Phèdre nó Delaunay est la courtisane la plus convoitée de Terre d'Ange. La tache vermillon qui brille dans son oeil gauche est le signe d'un don très rare, perfectionné dès son enfance sous la tutelle du noble Anafiel Delaunay:celui d'éprouver du plaisir dans la souffrance. Grâce à lui, elle recueille pour la couronne les confidences des membres des grandes maisons du Parlement, des descendants d'Elua, et de bien d'autres puissants du royaume. Lorsqu'elle découvre qu'un complot menace sa patrie, elle n'a d'autre choix que de passer à l'action.Avec La marque - prix Locus du meilleur premier roman 2002 - s'ouvre une trilogie de fantasy historique au souffle romanesque puissant, portée par des personnages attachants et une écriture ciselée.
Trémaine vit à Vienne, la capitale d'Île-Rien. Ce pays insulaire mêle une industrialisation naissante assez similaire à celle de la fin du XIXe siècle anglais à une grande présence de magiciens. Incapable de lancer de sortilèges elle-même, cette jeune femme les fréquente par héritage familial : la « sphère » de son oncle, qui garde en mémoire sa dernière incantation, est un espoir pour sauver Île-Rien. Depuis des années, d'étranges conquérants attaquent le pays : les Gardiers semblent apparaître au milieu de la mer, à l'ouest, et pilonnent la capitale, presque sans subir de perte depuis les airs, à bord de puissants dirigeables.
Sur Syrnai, le héros de son clan, Ilias, a pour tâche d'explorer l'ancien repaire d'un sorcier qu'il a vaincu voilà plusieurs années. Hélas, ce qu'il y trouve est plus qu'inquiétant : une quinzaine de sorciers l'occupent désormais. Effrayé, il contemple pour la première fois un dirigeable noir, sans comprendre de quoi il s'agit.
Le lecteur, lui, reconnaît sur Syrnai ceux qui envahissent Île-Rien.
Trémaine est profondément pragmatique, au point parfois d'en devenir froide. Souvent cynique, elle cache des tendances suicidaires. Bien entourée de vieux amis de son père, qu'ils soient magiciens comme Guillaume ou espions comme André, ou de jeunes apprentis comme Julia, Trémaine semble intimement seule.
Quant à Ilias, c'est un héros au même titre qu'Hercule ou qu'Achille pourrait l'être. Son passé ambigu mêle échecs et réussites, moments d'hubris et de gloire.
Et son Iolaos, son Patrocle, c'est Giliead, un maudit, un paria, pourtant devenu le frère adoptif d'Ilias. Leur amitié sincère et touchante crée chez le lecteur un équilibre avec la solitude exacerbée de Trémaine.
Londres, 1918 : la guerre n'en finit pas, les bombardements tétanisent la ville. Solitaire, désargentée et de santé vacillante, Sarah Brown oeuvre sans grande conviction au sein d'un comité de bienfaisance où les ladies de la bonne société dispensent aux pauvres une charité assortie de leçons de morale. La magie va faire irruption dans son morne quotidien lorsqu'une sorcière lui propose de s'installer à La Vie Seule, la curieuse pension dont elle est la tenancière. Aventures fantastiques et rencontres plus ou moins enchanteresses succéderont à cette installation, qui éclaireront pour quelque temps, à défaut de l'abolir, l'essentielle solitude de Sarah Brown.
Mêlant incursions satiriques, politiques et sociales à des considérations sur l'intime, l'espace domestique, les liens sociaux et les relations humaines, La Vie Seule est une délicieuse curiosité littéraire, qui exalte les vertus de l'indépendance et la fonction réparatrice de la magie.
Un retour sur la planète Nivôse, celle du roman La Main gauche de la nuit... La découverte d'une planète inexplorée dont les habitants humanoïdes, contre toute attente, s'expriment dans une langue dérivée du français... Une première approche de cette nouvelle discipline qu'est la thérolinguistique, avec l'étude d'oeuvres littéraires écrites par des fourmis... Le récit de la première expédition au pôle Sud, accomplie en secret par des femmes, bien avant la mission de Roald Amundsen... La véritable raison pour laquelle le temps nous échappe...
Vingt récits comme autant d'éclats du talent hors normes d'Ursula K. Le Guin, une préface de David Meulemans, une passionnante interview-carrière de la lauréate du National Book Award et une bibliographie : salué par les prix Locus et Ditmar, voici le deuxième recueil de l'autrice des Dépossédés dans la collection « Kvasar ». Un incontournable.
Dans Une femme au bord du temps, Consuelo Ramos, faussement accusée d'avoir abusé de sa fille et internée dans un établissement psychiatrique, rentre en contact avec (ou hallucine l'existence) d'un émissaire d'une future utopie appelée Mattapoisett, qui a surgi au lendemain d'une « révolution féministe complète », une vision d'une Amérique dans laquelle les femmes et les hommes sont véritablement égaux et entiers.
