Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite.
Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d'un vert intense, planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l'âme meurtrie, heureux d'être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l'incarnation du mal ? Dubitatifs, les adultes le croient en fugue d'une des fermes voisines, et le shérif lance son enquête. Se produisent alors des événements étranges qui affectent tous les habitants de Breathed, tandis qu'une vague de chaleur infernale frappe la petite ville.
Porté par une écriture incandescente, L'été où tout a fondu raconte la quête d'une innocence perdue et vient confirmer le talent exceptionnel d'une romancière à l'imaginaire flamboyant.
Une famille décimée par une tornade. Une petite fille dont c'est le premier souvenir, embarquée par son grand frère militant de la cause animale dans une équipée sauvage entre l'Oklahoma et la Californie. Une course-poursuite époustouflante de réalisme sensoriel et d'intelligence narrative. Implacable pilote de grand-huit, Abby Geni («Farallon Islands») est de retour. Accrochez-vous.
Danny et Maeve, un frère et une soeur unis par un amour indéfectible, ne cessent de revenir devant leur ancienne demeure se heurter aux vitres d'un passé douloureux. Cette imposante Maison hollandaise, écrin des joies et des peines de leur enfance, source de leurs malheurs, les attire comme un aimant. À travers le destin de ces deux quasi-orphelins, Ann Patchett, en déchiffreuse éclairée de l'âme humaine, signe un roman pénétrant sur l'abandon, le pardon, les liens filiaux et le rapport que chacun d'entre nous entretient avec le passé.
«Sud des États-Unis, début des années 1980. »David et Sarah s'aiment comme seuls peuvent s'aimer des adolescents - intensément, obsessionnellement. Ils ont quinze ans et viennent d'intégrer une prestigieuse école d'art dramatique. Sous la férule d'un professeur aux méthodes peu conventionnelles, les deux jeunes gens sont initiés au métier d'acteur. Mais en coulisses, c'est un jeu bien plus trouble - de pouvoir et de prédation - qui se joue. Douze ans après la fin de leurs études, Sarah retrouve certains de ses anciens camarades et un nouveau récit nous est révélé. Les rôles sont redistribués et une autre vérité prend forme. Que s'est-il réellement passé à l'époque ? Qui faut-il croire ? Roman explosif sur les frontières du consentement et la malléabilité des souvenirs, «Exercice de confiance» a reçu le National Book Award en 2019.
Nous sommes à Los Angeles, dans les hautes sphères du monde de l'art contemporain. Le Rocque Museum se prépare à l'évènement de l'année, le vernissage de la nouvelle exposition de Kim Lord, « Natures Mortes ». Kim Lord est une icône féministe, connue pour ses oeuvres provocatrices et d'avant-garde. Cela fait cinq ans qu'elle prépare ce nouveau projet : une série de onze autoportraits dans lesquels elle incarne des femmes assassinées ayant défrayées les chroniques. Toute la crème de Los Angeles est au rendez-vous le soir du gala, mais la principale intéressée se fait attendre et plus la soirée avance, plus l'inquiétude de l'équipe du Rocque tourne à la frénésie : où est passée Kim Lord ?
Becky, Harry, Leon. Ils sont jeunes, hésitent entre le cynisme et le besoin éperdu d'utopie. Chacun a des rêves, des aspirations, que la ville nourrit et feint d'encourager pour mieux les broyer. Ce roman résonne des bruits et du rythme de notre époque, dans la prose incandescente de Kate Tempest, star du hip-hop, poétesse et artiste déjà légendaire à 30 ans à peine, admirée par Virginie Despentes, Lola Lafon ou Don DeLillo. Best-seller international, ce livre impose la jeune Anglaise comme une voix majeure de la scène littéraire d'aujourd'hui.
Les rumeurs les plus folles courent sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n'est pas cette créature sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonnée à l'âge de dix ans par sa famille, c'est grâce au jeune Tate qu'elle apprend à lire et à écrire, découvre la science et la poésie. Mais Tate, appelé par ses études, doit partir à son tour. Et lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...
