Filtrer
lydie salvayre
-
Depuis toujours nous aimons les dimanches
Lydie Salvayre
- Seuil
- Cadre Rouge
- 1 Mars 2024
- 9782021554557
« Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l'horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente,
ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. »
En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s'affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l'art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu'est la pensée. -
Irréfutable essai de successologie
Lydie Salvayre
- Points
- Points Litterature
- 19 Janvier 2024
- 9791041415588
Voici quelques conseils pour atteindre coûte que coûte la célébrité et réussir sa vie en écrasant tout le monde. A suivre au pied de la lettre !
Comment se faire un nom ?
Comment émerger de la masse ?
Comment s'arracher à son insignifiance ?
Comment s'acheter une notoriété ?
Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ?
Comment mentir sans le paraître ? Comment obtenir la faveur des puissants et leur passer discrètement de la pommade ? Comment évincer les rivaux, embobiner les foules, enfumer les naïfs, amadouer les rogues, écraser les méchants et rabattre leur morgue ? Comment se servir, mine de rien, de ses meilleurs amis ? Par quels savants stratagèmes, par quelles souplesses d'anguille, par quelles supercheries et quels roucoulements gagner la renommée et devenir objet d'adulation ? -
« Ma mère s'appelle Montserrat Monclus Arjona, un nom que je suis heureuse de faire vivre et de détourner pour un temps du néant auquel il était promis. Ce soir, je l'écoute remuer les cendres de sa jeunesse perdue et je vois son visage s'animer, comme si toute sa joie de vivre s'était ramassée en ces quelques jours de l'été 36, et comme si, pour elle, le cours du temps s'était arrêté le 13 août 1936. »
-
Les essais de Lydie Salvayre pour la première fois réunis en recueil « Je les appelle mes bons chiens, mes chiens crottés. Des textes libres, qui mordent, griffent, ou s'émerveillent, sans se soucier du reste. » En hommage au poème de Baudelaire, Lydie Salvayre a souhaité mettre ses « bons chiens » à l'honneur dans un recueil qui rassemble des essais courts et chroniques écrits sur le vif entre 2002 et aujourd'hui. Ses bons chiens, ce sont ces textes en marge de son oeuvre romanesque qui expriment, dans cette langue mêlant lyrisme et « mots de gueule », ses admirations et ses révoltes. Avec la plume acérée et la verve qu'on lui connaît, Lydie Salvayre y célèbre ses poètes, ses guerrières du quotidien et explore ses colères et leurs raisons. Mes poètes Dans cette première partie, Lydie Salvayre adopte cette double posture de lectrice-écrivaine pour rendre hommage aux auteurs, de Thomas Bernhard à Éric Chevillard, qui ont forgé sa sensibilité littéraire et ses convictions. Mes guerrières Les femmes tiennent une place privilégiée dans le panthéon littéraire et personnel de Lydie Salvayre. Qu'il s'agisse d'honorer la liberté d'une Molly Bloom, de faire l'éloge de Chloé Delaume ou de rappeler le courage des Résistantes, l'autrice célèbre les femmes : des militantes de l'ombre aux écrivaines contemporaines qui renouvellent dans la langue les combats féministes. Mes colères et leurs raisons « Il est, écrit-elle, des colères généreuses, des colères flamboyantes, des colères sublimes, des colères qui ravivent les consciences dormantes, déverrouillent les bouches en même temps que la pensée. » Parce qu'elle n'a de cesse d'interroger la société et son histoire, prenant le parti des sansvoix, Lydie Salvayre est une femme révoltée. L'exil de sa mère fuyant la dictature franquiste, le mépris dont fait aujourd'hui preuve l'État français à l'égard des banlieues, la montée des extrémismes et l'expression de haines folles, les motifs évoqués par l'autrice témoignent d'une pensée radicale, profondément irrévérencieuse à l'égard des pouvoirs. « Il n'est de geste créatif qui ne réponde à une violence », écrit-elle. L'écriture est l'espace d'engagement de Lydie Salvayre. C'est cette indignation suscitée par les violences de l'Histoire et leurs répercussions qu'elle convertit en écriture. L'Honneur des Chiens concentre toutes les thématiques qui traversent l'oeuvre de l'autrice pour en faire un ouvrage à la fois politique et personnel.
-
L'humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d'une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien élevée et abordant sans masque son lien à un père redouté et redoutable, elle essaie de comprendre comment s'est constitué son rapport à la culture et à son pouvoir d'intimidation, tout en faisant l'éloge de Giacometti, de sa radicalité, de ses échecs revendiqués et de son infinie modestie.
-
Atteint d'un cancer, Anas s'exile dans un village de Provence. Il rêve de longues balades et d'un peu de repos. Mais pour Émile, Dédé, et autres pensionnaires du Café des Sports, l'affaire est claire : c'est un basané au chômage, venu pour les juger. Le malaise des locaux alimente celui de l'arrivant. Et sans dialogue possible, peurs et peines de chacun se muent bientôt en haine.
