Le féminisme divinatoire est un lieu de passage pour celles qui inventent leurs propres lois ; pour celles qui développent une sensibilité hors des normes sociales ainsi que celles qui souhaitent profondément l'explosion de tout ordre établi.
Le féminisme divinatoire propose de désenclaver le féminisme radical de son rationalisme et de son absence totale de considération pour les traditions ésotériques telles que sont l'astrologie, l'alchimie, la magie cérémonielle, les arts divinatoires.
Le féminisme divinatoire est un syncrétisme qui s'inspire librement et avec humour du féminisme matérialiste et radical. Il s'agit d'une réalité considérée comme augmentée par les mouvements pro-sexe, post-porn, cyberféministes et n'excluant aucunement une dimension païenne, spirituelle ou ésotérique
Avec De la marge au centre, son deuxième essai paru aux États-Unis en 1984, bell hooks poursuit la réflexion initiée dans Ne suis-je pas une femme? Étudiant les succès et les manquements des mouvements féministes qui ont traversé le XXe siècle, elle constate l'échec de la création d'un féminisme de masse qui s'adresserait à toutes. Elle s'attache ainsi, dans un style toujours accessible, à bouleverser les représentations habituelles de la pensée féministe majoritaire en plaçant au centre de sa réflexion les femmes noires et/ou des milieux populaires, insistant sur le besoin profond d'une approche révolutionnaire de ces questionnements.
Cet ouvrage percutant a imposé bell hooks comme l'une des voix les plus influentes et stimulantes de la scène féministe.
Lucide et vivifiant, Rêver l'obscur - Femmes, magie et politique c ampe l es fondements de la pensée de l'activiste californienne Starhawk, figure majeure du mouvement écoféministe initié en France par Françoise d'Eaubonne dans les années 1970. Pionnière des mouvements anti-militariste et anti-nucléaire dans les années 70, elle a participé à de nombreux mouvements de lutte - blocus contre la centrale de Diablo Canyon, bataille de Seattle, etc.
- animant notamment des formations à l'action directe et à la non-violence. Plus de trente ans après sa parution aux États- Unis, cet essai n'a rien perdu de sa force dans un monde où l'être humain demeure coupé de la nature, coupé de ses semblables et de son propre corps.
Le propos de ce livre est de faire connaître à un public francophone des rencontres radicales qui visent à trans/former la conscience de personnes engagées dans des situations de conflit et en quête de changements politiques majeurs. Un des objectifs de ce livre est de donner voix ensemble aux militant.e.s et aux théories et d'amener ainsi à reconsidérer une séparation allant trop souvent de soi entre les expériences et les savoirs. Le livre est composé de trois types de textes qui se font écho : ceux de l'école pour la paix entre arabes et juif.ve.s, des textes de bell hooks sur l'éducation à /par l'émancipation et enfin un texte écrit par les participant.e.s de groupes de rencontre en Nouvelle-Calédonie/Kanaky offrant un troisième point d'ancrage qui balise la circulation de textes et de modes de pensée traductibles en action. Ces textes et leurs lecteurs-trices qui engagent le dialogue offrent un répertoire de réflexion et d'action puissant et décapant au confluent du féminisme, de l'analyse de la colonialité et d'une radicalité revendiquée.
En 1981, sur fond de Guerre froide, des femmes organisent, autour de la base militaire de Greenham Common en Angleterre, un camp pacifiste pour protester contre la décision de l'OTAN de stocker des missiles nucléaires sur ce site. Par une série d'actions non-violentes directes à Greenham Common et à travers l'Angleterre tout entière, des femmes ont ainsi exprimé leur opposition à la guerre, au militarisme, à la violence, prenant le parti de la justice, de la paix, de la créativité, des échanges et de la joie.
Alice Cook et Gwyn Kirk, qui ont participé au mouvement, ont écrit ce livre en 1983 pour inciter les autres à convertir leurs sentiments de passivité, d'inertie et d'impuissance en actions réelles. La clairvoyance, le courage et l'exubérance des femmes de Greenham peuvent aujourd'hui encore servir de modèle aux activistes.