Alors que la Peur rouge s'abat sur l'ensemble des États-Unis, Phoebe Adler, talentueuse scénariste, est brutalement bannie de Hollywood. La cause ? Ses supposées accointances communistes, vraisemblablement le fruit des affabulations d'un collègue jaloux. Face à la menace d'un procès inique, la jeune femme se retrouve contrainte d'abandonner sa soeur malade et d'émigrer de l'autre coté de l'Atlantique.
Mais, au lendemain de la guerre, trouver du travail dans un Londres entièrement à reconstruire n'est pas chose facile. Jusqu'au jour où le chemin de Phoebe croise celui d'Hannah Wolfson. Productrice américaine, elle-même victime de dénonciations, Hannah a décidé d'offrir son aide aux artistes blacklistés.
Ensemble, les deux femmes jurent de prendre leur revanche, non seulement sur le maccarthysme, mais aussi sur le sexisme qui règne dans les studios. Duo de choc, de talent et de charme, Phoebe et Hannah voient leurs voeux exaucés au-delà de leurs rêves... avant de réaliser que la chasse aux sorcières ne connaît pas de frontières et que leur sanctuaire anglais est loin d'être sans danger.
Barbie travaille, avec son meilleur ami Maicol et son patron Ric, au salon Hair & Beauty d'Ogno. C'est dans ce village de la vallée du Pô, perdu au milieu des champs et des usines, qu'elle est née et qu'elle a grandi.
Quand Barbie regarde sa mère, elle lui en veut de baisser la tête et d'accepter sans rien dire le retour de son mari après neuf ans d'absence.
Quand Barbie regarde son père, elle voit un raté qui parle à sa télé, scotché devant les interviews du président de la Ligue du Nord en train de prêcher l'indépendance de la Macroregione, le Nord industriel de l'Italie.
Quand Barbie traverse la nationale pour se rendre au salon de coiffure, perchée sur des sandales à talon en plein hiver, elle s'imagine assistante d'un présentateur télé, ou bien mariée à un footballeur. Ou mieux, actrice.
Quand Barbie regarde le photographe avec qui elle a couché, elle ne voit pas qu'il est aussi homo que Maicol et Ric : elle voit son ticket d'entrée dans le milieu de la mode.
Quand Barbie se regarde dans le miroir, elle se rappelle ses ambitions.
Elle sait se mettre en valeur, et saura obtenir des hommes qu'ils l'amènent là où elle veut arriver. Et si ses projets venaient à échouer, jamais elle ne renoncera à son objectif premier : fuir.
Tout ce qui lui manque, c'est une belle paire de seins. Ou plutôt l'argent qui paiera l'opération.
Alors, quand Barbie regarde le bidon d'essence qu'elle a entre les mains, elle ne voit pas le drame qui approche : elle voit s'ouvrir la porte de sortie.
Nadia Busato s'empare d'un fait divers aussi tragique que déroutant pour dresser le portrait d'une jeune femme d'aujourd'hui, dont la vision du bonheur se situe à l'exact opposé de sa réalité.
« Il serait faux d'affirmer que la ville entière participa à cette fête satanique. Quelques personnes sensées estimèrent que Miss Amelia était suffisamment riche pour ne pas se donner le mal d'assassiner un vagabond qui transportait de la camelote. Il existait même dans la ville trois âmes charitables qui refusèrent d'instinct de croire à ce crime, malgré l'intérêt et l'immense scandale qu'il susciterait. » C.McC., « La ballade du café triste ».
Quand la gigantesque Miss Amelia accepte dans sa masure un gringalet bossu qui se prétend son parent, les rumeurs s'enflamment comme une traînée de poudre. Va-t-elle l'abattre pour le détrousser ? Son magasin rouvre, transformé en café. Il devient un lieu incontournable pour la clientèle que Cousin Lymon distraie de sa vie misérable. Les deux êtres que tout oppose s'associent corps et âmes, pour le meilleur et pour le pire. « La ballade du café triste », « Wunderkind », « Le jockey », « Madame Zilensky et le roi de Finlande », « Celui qui passe », « Un problème familial » et « Une pierre, un arbre, un nuage » : Carson McCullers a élaboré entre 1936 et 1951 ce recueil de sept nouvelles, où l'alcool et la musique coulent à flots.