-
Sept femmes ; Emily Brontë, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Sylvia Path, Ingeborg Bachman, Djuna Barnes
Lydie Salvayre
- Points
- Points
- 25 Septembre 2014
- 9782757843031
Sept femmes. Sept allumées pour qui l'écriture n'est pas un supplément d'existence mais l'existence même. Sept ouvres dont la force et la beauté ont marqué Lydie Salvayre et décidé pour beaucoup de sa vie. Sept parcours, douloureux pour la plupart, dont elle suit les élans, les angoisses, les trébuchements et les fragiles victoires.
-
L'inspecteur Arjona, chargé par les Renseignements généraux d'infiltrer un groupe de délinquants, s'oblige à rédiger des rapports secrets à l'adresse de son ministre de tutelle.
Mais deux éléments inopportuns perturbent la rédaction de ses écrits : l'abus de haschich auquel le contraignent ses mauvaises fréquentations, et la présence bouleversante, dans le groupe observé, d'une jeune personne prénommée Dulcinée.
Et l'on va voir, insidieusement, le ton implacable et martial des premiers rapports s'adoucir, vaciller, s'amiévrir et se désordonner, jusqu'à complètement se retourner. Et notre inflexible agent des RG, être gagné, insidieusement, à la cause délinquante, et plus encore à la cause amoureuse.
Cette ironique métamorphose donne à Lydie Salvayre l'occasion de fustiger avec une allègre férocité les tenants d'un Ordre renforcé contre ceux-là qui, petitement, le menacent. C'est l'occasion aussi pour elle d'écrire, car elle a un coeur, une histoire d'amour silencieuse et nocturne.
-
Portrait de l'écrivain en animal domestique
Lydie Salvayre
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 23 Août 2007
- 9782020873536
Un milliardaire, roi de la restauration rapide à travers le monde, capitaine d'entreprise, engage une écrivaine française pour l'accompagner et écrire un livre à sa gloire. Elle va ainsi pénétrer dans les arcanes du capitalisme et du libéralisme triomphants, à la fois fascinée et dégoûtée par cet homme aux allures feutrées qui se lézardent quand la vulgarité et la brutalité apparaissent par les fentes. Manoeuvres de séduction et de déstabilisation, techniques d'éviction lors d'un conseil d'administration, tout est bon à la conquête du pouvoir absolu et à sa défense. Mais un doute reste : que va-t-il rester de tout cela ? D'où le désir de postérité, à travers le livre commandé à un écrivain, et à travers un projet qui s'affirme de plus en plus : la philanthropie, le soutien aux grandes causes humanitaires. Mais la générosité feinte peut se finir en faute de goût, avec le risque que l'image en soit ternie, comme une couverture de magazine tapageuse.
-
Le 15 mai 2008, celui que dans le livre j'appelle BW perd brutalement l'usage de ses yeux.
Dans l'urgence de parler pour tenir tête au désarroi, BW me livre alors tout ce qu'il a gardé secret durant nos années de vie commune : ses fugues, ses frasques, ses trekkings dans l'Himalaya, sa fulgurante carrière de coureur à pied, les souvenirs obsédants d'un Liban déchiré par la guerre, autant d'expériences, autant de détours qui l'ont conduit, il y a trente ans, à travailler dans l'édition. Car BW est éditeur, et la littérature, sa vie.
Avec une ironie désenchantée, il me parle, le jour, de ses quinze existences passées, de son métier déraisonnablement aimé et de sa décision, mûrie dans le noir, de tirer sa révérence devant des moeurs éditoriales qui lui sont peu à peu devenues étrangères. Je compose, la nuit, le texte dont il est le centre, avec le sentiment que son geste de quitter ce que d'autres s'acharnent à rejoindre revêt aujourd'hui un sens qu'il faut, à tout prix, soutenir.
Tous deux nous nous sentons poussés comme jamais par une nécessité impérieuse. Pour lui, celle de dire ou de sombrer. Pour moi, celle d'écrire ces mots-là, et aucun autre. Ce livre, écrit à vif, est le roman de cette traversée.
-
Un quadragénaire esseulé décide d'appliquer le Discours de la méthode à sa vie quotidienne. Mais pour faire face à la mort prochaine de sa mère, Descartes ne lui est d'aucun secours. Il finit par consulter, non sans défiance, l'extravagante et très peu cartésienne Mita. Elle saura l'initier à l'amour et l'orienter dans le brouillard. Avec une allégresse ravageuse, Lydie Salvayre réhabilite la science du coeur.
-
Désireuse de se marier au plus vite pour acquérir le statut de femme mariée, impressionner ses amis, chaperonner ses plus jeunes soe?urs et n'en faire qu'à sa tête, Miss Mary Stanhope est sensible aux avances de Mr Watts, leur très déplaisant, mais riche voisin, au point d'entrer en négociation avec lui pour fixer les conditions financières du mariage.