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Nina Berberova
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Saint-Pétersbourg 1919 / Paris 1920 : l'histoire d'une cantatrice et de son accompagnatrice. Des relations tourmentées portant la marque des événements qui viennent de bouleverser la Russie.
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Un homme cherche à réunir la somme nécessaire pour poursuivre son exil de Paris vers New York. Au mont de piété il dépose une paire de boucles en diamant, mais l'une d'elle est invendable, elle a le mal noir. Avec ce roman paru pour la première fois en 1989 en français, Nina Berberova pousse l'ellipse comme jamais et la métaphore à un point d'excellence ultime où le moindre détail illumine l'obscure absurdité du destin.
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Née à Saint-Pétersbourg dans une famille de fonctionnaires, l'ambitieuse et envieuse Tania fuit au Japon après la révolution d'Octobre. Elle y épouse le fiancé de sa soeur et part s'installer avec lui à Paris où elle s'imagine accéder au bonheur et à l'argent grâce à sa sensualité. Mais très vite veuve, elle sombre peu à peu dans la misère et la folie... Une impitoyable description de anti-héros.
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Exilées russes à Paris, filles du même père et de trois mères différentes, ces trois soeurs, qui refusent de se complaire dans l'inaccomplissement tchékhovien, incarnent, chacune à sa façon, la tragédie du xxe siècle. L'aînée, tout en gardant le souvenir de sa mère violée et assassinée par les rouges pendant la guerre civile, recherche l'harmonie, habitée par le pressentiment du miracle à accomplir. La cadette tente de mettre en pratique sa théorie de la fragmentation du monde en se nourrissant du bonheur des autres et en séduisant les hommes qu'aiment ses soeurs. La benjamine voit la vie comme une infinie libération de l'emprise de la peur. Tout bascule à la veille de la Seconde Guerre mondiale...
L'Histoire est plus que jamais présente dans ce roman posthume - l'un des plus forts de Nina Berberova -, où les personnages, malmenés par leur quête de sens et les absurdités de l'existence, sont pétris d'une humanité fragile et profonde.
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Jeune émigré russe des années 1920, Sacha vit à Paris avec Ivan, son frère aîné. Ses proches, tous fiancés, lui font sentir la pesanteur de la solitude. Du moins jusqu'à une nuit passée avec une femme de haute condition. Mais cette nuit, loin de lui permettre de se retrouver, menace au contraire de l'isoler davantage et de lui faire connaître le sentiment définitif de l'échec.
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« Il arrive dans la vie de chacun que, soudain, la porte claquée au nez s'entrouvre, la grille qu'on venait d'abaisser se relève, le non définitif n'est plus qu'un peut-être, le monde se transfigure, un sang neuf coule dans nos veines. C'est l'espoir. Nous avons obtenu un sursis. Le verdict d'un juge, d'un médecin, d'un consul est ajourné. Une voix nous annonce que tout n'est pas perdu. Tremblante, des larmes de gratitude aux yeux, nous passons dans la pièce suivante où l'on nous prie de patienter, avant de nous jeter dans l'abîme. » N.B.
Ainsi commence le bref voyage que deux amants font ensemble avant de se séparer. Elle reste à Paris, exilée de sa Russie natale ; il rentre en Suède avant que la guerre ne l'en empêche définitivement. Après ce dernier paradis, la mémoire se réduit, s'effiloche... Néanmoins, l'espoir survit à la guerre et conduit cette femme à la recherche de l'amant, dont elle est sans nouvelles. C'est alors que le sens de leurs deux destins finalement se révèle.
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Pour une édition russe, parue aux Etats-Unis en 1984, Nina Berberova avait sélectionné une centaine de poèmes parmi ceux qu'elle avait écrits entre 1921 et 1983.
Après quoi, à l'en croire, elle avait sans remords détruit tous les autres, ce que le dépouillement de ses archives paraît confirmer. C'est la même et sévère sélection qu'avant sa mort elle retint pour la composition de la présente " anthologie personnelle " dont le projet lui était soumis. Et en guise de préface, elle suggéra de rassembler des extraits de son autobiographie, C'est moi qui souligne, extraits qu'elle désigna comme " souvenirs en poésie ".
Ces fragments, on les retrouvera donc ici rassemblés, qui font voir une jeune fille véritablement propulsée dans la vie par la poésie, et par elle animée d'une force qui la rendait capable d'affronter son terrible destin. Mais on ne manquera pas d'observer que ces souvenirs s'interrompent en 1922 - l'année où Nina Berberova rencontre Vladislav Khodassevitch et avec lui quitte la Russie -, alors même que les poèmes survivants, à l'exception des cinq premiers, sont tous postérieurs à cette date.
Comme s'il était un temps pour parler de la poésie, et un autre pour s'y enfermer, s'y réfugier ou lui confier la parole qui n'a pas d'asile ailleurs.