Ce livre est issu de trois tables-rondes organisées par le Réseau Féministe «ÂRuptures» à l'occasion des quarante ans de Mai 68. Composé de témoignages de femmes qui, à cette époque, participaient ou non à des mouvements politiques, cet ouvrage présente un double intérêtÂ: il nous fait vivre - ou revivre -l'éclosion puis l'essor du MLF. Ainsi, la singularité de l'évènement est d'abord saisie dans son avènement, son bouillonnement, son incandescence. Pour autant, ces témoignages n'excluent pas un regard distancié permettant une analyse rétrospective et des retours critiques. À travers la diversité des parcours se dégage une idée cléÂ: Mai 68 est la brèche, le creuset d'où surgira le mouvement de libération des femmes. Très vite, en effet, ces jeunes femmes, actrices et témoins de cet «Âévènement», éprouvent un malaiseÂ: aucune évocation de l'oppression des femmes. Quelle place peuvent-elles trouver dans le langage dogmatique des gauchistesÂ? Aucune.
Comment et en quoi les études sur le genre permettent de retravailler les disciplines scientifiques ? Comment la prévalence de l'androcentrisme des sciences crée des apories au sein des connaissances scientifiques ? En quoi le prisme du genre peut-il requestionner les pratiques scientifiques, particulièrement au sein des sciences dites « dures » et expérimentales ? En quoi le genre permet aussi de renouveler l'appréhension des pratiques militantes et professionnelles ? Cet ouvrage s'intéresse aux apports du genre, un concept issu des sciences humaines et sociales qui tend à s'appliquer à la réflexion scientifique menée au sein d'autres mondes de la recherche. Cette inclusion permet de pointer les écueils, dans des domaines scientifiques longtemps restés hermétiques aux enjeux du genre. Il rend compte de travaux récents questionnant les enjeux épistémologiques de la critique féministe des sciences, mais aussi portant sur les questions d'identité de genre ainsi que de santé et de contrôle de la sexualité.
Les Insolentes vous accompagnent tout au long de l'année, on ne pouvait pas vous laisser tomber cet été ! Voici la version féministe du cahier de vacances de notre enfance.
Concocté par le média Sorocité, ce carnet illustré et coloré propose des contenus ludiques et pédagogiques pour se sensibiliser au féminisme sans prise de tête.
Le tout servi avec un ton léger et fun !
Ce livre contient 96 pages destinées à embellir votre été, mais surtout à vous convaincre de laisser le patriarcat au placard. Le cahier est découpé comme une journée de cours avec les matières classiques : géographie, mathématiques, sciences, français... Et, pour la récré, des jeux, des quizz et des tests de personnalité !
Quelques titres qui mettent l'eau à la bouche : « 10 arguments infaillibles pour mettre KO un mascu », « Quelle grande autrice êtes-vous ? », « Exercices en écriture inclusive », « Tour du monde du matrimoine », « Slogans féministes du monde entier... ».
Des textes à picorer sous la tente, dans le métro, sur la plage ou dans le train !
Silvia Federici examine dans Réenchanter le monde la politique des communs à travers une perspective puisant dans les luttes des femmes actuelles et passées autour de l'accès à la santé et aux soins reproductifs.
Les mouvements de femmes actuels ainsi que les initiatives de groupes, communautés et peuples opprimés dans le monde proposent des alternatives collectives et conviviales au mode d'organisation capitaliste. Agricultrices vivrières du monde et « tisseuses de mémoire », les femmes construisent partout de nouvelles économies politiques fondées sur l'action collective et des formes coopératives de reproduction sociale. Au coeur de leur stratégie se trouvent les communs.
Quand les femmes prennent le pouvoir sur leur vie !
Voyage historique et militant.
Ces femmes, qui ont vécu à des époques et dans des milieux fort différents, ont toutes une chose en commun, une seule, peut-être bien : elles ont pris le pouvoir sur leur vie.
En se démarquant des usages, des codes préétablis, en se libérant du carcan mental et comportemental dans lequel le système et de prétendues "traditions immuables" les enfermaient, elles ont, certes marqué leur temps, mais elles ont surtout contribué, chacune à sa place, chacune dans son registre, à inscrire dans les faits le droit pour la femme d'inventer sa propre manière d'être au monde.
Sans avoir jamais prétendu donner de leçons à quiconque, elles ont, par l'exemple, par les actes, par les idées, montré à la terre entière que, pour les femmes aussi, l'art de vivre doit être un art de la liberté.
