Réédition d'un texte de la grande autrice féministe Xavière Gauthier, qui a fondé la revue Sorcières en 1976, autour de la centrale nucléaire du Cotentin, dont elle est originaire, et les effets produit par la construction de ce bâtiment sur le territoire environnant. Enrichie d'une préface et d'une "lettre à Greta Thunberg", ce texte rappelle la nécessité d'articuler les discours féministe et antinucléaire à l'heure où les dirigeants et les lobbys nucléaires s'efforcent de réhabiliter l'atome et de faire construire de nouvelles centrales sur le territoire français.
Avec De la marge au centre, son deuxième essai paru aux États-Unis en 1984, bell hooks poursuit la réflexion initiée dans Ne suis-je pas une femme? Étudiant les succès et les manquements des mouvements féministes qui ont traversé le XXe siècle, elle constate l'échec de la création d'un féminisme de masse qui s'adresserait à toutes. Elle s'attache ainsi, dans un style toujours accessible, à bouleverser les représentations habituelles de la pensée féministe majoritaire en plaçant au centre de sa réflexion les femmes noires et/ou des milieux populaires, insistant sur le besoin profond d'une approche révolutionnaire de ces questionnements.
Cet ouvrage percutant a imposé bell hooks comme l'une des voix les plus influentes et stimulantes de la scène féministe.
À partir de son expérience dans le mouvement altermondialiste, Starhawk, féministe et sorcière, aborde dans cet ouvrage des questions cruciales qui sont toujours celles des mouvements sociaux aujourd'hui. Elle y examine tour à tour la relation à la nature et aux lieux, l'organisation d'une démocratie directe, les problèmes posés pour construire un mouvement plus diversifié, la question de l'appropriation culturelle, l'importance de repenser la non-violence, le lien entre la spiritualité et l'action... Il s'agit, comme le souligne la philosophe belge Isabelle Stengers, de « participer au travail de connexion, non seulement entre celles et ceux qui résistent et luttent aujourd'hui, mais aussi entre le passé et le présent. Car, s'il n'est pas nourri par l'expérience du passé, le présent s'étiole comme une plante que le sol ne nourrit pas. [...] Starhawk nous demande d'accepter de penser avec l'image du Titanic : nous y sommes, en route vers la collision, et s'il doit y avoir une chance d'avenir, c'est nous, maintenant, qui devons entre-accepter nos divergences et agir ensemble ».
Pourquoi des poétesses (Audre Lorde, Adrienne Rich, Gloria Anzaldúa & Cherríe Moraga, bell hooks, Dorothy Allison, Robin Morgan, Marge Piercy, Alice Walker, Paula Gunn Allen, Rita Mae Brown, etc.) ont-elles été des leadeuses, activistes et théoriciennes, des mouvements féministes aux Etats-Unis dans les années 1970 et 1980 ? Dans une première partie, un essai de la poétesse féministe Jan Clausen, écrit en 1982 au pic du mouvement, propose des pistes de réponse.
Dans une deuxième partie, une anthologie bilingue de poèmes écrits entre 1969 et aujourd'hui montre la pérennité de ce lien entre poésie et féminismes aux Etats-Unis.
Lucide et vivifiant, Rêver l'obscur - Femmes, magie et politique c ampe l es fondements de la pensée de l'activiste californienne Starhawk, figure majeure du mouvement écoféministe initié en France par Françoise d'Eaubonne dans les années 1970. Pionnière des mouvements anti-militariste et anti-nucléaire dans les années 70, elle a participé à de nombreux mouvements de lutte - blocus contre la centrale de Diablo Canyon, bataille de Seattle, etc.
- animant notamment des formations à l'action directe et à la non-violence. Plus de trente ans après sa parution aux États- Unis, cet essai n'a rien perdu de sa force dans un monde où l'être humain demeure coupé de la nature, coupé de ses semblables et de son propre corps.