Phèdre nó Delaunay est la courtisane la plus convoitée de Terre d'Ange. La tache vermillon qui brille dans son oeil gauche est le signe d'un don très rare, perfectionné dès son enfance sous la tutelle du noble Anafiel Delaunay:celui d'éprouver du plaisir dans la souffrance. Grâce à lui, elle recueille pour la couronne les confidences des membres des grandes maisons du Parlement, des descendants d'Elua, et de bien d'autres puissants du royaume. Lorsqu'elle découvre qu'un complot menace sa patrie, elle n'a d'autre choix que de passer à l'action.Avec La marque - prix Locus du meilleur premier roman 2002 - s'ouvre une trilogie de fantasy historique au souffle romanesque puissant, portée par des personnages attachants et une écriture ciselée.
Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d'Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite, ils connaissent ensemble leur premier amour. Un an plus tard, alors que Marianne s'épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s'acclimate mal à la vie universitaire. Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
Un roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, et cette génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer.
C'est le jour le plus long de l'été et la pluie semble ne jamais vouloir s'arrêter. Cloitrées dans les chalets décatis d'un village vacances écossais, six familles s'observent les unes les autres derrière leurs fenêtres. Une famille en particulier attire tous les regards : les Shevchenko. Ces "étrangers" empêchent tout le monde de dormir. Il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps...
Avec un humour féroce et un art consommé du suspense, Sarah Moss dresse le portrait d'une nation divisée tout en poursuivant son exploration du champ de mines familial.
Trémaine vit à Vienne, la capitale d'Île-Rien. Ce pays insulaire mêle une industrialisation naissante assez similaire à celle de la fin du XIXe siècle anglais à une grande présence de magiciens. Incapable de lancer de sortilèges elle-même, cette jeune femme les fréquente par héritage familial : la « sphère » de son oncle, qui garde en mémoire sa dernière incantation, est un espoir pour sauver Île-Rien. Depuis des années, d'étranges conquérants attaquent le pays : les Gardiers semblent apparaître au milieu de la mer, à l'ouest, et pilonnent la capitale, presque sans subir de perte depuis les airs, à bord de puissants dirigeables.
Sur Syrnai, le héros de son clan, Ilias, a pour tâche d'explorer l'ancien repaire d'un sorcier qu'il a vaincu voilà plusieurs années. Hélas, ce qu'il y trouve est plus qu'inquiétant : une quinzaine de sorciers l'occupent désormais. Effrayé, il contemple pour la première fois un dirigeable noir, sans comprendre de quoi il s'agit.
Le lecteur, lui, reconnaît sur Syrnai ceux qui envahissent Île-Rien.
Trémaine est profondément pragmatique, au point parfois d'en devenir froide. Souvent cynique, elle cache des tendances suicidaires. Bien entourée de vieux amis de son père, qu'ils soient magiciens comme Guillaume ou espions comme André, ou de jeunes apprentis comme Julia, Trémaine semble intimement seule.
Quant à Ilias, c'est un héros au même titre qu'Hercule ou qu'Achille pourrait l'être. Son passé ambigu mêle échecs et réussites, moments d'hubris et de gloire.
Et son Iolaos, son Patrocle, c'est Giliead, un maudit, un paria, pourtant devenu le frère adoptif d'Ilias. Leur amitié sincère et touchante crée chez le lecteur un équilibre avec la solitude exacerbée de Trémaine.
Par une journée de juin 1923, Clarissa Dalloway, âgée de cinquante-deux ans, déambule dans les rues de Londres pour achever les préparatifs d'une réception qu'elle donne le soir même avec son mari. Au cours de cette promenade, passé et présent s'entremêlent dans son esprit. Elle ne peut s'empêcher de penser avec nostalgie à la jeune fille qu'elle était et s'interroge sur son choix d'avoir épousé Richard Dalloway.Mrs Dalloway, classique de la littérature anglaise, est une oeuvre résolument moderne qui décrit avec justesse la complexité des sentiments humains.