Évoquer ce qu'elles ont été, ce qu'elles ont fait, créé, inventé, conquis ; exposer les ruptures, les audaces, les épreuves, qu'elles ont assumées, c'est juste montrer à quel point la ségrégation sexiste relève non seulement d'une inexpiable injustice, mais aussi - et surtout - d'une abyssale sottise.
Femmes évoquées : Hypatie - Trotula de Salerne - Pétronille de Chemillé - Jacoba de Almania - Madeleine Brès - Rosalind Franklin - Sophie Germain - Hildegarde de Bingen - Christine de Pisan - Aliénor d'Aquitaine - Mary Wollstonecraft - Mary Shelley - Billie Holiday - Joséphine Baker - Marquise de Sévigné - Germaine de Stael - Juliette Récamier - George Sand - Colette - Agatha Christie - Jeanne d'Arc - Olympe de Gouges - Rosa Luxemburg - Hannah Arendt - Simone Weil - Simone de Beauvoir - Louise Weiss - Elisabeth Tudor - Éléonore Roosevelt - Jeanne Barret - Alexandra David-Néel - Héléna Blavaski - Isabelle Eberhardt - Hélène Boucher - Claude Cogan - Florence Arthaud, et quelques autres...
Big Bang féministe Lors des 50 dernières années, nous avons obtenu davantage de droits pour les femmes qu'en 2000 ans d'Histoire. Nous vivons une révolution féministe sans précédent, dont nous faisons partie. C'est une révolution sans précédent.
Cependant, ce n'est pas facile de vivre sa métamorphose féministe. C'est un bouleversement intérieur fort, dans lequel nous rencontrons beaucoup de contradictions et de peurs. Nous sommes confrontées au patriarcat du quotidien : au travail, dans la famille, dans la rue et même dans notre couple. Il n'y a pas de révolution féministe à grande échelle qui ne commence par une (r)évolution intérieure. La métamorphose de notre société nous change autant que nous avons le pouvoir de la changer.
Ce livre vous accompagne dans votre introspection féministe, vous aide à identifier vos limitations extérieures mais aussi intérieures afin de trouver votre version originale ! Le féminisme ne doit pas être une injonction supplémentaire. Les « Bad féministes » n'existent pas ! Le féminisme n'est pas un dogme. Il y a autant de féminisme que de femmes sur cette terre, à vous de trouver le vôtre.
Édition féministe du Gang du clito Écrit par Maud Blondeau
Sans patriarcat, la valeur des femmes et de celleux qui ont une vulve ne dépendrait pas de la taille de leurs seins, de leurs fesses ou de leurs cuisses. Sans patriarcat, l'acte sexuel ne tournerait pas autour de la pénétration. Sans patriarcat, les hommes pourraient pleurer et exprimer leurs émotions sans honte. Sans patriarcat, il ne m'aurait pas violé·e.
Dans nos lits. Dans nos amitiés. Dans nos miroirs. Dans nos bureaux. Femme, homme, personne non binaire, intersexe, cisgenre, transgenre et minorités de genre. Le patriarcat est partout et nous avons toujours vécu avec. Et si pour mieux comprendre ses conséquences et son influence, nous imaginions un monde sans ?
À travers cet essai pédagogique, l'autrice offre une véritable porte d'entrée dans le féminisme et dresse le tableau de la société patriarcale actuelle (conditionnement et constructions sociales, contrôle des corps, violences...), de ses conséquences délétères et de tous les rouages mis en place pour en assurer la pérennité.
Une projection nécessaire pour une prise de conscience aiguë et, enfin, avancer vers un monde sans patriarcat.
Vous vous demandez à quoi ressemble la vie d'un.e féministe tout ce qu'il y a de plus vénère en 2021 ? Accrochez-vous, Lucie Lgt vous y embarque.
Lucie a 24 ans, une dent pétée et elle adore dessiner son quotidien avec humour et légèreté, mais surtout, sans filtre.
Dans cette BD, qui est sa première, elle regroupe les épisodes marquants de son quotidien de jeune fille queer, féministe et révoltée qui navigue à travers la vie comme elle peut. Des rendez-vous gynéco chiants aux coups de gueule contre le harcèlement de rue, en passant par des peines de coeur ou une reprise difficile du sport, les tranches de vie qui défilent au fil des pages constituent le portrait de l'autrice, mais aussi de toute une génération qui cherche sa place dans un monde en chamboulements constants.
