Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Sylvie Germain
-
Pour fêter les vingt ans de leur rencontre au bas des marches du métro Saint-Paul, Daphné et Hadrien ont organisé une soirée à thème : chacun de leurs amis doit porter un déguisement évoquant une station de métro. Mais la fête tourne au drame. L'un des invités tombe mystérieusement du balcon et se tue. Et quelques mois plus tard, c'est au tour d'un autre convive de se rompre le cou en dégringolant des escaliers. Qui sera le suivant ? Quel est le lien entre la fête, les convives, les serveurs qui officiaient, et notre intense désir de réparation ?Dans ce très beau livre, rythmé comme une partition, Sylvie Germain nous fait peu à peu pénétrer dans le coeur des ténèbres de l'homme. Elle nous rappelle ici plus intensément que jamais que le désespoir n'exclut ni l'espérance ni la consolation. Sylvie Germain parle à notre coeur et à notre intelligence et touche juste une fois de plus. Lire-Magazine littéraire Un fascinant roman. ELLE
-
Des passants se croisent dans un square, s'observent, se jaugent furtivement. Quelques jours plus tard, forcés à la réclusion, ils se trouvent confrontés à eux-mêmes, à leur vie intérieure et à la part d'inconnu, de vide ou de chaos qu'elle recèle.
Un soir de pleine lune qui transforme le ciel au-dessus de la ville confinée en un miroir étrange, l'ordinaire des êtres se renverse en extraordinaire et chacun sent sa vie vaciller.
C'est en remarquable observatrice de ses contemporains que Sylvie Germain nous convie à cette valse mélancolique, éphémère constellation de vivants, où le tragique se mêle à la tendresse et à la dérision, le vertige de l'esseulement à la force de l'amitié.
-
C'est un avis de recherche collé sous un abribus qui fait replonger Nathan au coeur de sa jeunesse. Le vieil homme qui a disparu s'appelait Gavril et il a enchanté son enfance, lui ouvrant les portes de la poésie, du rêve et de la joie alors qu'il menait une vie triste et morose auprès d'une mère qui ne l'aimait pas.Nathan décide alors d'enquêter sur l'ami prodigieux, dont il ne savait pas qu'il était roumain et qu'il avait été emprisonné dans les goulags de l'après-guerre, et il dénouera au fil de son enquête les secrets bien gardés de son histoire familiale.
-
Contemporaine d'Anne Frank, elle a disparu à Auschwitz en 1943. Sylvie Germain nous fait découvrir le cheminement spirituel de cette jeune femme hors du commun.
-
«Un jour, ils sont là. Un jour, sans aucun souci de l'heure. On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi ni comment ils sont entrés. Ils entrent toujours ainsi, à l'improviste et par effraction. Et cela sans faire de bruit, sans dégâts apparents. Ils ont une stupéfiante discrétion de passe-muraille. Ils : les personnages. On ignore tout d'eux, mais d'emblée on sent qu'ils vont durablement imposer leur présence. Et on aura beau feindre n'avoir rien remarqué, tenter de les décourager en les négligeant, voire en se moquant d'eux, ils resteront là. Là, en nous, derrière l'os du front, ainsi qu'une peinture rupestre au fond d'une grotte, nimbée d'obscurité. Une peinture en grisaille, mais bientôt obsédante. Là, à la frontière entre le rêve et la veille, au seuil de la conscience. Et ils brouillent cette mince frontière, la traversent continuellement avec l'agilité d'un contrebandier, la déplaçant, la distordant. Là, plantés sur ce seuil mouvant avec la violence immobile et mutique d'un mendiant qui a jeté sur vous son dévolu et qui ne partira pas avant d'avoir obtenu ce qu'il veut.» Sylvie Germain.
-
«Tous ceux et celles que l'amour a saisis, et qui s'en vont transis de la pensée de l'autre, ardés par le regard de l'autre, marchent ainsi en somnanbules. Ils ont la tête ailleurs, comme on dit. Leur front est resté lové dans la chaleur et dans l'odeur du cou de l'autre, appuyé contre son épaule. Ils, elles, portent leur tête en offrande à l'aimée, à l'élu, à moins que ce ne soit la tête de l'autre qu'ils, elles, portent ainsi en très secrète et tendre procession.Oui, on a vraiment la tête ailleurs lorsqu'on est amoureux, - alors, quand c'est pour l'Éternel que l'on s'est enflammé, on a la tête infiniment ailleurs. On est un funambule, avec, en guise de balancier, son coeur en bandoulière et sa tête épanouie tel un bouquet de fleurs de mai.Tous ceux et celles que l'amour a ravis sont des céphalophores, des êtres en proie à une miraculeuse catastrophe.»Sylvie Germain.
-
Le monde sans vous
Sylvie Germain
- Albin Michel
- Domaine Francais Albin Michel
- 6 Avril 2011
- 9782226220721
Récits, hommage à ses parents disparus, dont tout lecteur ne peut que ressentir la puissance, l'émotion et la beauté.
Dans Variations sibériennes, Sylvie Germain évoque un voyage dans le Transsibérien juste après la mort de sa mère. Tout en s'imprégnant de cette « terre qui dort » où reposent mammouths et princesses de l'Altaï, elle convie les poètes Pasternak, Akhmatova, Cendrars, Mandelstam, mais aussi les esprits, les légendes, tout ce qui fait l'âme d'un peuple, et fait offrande de ce paysage enténébré, douloureux, vivant et magnifique à sa mère qui ne le verra plus.
Dans Kaléidoscope, c'est le père qu'elle convoque. Issu d'une lignée d'horticulteurs qui recherchaient le secret de la rose noire, il cultivait les mots et les paysages intimes dont elle retrouve le mystère dans les tableaux de Piero della Francesca ou de Patinir.