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deborah levy
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Au sommet de sa carrière, Elsa M. Anderson perd ses moyens et quitte la Salle dorée de Vienne en plein récital du Concerto n°2 de Rachmaninov. Une fuite en avant qui prend rapidement la forme d'une quête d'identité.
À Athènes d'abord, dans un marché aux puces, où la jeune pianiste observe une inconnue affublée d'escarpins en peau de serpent en train d'acheter une paire de petits chevaux mécaniques. Elsa ne peut alors s'empêcher de convoiter les mêmes objets, comme s'ils détenaient la clé d'un secret bien enfoui en elle.
D'Athènes à Londres puis à Paris, au fil des réapparitions soudaines de ce mystérieux double en talons hauts qui semble la poursuivre, Bleu d'août dresse le portrait éblouissant et virtuose, tout en mélancolie et métamorphose, d'une femme empêchée de jouer sa partition tant qu'elle ne se confronte pas à son passé. -
La position de la cuillère et autres bonheurs impertinents
Deborah Levy
- Éditions du sous-sol
- Souterrains
- 10 Mai 2024
- 9782364687851
Et si Deborah Levy nous ouvrait les portes de sa bibliothèque personnelle ? Si elle nous emmenait à la découverte des artistes qui l'inspirent et la secouent ? Et si, en passant, elle nous livrait une anecdote savoureuse impliquant les petites cuillères, son voisin de palier et Nietzsche ? Tour à tour jeune femme aux yeux noircis de khôl, ses fidèles creepers aux pieds pour arpenter le Londres underground des années 1970, déjà fascinée par Colette et Simone de Beauvoir, amante féministe relisant Marguerite Duras et Sigmund Freud et Violette Leduc et Roland Barthes, voyante lorsqu'il s'agit de scruter l'âme des artistes qui l'obsèdent - Édouard Manet, Lee Miller, Francesca Woodman -, à l'affût du monde sous toutes ses coutures - technologie, pandémie, gastronomie... - Deborah Levy nous livre au fil de ces textes réjouissants, un véritable traité de l'indiscipline et une plongée revigorante dans son intimité loufoque et érudite.
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Un divorce forcément douloureux, une grande maison victorienne troquée contre un appartement en haut d'une colline dans le nord de Londres, deux filles à élever et des factures qui s'accumulent... Deborah Levy a cinquante ans quand elle décide de tout reconstruire, avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d'écrivain. L'occasion pour elle de revenir sur le drame pourtant banal d'une femme qui s'est jetée à corps perdu dans la quête du foyer parfait, un univers qui s'est révélé répondre aux besoins de tous sauf d'elle-même. Cette histoire ne lui appartient pas à elle seule, c'est l'histoire de chaque femme confrontée à l'impasse d'une existence gouvernée par les normes et la violence sournoise de la société, en somme de toute femme en quête d'une vie à soi.
Ce livre éblouissant d'intelligence et de clarté, d'esprit et d'humour, pas tant récit que manifeste, ouvre un espace où le passé et le présent coexistent et résonnent dans le fracas incessant d'une destinée. Le Coût de la vie tente de répondre à cette question : que cela signifie-t-il pour une femme de vivre avec des valeurs, avec sens, avec liberté, avec plaisir, avec désir ? Marguerite Duras nous dit qu'une écrivaine doit être plus forte que ce qu'elle écrit. Deborah Levy offre en partage cette expérience. Le livre phénomène partagé comme un trésor par ses lecteurs, et salué par le prix Femina étranger. -
Ce que je ne veux pas savoir
Deborah Levy
- Éditions du sous-sol
- Souterrains
- 12 Mai 2023
- 9782364687110
Deborah Levy revient sur sa vie. Elle fuit à Majorque pour réfléchir et se retrouver, et pense à l'Afrique du Sud, ce pays qu'elle a quitté, à son enfance, à l'apartheid, à son père - militant de l'ANC emprisonné -, aux oiseaux en cage, et à l'Angleterre, son pays d'adoption. À cette adolescente qu'elle fut, griffonnant son exil sur des serviettes en papier. Telle la marquise Cabrera se délectant du «chocolat magique», elle est devenue écrivaine en lisant Marguerite Duras et Virginia Woolf. En flirtant, sensuelle, avec les mots, qui nous conduisent parfois dans des lieux qu'on ne veut pas revoir. Ce dessin toujours inédit que forme le chemin d'une existence.
Ce que je ne veux pas savoir est une oeuvre littéraire d'une clarté éblouissante et d'un profond secours. Avec esprit et calme, Deborah Levy revient sur ce territoire qu'il faut conquérir pour écrire. -
Nous avions quitté Deborah Levy gravissant sur son vélo électrique les collines de Londres et écrivant dans une cabane au fond d'un jardin. Nous la retrouvons, plus impertinente et drôle que jamais, prête à réinventer une nouvelle page de sa vie. Tandis que ses filles prennent leur envol, elle nous emmène aux quatre coins du monde, de New York aux îles Saroniques en passant par Mumbai, Paris ou Berlin, tissant une méditation exaltante et follement intime sur le sens d'une maison et les fantômes qui la hantent.
Entremêlant le passé et le présent, le personnel et le politique, la philosophie et l'histoire littéraire, convoquant Marguerite Duras ou Céline Sciamma, elle interroge avec acidité et humour le sens de la féminité et de la propriété.
Par l'inventaire de ses biens, réels ou imaginaires, elle nous questionne sur notre propre compréhension du patrimoine et de la possession, et sur notre façon de considérer la valeur de la vie intellectuelle et personnelle d'une femme.
