Tessa porte des joggings homme oversize, alors que sa mère voudrait faire d'elle une poupée lisse, délicate et gracieuse. Une tenue commode pour se cacher et sortir de « la zone du sexe, de la drague et de tout le bordel qui va avec. » Rejetant l'écrasant bagage qu'impose le fait de naître fille, l'adolescente envoie valser avec franc-parler et humour le diktat des apparences et de la séduction. Elle veut vivre sa féminité comme elle l'entend. Sa sexualité aussi, qui effraye tant sa mère. Et puis un jour, un secret de famille explose, un terrible trauma, qui amène Tessa à reconsidérer sa relation complexe avec sa mère. De quoi la jeune fille est-elle l'héritière ?
À la mort d'un père qu'elle n'a jamais connu, Rose arrive au Japon pour la première fois afin d'y entendre son testament.
Accueillie à Kyoto, elle est conduite dans la demeure de celui qui fut, lui dit-on, un marchand d'art contemporain, et dans cette proximité soudaine avec un passé confisqué, la jeune femme ressent tout d'abord amertume et colère. Mais Kyoto l'apprivoise et, chaque jour, guidée par Paul, l'assistant de son père, elle est invitée à découvrir un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, une étrange cartographie d'émotions et de rencontres qui vont l'amener aux confins d'elle-même.
Ce livre est celui de la métamorphose d'une femme placée au coeur du paysage des origines, sur un chemin qui l'emporte vers cet endroit unique où se produisent parfois les véritables histoires d'amour.
1984. Cléo, treize ans, de milieu modeste, se voit un jour proposer d'obtenir une bourse délivrée par une mystérieuse Fondation pour réaliser son rêve : danser. Mais c'est un piège, sexuel, monnayable, qui se referme sur elle et dans lequel elle va précipiter d'autres collégiennes.
2019. Un fichier de photos est retrouvé sur internet et suscite un appel à témoins destiné à identifier les anciennes victimes de la Fondation. Devenue danseuse de variétés, Cléo comprend que le passé est revenu la chercher, et qu'il est temps pour elle d'affronter son double fardeau de victime et de coupable.
À travers le portrait qu'en dressent ceux qui ont croisé et aimé Cléo, Lola Lafon explore, dans ce roman d'une justesse bouleversante, les systèmes de prédation et leur mécanique implacable. Avec empathie, elle dit aussi les corps sublimés et les corps souffrants, les lois du silence, l'impossibilité du pardon, et le sourire obligatoire derrière lequel sont tapies tant de douleurs.
Originaire d'une petite ville de la région du San'in, Kyôko est une femme célibataire d'une grande beauté. Tout l'oppose à sa soeur cadette Anzu, divorcée, mère d'un garçon, céramiste reconnue. Kyôko, elle, poursuit depuis treize ans une carrière de secrétaire de direction dans une société de cosmétiques à Tokyo. Elle profite ainsi, avec légèreté, du magnétisme qu'elle exerce sur les hommes et s'épanouit au gré de ses voyages d'affaires. Mais le départ soudain de son patron et l'arrivée du nouveau, plus jeune, plus charmant, vont ébranler en elle bien des certitudes.
Entre Lise et Louis, la rencontre produit des étincelles dignes des romans et des films que la jeune fille confond parfois avec la vie. Mais comme dans les livres, après l'élan de la passion, l'irrésistible faim d'être aimé, se révèlent les blessures de l'enfance, le poids des origines, les infranchissables différences sociales. L'enchantement vire au mauvais sort et la nuit des malédictions envahit le rose des rêveries romantiques.
Nimbé d'un mystère qui de page en page s'épaissit, Les Inconsolés est une histoire de fantômes et de vengeance, un conte de fées cruel, ligotant l'une à l'autre naïveté et lucidité. On y retrouve le talent délicat et têtu de Minh Tran Huy pour la navigation en eau qui dort - dont chacun sait qu'il faudrait se méfier.
Alexandre et Ada forment un couple heureux et s'apprêtent à accueillir un enfant. À l'heure de partir pour la maternité, Ada confie son premier-né à leur voisine Sandra, une célibataire qui a décidé de longue date qu'elle ne serait pas mère. Après cette soirée, celle-ci garde pourtant un attachement indéfectible au jeune garçon. Quelques années plus tard, sur un site de rencontres, Alexandre fait la connaissance d'Alba, une enseignante qui l'impressionne par sa beauté lisse et sa volonté de fer...
Sandra, Alexandre, Alba - sur ces trois piliers, Alice Ferney construit son roman : en révélant les aspirations, les craintes, les hésitations, les choix de ces personnages, elle orchestre une polyphonie où s'illustrent les différentes manières de vivre à deux, et d'être parent - ou de ne pas l'être.
