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Une nuit, Yonghye se réveille et va au réfrigérateur, qu'elle vide de toute la viande qu'il contient.
Guidée par son rêve, elle a désormais un but : devenir végétale, se perdre dans l'existence calme et inaccessible des arbres et des plantes.
Ce dépouillement qui devient le sens de sa vie, le pouvoir érotique, floral de sa nudité vont faire voler en éclats les règles de la société, dans une lente descente vers la folie et l'absolu. -
« Muette, elle est assise parmi les élèves qui répètent d'une voix énergique. Le professeur de grec ne fait plus de remarque à propos de son mutisme. Tourné de trois quarts, il efface les phrases qui couvrent le tableau en faisant de grands gestes avec sa main qui tient un chiffon molletonné. »
Elle a perdu sa voix, lui perd peu à peu la vue. Les blessures de ces personnages s'enracinent dans leur jeunesse et les ont coupés du monde. À la faveur d'un incident, ils se rapprochent et, lentement, recouvrent le goût d'aller vers l'autre, celui de communiquer. Leçons de grec est une ode magnifique à la reconstruction des êtres, au-delà de la résilience, et le roman de la grâce retrouvée.
Variation sur la langue, d'une poésie rare, un livre lumineux et bouleversant. Alexandra Lemasson, « Des mots de minuit », France TV Info.
Il faut lire Han Kang pour ce qu'elle est : une virtuose du verbe. Aurélie Julia, Revue des Deux Mondes.
Traduit du coréen par Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot. -
Mai 1980 : une junte militaire a pris le pouvoir en Corée du Sud quelques mois plus tôt. Après une spectaculaire manifestation d'opposants à Séoul, la ville de Gwangju se mobilise à son tour. Face à la répression, elle se soulève, portée par le mouvement étudiant et syndical pour la démocratie. La répression menée par l'armée est féroce : les civils, la foule, la jeunesse deviennent des cibles.
Dans la ville ensanglantée, un jeune garçon erre à la recherche de ses camarades. Dans une maison d'édition, une jeune femme travaille sur un texte censuré. Dans le présent, des rescapés se souviennent. Et toutes ces âmes tourmentées demandent à trouver la paix. -
Un matin de décembre, Gyeongha reçoit un message de son amie Inseon, tout juste transférée d'urgence à l'hôpital de Séoul. Gravement blessée à la main, elle lui demande de se rendre chez elle, sur l'île de Jeju, pour nourrir son perroquet blanc qu'elle a laissé derrière elle.
Le soir même, une violente tempête de neige s'abat sur l'île. Et là-bas, compilée de manière minutieuse, c'est l'histoire de la famille d'Inseon qui attend Gyeongha : des archives réunies par centaines documentent l'un des pires massacres que la Corée ait connu - trente mille civils assassinés entre novembre 1948 et début 1949. Comme un long songe d'hiver, Impossibles adieux fait éclater au grand jour une mémoire traumatique enfouie depuis des décennies.
Un grand livre, envoûtant et hanté, sur une tragédie mal connue. Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles.
D'une beauté fulgurante sur la survivance des esprits. Oriane Jeancourt Galignani, Transfuge.
Tout en sobriété et en délicatesse, l'autrice s'inscrit dans une littérature de l'entre-deux, fantastique et existentielle, intime et historique. D'une grande force. Nils C. Ahl, Le Monde.
Traduit du coréen par Kyungran Choi et Pierre Bisiou.
Prix Médicis étranger 2023.
Prix Nobel de littérature 2024.