Un labyrinthe dans lequel l'auteure se perd, se retrouve, se perd à nouveau, à la poursuite de son homonyme antique. Labyrinthe du temps, labyrinthe des passions, labyrinthe de l'écriture où le réel et l'imaginaire tracent le présent. Nadja interroge le mythe d'Ariane attendant désespérément Thésée qui l'a trahie.
Ariane joue dans son jardin avec ses figurines et son lapin Billy, quand une étrange poupée surgit un beau matin, bousculant tout cet univers. La poupée demande à Ariane de l'aider à retrouver son chemin, et tous les personnages vont se joindre à cette quête pour la sauver.
«Ô Cruelle est le roman choral des intrigues amoureuses, des drames d'amour, des rencontres hasardeuses et d'un mystère qui plane au-dessus d'une forêt.» Qu'ils prennent l'avion, le train ou choisissent la marche à pied, les personnages de Nadja, tous auscultés avec la même finesse, sont conduits dans une nature mystérieuse.
Les jeunes filles discutent alanguies sur les rochers, les couples adultères se dissimulent dans les sous-bois. Au bout du voyage, une maison où l'on ignore les fantômes et les machins bizarres.
«Le rêve chemine linéairement, oubliant son chemin en courant. La rêverie travaille en étoile. Elle revient à son centre pour lancer de nouveaux rayons.» Ceci, c'est Gaston Bachelard qui le disait, mais c'est ainsi que Nadja, dans un ciel étoilé, met en scène ce récit où cruel est le mystère et cruelle la nature humaine.
A travers une série de gouaches aux tonalités sourdes, Nadja croque avec un pinceau tendre et moqueur des scènes saisies au vol dans les cafés, et dont les personnages sont des ours très humains. Le livre est un portfolio de cartes sous jaquette, à poster, à offrir, à garder, ou à afficher selon son désir. Un objet atypique, sans commentaire, jouant d'un bel équilibre entre humour et gravité.
Les murs dansent raconte le déchirement d'une jeune femme grecque écartelée entre la France, où elle a choisi de vivre, et son pays d'origine, où la joie de retrouver le soleil et la mer se mêle à la tristesse de voir sa famille souffrir de la violence de la crise économique.
Plus tout à fait Grecque, sans se sentir totalement Française, elle vit son exil comme la perte d'une partie d'elle-même, en gardant l'espoir de se reconstruire un jour autrement.
Un témoignage bouleversant sur la douloureuse réalité de l'exil au coeur même de l'Europe.