Pour être romancière, une femme a besoin d'une chambre à soi, nous disait Virginia Woolf. Deborah Levy complète ce tableau par l'étude d'une demeure pour soi.
Avec État des lieux, qui fait suite à Ce que je ne veux pas savoir et Le Coût de la vie, prix Femina étranger en 2020, Deborah Levy clôt son projet d'«autobiographie en mouvement», ou comment écrire une vie sans mode d'emploi. -
À vingt-cinq ans, Sofia travaille comme serveuse en attendant de finir peut-être, un jour, sa thèse. Elle semble avoir mis sa vie entre parenthèses pour s'occuper de sa mère, Rose, qui souffre d'une mystérieuse maladie des os.
Toutes deux quittent Londres pour la côte andalouse, où Rose est prise en charge au sein de la luxueuse clinique du très controversé docteur Gómez, un médecin aux méthodes et aux motivations douteuses, mais qui apparaît comme son ultime chance de guérir.
Enivrées par la chaleur épaisse et la séduction des corps sur la plage envahie de méduses, les deux femmes voient leur relation imploser quand Sofia rencontre Ingrid Bauer, une jeune allemande qui réveille son désir et sa quête d'identité.
À travers les figures opposées de la mère et de la fille, Deborah Levy déploie un roman initiatique aux allures d'éducation sentimentale à la Sagan, une ode sensuelle et intemporelle à la puissance féminine.
«J'enquête sur les symptômes de ma mère depuis aussi loin que je m'en souvienne. Si je me considère comme une détective accidentelle mue par un désir de justice, cela fait-il de sa maladie un crime non résolu ? Si oui, qui est le coupable et qui est la victime ?» -
En arrivant avec sa famille et un couple d'amis dans une villa des hauteurs de Nice, Joe Jacobs découvre un corps dans la piscine. Bien vivant. La créature s'appelle Kitty Finch : elle se dit botaniste, porte du vernis à ongles vert, et se présente à eux totalement nue. Pourquoi est-elle ici ? Que veut-elle ? Rien ne va se passer comme prévu. Huis clos envoûtant, Sous l'eau confirme encore que les secrets les plus enfouis finissent toujours par remonter à la surface.
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From the twice-Man Booker Prize-shortlisted author of Hot Milk and Swimming Home : Dazzling, essential, entirely unlike anything else -- a memoir on modern womanhood, rejecting oppressive social expectations and turning instead towards a thrilling, transformative freedom What does it mean to be free - as an artist, a woman, a mother or daughter? And what is the price of that freedom? In this dazzling memoir, Deborah Levy confronts the essential questions of modern womanhood with humour, pragmatism, and profoundly resonant wisdom. Reflecting on the period when she wrote the Man Booker Prize-shortlisted Hot Milk - when her mother was dying, her daughters were leaving home, her marriage was coming to an end - she is characteristically eloquent on the social expectations and surreal realities of daily life. And expanding far beyond these bounds, she describes a uniquely frank, wise and thrilling manifesto for female experience: embracing the exhilarating terror of freedom, seeking to understand what that freedom could mean and how it might feel.
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The mesmerising new novel from the twice Booker-shortlisted author of Hot Milk and Swimming Home
At the height of her career, concert pianist Elsa M. Anderson - former child prodigy, now in her thirties - walks off the stage in Vienna, mid-performance.
Now she is in Athens, watching as another young woman, a stranger but uncannily familiar - almost her double - purchases a pair of mechanical dancing horses at a flea market. Elsa wants the horses too, but there are no more for sale. She drifts to the ferry port, on the run from her talent and her history.
So begins a journey across Europe, shadowed by the elusive woman who bought the dancing horses.
A dazzling portrait of melancholy and metamorphosis, August Blue uncovers the ways in which we seek to lose an old story, find ourselves in others and create ourselves anew. -
Toutes-fourrures : une chronique
Sarah Kirsch, Calann Heurtier
- Rue D'Ulm
- Versions Françaises
- 3 Novembre 2023
- 9782728808434
Premier long récit de Sarah Kirsch, Toutes-Fourrures est sans doute son livre en prose le plus riche et le plus abouti. Ce texte foisonnant paru en 1988 se fonde sur une actualisation de la version germanique du conte de Peau d'Âne (Allerlei-Rauh) des frères Grimm pour faire la chronique du quotidien de l'auteure dans les marais du nord de l'Allemagne tout en relatant des souvenirs de sa vie en Allemagne de l'Est, dans son enfance ou bien au cours d'un été passé chez Christa Wolf dans le Mecklembourg.
Cette chronique qui encadre et ponctue le récit est celle d'un monde menacé par la disparation du vivant, mais aussi d'un destin intime ayant survécu à plusieurs tragédies auxquelles font écho les différents drames de l'histoire allemande, du nazisme jusqu'à la partition du pays en deux États. Elle est conduite par une narratrice qui thématise la multiplicité de ses moi, ainsi que leur porosité avec la nature extérieure.
Entrant en écho avec le récit de Christa Wolf, Scènes d'été (trad. fr. Alinéa, 1990), Toutes-Fourrures rend hommage aux plus grands poètes allemands, de Goethe à Hölderlin en passant par Gryphius ou Klopstock. Salué à sa parution par Marcel Reich-Ranicki, ce récit à l'ironie mordante est marqué par une profonde mélancolie. L'écrivaine y joue avec toutes les ressources la langue allemande, en y infusant son rythme propre, porté par un style tantôt biblique, tantôt poétique ou pathétique, et tour à tour philosophique, archaïque ou familier.