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léonora miano
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La foufoune est révolutionnaire, not so in love ces jours ci, étoile marine, au bois dormant. La foufoune est au doigt mouillé, ou du grand large, ou de la nuit rouge. Elle est amoureuse, mais voilà... Elle est des premiers temps.
Et si le sexe des femmes était à la fois l'origine du monde et son centre ? C'est explorant cette question que Léonora Miano conçoit les dix épisodes des Aventures de la foufoune, une série de monologues portés par l'expérience intime des femmes. On y découvre la véritable histoire des commencements du monde, des rites initiatiques, des tranches de vie réjouissantes ou cruelles, ayant toujours en leur coeur le sexe d'une femme.
Léonora Miano porte, avec rage, humour, insolence, dans une langue parfois crue, les voix de la liberté des femmes. Une exploration sensuelle, jubilatoire, subversive, troublante, qui donne à penser autant qu'à ressentir. Un ouvrage d'une étonnante beauté. -
L'opposé de la blancheur : Réflexions sur le problème blanc
Léonora Miano
- Points
- Points Essais
- 11 Octobre 2024
- 9791041416103
La domination d'un Occident raciste, à l'intérieur de ses frontières et au-delà, n'a pu que renforcer les préjugés à l'encontre des personnes définies comme Noires. Il est illusoire de se dire Blanc par simple convention, sans le moindre rapport avec l'histoire qui créa cette catégorie de blanchité.
Léonora Miano se livre à une analyse aussi fine qu'implacable de ce « problème blanc », depuis les traites négrières et la colonisation jusqu'au présent. Car, sans prise de conscience de ce qu'est la blanchité, il est impossible de transformer ce qui s'est transmis de génération en génération, à la fois comme un patrimoine et un secret de famille, certes gênants mais qu'il nous faut regarder en face.
Il se passera du temps pour vider la race de toute signification et guérir le monde. Cela ne signifie pas qu'il faille baisser les bras. C'est en ayant conscience de l'ampleur de la tâche que l'on pourra s'y atteler.
Léonora Miano -
Un roman intime et personnel sur les douleurs de l'exil...
" Lasse de l'errance en couple, elle avait préféré se débrouiller seule. Impossible de rester auprès d'un garçon qui ne parvenait pas à devenir un homme. En une fraction de seconde, elle avait décidé de sauter sans filet. C'était le seul moyen d'empêcher la haine de s'installer là où il n'y avait déjà plus de respect. Elle avait emmené Bliss, serrant contre son coeur la plus belle part de lui. Alors qu'un soleil pâle s'apprêtait à trouer les nuages, Louise avait dit : Je pars avec la petite. Pas un mot de plus. " Écrit il y a plus de vingt ans, ce roman relate la période au cours de laquelle Léonora Miano, jeune mère de 23 ans sans domicile ni titre de séjour, fut accueillie avec sa fille dans un centre de réinsertion et d'hébergement d'urgence du 19e arrondissement de Paris. C'est en fréquentant la rudesse de ses marges qu'elle a le plus intimement connu la France... -
L' « autre » langue des femmes, c'est la parole qui émerge lorsqu'elles se définissent pour ce qu'elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé. Ce langage fut toujours parlé en Afrique, contredisant ainsi la posture victimaire d'un certain activisme occidental.
S'appuyant sur l'histoire, les mythes et pratiques sociales des Subsahariennes, Léonora Miano nous initie à un riche matrimoine. Ces femmes régnèrent sur des sociétés patriarcales, s'engagèrent dans les luttes anticoloniales et furent conscientes de leur valeur en tant qu'individus souverains. Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue. Sans s'identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend leur prescrire un modèle d'émancipation calqué sur une pensée hégémonique. Puissant et éclairant, L'Autre Langue des femmes est un plaidoyer indispensable en faveur d'une alternative africaine au féminisme occidental. -
Pour le 20e titre de la collection « Des écrits pour la parole », L'Arche réédite le texte fondateur : celui qui a donné son nom à la collection, avec une préface inédite de Léonora Miano qui rappelle pourquoi « il a bien fallu écrire ces paroles ». Composé de deux parties, « In-tranquilles » et « Femme in a city », ce volume vibrant d'oralités et de récits intimes est un pamphlet poétique d'une force politique inouïe. Écrits pour la parole est une constellation de récits de femmes noires françaises, des récits intimes & politiques. Des récits libérateurs face à la violence systémique, instituée, reçue en plein corps, objet de représentations et de fantasmes dès l'enfance. Face aux mécanismes de domination à l'oeuvre dans la vie quotidienne, la sphère professionnelle, ou dans la rue. Face à l'invisibilisation dans les récits nationaux et les pages blanches de l'Histoire. Des voix pour apprendre à se connaître, accéder à une conscience de soi et reprendre en charge ses récits.
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Quelque part en Afrique subsaharienne, il y a Dio et quatre femmes qui s'adressent à lui : sa mère, la femme qu'il a trop aimée, celle qui partage son existence et sa soeur. Et lui, il n'entend pas. Qu'importe ! Chacune se raconte pour tenter de comprendre. Les blessures, les inégalités, les défaillances. Les éblouissements, les orages, les émois. Une lignée compliquée, une ascendance difficile. Leurs vies. Peu à peu, elles lui disent tout pour essayer de désapprendre la colère et les chagrins, apprivoiser le passé, sauver l'avenir et se donner de nouvelles chances.