Alternant les points de vue pour déplier toutes les réalités d'un projet ou d'une certitude, elle ausculte magistralement une société qui sans cesse questionne le bonheur familial et repousse les limites de la nature pour répondre aux quêtes individuelles.
Pour Rose et Louise, l'heure est aux renoncements : la première affronte un divorce, son corps en abîme, sa colère sourde, la deuxième se débat avec le réel et un «trouble anxieux généralisé». Entre elles se trouve Jenna, sexualité revendiquée sous les regards, invariablement à l'équilibre. Jenna qu'un coup de fil va surprendre un matin : son père est à l'hôpital. C'est le coeur.
Précipitées sur la route à l'orée de l'été, direction l'Auvergne et la famille de Jenna, les trois trentenaires vont alors faire le choix de la césure, cap sur la côte basque. En espérant que l'océan leur offre du répit face à la peur de la perte, et tous les plaisirs des vacances improvisées : rencontres éphémères, caresses des embruns, peaux dorées, étreintes sous des draps aux odeurs neuves. Le temps d'une échappée, apprendre à respirer sans entraves, enfin.
«La Peau des filles» est le roman solaire d'une transformation, celle qui suit le passage à l'âge adulte et ses étonnements. C'est la découverte de ce qu'est la liberté, intime, véritable, dense ; la réconciliation dans un grand éclat de rire et quelques larmes sous la pluie - une dernière fois - avec sa chair, celle des autres, et l'espace souvent opaque qu'il y a au milieu.
C'est par un texto de sa grand-mère que Tarô apprend le décès subit de sa mère. Celle-ci, séduisante et indépendante, tenait une librairie spécialisée dans les ouvrages rares. Tarô, vingt-six ans, sourd-muet et métis, a grandi entre ces deux femmes. Aujourd'hui artiste, il vit seul et ne se sent pas très épris de sa petite amie. Une jeune fille qui vient à la librairie lui présenter ses condoléances suscite en lui un trouble profond, comme un amour naissant, comme un précieux souvenir.
Au début des années 1980, une jeune fille est admise en classe d'hypokhâgne au lycée Henri-IV. Dans ce lieu prestigieux, elle imagine se consacrer à sa passion pour la littérature. Mais après une année faite de découvertes, d'éblouissements mais aussi d'épreuves, la confiance s'amenuise et l'apprentissage du savoir ne parvient plus à répondre à son attente.
C'est alors que s'offrent à elle un autre chemin et une rencontre décisive qui, de sa propre identité juive, vont la mener vers la Torah, dans l'intuition que l'art et la beauté, le sens et la vérité un peu insaisissables au cours de ses années d'études pourraient lui être rendus à travers l'héritage spirituel de ses ancêtres, la recherche essentielle.
Sur quelle origine fondatrice, sur quelle pensée incarnée peut-on bâtir son existence ? Le texte sacré peut-il guider cette jeune fille dans son questionnement, par l'accomplissement de l'écriture ?
Largement autobiographique, le roman de Rivka Nadel fait surgir des interrogations aux perspectives fondamentales.
Il est stupéfiant qu'il faille passer par la voie du poème pour découvrir que l'éphémère, dont on ne cesse de regretter la brièveté, est en fait le plus vieil insecte ailé de la création. Comme si les mots gardaient en réserve, par-delà l'oubli des millions d'années, tant de secrets à raviver.
À croire que la force ou la fragilité ne sont pas toujours l'apanage de qui l'on pense. Mes baisers sont légers comme ces éphémères / Qui caressent le soir les grands lacs transparents, écrivait Baudelaire il y a moins de deux siècles. Et les huit chapitres de ce livre, au petit galop, de rattraper non pas le temps perdu, mais la part des êtres comme on le dit de celle des anges. La part fugitive s'entend. Et la vérité de la vie de s'avouer aussi fugace, précieuse et inespérée que l'envol d'une danseuse ou le coup d'aile d'une éphémère.
La vie de Lucia a basculé depuis la disparition de sa fille. Le jour de son enlèvement, l'adolescente portait le maillot de son idole, Lionel Messi. Depuis, sa mère parcourt les collines à la recherche des cadavres ensevelis par les cartels mexicains. Des corps de femmes souvent, que des criminels abandonnent dans les fosses clandestines, les puits oubliés, les trous creusés à la hâte dans le désert. Mais dans un pays résigné face à l'impunité, la force de Lucia, sa volonté furieuse et brûlante de résister, de ne pas se résoudre à accepter l'infamie - celle du mensonge et de la complicité de l'État, celle d'une jeunesse décimée et de ces vies en suspens - deviennent vite embarrassantes pour les trafiquants et leurs protecteurs.
