Ellen Foster, onze ans, nous raconte sa vie entre sa mère malade et dépressive, son horrible
père alcoolique qui terrorise Ellen et sa mère, finissant par pousser cette dernière au suicide.
A la mort de sa mère, suivie assez rapidement par celle de son père, Ellen est ballottée de
foyer en foyer, chez sa grand-mère peu affectueuse, parfois à la limite de la maltraitance
quand elle envoie la petite fille travailler dans les champs, chez son professeur de dessin où
elle connaît un intermède paisible, puis chez sa tante et sa cousine, où les choses se passent
si mal qu'un soir de Noël, Ellen décide tout bonnement de s'en aller. Elle a repéré à l'église
une femme entourée de plusieurs filles, elle sait que c'est une mère d'accueil, l'a observée et
la juge très favorablement. C'est donc à sa porte qu'elle sonne un soir de Noël ; Laura, c'est
son nom, l'accueille dans son foyer. Ellen décide de prendre le nom de « Foster », comme
« foster home », famille d'accueil, « foster child », enfant adoptif. Dans ce roman, Kaye
Gibbons décrit la petite société mesquine du Sud des Etats-Unis avec ses idiomes, son
racisme. Mais au-delà du récit, il y a un ton, un mélange de monologue intérieur, de
grotesque et d'humour rappelant le monde violent de Flannery O'Connor et le réalisme de
Mark Twain.
C'est un récit à deux voix, une alternance de monologues intérieurs entre Jack Ernest Stokes, un
vieil ouvrier de ferme et Ruby, sa femme, vingt ans de moins. Ruby était belle comme un coeur
lorsque Jack l'a rencontrée. Jusqu'au jour où l'on apprend que Ruby va mourir d'un cancer. Le
roman s'ouvre sur les préparatifs de Ruby : trois mois de plats tout préparés à mettre au
congélateur et destinés à Jack après la mort de Ruby.
Ruby et Jack racontent, l'un après l'autre, les épisodes tragi-comiques de leur vie quotidienne avec
un sens du grotesque tout à fait hors du commun. Et c'est tout le vieux Sud rural des Etats-Unis
qui resurgit, avec ses fermiers d'hier, Noirs et Blancs, dans le monde contemporain.
Ellen Foster, onze ans, nous raconte sa vie entre sa mère malade et dépressive, son horrible
père alcoolique qui terrorise Ellen et sa mère, finissant par pousser cette dernière au suicide.
A la mort de sa mère, suivie assez rapidement par celle de son père, Ellen est ballottée de
foyer en foyer, chez sa grand-mère peu affectueuse, parfois à la limite de la maltraitance
quand elle envoie la petite fille travailler dans les champs, chez son professeur de dessin où
elle connaît un intermède paisible, puis chez sa tante et sa cousine, où les choses se passent
si mal qu'un soir de Noël, Ellen décide tout bonnement de s'en aller. Elle a repéré à l'église
une femme entourée de plusieurs filles, elle sait que c'est une mère d'accueil, l'a observée et
la juge très favorablement. C'est donc à sa porte qu'elle sonne un soir de Noël ; Laura, c'est
son nom, l'accueille dans son foyer. Ellen décide de prendre le nom de « Foster », comme
« foster home », famille d'accueil, « foster child », enfant adoptif. Dans ce roman, Kaye
Gibbons décrit la petite société mesquine du Sud des Etats-Unis avec ses idiomes, son
racisme. Mais au-delà du récit, il y a un ton, un mélange de monologue intérieur, de
grotesque et d'humour rappelant le monde violent de Flannery O'Connor et le réalisme de
Mark Twain.
Automne 1918, Elm City, Caroline du Nord. Des rumeurs d'une paix prochaine en Europe commencent à se répandre, mais se répandent encore plus vite les premiers cas de grippe espagnole, annonciateurs de la terrible épidémie qui va ravager le pays. Maureen Ross vit une grossesse difficile, dans l'indifférence de son mari. Fille d'une famille pauvre du delta du Mississipi, elle a épousé Troop Ross, grosse fortune de Caroline du Nord, et l'a suivi à Elm City. Troop, qui est un homme froid et coupé de ses sentiments, incapable de s'émouvoir pour autre chose que son statut social et son prestige, s'est acharné au fil des années de leur mariage à étouffer l'énergie vitale de Maureen, ne reculant devant aucun traitement médical, aussi cruel soit-il, pour en faire une marionnette correspondant à son idéal de l'épouse docile. Maureen est à présent une femme brisée ; alors qu'elle approche de son terme sans nouvelles de sa famille ni soutien de son mari, elle se sent de plus en plus isolée et perd jusqu'à l'espoir de survivre à l'accouchement. C'est dans ce foyer sans amour qu'arrive Mary Oliver, la nièce de Troop. Enfant choyée d'une riche famille de libres-penseurs de Washington - chez qui les uns pratiquent le nudisme et se passionnent pour la science et la psychologie modernes, les autres parlent aux
fantômes, et tous prônent l'amour et la liberté - Mary est envoyée par sa mère pour aider Maureen dans les dernières semaines de sa grossesse. Horrifiée par le comportement de Troop, elle comprend vite que son devoir est de protéger sa tante.
A mesure que l'épidémie de grippe se répand et que le nombre des victimes augmente, la peur s'empare de la ville et la tension monte dans la maison des Ross. Troop harcèle sa femme avec une virulence redoublée, lui reproche sa "basse extraction", cache les lettres de sa mère, terrorise le personnel. Mais, soutenue par l'amour de Mary, Maureen va trouver la force de renaître à elle-même et de rejeter la tyrannie destructrice de son mari pour s'ouvrir à la vie, triomphant de la mort qui s'acharne sur la maisonnée...