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Fille d'amanitore ; que mon règne arrive
Léonora Miano
- L'Arche
- Scene Ouverte
- 20 Janvier 2023
- 9782381980508
Ample fresque historique embrassant mythologie et monde contemporain, Fille d'Amanitore dépeint l'articulation de la beauté et la brutalité propre au monde des humains, au travers de récits de vie de femmes d'aujourd'hui, filles et mères, en des mondes où se mêlent demeure ancestrale des divinités, terre des humains et le no man's land d'Amanitore, la candace à la mémoire oubliée. Léonora Miano invite à repenser le fondement divin du désir, réinterroge la puissance de la filiation féminine, et le poids des non-dits dans la transmission mère-fille. Et que mon règne arrive est une exhortation à la reconquête de leurs mémoires et leur par des femmes subsahariennes, pour les affranchir du discours bien-pensant de la « sororité planétaire », autre leurre du féminisme européocentré. Dans cette proposition pour affranchir la femme subsaharienne de toute forme de domination, coloniale et masculine, Léonora Miano l'inviter à habiter ses spiritualités, et orchestre le règne du féminin dans le monde par la voie africaine.
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Après des années passées à l'étranger, Amok revient au pays afin d'élever son fils dans un environnement préservé du racisme. Ce retour ravive d'amers souvenirs, des conflits familiaux, l'inconfort d'une appartenance sociale mal assumée.
En proie à un accès de violence, il bat sa compagne. Horrifié par son geste, il prend la fuite pour affronter son père dont il pense avoir hérité « le fauve caché dans l'âme des hommes de sa lignée ». Dans sa course, il est victime d'un accident de voiture qui le laisse semi-conscient : c'est par l'esprit qu'il traverse ses gouffres intérieurs, revisite son histoire intime et ses blessures secrètes.
Il s'agira pour lui de s'accepter pour être en mesure de transformer son lourd héritage...
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Léonora Miano propose dans ce recueil des écrits d'une grande musicalité à la composition graphique libre, parfois proche du calligramme. Il comprend : « La question blanche », « Le fond des choses » et « La fin des fins ».
Rythmée de beats musicaux, sa langue fait s'élever une injonction vibrante à la paix. Elle aborde les questions d'assignation sociale et raciale, la façon dont la couleur de peau constitue un problème dans le regard de celui qui dit l'autre noir, de même que l'immigration, autrefois économique sur le sol français, est aujourd'hui perçue comme une menace et alimente les discours identitaires et fascistes.
Ces trois textes sont à lire comme les partitions
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Au coeur de la brousse subsaharienne, un grand incendie a ravagé les cases du clan Mulongo. Depuis lors, douze hommes manquent à l'appel - les fils aînés pour la plupart. Pendant que les mères cherchent en songe les réponses à leur chagrin, le Conseil interroge les ancêtres, scrute les mystères de l'ombre : que signifie cette disparition ? Pour le salut de la communauté, le chef Mukano et quelques autres décident de partir à leur recherche en territoire bwele, leurs voisins. Peu d'entre eux atteindront l'océan - par où les hommes aux pieds de poules emportent leurs enfants...
La voix de Léonora Miano, l'une des plus fortes de sa génération, devrait résonner de Paris à Douala - et voyager bien au-delà.
Catherine Simon - Le Monde Cet ouvrage a reçu le Prix Femina et le Grand prix du roman métis Prix Femina - 2013 ; Grand prix du roman métis - 2013 -
« Des femmes d'horizons différents parlent, se parlent. Parfois de manière frontale, parfois en se tournant le dos ou en se prenant par la main.
Celles dont les mots composent cette mélopée sont spirituelles, politiques, cérébrales, sensuelles, visionnaires, enragées, mystiques, torturées, espiègles.
Leurs citations s'organisent en une manière de conversation qui emprunte au jazz avec ses harmonies et dissonances, à l'emphase d'antiques prêtresses, à diverses modalités du chant.
Ce n'est pas le testament des femmes qui est ici proposé, mais une déambulation rythmée dans leurs paroles. »L.M. -
Dans l'intra muros d'une grande ville d'europe, vivent amok, shrapnel et amandla.
Alors qu'amok et shrapnel sont nés en afrique, amandla a grandi dans un territoire d'outre-mer. trois parcours différents, une même couleur de peau, parfois embarrassante, lorsque l'afrique, la terre mère, a des allures de continent déchu. une couleur qui emprisonne et influence leur rapport au monde. tandis qu'amandla, l'icône rasta, s'enflamme pour une histoire glorieuse où le peuple noir descend des pharaons d'egypte, amok, l'écorché vif, étouffe sous cette couleur si lourde de sens.
Quant à shrapnel, le prince des villes qui rêve d'un peuple noir uni de l'afrique aux amériques, il a du mal à savoir où il en est depuis qu'il est tombé amoureux d'une blonde aux yeux bleus...
Entre révolte, fierté et mal de vivre, est-il possible de surmonter une identité si envahissante pour se révéler à soi-même ?
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Qu'est-ce qui fait courir les personnages de Blues pour Elise ? C'est l'amour ! Celui qu'on désespère de trouver, comme Akasha qui ne se remet pas d'une peine de coeur. Celui qu'on croit avoir perdu, comme Amahoro, dont le compagnon a pris ses distances. Celui qu'on n'attendait pas, comme Shale, follement éprise d'un homme peu avenant. Celui dont on doute soudain, comme Malaïka, paniquée à la veille de son mariage. A travers le parcours de ces quatre femmes et de leurs proches, Blues pour Elise dresse le portrait coloré, urbain et charnel de la France noire. Celle qui, loin des clichés misérabilistes, adopte le mode de vie bobo, se nourrit de graines germées, se déplace en Vélib', recourt au speed dating pour rompre la solitude. Roman de société, Blues pour Elise parle avant tout d'amour. Celui de soi, celui de l'autre.