C'est dans ce décor tragique que Messi entre en jeu, lors du match de demi-finales de la Ligue des champions. Le ravisseur en a décidé ainsi : si le Barça gagne, il libère la jeune Bianca. Sinon, elle sera exécutée. Paradoxe insensé faisant coexister la futilité d'un championnat de football et le prix dérisoire d'une vie...
Un texte sombre et incantatoire, à l'écriture pénétrante - comme les tiges de fer et les pioches qui fouillent ces terres voraces -, pour sonder l'ampleur des fissures invisibles, des séismes silencieux qu'elle révèle.
Ce matin de septembre 2001, alors que son couple est en plein naufrage, Hélène quitte sa maison, son mari, ses jumeaux de cinq ans, et ne laisse qu'une lettre annonçant son retour une dizaine de jours plus tard. Elle prend le train pour la campagne, où se déroule un stage de méditation. Elle part se confronter à un mode de pensée dont elle ne sait rien, où le silence est imposé telle une lente plongée en soi-même.
Sébastien, son mari, bascule dans la colère, la jalousie, le doute et l'épuisement. Journaliste à l'AFP, il lui faut pourtant continuer, tenir le rythme. En ces jours de fureur terroriste, il doit s'accommoder plus que jamais du manque d'investissement, d'analyse, de temps et de discernement de la presse.
À travers l'entrelacement des engagements intimes ou politiques de ses personnages, Frédérique Deghelt interroge ce que l'individu peut espérer trouver en lui pour tenter de voir, de penser et de dire le monde sans détours. À partir de là, tout peut advenir.
Dans un aéroport, une femme attend : son époux s'est absenté un instant. Ismaïl est chirurgien, Médée est sculpteuse. En escale à Paris, ils partent pour Sydney, mais l'embarquement de leur vol vient d'être clôturé, Ismaïl ne reviendra pas, et Médée se fige.
Mariée depuis vingt-cinq ans, Médée n'a cessé de célébrer leur couple, comblée par la naissance de ses enfants, assumant sa vie de mère et l'édification d'une oeuvre remarquable, elle ne pouvait pas imaginer une telle chute. Immobile, elle va circonscrire le sas où l'a placée la violence de l'abandon, et s'installer dans une chambre de l'hôtel attenant à l'aéroport.
Sur un fil, funambule, Médée s'apprête à traverser le miroir. Car plus fortes que son corps dévasté, que ses sombres pensées, ses mains vont se saisir encore une fois de la dramaturgie humaine, d'une boule de terre extraire le geste, la trahison, et dès lors les comprendre. Ainsi apparaît la puissance d'une femme, sa résilience, et l'échappée absolue que va lui offrir son art.
La fête bat son plein à la Villa rose pour la célébration de fin d'études de Raffaele, héritier de la riche famille des Delezio. Tout le village est réuni pour l'occasion : le baron Delezio bien sûr ; sa femme, la jeune et divine Tessa, vers laquelle tous les regards sont tournés ; César, ancien carabinier devenu bijoutier, qui est comme un père pour le jeune Libero ; et bien d'autres. Pourtant les festivités sont interrompues par un drame. Au petit matin, les événements s'enchaînent. Ils conduisent Libero sur les hauteurs de l'Argentu au péril de sa vie.
Situé au coeur d'un Sud imaginaire, aux lourds secrets transmis de génération en génération, "Les Silences d'Ogliano" est un roman d'aventures autour de l'accession à l'âge adulte et des bouleversements que ce passage induit. Un roman sur l'injustice d'être né dans un clan plutôt qu'un autre - de faire partie d'une classe, d'une lignée plutôt qu'une autre - et sur la volonté de changer le monde. L'ensemble forme une fresque humaine, une mosaïque de personnages qui se sont tus trop longtemps sous l'omerta de leur famille et de leurs origines. Placée sous le haut patronage de l'"Antigone" de Sophocle, voici donc l'histoire d'Ogliano et de toutes celles et ceux qui en composent les murs, les hauts plateaux, les cimetières, les grottes, la grandeur.
Un chirurgien très respecté abandonne son épouse dans un aéroport. Il disparaît lors d'une escale alors qu'ils partent ensemble pour Sydney. Cette femme anéantie est sculpteur, sa pratique la sauvera.
Ce livre explore ce qui, dans la vie d'un homme capable d'un grand amour, peut générer une telle lâcheté. Un magnifique roman sur les hommes, sur ce que leur mère et leur milieu leur lèguent ou leur imposent - ces empreintes, ces failles originelles dépassant de très loin l'exaltation du désir qui accompagne nos vies.
Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et - d'un rivage à l'autre - par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l'ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons...
Quête initiatique qui contient aussi tout un roman d'apprentissage bâti sur le feu et la violence (l'amitié, la jeunesse, l'océan), c'est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d'une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine.