Ce livre de 1976, inédit en français, est considéré comme un classique de la littérature féministe et dystopique américaine, à la hauteur de La main gauche de la nuit d'Ursula K. Le Guin et La servante écarlate de Margaret Atwood, oeuvres auxquelles il est régulièrement comparé.
Venise, 1610.
Au coeur de la Sérénissime, cité-monde la plus peuplée d'Europe, puissance honnie par le pape Paul V, il est un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux. Palais accueillant des joueurs de tous horizons, il se divise en deux cercles, Basse et Haute Loge. Dans le premier, les fortunes se font et se défont autour de tables de jeux divers et parfois improbables. Rarement, très rarement, certains joueurs aux talents hors normes sont invités à franchir les portes dorées de la Haute Loge. Les enjeux de ce lieu secret sont tout autre : pouvoir et politique à l'échelle des États, souvenirs, dons et capacités, années de vie... Tout le monde n'est pas digne de concourir dans la Haute Loge. Mais pour Thene, jeune femme bafouée par un mari aigri et falot ayant englouti sa fortune, il n'y a aucune alternative. D'autant que l'horizon qui s'offre à elle ne connaît pas de limite. Pour peu qu'elle gagne. Et qu'elle n'oublie pas que plus élevés sont les enjeux, plus dangereuses sont les règles...
Allemagne, 2025. Britta et Babak ont un business florissant : grâce à des algorithmes, ils détectent sur le net des personnes ayant des envies de suicide et leur proposent une thérapie en douze étapes. Ceux qui sont guéris font un don de leur choix à leur cabinet de coaching psychologique. Quant à ceux qui s'avèrent incurables, ils sont vendus (chèrement) à des terroristes de tout bord. Les choses se compliquent lorsque des ex-candidats (non acceptés pour commettre des attentats) créent un cabinet concurrentiel dans un but plus anarchiste. Dystopie post-démocratique, Coeurs vides est la réponse allemande au Soumission de Houellebecq.
Dans un monde surpeuplé ravagé par la pollution, les guerres nucléaires et où les ressources s'épuisent, des expéditions sont envoyées dans le futur pour trouver des territoires à exploiter.
Lorin et Jan, un couple de scientifiques, font partie d'une de ces expéditions et découvrent un futur vierge de toutes traces humaines et animales. Tandis que Jan est prise de panique face au silence qui règne dans la forêt et semble impatiente de retrouver son quotidien au 62e étage de sa tour, Lorin y voit la promesse d'une vie paisible, reconnectée à la nature et décide de tout mettre en place pour ne plus repartir...
Dans cette nouvelle de 1970 à l'apparence classique se révèlent des préoccupations écologiques précoces mises en scène à travers les visions dissonantes d'un couple pourtant uni.
Plus de 99% des hommes sont morts.
Trois ans après la pandémie connue sous le nom de « The Manfall » (la chute des hommes), les gouvernements tiennent bon et la vie continue - mais le monde d'après, dirigé par des femmes, n'est pas forcément meilleur que celui d'avant.
Miles, 12 ans, est un des rares garçons à avoir survécu. Et sa mère, Cole, le protégera à tout prix. Elle ne veut qu'une chose : élever son enfant dans un endroit où il ne sera pas une réserve de sperme, un esclave sexuel ou un fils de substitution. Traquée par Billie, son implacable soeur, Cole n'aura pas d'autre choix que de travestir son fils et de prendre la route.
Mars. La rouge. L'aride. L'immortelle.
Mars où les empires s'entrechoquent et s'effondrent, où les héros naissent à l'ombre d'oriflammes barbares. Mars, ou la fierté d'un héritage culturel indicible et millénaire.
Mars, des secrets. Du pouvoir. Mars de la mort. Du souvenir...
Au programme de cette édition exceptionnelle et définitive :
- L'Épée de Rhiannon - Le Secret de Sinharat - Le Peuple du talisman - Les Terriens arrivent Le tout encadré d'une préface signée Michael Moorcock, d'une postface biographique et d'une bibliographie exhaustive.
Deirdre, une star de la télévision à la beauté incomparable, décède brutalement lors d'un incendie.
Mais c'est sans compter sur le pari fou de son impresario et d'un scientifique de génie, Maltzer, qui décident de transplanter son cerveau dans un corps artificiel.
Quand Deirdre revient à la vie dans son corps de métal elle veut alors reprendre sa carrière, au grand désarroi de son impresario qui est convaincu que, sans la sensualité d'un corps de femme, sa carrière est vouée à l'échec. Maltzer, quant à lui, est dépassé par sa création et regrette d'avoir joué à l'apprenti sorcier.
