux allégoriques, apparaît en dépit de la diversité de ses représentations comme ce qu'elle a été de tous temps : une maladie toujours aussi mystérieuse et encombrante pour la société.
Connue pour ses positions pacifistes et féministes radicales, l'artiste américaine Nancy Spero (1926-2009), est, dans sa jeunesse, élève de l'Art Institute de Chicago, place forte de la peinture figurative.
Puis, elle vient à Paris, de 1949 à 1950, où elle étudie à l'Ecole nationale des beaux-arts. Mariée en 1951 avec le peintre Leon Golub - ils auront trois enfants -, elle revient vivre avec sa famille dans la capitale française de 1959 à 1964. A son retour aux Etats-Unis, Nancy Spero s'engage contre la guerre au Viêt Nam et traduit son horreur dans les War Paintings (1966-1970). Suivront les Artaud Paintinqs (1969-1970) puis la célèbre série des Codex Artaud (1971-1972), avec laquelle elle met en place le principe systématique de bandes de papier, verticales ou horizontales, dans la tradition des papyri égyptiens, des rouleaux chinois et des frises antiques.
A partir des années 1970, Nancy Spero met la femme au centre de son travail et représente désormais l'homme au sens large sous une apparence exclusivement féminine. Son travail prend alors une tournure radicalement féministe. Elle forge l'image d'une femme transgressant toute limite d'époque et de culture, libre, forte et intemporelle. Le Centre Pompidou organise, pour la première fois en France, une rétrospective consacrée à l'oeuvre de Nancy Spero en réunissant une soixantaine de dessins de l'artiste américaine, disparue l'année dernière à l'âge de 83 ans.
Une rencontre d'artistes pour qui l'art est indissociable du vécu et qui questionnent la figue de la femme comme lien et comme philosophie. Laurence d'IST les a rencontrés dans leurs ateliers pour les réunir lors de la manifestation.
Le Centre Pompidou met à l'honneur près de 200 artistes femmes et plus de 500 oeuvres montrant ainsi la conquête par les femmes du statut d'artiste au cours du XXe siècle. Avec des artistes de tous les domaines de l'art : peintres, sculpteurs, vidéastes, cinéastes, designers, architectes, etc.
Très peu de femmes ont laissé un nom dans l'histoire de la peinture. Ni par leur talent, ni par leur originalité elles ne souffrent de la comparaison avec les artistes masculins. Louyse Moillon est peut-être la plus illustre d'entre-elles, tant elle occupe une place de premier plan dans le genre qui est le sien - la nature morte aux fruits - et tant ses oeuvres sont recherchées. Personnalité affirmée Louyse Moillon (1610 - 1696) a traversé le siècle en suivant de ses oeuvres de jeunesse à la maturité une voie personnelle qui donne de la solidité à ses compositions du velouté et de subtiles transparences à ses fruits, un charme mystérieux à l'atmosphère de ses tablesgarnies. Dominique Alsina a scruté toutes les oeuvres répertoriées de Louyse Moillon pour distinguer les critères d'authenticité et les étapes de la carrière de l'artiste. Il a établi un catalogue raisonné de soixante-neuf tableaux authentiques. Fait exceptionnel, onze d'entre eux dont les trois du Louvre ont fait l'objet d'une étude scientifique complète (un rapport de près de 300 pages). Cet ouvrage présente la version allégée de la thèse de doctorat de l'auteur sur Louyse Moillon, le catalogue raisonné (bilingue français-anglais) et une synthèse du rapport scientifique.
Ce catalogue est publié à l'occasion de l'accrochage dans les collections du Musée du Louvre d'une oeuvre monumentale de l'artiste Yan-Pei Ming. Les années précédentes ont permis à Anselm Kieffer puis à Jan Fabre d'intervenir au Louvre et cette nouvelle présentation s'inscrit dans la politique récente du musée d'y faire entrer des artistes contemporains pour les mettre en regard des riches collections qu'il possède. Yan-Pei Ming réalise une oeuvre monumentale en cinq panneaux (trois portraits et deux paysages) qui sera installée dans les salles de peinture française de l'aile Denon.