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Isild Le Besco
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Je me suis jusqu'à maintenant principalement racontée par des images, des films que j'ai mis en scène, des peintures, des dessins...
Aujourd'hui, les mots sortent. Ils s'organisent et me montrent le chemin. Je détricote mon histoire et la redécouvre.
J'ai protégé si longtemps ceux qui m'ont abusée... Au fur et à mesure que je nomme, ma vérité reprend le pouvoir.
Mes limites deviennent plus claires : on ne peut plus les enfreindre.
Je me réveille avec cette sensation étrange que plus rien ne sera pareil après.
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un jeune homme raconte son quotidien, tenaillé entre la peur et le désir de grandir.
il nous parle de son rapport au monde avec la belle ingénuité de la jeunesse. un monologue intérieur noir, intense, rugueux, et illustré par une série de dessins qui apparaissent comme des illuminations. un puzzle en images et en mots, un torrent de phrases et une langue sidérante par son souffle.
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« Franchement ton livre, il parle de choses carrément perso !
- Oui...
- J'sais pas, ce n'est pas un roman, c'est ta vie quoi ?
- Oui, des moments de vie.
- Donc, ta vie en somme !
- Non, des moments de vie.
- Franchement, ne joue pas avec les mots, c'est quoi la différence ?
- La différence est que je parle de moments de vie qu'on traverse tous. » Une femme qui parle d'un amour fou pour l'homme qui a failli la tuer ; un petit garçon qui se sent petite fille ; une jeune Indienne qui se remémore la nuit où tout a basculé pour son visage, et même Marilyn Monroe qui fuit l'Amérique pour se réfugier en Inde et retrouver celle qu'elle était... Dans ce livre hybride, écrit et dessiné, entre journal intime et journal de voyage, entre Chine et Afrique, l'étonnante Isild le Besco, actrice et réalisatrice précoce, nous parle des femmes. Elle dit, dans une langue vive et canaille, naïve et crue, la difficulté de communiquer quand les mots manquent, mais aussi le bonheur qu'il y a à découvrir que le langage ne sert pas qu'à se comprendre, mais à s'aimer peut-être.