Écrit en 1944, ce texte fait écho aux débats actuels autour du transhumanisme et des « corps augmentés ».
Mais surtout, c'est le récit d'une femme qui se bat pour faire entendre ses opinions face à deux hommes.
La maison où vit Piranèse n'est pas un bâtiment ordinaire : ses pièces sont infinies, ses couloirs interminables et ses salles ornées de milliers de statues. Au coeur de cette architecture monumentale est emprisonné un océan, mais Piranèse n'a pas peur, il vit pour explorer ce labyrinthe. Dans son journal, il dresse de rigoureux rapports de ses errances.
L'Autre vit aussi dans cette cité enfouie. Piranèse lui rend visite deux fois par semaine et l'aide dans sa recherche du Grand Savoir. Mais, au cours de ses expéditions, Piranèse découvre un jour des preuves de l'existence d'un troisième habitant. Une terrible vérité commence à se dévoiler, révélant un monde totalement différent de celui qu'il connaît.
Envoûtant, Piranèse nous plonge dans un monde parallèle onirique, à la beauté irréelle, rempli d'images surprenantes, tourmenté par les flots et les nuages.
Alors qu'une sonde robotisée se pose enfin sur Mars, prélude à une première mission habitée vers la planète rouge, Elma York embarque à bord de la navette qui la ramènera sur Terre après une affectation de trois mois sur la Lune. Mais le retour ne se passe pas comme prévu : un incident contraint son appareil à se poser en urgence dans un champ désert, loin du lieu d'atterrissage initial. Un groupe de terroristes appartenant au mouvement Earth First en profite pour prendre en otage l'ensemble des passagers du vaisseau.
Leurs revendications sont simples : l'arrêt de la conquête spatiale et la réaffectation du budget à la survie sur Terre. Est-ce que cette action violente va ruiner tous les espoirs de la Lady Astronaute d'aller sur Mars ?
Sur conseil du Dr Mensah, AssaSynth prend donc part à l'enquête à propos d'un cadavre découvert au milieu du centre commercial orbital. La tâche s'avère plus ardue qu'iel ne l'imaginait, car iel doit procéder sans caméras et sans accès aux systèmes de sécurité - grâce auxquels les humains craignent que la SecUnit ne prenne le contrôle de la station et cède à une nouvelle folie meurtrière (allons bon).
Un groupe de fugitifs, tirés des griffes d'une corporation qui les réduisait en esclavage, était en transit au moment du meurtre et demeure introuvable.
L'urgence devient vitale. D'analyses laborieuses en discussions plus ou moins inévitables avec d'agaçants « bots libres », l'androïde finit par découvrir que la victime dirigeait une opération secrète d'exfiltration de clandestins dont Préservation est une étape à son insu.
Dans ce huis clos policier riche en rebondissements, AssaSynth, qui ne demande toujours qu'à rester dans son coin à regarder des séries (une vidéosurveillance digne de ce nom aurait permis de boucler l'affaire en deux temps trois mouvements, si vous voulez son avis), découvrira la valeur du travail d'équipe - avec les humains, qui ne sont pas tous incompétents, et les autres bots, qui ne sont pas tous stupides. Mais, surtout, iel apprendra à ne pas céder à un travers finalement très humain : dépasser ses préjugés.
Angleterre, 1892. Après avoir quitte son Yorkshire natal pour suivre des études à Oxford, James Norbury, un jeune et timide aspirant poète, décide de s'installer à Londres, où il fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Une nuit, il disparait sans laisser de trace. Ébranlée, sa soeur Charlotte quitte le manoir familial, bien déterminée à le retrouver.
Dans la ville lugubre qui l'accueille, elle découvre un monde secret et à la marge, peuplé de personnages et de créatures : une ancienne funambule devenue justicière ; des gamins des rues à l'âme ancienne ; le glaçant «Docteur Couteau», et bien d'autres encore.
La réponse â la disparition de James semble se trouver derrière les portes d'une mystérieuse institution : le club Aego-lius, dont les membres incluent les dandys et gentlemen les plus dangereux d'Angleterre... Accompagnée d'un duo de chasseurs hors du commun et d'un millionnaire américain, Charlotte réussira-t-elle à sauver son frère d'un mal dont elle ne parvient pas elle-même à comprendre les diaboliques mécanismes et les terribles conséquences ?
Porté par une langue parfaitement ciselée et un classicisme gothique tout victorien. Le Club Aegolius regorge de merveilleuses inventions, tout en jouant sur les différents composants et codes de l'imaginaire vampirique et horrifique.
Parle comme un homme est un recueil de nouvelles de Nisi Shawl suivi d'un essai et d'un entretien avec Terry Bisson. Ses nouvelles parlent de l'altérité, de l'afro-féminisme, de la magie et de la technologie.