Un soir d'automne, Hélène se rend dans une petite station balnéaire de Gironde au volant de la voiture qu'elle a louée à Paris, bien décidée à mettre en vente sa vieille villa isolée sur la dune. Elle pense ainsi évacuer les fantômes qui parasitent son existence de femme active, célibataire, nullipare satisfaite - ou du moins convaincue de l'être.
Or la maison se révèle squattée par un jeune photographe dont la compagnie va bousculer ses plans. L'arrivée inopinée de Bambi, sa filleule chérie, et la rencontre d'inconnus du voisinage viennent s'ajouter au joyeux chaos. Comme si conjonctions cosmiques et fureurs atlantiques interféraient pour que s'opère une métamorphose.
Entre apprivoisement du présent et retour du passé, relations neuves et effractions intimes, remuements géologique, climatique et historique, Hélène s'effondre. Mais c'est pour mieux se relever, s'ouvrir aux initiations qui l'attendent et vivre enfin la mue à laquelle elle ignorait si ardemment aspirer.
Mêlant confessions intimes et observations sur la période des confinements, ce monologue naît durant la crise sanitaire mondiale et évoque les troubles, les peurs et les paradoxes qu'elle a provoqués ; notamment pour une artiste qui se voit privée de la scène et de son public. Pour ne pas devenir folle, Nora Hamzawi extériorise ce manque en recréant, dans son domicile, dans sa tête, des scènes rêvées.
À presque seize ans, Eden a déjà porté quatre noms de famille, vécu dans trois foyers sociaux, deux états américains, de Salt Lake City à Page en Arizona. Depuis son dernier abandon, Eden cache un terrible secret qui l'empêche d'envisager un avenir meilleur. Alors qu'elle réclame son émancipation, son éducateur l'oblige à s'inscrire dans une nouvelle agence d'adoption. Il lui faut à nouveau supporter tout ce cirque des catalogues d'enfants et des défilés où elle devra se "vendre" pour décrocher de nouveaux parents. Autour d'Eden gravitent un beau garçon mystérieux avec un sweat à capuche, des dizaines de chiens et de chats, un fan de course à pied qui pose de drôles de questions, et un vieux couple aimant prêt à l'accueillir.
Hiver 56, François a vingt-deux ans quand un accident le prive de ses bras. Bien au-delà de l'effroi, ce livre puissant raconte le combat de ce garçon, sa force et ses difficultés pour réintégrer non pas sa vie, mais une autre vie. Jusqu'au jour où, par-delà la vitre d'un aquarium, une murène lui réinvente un avenir et va lui ouvrir les portes d'une aventure singulière : les balbutiements du handisport.
Kaoutar Harchi mène dans ce livre une enquête autobiographique pour saisir, retranscrire au plus près cet état d'éveil, de peur et d'excitation provoqué, dit-elle, "par la découverte que nous - jeunes filles et jeunes garçons identifiés comme musulmans, que nous le soyons ou pas d'ailleurs - étions perçus à l'aube des années 2000 par un ensemble d'hommes et de femmes comme un problème." Un livre où l'amour filial et l'éveil de la conscience politique s'entremêlent dans une langue poétique et puissante.
Ils sont une poignée, "Ceux qui partent", au coeur de la foule qui débarque du bateau sur Ellis Island, porte d'entrée de l'Amérique et du XXe siècle. Jeanne Benameur orchestre cette ronde nocturne où chacun tente de trouver la forme de son propre exil et d'inventer dans son corps les fondations de son pays intime.
Les destins d'une jeune archéologue, dévoyée en trafiquante d'antiquités, et d'un pompier syrien, devenu fossoyeur, se heurtent à l'expérience de la guerre. Entre ce qu'elle déterre et ce qu'il ensevelit, il y a l'histoire d'un peuple qui se lève et qui a cru dans sa révolution. Variation contemporaine des "Oresties", un premier roman au verbe poétique et puissant, qui aborde avec intelligence les désenchantements de l'histoire et "le courage des renaissances". Un hommage salutaire aux femmes qui ont fait les révolutions arabes.
À l'été 1930, sur l'île Blanche, la plus reculée de l'archipel du Svalbard, à la faveur d'une exceptionnelle fonte des glaces, réapparaissent les vestiges d'une expédition polaire partie plus de trente ans auparavant : en 1897, Salomon August Andrée, Knut Frænkel et Nils Strindberg tentaient d'atteindre le pôle Nord en ballon et disparaissaient dans des circonstances mystérieuses. Sur le campement des explorateurs, plusieurs rouleaux de négatifs. À partir des photographies sauvées et du journal de l'expédition, Hélène Gaudy imagine le périple de ces trois hommes et mène une réflexion aussi profonde que poétique sur l'esprit d'aventure et la lutte contre l'effacement.