Seules les dingues de natation se retrouvent chaque jour de l'année à Whistable, car l'eau n'y est suffisamment profonde qu'à marée haute. Aussi quand Deb (bikini, lunettes de soleil) et Maisie (maillot et lunettes de piscine, méduses) se rencontrent à Reeves Beach, elles découvrent une amitié improbable fondée sur la passion de la natation et sur leur divorces récents. Bientôt d'autres nageuses se joignent à elles, traversant chacun leur propre crise : Ann, une organisatrice autoritaire, Julie, mère de trois jeunes enfants, Chloé, brillante ado de 15 ans, et le discret Bill qui trouve l'apaisement dans l'eau salée... Quand les nageuses apprennent que leur plage va être transformée en un complexe de loisirs, elles se découvrent un combat commun pour faire échouer ce projet en même temps que leur retraite secrète se trouve exposée aux yeux du public. Un roman qui parle de vagues, d'amour et d'amitié.
Bien que se déroulant dans une ville anonyme, Milkman s'inspire de la période des Troubles dans les années soixante-dix, qui ensanglanta la province britannique durant trente années. Dans ce roman écrit à la première personne, une jeune fille, non nommée excepté par le qualificatif de «soeur du milieu» - grande lectrice qui lit en marchant, ce qui attise la méfiance -, fait tout ce qu'elle peut pour empêcher sa mère de découvrir celui qui est son «peut-être-petit-ami» ainsi que pour cacher à tous qu'elle a croisé le chemin de Milkman qui la poursuit de ses assiduités. Mais quand son beau-frère se rend compte avant tout le monde de tous les efforts qu'elle fait et que la rumeur se met à enfler, soeur du milieu devient «intéressante». C'est bien la dernière chose qu'elle ait jamais désirée. Devenir intéressante c'est attirer les regards, et cela peut être dangereux. Car Milkman est un récit fait de commérages, d'indiscrétions et de cancans, de silence, du refus d'entendre, et du harcèlement.
Dans sa préface à Grand Canyon, Vita Sackville-West annonce que cet ouvrage paru en 1942 constitue une mise en garde. Le récit se déroule dans un monde où l'Allemagne hitlérienne a triomphé de l'Europe et où les États-Unis, seul pays encore invaincu du bloc Allié, ont signé un accord de paix avec les forces de l'Axe.
Dans un hôtel au bord du Grand Canyon, évolue une foule cosmopolite d'exilés européens, de jeunes étudiantes et de soldats de l'armée américaine en manoeuvre dans les environs.
Deux Anglais d'âge moyen, Helen Temple et Lester Dale s'y rencontrent et entament une étrange « romance ». Ces deux personnages partagent, outre leur pays d'origine et leur expérience de la guerre, une profonde solitude et un snobisme qui confine à la misanthropie. Ils vont se découvrir le goût partagé des promenades dans la nature et des longues conversations, au cours desquelles ils dissertent sur la vie, la guerre, la religion, mais aiment par-dessus tout s'imaginer en détail la vie des autres.
Le soir d'un grand bal donné à l'hôtel, tous les soldats se retirent subitement après avoir reçu une communication urgente de l'extérieur. Chacun le comprend:la guerre recommence. L'hôtel est détruit.
Helen Temple et Lester Dale prennent alors la tête d'une colonne de survivants et descendent dans les profondeurs du Grand Canyon se protéger des bombardements nazis. Au Phantom Ranch où ils se réfugient, la vie semble suivre son cours de façon étonnamment simple, sur fond de dépêches radiophoniques par le biais desquelles on apprend les défaites successives de l'armée américaine, la destruction de plusieurs grandes villes, puis le tremblement de terre qui détruit New York.
C'est l'histoire d'une pieuvre qui cherche à rejoindre l'Océan pacifique pour y pondre ses oeufs. Mais pour y parvenir, elle doit traverser un bras de terre, quitter son élément, croiser une route. C'est l'histoire d'une femme qui a vécu de terribles épreuves et ne sait plus très bien qui elle est ni ce qui a de l'importance à ses yeux. Une nuit, leurs chemins se croisent et pour la femme, tout bascule. Au coeur des paysages rudes et magiques de Tasmanie, s'écrit alors un récit de reconquête et de rencontres, de choix et d'idéaux.
Dans ce premier roman, Erin Hortle nous parle des échos de la vie sauvage sur notre vie humaine, dessinant avec énergie et malice le destin d'une femme qui trouve en regardant l'océan la réponse à ses questions et le chemin d'une nouvelle existence.