Quinze autrices originaires d'Amérique du Sud, centrale et caribéenne questionnent les concepts du genre, du patriarcat, du développement. Elles défendent un féminisme communautaire et autochtone, un féminisme noir, un écoféminisme, une améfricanité. Elles prônent le bien vivre, une autre conception des droits humains ou un nouveau véganisme. De cet ouvrage émerge une pensée contestatrice, multiple et rénovatrice, qui questionne, enrichit et mobilise de nouvelles réflexions et actions pour le(s) féminisme(s) contemporain(s). Un livre pour lutter contre toutes les formes d'oppression et rêver à de nouvelles solidarités... En couverture, un clin d'oeil au wiphala, ces carrés de sept couleurs assemblés en drapeau, symbole politique et culturel pour de nombreux peuples autochtones d'Amérique.
La mécanique d'une chasse aux sorcières Encore inconnu il y a peu en France, le terme de «?woke?» a récemment envahi les réseaux sociaux et les journaux. Né des luttes antiracistes des Afro-Américains dans les années 1950, il revêt alors un sens positif?: celui d'être «?éveillé?», conscient politiquement. Mais il est aujourd'hui utilisé péjorativement pour attaquer toute forme d'engagement contre les discriminations. Pour ses détracteurs, la prétendue «?idéologie woke?» serait un nouvel avatar du «?politiquement correct?» ou de la «?cancel culture?» et infiltrerait les centres de pouvoir, des médias aux grandes entreprises, encourageant une déconstruction du monde par la bouche d'une génération radicalisée. Ainsi va la «?panique woke?». Et si cette panique cachait simplement une forme, classique mais violente, de réaction?? C'est cette offensive réactionnaire et sa mécanique idéologique qui sont ici décortiquées par Alex Mahoudeau, mieux connu sur les réseaux sociaux à travers le pseudonyme de «?Pandov Strochnis?».
Dans cet ouvrage polymorphe, douze artistes, poètes, essayistes, philosophes et humoristes s'unissent pour non seulement défendre les droits des animaux, mais aussi pour rendre visible les liens entre le spécisme et les autres types d'oppression. Ensemble, ils réinventent un monde où les vaches et les chiennes ne sont ni insultes ni amas de chairs à exploiter, où aucun être vivant n'est soumis à l'esclavage et à la soumission, où tous les corps, qu'ils soient couverts de poils, de plumes ou de paillettes, sont célébrés.
Nous sommes obsédé.e.s par la beauté. En Occident, elle rime avec juvénilité. Pression à la minceur et grossophobie, régimes amaigrissants et troubles alimentaires : les conséquences sur la santé physique et psychologique sont palpables. La quête de la beauté selon des standards préétablis est une entreprise en apparence superficielle, mais en réalité génératrice d'immenses souffrances. Et c'est aussi une approche raciste. Car, si on lit bien entre les lignes, la femme belle est blanche, jeune et mince. Telle est la toxique vision occidentale de la beauté.
Un ouvrage choral tissé d'écritures vibrantes offrant des changements de tonalités surprenants. Sous la direction de Marilyse Hamelin.
Le féminisme n'a jamais cessé d'insister sur l'importance du récit intime. Croisant histoires familiales, théories politiques et faits historiques, Irene tire ici de la vie d'Hilaria, son aïeule, des armes pour outiller les mouvements féministes contemporains. Hilaria est une femme du prolétariat basque, veuve, qui élève seule ses enfants. Le tragique et le chaos de leur existence dans les années 1930 n'auront jamais raison de leur joie de vivre et de leur soif de construire un monde désirable. Ils sont une inspiration pour notre temps, où les fascismes sont à nouveau aux portes du pouvoir en Europe. Puisque la démocratisation d'un féminisme réformiste et libéral ne nous sera d'aucun secours, c'est au féminisme d'Hilaria qu'il importe de revenir, un féminisme populaire qui se dit tout à la fois anarchiste, antifasciste, anticapitaliste et anticarcéral.
Pas besoin de vous la présenter, la téléréalité est aujourd'hui partout. Si les programmes et les participants sont souvent méprisés, il n'empêche qu'ils sont devenus un élément incontournable du paysage télévisuel en France et que leur influence se propage dans toutes les couches de notre société. Nous sommes très nombreux à regarder de la téléréalité et participants bénéficient de côtes de popularité digne de celles de stars hollywoodiennes.
Problème : les programmes sont empreints de sexisme, à la fois devant et derrière la caméra. Les situations sexistes et violentes envers les femmes sont légion et font l'objet de plus en plus de dénonciation de la part des acteurs du milieu.
Valérie Rey-Robert et à la fois militante féministe et spectatrice de téléréalité. C'est donc tout naturellement que lui est venue l'idée d'écrire ce livre et de mettre des mots sur ce sujet de société trop souvent mis sous le tapis car considéré comme insignifiant ou peu digne d'intérêt. Au fil des pages, elle démontre l'importance d'arrêter de détourner le regard de nos écrans qui sont tout à la fois le reflet et le modèle pour nos sociétés actuelles et qui influencent parfois plus que de raison nos comportements dans « la vraie vie ».
