«Elle aurait pu renoncer. Elle aurait dû renoncer.Elle se le répéta bien un million de fois toutes les années qui suivirent. Elle eut d'ailleurs une hésitation, peut-être valait-il mieux rester, se rallonger dans la chambrée, à écouter ses deux autres soeurs qui gesticulaient dans leur sommeil, pétaient et miaulaient sous leurs draps à cause de leurs rêves lascifs tout juste pubères. Peut-être valait-il mieux abdiquer, enrager, et se délecter de sa rage, puisqu'il y a un plaisir dans l'abdication, cela va sans dire, le plaisir tragique de la passivité et du dépit, le plaisir du drapage dans la dignité, on ne nous laisse jamais rien faire, on a juste le droit de se taire, on nous enferme, alors que les autres là-bas au loin s'amusent et se goinfrent, qu'est-ce que j'ai fait dans mes vies antérieures pour mériter ça, oh comme je suis malheureuse.Peut-être aussi que le jeu n'en valait pas la chandelle. Mais le jeu, n'est-ce pas, en vaut rarement la chandelle. Le jeu n'est désirable que parce qu'il est le jeu.»Véronique Ovaldé, à travers l'histoire d'une famille frappée par une mystérieuse tragédie, ausculte au plus près les relations que nous entretenons les uns avec les autres et les incessants accommodements qu'il nous faut déployer pour vivre nos vies.
Un jour de juin, Gloria embarque ses filles sans préavis pour la maison alsacienne où, enfant, elle passait ses vacances. Quelle menace fuit-elle ? Pour le savoir, il faudra revenir en arrière, dans les eaux troubles du passé, rencontrer Giovannangeli, qui l'a prise sous son aile à la disparition de son père, lever le voile sur la mort de Samuel, le père de ses enfants, et comprendre enfin le rôle de l'avocat Santini dans cette histoire.
Jusqu'où peut-on protéger ses enfants ? Dans ce roman tendu à l'extrême, Véronique Ovaldé met en scène une mère dont l'inquiétude face au monde se mue en un implacable sang-froid pour l'affronter.
"Soyez imprudents les enfants", c'est le curieux conseil donné à tous les Bartolome lorsqu'ils n'étaient encore que de jeunes rêveurs - et qui explique peut-être qu'ils se soient aventurés à changer le monde. C'est ce qu'aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu'un événement bouscule sa trop tranquille adolescence. Ce sera la découverte du mystérieux peintre Roberto Diaz Uribe.
Atanasia va partir à sa recherche. Et s'inventer en chemin.
Sait-on jamais avec qui l'on vit ?
Lancelot ne cesse de se heurter à cette question depuis que sa femme, Irina, a été victime d'un accident qui l'a précipitée au fond de la rivière Omoko. Déjà ébranlé par sa mort, il va vivre un « Très Grand Choc Supplémentaire » en découvrant que des mystères entourent cette disparition. Un à un se dévoilent les secrets que sa femme avait pris soin de lui cacher. Dès lors, il ne lui reste qu'à mener l'enquête et élucider cette énigme : que faisait Irina, ce jour-là, à Catano, au volant d'une voiture qui ne leur appartenait pas et dont le coffre contenait des objets pour le moins suspects...
Véronique Ovaldé nous entraîne dans le tourbillon de son imagination et nous offre un roman noir en trompe l'oeil. De livre en livre, elle bâtit son univers, qu'elle habite par sa fantaisie et son goût pour le merveilleux. Les histoires qu'elle raconte sont de celles que l'on ne trouve que dans les livres.
Tout en haut du mont Tonnerre, dans un drôle de village peuplé de femmes, l'une d'entre elles, la mano triste, attend patiemment dans sa maison à courants d'air. Elle attend les hommes qui remontent du fleuve à chaque saison douce, et surtout Jo géant, avec son coeur tout miel... Un voyage aux airs de conte, doux et inquiétant.
Les hommes et les femmes" On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo. " Car c'est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de vacances un soir d'octobre 1997, appelle la police pour qu'elle vienne constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un vol pour le moins étrange puisqu'aucun objet n'a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d'habiter la maison en l'absence du couple. Vida Izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille unique de 18 ans, s'est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un mystérieux (dangereux?) jardinier, et elle la soupçonne d'être revenue - par effronterie, insolence, nostalgie ?- hanter la demeure familiale.Les vies d'oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse. Chacun à sa manière, par la grâce d'un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses anciens liens - conjugaux, familiaux, sociaux - pour éprouver sa liberté d'exister. Sans plus se soucier d'où il vient ni de là où la vie le mène. Avec Des vies d'oiseaux, Véronique Ovaldé continue à explorer les rapports qui lient les hommes et les femmes.
«Vienna aimerait redevenir une toute petite fille. Juste avant l'été de ses six ans. L'été où elle s'est perdue dans les dunes. Et où un homme l'a finalement ramenée à ses parents. Elle voudrait revenir avant. Avant l'été où les choses se sont gâtées. Et où le monde a changé sa révolution.» Trois instants où s'est joué le destin de Vienna.
Nikko, née sur une île polaire, s'imagine une autre vie loin des neiges et des glaces : elle pense avoir été échangée à sa naissance avec un autre bébé, suite à une grande confusion causée par de nombreuses naissances le même jour. Mais elle va trouver son salut par le mal qui la ronge et l'envahit. 2e roman.
Rose a une quinzaine d'années mais elle en paraît sept, dans son corps comme dans sa tête. Elle vit avec ses parents dans une ville inondée de soleil au bord de la mer. Chaque jour, sa mère la dépose dans un Institut où de calmes psychologues la prennent en charge pour la journée. Le soir venu, elle rentre chez elle, monte parfois sur le toit de l'immeuble, regarde le couchant au-delà des palmiers et surveille ses lapins en attendant le retour de sa mère qui, comme elle, se prénomme Rose, simplement Rose. Rose, la mère, est une beauté fatale sur talons aiguilles, même si sa perruque n'est parfois plus très droite sur sa tête. Le père, lui, dirige un cirque quelque part en ville. La voisine s'appelle Madame Iris, elle adore les papillons et les oiseaux. Dans l'immeuble, la vie semble tranquille. Jusqu'au soir où le mari de Rose devient jaloux et se fâche. Les jours suivants, la belle ne sourit plus, ne parle plus, et la petite Rose panique. Bientôt advient le pire : un soir, Rose, la mère, ne rentre pas du travail. La belle a disparu et l'enfant est perdue. Face à l'insouciance de son père, à l'inquiétante inertie des adultes, la petite Rose va réinventer l'histoire. Un roman magnifique sur la confrontation de l'enfance absolue à l'aridité des choses. Sur ce passage étroit et tumultueux, cet instant précis où l'imaginaire se met à façonner la vie rêvée, où l'alchimie de l'adolescence entre en scène pour inscrire nos vies aux abords du chemin.