« Ne suis-je pas une femme ? », telle est la question que Sojourner Truth, ancienne esclave, abolitionniste noire des États-Unis, posa en 1851 lors d'un discours célèbre, interpellant féministes et abolitionnistes sur les diverses oppressions subies par les femmes noires : oppressions de classe, de race, de sexe. Héritière de ce geste, bell hooks décrit dans ce livre devenu un classique les processus de marginalisation des femmes noires et met en critique les féminismes blancs et leur difficulté à prendre en compte les oppressions croisées.
En 1984, Donna Haraway publie un texte appelé à faire couler beaucoup d'encre, le «Manifeste cyborg». ïan Larue revisite la figure de la cyborg en proposant une lecture des livres de science-fiction féministe cités à la fin du «Manifeste». Pour Haraway comme pour ïan Larue, il s'agit de sortir la SF des marges de la contre-culture et de prendre au sérieux son pouvoir transformateur et émancipateur, vecteur de nouvelles formes d'hybridations, tant technologiques qu'animales.
Le propos de ce livre est de faire connaître à un public francophone des rencontres radicales qui visent à trans/former la conscience de personnes engagées dans des situations de conflit et en quête de changements politiques majeurs. Un des objectifs de ce livre est de donner voix ensemble aux militant.e.s et aux théories et d'amener ainsi à reconsidérer une séparation allant trop souvent de soi entre les expériences et les savoirs. Le livre est composé de trois types de textes qui se font écho : ceux de l'école pour la paix entre arabes et juif.ve.s, des textes de bell hooks sur l'éducation à /par l'émancipation et enfin un texte écrit par les participant.e.s de groupes de rencontre en Nouvelle-Calédonie/Kanaky offrant un troisième point d'ancrage qui balise la circulation de textes et de modes de pensée traductibles en action. Ces textes et leurs lecteurs-trices qui engagent le dialogue offrent un répertoire de réflexion et d'action puissant et décapant au confluent du féminisme, de l'analyse de la colonialité et d'une radicalité revendiquée.
Réédition revue et augmentée du livre de Camille Ducellier intialement paru en 2011. Cette édition sera enrichie d'une préface de Starhawk. Le guide pratique du féminisme divinatoire est un grimoire politique dans lequel théorie et pratique se mêlent pour faire jaillir un synchrétisme ouvert et joyeux. Le féminisme divinatoire est un croisement, une double hérésie pour brouiller les pistes. Un regard sur deux sensibilités culturelles qui évitent les contacts et se manquent de peu en France : un point de vue féministe radical et une clairvoyance spirituelle.
En 1981, sur fond de Guerre froide, des femmes organisent, autour de la base militaire de Greenham Common en Angleterre, un camp pacifiste pour protester contre la décision de l'OTAN de stocker des missiles nucléaires sur ce site. Par une série d'actions non-violentes directes à Greenham Common et à travers l'Angleterre tout entière, des femmes ont ainsi exprimé leur opposition à la guerre, au militarisme, à la violence, prenant le parti de la justice, de la paix, de la créativité, des échanges et de la joie.
Alice Cook et Gwyn Kirk, qui ont participé au mouvement, ont écrit ce livre en 1983 pour inciter les autres à convertir leurs sentiments de passivité, d'inertie et d'impuissance en actions réelles. La clairvoyance, le courage et l'exubérance des femmes de Greenham peuvent aujourd'hui encore servir de modèle aux activistes.
Dans ce recueil de 24 essais, Dorothy Allison raconte son enfance, son engagement féministe, sa sexualité et les «Sex Wars» des années 1980. Elle y aborde notamment les thèmes de l'inceste et de la lesbophobie, et partage ses réflexions sur la littérature : comment écrire l'extrême misère sociale, comment écrire sur le sexe ? Un livre tout à la fois intime, décapant et profondément politique. Cette réédition propose l'intégralité du recueil de Dorothy Allison, soit 7 textes inédits en français.