- Un sujet plus que d'actualité : Les Anges de la téléréalité ont été déprogrammés suite à des dénonciations de faits de sexisme et de harcèlement.
- L'expertise d'une militante féministe reconnue qui a l'habitude de regarder ces programmes.
- Ce livre est indispensable pour enfin penser une réflexion autour de la téléréalité qui est considérée comme peu digne d'intérêt alors qu'elle a une influence immense sur nos vies culturelles.
La «révolution sexuelle» amorcée depuis mai 68 a mené à d'indéniables avancées sociales. A la suite d'un combat axé principalement autour des questions d'avortement et de contraception, nous sommes passé·es à la lutte visant la possibilité de jouir et de désirer.
Sauf qu'en investissant ce sujet, le capitalisme a transformé progressivement cette possibilité en injonction. En cherchant à optimiser et rationaliser le fonctionnement des corps et du désir, sommes-nous passé·es d'une libération sexuelle à une nouvelle aliénation sexuelle ?
Face à cette pression constante vécue notamment par les femmes et les minorités de genre, aimer sans désirer constituerait peut-être moins un problème à régler qu'une porte de sortie.
Réédition d'un texte de la grande autrice féministe Xavière Gauthier, qui a fondé la revue Sorcières en 1976, autour de la centrale nucléaire du Cotentin, dont elle est originaire, et les effets produit par la construction de ce bâtiment sur le territoire environnant. Enrichie d'une préface et d'une "lettre à Greta Thunberg", ce texte rappelle la nécessité d'articuler les discours féministe et antinucléaire à l'heure où les dirigeants et les lobbys nucléaires s'efforcent de réhabiliter l'atome et de faire construire de nouvelles centrales sur le territoire français.
À l'automne 1918, la Première Guerre mondiale à peine terminée, les généraux cèdent la place aux hommes d'État qui doivent définir les termes de l'armistice et ouvrir les négociations de paix. Des femmes politiquement engagées, notamment dans le mouvement pour le suffrage des femmes, n'entendent pas laisser les hommes décider seuls et demandent qu'une délégation soit reçue et admise à la table des négociations alors que doit se tenir Conférence de la paix, à Paris. Le refus du président des États-Unis, Woodrow Wilson, et du Premier ministre britannique, David Lloyd George, n'entame en rien leur détermination à agir : les femmes s'organisent entre elles et se préparent à exiger l'égalité des sexes et la justice sociale ainsi que des mesures pour instaurer une paix durable dans le monde d'après-guerre. La Conférence de la paix de Paris suscite une vague de militantisme féminin sans précédent, attirant sur la scène internationale des femmes venues du monde entier pour défendre simultanément la paix, la démocratie et les droits des femmes. Tel est le point de départ de cet ouvrage, dont le fil rouge pourrait être que « Nul ne peut se croire autorisé à parler au nom des peuples tant que les femmes seront exclues de la vie politique des nations », selon la formule de la féministe et suffragiste française Marguerite de Witt Schlumberger.
Les femmes des pays engagés dans la Première Guerre mondiale, qui ont dû remplacer dans tous les domaines les hommes partis au front, ont « accompli de grandes choses » et pris conscience de leur valeur. Pour elles, « impossible de revenir en arrière ». La Conférence de la paix se devait de reconnaître pleinement leurs droits. Le combat sera long...
Très documenté et précis dans la relation des faits historiques, Artisanes de la Paix est parsemé de notations sur la personnalité et la vie des femmes dont Mona Siegel fait le portrait, retraçant leur parcours pour s'émanciper des normes imposées par la société et par leur milieu d'origine, mettant en valeur leur capacité à s'organiser dans leur lutte incessante pour les droits des femmes dans tous les domaines - droit de vote, travail salarié, travail domestique, etc. - tant au niveau national qu'au niveau international.
Le livre vient de recevoir aux États-Unis le prix Elise M. Boulding Prize in Peace History.
La bonne épouse, la bonne mère, la bonne ménagère, une sorte de femme totale : voilà ce que donnent à voir les magazines et les journaux féminins depuis qu'ils existent. Il faut revenir au moment où émergent les codes de cette presse spécialisée pour comprendre comment ce corset de papier s'est formé, cloisonnant la féminité dans le dévouement aux hommes, seuls au pouvoir. Cependant, l'espace médiatique ouvert par l'essor de la presse féminine est aussi un lieu où s'expriment celles qui ne peuvent le faire par ailleurs, et où elles élaborent des tactiques d'émancipation.