La cour du grand-prince, à Moscou, est gangrenée par les luttes de pouvoir. Pendant ce temps, dans les campagnes, d'invisibles bandits incendient les villages, tuent les paysans et kidnappent les fillettes. Le prince Dimitri Ivanovitch n'a donc d'autre choix que de partir à leur recherche s'il ne veut pas que son peuple finisse par se rebeller. En chemin, sa troupe croise un mystérieux jeune homme chevauchant un cheval digne d'un noble seigneur. Le seul à reconnaître le garçon est un prêtre, Sacha. Et il ne peut révéler ce qu'il sait : le cavalier n'est autre que sa plus jeune soeur, qu'il a quittée il y a des années alors qu'elle n'était encore qu'une fillette, Vassia.
La fille dans la tour est le deuxième tome de la « Trilogie d'une nuit d'hiver », mais peut se lire indépendamment. On y retrouve toute la poésie et la sombre cruauté des contes russes qui ont fait le succès de L'Ours et le Rossignol.
Dans un futur proche, dans une mégalopole hyper connectée, règne le culte de la transparence : tout est filmé, liké, évalué, commenté en direct, tandis que la société prône l'optimisation du corps et de l'esprit. Des jeunes gens qui sautent en Flysuit du haut des gratte-ciel, se rattrapant à la dernière seconde avant de toucher le sol, sont adulés et jouissent des privilèges réservé aux plus performants (et aux plus obéissants). Riva Karnovsky est l'une d'entre eux. Or, inexpliquablement, elle décide d'arrêter de sauter. Une jeune psychologue est alors chargée de la remettre dans le « droit chemin »... Avec ce premier roman, récompensé du prix suisse de littérature, Julia von Lucadou nous tend le miroir d'une société atrocement parfaite et horriblement bienveillante.
ET SI LA FIN DU MONDE AVAIT VRAIMENT LIEU?
Bienvenue à Greenloop, près de Seattle, petite communauté écolo privilégiée permettant à des ultra-riches de vivre au plus près de la nature, mais avec une technologie de pointe. Quand un proche volcan entre en éruption, Greenloop est soudain coupée du monde, et ses habitants jetés dans une épreuve de survie au jour le jour.
Kate Holland relate dans son journal intime comment son petit coin de paradis devient un enfer, surtout quand s'abat sur les survivants un prédateur inattendu : le Bigfoot. Pour survivre, la communauté doit désapprendre tout ce que le monde moderne lui a inculqué.
Entre le journal de Kate et les nombreux témoignages extérieurs, nous reconstituons une ahurissante histoire de survival horror. À la fois conte horrifique et voyage scientifique, Dévolution est une lecture intense, qui questionne le conflit entre nature et monde civilisé.
Yskandr, l'ambassadeur de Lsel en poste dans la capitale de l'Empire teixcalaanli, est mort. Sa remplaçante, la jeune Mahit Dzmare, part avec un handicap : la puce mémorielle censée lui fournir tous les souvenirs de son prédécesseur est défectueuse, la laissant démunie face à une société complexe dont elle a du mal à appréhender les codes. Elle peut cependant compter sur l'aide de Trois Posidonie, sa chargée de liaison pleine de ressources, pour la guider parmi les intrigues et les chausse-trappes de la politique teixcalaanlie.
Mais plusieurs questions demeurent : qui a tué Yskandr, et pourquoi ? Risque-t-elle de subir le même sort ?
Un monde divisé. Un reinaume sans héritière. Un ancien ennemi s'éveille.
La maison Berethnet règne sur l'Inys depuis plus de mille ans. La reine Sabran IX doit impérativement donner naissance à une héritière, mais des assassins essaient de l'en empêcher. Quoique la monarque l'ignore, elle peut compter sur l'aide d'Ead Duryan, une jeune magicienne qui la protège en secret. De l'autre côté de l'Abysse, Tané s'est entraînée toute sa vie pour devenir dragonnière, mais le destin a d'autres plans pour elle. Et pendant que l'Est et l'Ouest se divisent un peu plus chaque jour, les forces du chaos s'éveillent d'un long sommeil...
Lors du commerce triangulaire, quand une femme tombait enceinte sur un vaisseau négrier, elle était jetée à l'eau. Mais en fait, toutes ces femmes ne sont pas mortes. Certaines ont survécu, se sont transformées en sirènes et ont oublié cette histoire traumatique. Un jour, l'une d'entre elles, Yetu, va leur rappeler.
Rivers Solomon est une personne transgenre, née aux Etats-Unis, qui vit désormais en Grande-Bretagne. Elle a rencontré le succès avec son premier roman : L'incivilité des fantômes.