Qu'elle est véritablement l'image de la vieille fille ?
Aucune jeune femme, jamais, n'envisage de devenir vieille fille. À celle-ci, au mieux, on promet de finir dévorée par ses chats, dans l'indifférence générale. Alors que faire quand la vie vous retire du game ? Quand la société, à grands renforts de clichés, vous y colle ? L'autrice de ce livre, au mitan de la vie, manque un jour de se noyer. Elle qui vit seule et sans enfants s'interroge : n'y-a-t-il là rien à proposer, à inventer ? Et si la vieille fille , unanimement décriée dans l'Histoire, au cinéma, à la télé, était une manière d'échapper à la norme ? De retrouver, dans l'attente et la sérénité, un supplément de liberté ?
La vieille fille a mauvaise réputation. Marie Kock, dans un essai audacieux, la réhabilite avec superbe.
Livres Hebdo Une réflexion riche, originale et non dénuée d'humour.
Libération
À travers le récit de sa propre histoire, l'essayiste américaine Melissa Febos dénonce les représentations sociales et affectives qui contraignent, encore aujourd'hui, la vie des filles et des femmes.
Être fille, c'est d'abord être un corps. Un beau jour, le regard des hommes a changé et il faut faire avec. Avec ce pouvoir qu'on se découvre, comme une malédiction. Dire oui ? Dire non ? Faut-il absolument leur faire plaisir ? Passerai-je pour une salope ? Les tourments de Melissa Febos débutent là, dès l'adolescence. Son propre parcours, qu'elle éclaire de ses lectures et pimente de pop-culture, passe par toutes les injonctions du patriarcat, pour mieux s'en débarrasser. Et de fille devenir femme, enfin...
Melissa Febos interroge la notion de consentement, dénoue les liens de l'amour maternel, explore les ressorts du voyeurisme... Et tire de sa condition un livre passionnant.
ELLE Un témoignage poignant.
LiRE
Pourquoi « féminisme » est-il encore considéré comme un gros mot ? Comment s'y retrouver dans la jungle des courants féministes ? Les Spice Girls ont-elles piétiné l'héritage militant du girl power ? Comment s'expliquent les inégalités salariales entre les hommes et les femmes ? Qu'est-ce que le mansplaining, le slut shaming, l'empowerment ? Toutes ces questions trouvent des réponses claires et décomplexées dans cet abécédaire.
Dans cet essai passionnant, fruit d'innombrables entretiens et d'une longue et minutieuse enquête, la journaliste féministe Betty Friedan met des mots sur l'indicible malaise féminin : loin de la plénitude de la femme au foyer célébrée par l'American Way of Life, la femme noie ses frustrations, intellectuelles, culturelles, sexuelles, dans l'alcool et les psychotropes, réduite au rôle de procréatrice silencieuse par un système patriarcal sournoisement oppressant, coupable d'être malheureuse dans une société qui prétend tout faire pour la combler.
Plus de cinquante ans plus tard, la voix de Betty Friedan résonne toujours. Une lecture essentielle pour mesurer le chemin parcouru et comprendre les enjeux de notre époque. Le combat n'est pas terminé !
Préfacé et traduit de l'anglais (États-Unis) par Yvette Roudy Ce livre n'a pas pris une ride.
Laure Adler, France Inter, L'heure bleue Texte intégral
« Mère, retourne dans tes appartements, reprends tes travaux [...] discourir est l'affaire des hommes. » Ainsi dans l'Odyssée d'Homère, Télémaque s'adresse-t-il à Pénélope. Révolte adolescente ou misogynie systémique ?
Pour mieux cerner la violence exercée sur les femmes afin de leur intimer le silence, Mary Beard puise dans l'histoire de Méduse, d'Elizabeth Ire ou d'Hillary Clinton. Elle revisite ainsi, avec humour, la question de l'égalité des sexes et explique pourquoi, depuis deux mille ans, l'on a des femmes qui s'expriment et revendiquent le pouvoir une image détestable.
Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes.
Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé la hiérarchie des sexes en faisant de la supériorité mâle le fondement de l'ordre social, religieux et sexuel. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le sous-homme , le pédéraste , l'impuissant ...). Historiquement, ce mythe de la virilité a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme.
Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une crise de la virilité .
Cependant, si la virilité est aujourd'hui un mythe crépusculaire, il ne faut pas s'en alarmer, mais s'en réjouir. Car la réinvention actuelle des masculinités n'est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l'avenir du féminisme.
Une thèse aussi originale que saisissante.
Le Monde Un essai passionnant.
Télérama
« Nous, les femmes arabes, vivons dans une culture qui nous est fondamentalement hostile. » Face à ce constat, la journaliste égyptienne Mona Eltahawy, elle-même emprisonnée, battue, sexuellement agressée sur la place Tahrir en 2011, a décidé de prendre la parole.
Dire la difficulté de vivre dans une société patriarcale qui diabolise la femme.
Dire la situation de ces femmes forcées de porter le hijab ou le niqab, battues, violées, mutilées.
Parler pour libérer la parole féminine. Car comme nous le rappelle Mona Eltahawy :
« L'acte le plus subversif qu'une femme puisse commettre est de parler de sa vie comme si elle importait réellement. »