C'est dans les coulisses de cet espace paradoxal que nous emmène cette palpitante enquête historique et sociale, espace dans lequel la représentation de la féminité émerge comme un champ de bataille politique.
Pauline Harmange, autrice de Moi, les hommes, je les déteste, nous livre dans Avortée un essai intime et documenté autour de son propre IVG. Alors que le droit à l'avortement est remis régulièrement en cause en France, comme ailleurs, elle présente ici les émotions, les réflexions et les contradictions que l'on peut avoir quand on est féministe et confrontée dans sa chair par l'avortement.
C'est une vision résolument politique que l'autrice porte : redonner du pouvoir à nos vécus, tous nos vécus, pour mieux transformer la société.
À partir de son expérience quotidienne de citadine, à titre de travailleuse, conjointe et mère, la géographe féministe Leslie Kern évoque divers aspects du rapport des femmes à la ville. Les questions de violence et d'agression sont abordées de façon concrète, incarnée.
Kern s'attarde à la manière dont les relations de genre, de classe, de race, d'âge se déploient dans la ville. Elle s'appuie sur des études en urbanisme, en géographie et sur des références à la culture pop, pour montrer comment une ville genrée qui s'embourgeoise exclut les populations marginalisées, mais également pour évoquer les possibles configurations d'une ville plus inclusive.
Luciana Peker a prononcé un discours mémorable au Congrès de la Nation, à Buenos Aires, en avril 2018, lors des débats ardus autour de la présentation du projet de loi pour l'Interruption volontaire de grossesse en Argentine. Soulignant la nécessité vitale pour les femmes de disposer de leur corps et de bénéficier d'une éducation sexuelle complète et adéquate, elle a salué le rôle majeur des plus jeunes et en particulier des adolescentes dans la prodigieuse transformation sociétale en cours. C'est là qu'elle a popularisé l'expression « La Révolution des filles » qui donne son titre à ce livre.
En partant de cet épisode, l'autrice déroule le lien historique et transgénérationnel entre les combats des grand-mères, des mères et des filles, pour valoriser chez ces dernières la place de sujet politique conquise en dépit d'une violente opposition des secteurs les plus conservateurs. Luciana Peker, mère de deux adolescent·e·s, passe au crible les enjeux intimes, politiques et stratégiques de la lutte pour le droit à l'IVG en Argentine, dans une perspective ouverte sur toute l'Amérique latine, tout en donnant la parole à des personnes issues de différentes classes sociales et des milieux les plus divers.
Dans cet essai d'une remarquable vitalité, elle brosse le portrait exhaustif d'un mouvement d'émancipation féministe de masse, jeune, laïc et inclusif, né dans un continent traversé par de profondes inégalités socioéconomiques, des féminicides endémiques et une tentative de contrôle de l'Église et de l'État sur le corps des femmes et sur leur sexualité.
« La révolution féministe ne peut être comprise que comme une révolution, une révolution des filles, politique, collective et singulière, qui va désormais plus loin. Les filles demandent, critiquent, objectent et racontent bien plus que ce que l'on pouvait imaginer. Elles ne supportent pas ce que nous, adultes, supportons. » L.P.
Défendre les victimes de harcèlement, voilà le nouveau défi d'Alice !
À l'heure de la libération de la parole, Alice se voit confier son premier dossier de harcèlement. Dénigrements, compliments un peu trop appuyés, humiliations publiques, allusions déplacées, gestes obscènes, propositions à caractère sexuel, ... rien de tout cela ne doit résister au droit.
Mais quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle découvre que même parmi les avocats, pourtant chargés de défendre les droits, ces pratiques existent, et pas qu'un peu ! En y regardant de plus près, elles ne concernent peut-être pas que les autres...
Inédite, cette 1 ère série de romans graphiques, dont Alice #METOO est le 4 ème volet, vous propose de suivre les aventures juridico-judiciaires d'Alice.
Le + : l'insertion au fil des dessins et textes humoristiques des rubriques ''Les Indispensables'' qui vous permettre d'apprendre et retenir l'essentiel sur le harcèlement en droit du travail et en tant qu'avocat.
Ce court essai dense propose une analyse des débats politiques auxquels le féminisme, dans sa pluralité, est confronté : l'enjeu étant, face à de multiples instrumentalisations idéologiques et à l'extrême sophistication de certaines approches ou encore à la dilution dans d'autres luttes, de réinsérer ces mouvements dans leur histoire et de renouer avec le concret des luttes des femmes et la singularité de leurs mouvements.