Dans une petite ville tranquille du Minnesota s'est installé un couple en compagnie de Gloria, Gam Gam, Darkness et Miss Hennepin County. Dans leur vie, il y l'espoir qu'un enfant. viendra. Il y a un petit boulot. Il y a un entretien d'embauche qui pourrait les conduite à deménager. Mais pour l'instant, lleur avenir est un peu en suspend et pour elle, tout tourne autour de ces quatre poules qui se promènent dans le jardin. Car prendre soin d'un poulailler est bien plus délicat qu'elle ne l'imaginait. Entre les oeufs et les graines; les prédateurs et le froid mordant de l'hiver quand ce n'est pas la canicule de l'été, elle doit protéger ces petites bêtes surprenantes et si fragiles !
Dans ce premier roman à l'humour mordant, Jackie Polzin nous parle d'une année passée au milieu des plumes et des cacquetements. Entre anecdotes et réflexions métaphysiques, elle nous initie délicieusement à une contemplation de cette nature qui s'invite dans nos quotidiens, nous racontant combien la vie est toujours un joyeux défi.
En 1936, dans le sud de l'Allemagne, à la lisière de la Forêt-Noire, Eva mène une existence monotone dans la ferme familiale. Un jour, alors que son mari est sur le point de partir pour l'armée, elle découvre un étudiant caché dans son poulailler. D'instinct, elle le protège et l'abrite. Cette présence déroutante va pourtant bouleverser sa vie... Qui est Nathanael ? Quel danger court-il ? Avec son solide bon sens, Eva pose les vraies questions sur les préjugés, l'aveuglement, la lâcheté, et fait le récit émouvant de sa double éducation sentimentale et politique.
1917. William Moreland, ancien détrousseur de grands chemins, n'est plus que l'ombre de lui-même. Brisé par la mort de son grand amour, Mary Boulton - celle qu'on appelait autrefois « la Veuve » - et harassé par des années de cavale, il ressurgit à la frontière du Montana, prêt à tout sacrifier pour assurer l'avenir de son fils, Jack. Le jeune orphelin vit comme un animal en cage dans une lugubre demeure, sous la férule à la fois bienveillante et inflexible de Soeur Beatrice. Du haut de ses 12 ans, Jack n'a qu'un seul désir : tel son père, fuir à son tour, et trouver refuge dans la vieille cabane familiale tapie dans les bois. Au risque de déclencher une traque folle pour le retrouver.
Avec cette étonnante saga familiale, qui tient à la fois de la tragédie faulknérienne et de La Nuit du chasseur, Gil Adamson nous entraîne dans les paysages rudes et majestueux des Rocheuses, au coeur d'un grand Ouest américain bouleversé de fond en comble à l'aube du XXe siècle. Ce vaste roman aux accents westerns, porté par une prose flamboyante et par le souffle de l'aventure, met en scène des personnages inoubliables, animés par l'énergie du désespoir et de l'amour filial.
Ce 29 juillet ressemble à une journée ordinaire dans la vie de Cathal. À peine le sent-on troublé, dans son bureau de Dublin baigné de soleil, alors qu'il s'acquitte distraitement de ses tâches de fonctionnaire, puis dans le bus qui le ramène chez lui, où son attention est fugitivement attirée par un parfum familier.
Dans sa maison du comté de Wicklow, l'immobilité et le silence lui paraissent singuliers ce soir-là. S'affalant dans son canapé, il se laisse happer par un documentaire sur Lady Diana, fasciné par les images de son mariage, alors qu'il ne s'était jamais intéressé à la famille royale.
Au gré de dissonances subtilement notées par Claire Keegan dans le comportement de son personnage, le lecteur comprend peu à peu que cette journée va se révéler tout sauf ordinaire.
Parallèlement à la soirée de Cathal, le récit narre sa rencontre avec Sabine, deux ans auparavant, et l'importance que cette jeune femme franco-britannique, travaillant elle aussi à Dublin, a peu à peu prise dans son existence.
Misogynie est un véritable tour de force : voici une nouvelle parvenant à suggérer ce qui n'arrive pas à l'homme dont elle brosse le portrait avec une précision quasi entomologique.